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samedi 10 mai 2014

Universités marocaines : Qui provoque qui ? fin de d'inviolabilité de l'enceinte universitaire par les forces de sécurité






Après avoir récemment mis un terme à la gratuité des frais de scolarité des universitaires marocains, le ministre islamiste Daoudi signe un accord conjoint avec le ministre de l'intérieur Hassad mettant un terme au principe cardinal et historique d'inviolabilité de l'enceinte universitaire face à toute intervention des forces de sécurité. Désormais, la police pourra intervenir à tout moment et sans même attendre le feu vert des autorités universitaires.
Pour rappel, le syndicat étudiant UNEM et celui des professeurs n'avaient JAMAIS accepté que l'université marocaine se transforme en lieu ''militarisé'' et l'ont toujours dit.
Jamais, un gouvernement marocain, issu des ''partis'' du Palais royal ou des formations de l'opposition historique, n'avait osé ce que vient de faire les islamistes du PJD!
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Par Le Maroc sans tain, 26-04-2014

Le meurtre d’un étudiant péjédiste et l »éventuel 

fracture du champ politique marocain

 Meurtre d’ un étudiant islamiste

Des étudiants islamistes et gauchistes à l’Université de Fès se sont violemment affrontés ce jeudi24 /4/2014 à Dhar Lmahraz  à Fès, le bilan était tragique : un mort et une dizaine de blessés
Selon le secrétaire du groupe islamiste « attajdid attolabi » affilié au Mouvement Unicité et réforme  qui n’est  que le bras idéologique  sous l’égide de laquelle  exerce le PJD au pouvoir,les présumés agresseurs  sont  les membres du groupe de la gauche radicale portant le nom de la Voie Démocratique Basiste « annahj addimoqrati Alkaidi ».
Blessé à coup de couteau , le défunt Arrahim Hasnaoui avait succombé à ses blessures à l’hôpital de Fès
 Selon un communiqué des autorités locales. Le parquet général près la Cour d’appel de Fès a ordonné l’ouverture d’une enquête, précise la même source, faisant état de l’arrestation jeudi soir de quatre étudiants soupçonnés pour leur implication dans cet incident. Les investigations « se poursuivent pour présenter les responsables de cet incident devant la justice ».

L’Etat est responsable ?

Dans une déclaration à F24, le chef de fil de l’organisation estudiantine islamiste a fait assumer la  responsabilité de cette agression mortelle aux responsables de l’Université et aux autorités locales qui selon lui , étaient au courant des préparatifs entretenus par les agresseurs.

Une telle accusation  est révélatrice d’une victimisation  accrue qui augurerait d’une éventuelle  fracture  dans l’espace politique marocaine.Autrement  il serait le signe d’une pure schizophrénie marocaine  incurable.

Cependant, pour quiconque connaissant bien le mouvement estudiantine marocain, ces heurts étaient toujours fréquents dans les universités du pays. Mais qu’il n’y avait pas d’exclusion mutuelle , les factions de gauche coexiistaient   tant qu’il reconnaisaient l’UNEM. L’UGEM affilié à l’istiqlal était presque une organisation secrète. Abhorrée beaucoup plus que les fores de sécurité car elle était  considérée comme un bastion de parasites sans principes ni courage…A Fès , les membres de l’UGEM étaient non pas seulment bannis mais traqués. Oui , la violence  était un recours contre l’UGEM…

Un double défi lancé par les islamistes

Tout en dénonçant vigoureusement  ce meurtre criminel, il serait toutefois important de rappeler que ce qui avait déclenché ces tragiques incidents c’est la décision prise par le groupe islamique d’organiser une table-ronde  au tour du thème :les islamistes ,la gauche et la démocratie à laquelle était invité Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général du PJD,  soupçonné d’être derrière le meurtre d’un étudiant Benissa Ait Al Jid au début des années 90. C’est cette présence au sein de la faculté qui aurait provoqué l’ire des étudiants d’Annahj Democrati Al Qaidi, groupuscule  d’extrême gauche.

Ait Ljid hante la mémoire de la gauche

Une provocation , selon les basistes, qui , soutenues par d’autres forces politiques de gauche continuent de scander les slogans appelant « à la fin de l’impunité, à la réouverture de ce dossier et à la fin de l’extrémisme religieux dans les facultés ». Les agresseurs, Hamieeddine entre autres, courent toujours » .Ils sont même passés pour d’illustres et  respectueux politiciens menant une vie de luxe   et aménageant les plateaux de télévisions et les pages de journaux. Les étudiants de la gauche continuent  de se recueillir sur le lieu où avait été mortellement agressée Benaissa Aït Ljid.

Bonaissa Ait Ljid était un militant de la gauche. il était responsable au sein de la commission transitoire universitaire où étaient représentées toutes les factions historiques de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM).

Son assassinat a eu lieu le 25 février 1993.Irrités par ses convictions gauchistes et sa capacité à polémiquer,un groupe d’étudiants, affiliés à deux factions islamistes alliées, Al Adl Wa Al Ihsan (Justice et Bienfaisance) et Al Wahda wat-Tawasoul (Unité et Communication), affiliée à L’islah wa Taouhid, futur Parti de Justice et Développement (PJD), avaient décidé de le liquider en dehors de l’enceinte universitaire. Ils ont alors intercepté   un taxi  où  il se trouvait  en compagnie d’un autre étudiant qui est pour le moment le principal témoin, il s’agit de Haddioui El Khemmar, tous deux appartenant à une faction gauchiste. Les deux étudiants, était desecendus  du taxi et sauvagement agressés. L’étudiant Aït El Jid  rendrait l’âme le 1er mars 1993, à ses blessures et à un sévère traumatisme crânien.

Des peines clémentes ?

Omar Mouhib, membre de la mouvance Al Adl wal Ihsane,  avait écopé de  deux années de prison, un verdict jugé « trop clément » par la famille de la victime. Pour la famille de la victime, l’impunité n’est plus acceptable. « Nul n’est au-dessus de la loi », ont crié les manifestants réclamant que justice soit faite.
Abdelali Hami Eddine avait purgé deux ans dans la prison de Ain kadouss de Fès, avant d’être relâché.
Donc c’est un assassinat qui a  malheureusement provoqué  avec le retour de l’assassin qui roderait autour du lieu de son crime.


Carcan idéologique et surestimation de soi
 
Les forces islamistes  éprouvent énormément de difficultés  à s’arracher du carcan idéologique religieux qui soumet les contingences politiques à la transcendance divine pour de laquelle ils se postulent être  les illustrateurs. Leur prétentions démocratiques sont toujours pragmatiques : la démocratie  n’ est bonne que lorsqu’ils en profitent

On sème les graines de la démocratie sur une terre
 érodée et en l’absence de lumière

A l’université de Fès précisément, la politisation à toujours débouché sur une sorte de démocratie sauvage dans le sens où  les concessions  sont souvent rejetées au nom d’une légitimité démocratique , politique , sociale , parfois historique.  L’UNEM est une organisation de masse démocratique progressiste  et indépendante. Ce qui  gênait les islamistes.En 1981 avant le célèbre 20 juin, il y eu des heurts pareils. Les islamistes voulaient organiser une activité en dehors du cadre chéri l’UNEM . Les combats étaient d’une violence extrême. Puis, les forces islamistes s’étaient dissumilées durant toute une décennie avant de réapparaître, fortes, organisées et surtout agressives …C’était l’époque du démantèlement de l’URSS où les anathèmes et les coups  s’abattaient sur la gauche partout dans le monde. C’était en ces moments qu’il y a eu l’assassinat d’Ait AlJid.

Halte à la violence !!

Le PJD et ses étudiants ont lancé un double défi aux étudiants basistes de Fès : faire fi du cadre syndical  actuel et remuer le couteau dans une plaie politique qui est loin d’être cicatrisée. N’avait-on pas un autre conférencier que Hammiddine ? Hammiddine n’a pas encore lavé ses mains de l’assassisnat pour laquelle il avait purgé deux petits ans.
Loin de justifier cette violence gratuite et cette vengeance insensée, il faut que le islamistes au pouvoir sachent que celui qui sème le vent récolte la tempête.  Il est clair et net qu’ils n’ont pu rien changer du vécu des masses  déshéritées et  paupérisées  davantage  par leurs mesures antipopulaires …Dire qu’ils ne disposent pas du pouvoir est une vieille rengaine…Pourquoi ne se retirent-ils pas du  gouvernement  et dire la vérité toute la vérité au peuple. Rien de sérieux n’a été entrepris . Ils ne sont différents ni de l’Istiqla ni du PAM , pourquoi crient-ils au scandale quand ils perdent les élections ?
La démocratie est une conviction qui s’exclut avec tout absolu ou absolutisme
Il  est temps qu’ils soient raisonnables  sinon ils déclencheraient une spirale de réaction et d ‘actions incertaines.
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 Relire:Université de Fès : Qui veut démanteler l’université du Maroc et les Basistes ?

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 Violence dans les universités marocaines: Haddad prend position

Aujourdhui.ma | 6-05-2014
Par 
A A A
L’université est et doit rester un espace de débat, de savoir et d’apprentissage. Elle est également un lieu où des courants de pensée non-conformistes devraient coexister en toute liberté.
Le recours à la violence parmi les étudiants est inacceptable, voire condamnable. La violence de l’UNEM contre les étudiants de l’UGEM (istiqlalienne) était une pratique courante dans les années 70 et 80. La violence de la gauche contre les Islamistes dans les années 80 est bien connue. L’abus verbal et physique des Islamistes contre les autres groupuscules de gauche a été systématique durant les 2 dernières décennies.
La Pensée Unique qui règne dans l’université est ou islamiste ou gauchiste (avec coloration amazighe ou sahraouie). Les libéraux, les centristes, la droite et les  apolitiques constituent une majorité silencieuse qui subit les diktats de la Pensée Unique (islamisante ou gauchiste) d’une façon presque orwellienne.
C’est la démocratisation de la pensée, du débat, du comportement et des choix de vie qui sont les vrais enjeux de l’université d’aujourd’hui et de demain. Quel espace universitaire nous voulons pour nos étudiants?
Est- ce celui d’un stalinisme idéologique (aussi bien islamiste que gauchiste) qui encourage le conformisme intellectuel, la complaisance dans le style et les idées-un stalinisme qui prétend détenir la vérité et qui fait que le recours à la violence soit un comportement acceptable ?
Ou celui d’un espace de débat, de choix, de challenges et de défis intellectuels et physiques susceptibles de forger l’expérience et l’identité d’une jeunesse censée prendre la relève dans quelques années? Le choix devrait être clair.
Malheureusement l’instrumentalisation politicienne de la violence estudiantine n’est pas la bonne démarche pour réaliser ce choix.
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