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samedi 16 avril 2011

20 février à El Hoceima : déni de justice pour cacher l'atroce vérité ?

Que s'est- il vraiment passé a El Hoceima
la nuit du 20 février ??,

Par Samira Kinani, 7 /4/2011

VOUS VOUS SOUVENEZ ?

LE LENDEMAIN DES MARCHES DU 20 FÉVRIER, LA TÉLÉ, LA RADIO, LES JOURNAUX NOUS AVAIENT MATRAQUÉS SUR LE CHAOS QUI A SUIVI LES MARCHES DANS CERTAINES VILLES, ET SPÉCIALEMENT EL HOCEIMA :

une banque brûlée et 
cinq cadavres retrouvés 
 
D’ après les officiels*, ce serait une bande de malfaiteurs qui auraient péri en tentant de dévaliser la banque, profitant des manifestations. 
Mais là où le bât blesse, c’est que les cinq familles des cinq victimes sont là pour contester cette version en posant la question :
 "La nuit du 20 février l'adjoint du procureur, la police scientifique et les pompiers sur place n’ont parlé que d'un seul cadavre, et la foule n’a vu qu’un seul cadavre.
Et le lendemain on entend subitement parler de cinq cadavres. Quelle explication peut-on donner ? ".

Les familles s'empressent de donner leurs témoignages , que ce soit à la presse, que ce soit à des amis :

Le père d’Imad répète à qui veut l’entendre qu’il a des témoins qui auraient vu son fils à 10h du soir en route vers sa maison, 2h après que l’incendie de la banque fût maîtrisé...
Sa mère, oum Imad, a constaté en allant reconnaître son fils à la morgue que ses pieds étaient fracturés ! et, dit-elle, il saignait encore… Ne comprenant pas que le premier cadavre sorti fût entièrement en morceaux, alors que son fils et ses amis soient encore reconnaissables malgré tout le temps qu’ils sont restés après le premier, elle pose la question : "Comment tous ces experts seraient-ils partis en laissant derrière eux 4 cadavres ? ”

Le père de Nabil et sa sœur ont constaté que la tête de leur proche était fracturée, que son espadrille et son maillot de sport rouge n’étaient pas calcinés !

Quant à la femme de Jamal elle affirme que son mari n’a même pas participé à la marche, qu’il n’est sorti de chez lui que le soir avec ses deux frères et des amis pour voir ensemble le match du Barça dans un café, et qu’après le match il serait parti chercher du pain. Constatant son retard ses frères sont allés à sa recherche… 
Niet: aucune trace !
Elle a dit aussi que le corps de son mari transporté à Taza chez ses proches, dans un corbillard, saignait encore quand ils ont voulu l'enterrer !

Mais le plus incroyable c’est la famille de Jawad : cette famille affirme que le cadavre qu’on lui a présenté n’est pas celui de son fils ! Selon la mère, son fils aurait toutes ses dents, mais pas le cadavre !

Les familles ont tout tenté, elles ont écrit au procureur demandant une autre autopsie, car faut le préciser : on ne leur a même pas donné le résultat de la première autopsie ! 
 Elles demandent aussi le droit de visionner les films des caméras de la banque.
Le procureur adjoint leur aurait dit que si elles  le demandent , elles risquent d'être poursuivies par la banque pour les 2 milliards volés!!
Toutes les familles disent être prêtes à tout pour connaître la vérité. Elles affirment que d’après des rumeurs très fortes qui circulent dans la ville –c’est petit et tout le monde se connaît-  leurs enfants auraient été arrêtés, torturés, et...transportés à la banque pour que ça ait l’air d’un accident ! Pour en avoir le cœur net elles crient à qui veut les entendre :
"UNE AUTOPSIE POUR NOS ENFANTS !
LE DROIT DE VISIONNER LES CAMÉRAS DE LA BANQUE ! "

Est ce trop demander ???
Faut- il vous rappeler que la région d’El Hoceima a vécu un quasi état d’exception pendant 15 jours, après le 20 février ?
On parle de celui arrêté alors qu’il sortait sa poubelle ou achetait son pain…
On parle de rafles dans des voitures banalisées …
On parle de torture…
On parle d insultes racistes…
On parle…
On parle...

Il y a beaucoup de colère…
Il y a aussi beaucoup d’amertume
Il y a de quoi demander une commission d’enquête pour faire la lumière sur ce qui s'est passé !
Il y a que à El Hoceima
"aca"bou youridou al9akika hawla ma jara"
http://samira-mehdi.blogspot.com
 ****************
Après la troublante lecture de ces témoignages, que penser de la version officielle ? (ndlr)
"*Société : Maroc : Les cadavres calcinés retrouvés dans une agence bancaire à Al Hoceima sont ceux de fauteurs de troubles
Les cinq cadavres calcinés, retrouvés dans une agence bancaire incendiée à Al Hoceima dans les troubles survenus lors des manifestations de dimanche, sont ceux de fauteurs de troubles, qui avaient tenté de piller l'agence bancaire, selon des témoins oculaires.
Ces personnes s'affairaient à piller l'agence bancaire au moment où d'autres fauteurs de troubles mettaient le feu au bâtiment précité.
Cet acte de pillage et d'incendie de l'agence a coïncidé avec les vacances de fin de semaine, journées chômées dans l'institution bancaire.
Le ministre de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui a annoncé, lundi matin, dans une déclaration à la presse, que les corps calcinés de cinq personnes ont été retrouvés à l'intérieur de l'une des agences bancaires incendiées par les fauteurs de troubles à Al Hoceima.
M. Cherqaoui a souligné qu'une enquête est en cours pour élucider les circonstances de cet acte, en application des instructions du Parquet général."

http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=55657

Mohamed Hallab obtient des garanties du UNHCR et arrête sa grève de la faim

Publié le 9 avril 2011 par aproche

Après un mois de grève de la faim, le réfugié saharaoui Mohamed Hallab qui avait été écarté au dernier moment du programme de visites familiales a enfin été entendu.


Il a reçu la visite de Ohashi Shimozawa Shoko, vice-présidente de l’UNHCR pour l’Afrique du Nord et le Moyen Orient, qui lui a assuré que l’ONU ferait tout son possible pour trouver une solution et lui permettre de revoir sa famille. Il est donc prévu que la mère de Mohamed Hallab lui rende visite prochainement à Rabouni.

Mohamed Hallab remercie toutes les personnes qui l’ont soutenu.

MIGRATIONS :QUELLE LIBERTÉ DE CIRCULATION ?

Une rencontre organisée par le Gisti, 11/4/2011
L’actualité méditerranéenne met en évidence l’inadaptation de l’approche, par les pays européens, de la question des migrations. Et l’urgence de sortir des schémas dans lesquels la classe politique, mais aussi un bon nombre d’entre nous, sont enfermé·es : le contrôle des déplacements des personnes par la fermeture des frontières à l’immigration serait le seul mode d’organisation possible.

Pourtant, dans un contexte économique fondé sur la mondialisation des échanges, tout montre que la position qui vise à assigner à résidence les êtres humains n’est pas viable. Elle ne pourra survivre ni aux coups de boutoirs de celles et ceux qui la combattent au risque de leur vie (les milliers de morts de la « guerre aux migrant·es » qui dure depuis deux décennies), ni à la prise de conscience que l’emmurement du monde est une fuite en avant.
Pour en parler, le Gisti, qui a publié en janvier « Liberté de circulation : un droit, quelles politiques ? » vous invite à une soirée-table ronde en compagnie de :
Michel Agier (anthropologue, EHESS)
Jean-Pierre Dubois (président de la Ligue des droits de l’homme)
Stéphane Maugendre (président du Gisti)
Fred Mawet (directrice du CIRÉ, Coordination et Initiatives pour et avec les Réfugiés et Étrangers, Bruxelles)
Ariane Mnouchkine (metteur en scène, théâtre du Soleil) [sous réserve].
Les débats seront animés par Sylvia Zappi (journaliste au Monde).

La soirée se déroulera le 26 avril de 19 à 21h
au Comptoir général
80 quai de Jemmapes, 
75010 Paris (plan)

&ginscriptions par mail à libertedecirculation@gisti.org.

Arrestation du tortionnaire Mohamed Kharbouch

Communiqué de la famille et amis d’Ait Si Rahal

Après plus de 8 ans de procédure la justice marocaine a enfin condamné un commissaire tortionnaire coupable de la mort de Mohamed Ait SIRAHAL
Par Madame Zoubida Ait Si Rahal, ses enfants et ses amis, Paris 11/4/2011

Nous, famille et amis de Mohamed Ait Si Rahal, nous tenons à remercier associations et militants de l’immigration qui nous ont accompagnés tout au long de ces années de lutte pour rendre justice au feu Mohamed Ait Si Rahal.
Mohamed AIT SI RAHAL, immigré marocain est décédé le 25 juillet 2002 suite à un passage à tabac subi au commissariat du 1er arrondissement de Marrakech. L’auteur principal de ce forfait est l’officier supérieur, Mohamed KHARBOUCH.
Le coupable, usant de l’atermoiement de l’administration et de l’impunité dont jouissent les services de sécurité dans notre pays, est resté non seulement en liberté, mais il a été maintenu dans ses fonctions en bénéficiant des promotions et salaires… !!
C’est grâce au courage de l’épouse du défunt, de ses enfants et grâce à la mobilisation des associations (Asdhom, ATMF, AMDH…), des médias libres, des militants (es) marocains (es) et amis du Maroc que nous apprenons que la Cour suprême a enfin jugé le commissaire tortionnaire à 10 ans ferme.
C’est une victoire pour la justice et pour notre engagement pour un Maroc débarrassé de la torture, de l’arbitraire et de l’impunité.
Nous attendons des services de l’Etat l’exécution immédiate de ce jugement et nous restons vigilants pour que plus jamais cela ne se reproduise.
Contacts presse et information :
Zoubida Ait Si Rahal : zoubida_as@yhoo.fr Tel 0033640902918
Collectif de soutien : hajitoussef@yahoo.fr / Tel 00212678314904

Un député français appelle Ki Moon à doter la Minurso d’un mécanisme de protection des droits humains au Sahara occidental

PLAN DE PAIX

Jean-Paul Lecoq
Paris, 14 avril 2011 (SPS) 
Un député français, Jean-Paul LECOQ a appelé le SG de l’ONU, Ban Ki Moon à doter la mission de onusienne dans les territoires sahraouis occupés (Minurso) d’un mécanisme de protection des droits humains au Sahara occidental, dans une lettre parvenue à SPS.
"J'ai l'honneur de vous demander de proposer dans votre prochain rapport annuel au Conseil de sécurité que le mandat de la Minurso soit étendu à la protection des droits de l'Homme au Sahara occidental", a écrit M. LECOQ, député de la Seine-Maritime, également maire de Gonfreville l’Orcher.

Rappelant que "le démantèlement brutal" du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 par les forces d'occupation marocaines a amené le Conseil de sécurité à tenir une session extraordinaire sur la question et déplorant que ce dernier a refusé de diligenter une mission d'enquête extraordinaire, le député français a constaté que le Maroc "a pu, en toute impunité, poursuivre sa politique de répression avec de nouvelles arrestations, des emprisonnements, des destructions de biens".

Il soutiendra que "plus de 150 militants sahraouis sont emprisonnés. 20 d'entre eux, responsables d'associations sahraouies des droits de l'Homme, sont poursuivis devant un tribunal militaire et risquent de lourdes condamnations. Certains sont en isolement total, sans journaux, ni radio, ni courrier".

Une situation corroborée par plusieurs organisations internationales des droits humains dans de "nombreux rapports" d'organisations internationales des droits de l'Homme à l’image d’Amnesty international, HRW, Front Line sur "les violations des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé", a jouté M. Lecoq.

Il a enfin demandé à l’ONU de "ne pas abandonner à son sort le peuple sahraoui qui ne demande que l'application de son droit à l'autodétermination conformément aux résolutions de l'ONU afin de pouvoir enfin décider librement de son avenir".

La Minurso est la seule mission onusienne au monde qui n’a pas été doté de telles prérogatives de surveillance et de protection des droits humains dans le territoire où elle se trouve. Paris s’y oppose farouchement.

Dans ce même chapitre des droits humains, le Maroc compte à son actif l’assassinat de plusieurs militants sahraouis, la détention de dizaines de prisonniers politiques dans les geôles marocaines, et la disparition de plus 500 citoyens sahraouis et de 151 prisonniers de guerre, dont le sort n’a jamais été révélé par le Gouvernement de Rabat.

Le Conseil de Sécurité doit examiner ce jeudi un rapport du SG de l’ONU pour statuer sur le mandat des "casques bleus", qui arrive à expiration le 30 avril prochain. (SPS)


Maroc : Tous les prisonniers innocents victimes de l'arbitraire doivent être libérés !

Par Younes Derraz, حركة 20 فبراير تالوين Mouvement 20 février Taliwine , 16/4/2011.


Prison de Temara
Si les TOUS les prisonniers innocents victimes de l'arbitraire ne sont pas libérés immédiatement par le makhzen, je propose au mouvement du 20 Février d'organiser une Méga Manif pour libérer en premier le centre de détention de TEMARA qui est un symbole de l'oppression et libérer Bouchta Charef et tous les innocents
Voir la publication sur Facebook


vendredi 15 avril 2011

Débat fructueux sur les perspectives du Maroc en mouvement

Deux approches qui se recoupent en certains points mais divergent complètement sur d'autres surtout sur les perspectives du mouvement de lutte en cours.

1ère approche:
Les victoires historiques du Mouvement du 20 février
par Karim Tazi, 15/4/2011
En un peu moins de deux mois le mouvement du 20 Février, porté par une conjoncture arabe et internationale exceptionnelles, a bouleversé la vie politique Marocaine.
Face au mouvement de contestation des jeunes , le pouvoir a fait un grand nombre de concessions qui paraissaient jusque là tout simplement inimaginables, mais il les a faites en gardant la maîtrise du calendrier de façon à ne pas donner l'impression de céder dans la panique face à la rue. Tout cela est de bonne guerre mais il ne faut pas que le caractère espacé dans le temps, plus une actualité quotidienne extrêmement dense, fasse perdre de vue l'importance des victoires remportées par le 20 Février en quelques semaines, et c'est pour cela qu'il peut être bon de les rappeler même brièvement.

Du point de vue politique , et je l'ai répété plusieurs fois dans cette page, la principale victoire du mouvement est la libération de la parole et la chute du mur de la peur chez une partie de l'opinion publique marocaine. Cette libération est le meilleur gage de réussite que l'on puisse offrir à une véritable transition démocratique, car il n'y a pas meilleur contre pouvoir que l'opinion publique elle-même surtout quand elle a grâce à Internet les moyens de faire entendre sa voix sans censure et sans pressions.

Du pont de vue institutionnel, le principal acquis est le discours du 9 mars. Beaucoup de choses ont été dites sur le mode de nomination des membres de la CCRC et sur le calendrier bien trop serré pour les travaux de cette commission mais elles ne doivent pas cacher l'importance de cette victoire. Qelles que soient ses limitations , le prochain "doustour" constituera une avancée considérable pour notre pays.

Même si le vent de liberté que le mouvement a fait souffler sur le Maroc ne semble pas encore avoir eu d'effets bénéfique sur les partis politiques, on ne peut que se réjouir de l'intensité des débats qui ont secoué la plupart d'entre eux et notamment deux des plus importants, l'USFP et le PJD. La démocratie ne se construira pas sans les partis et c'est maintenant vers eux que l'attention et la vigilance de la jeunesse marocaine doit se tourner.

Même constat en ce qui concerne l'information publique. Certes la MAP est encore "soviétique" et le discours des JT encore très convenu, mais on ne peut que se réjouir des débats qui ont été organisés sur les chaînes de la SNRT et sur Medi1.

Le développement de la presse électronique avec des titres comme Lakom, Goud et complétés par le lancement de "Demain" électronique dans lequel Ali Lmrabet écrit de nouveau en son nom sans encombre malgré l'interdiction d'écrire de dix ans prononcée par la justice.

Si des progrès restent à faire, cependant, c'est bien dans ce domaine qu'ils se concentrent maintenant.

Venons en maintenant à des choses plus concrètes. L'ICPC et le Conseil de la concurrence qui avaient jusqu'à présent été, volontairement et assez cyniquement, privés de tous moyens d'agir ont vu leur existence constitutionnalisée, leur autorité renforcée, leur capacité à s'autosaisir enfin reconnue, et leurs moyens matériels et humains considérablement augmentés. Les marocains n'ont que faire d'un transfert de prérogatives vers le gouvernement et les partis si celui-ci ne s'accompagne pas de progrès sensibles dans le domaine de la gouvernance. La lutte contre la corruption et les abus de positions dominantes ne pourra se faire sans un arsenal juridique et institutionnel digne de ce nom. En cela , je considère que l'évolution de la position du pouvoir en ce qui concerne l'ICPC et le CC est avec la libération de la parole, la principale victoire du 20 Février.

Toujours sur le plan de la lutte contre la corruption, de très nombreux dossiers de malversations qui semblaient condamnés à traîner indéfiniment dans les tiroirs ont été transmis à la justice, et des enquêtes en cours sur des délits d'initiés vont très prochainement provoquer beaucoup de remous.

Encore plus concret , des prisonniers politiques dont la détention était tout simplement scandaleuse ont été libérés , et le fait que cette libération ait pris la forme d'une grâce, est un désaveu cinglant pour la parodie de justice qui les avait envoyés derrière les barreaux.

La libération du colonel Kaddour Terhzaz
Et peut-être bientôt la libération de Mohammed Jelmad . Jelmad est un commissire de police de Nadhor qui a mené une lutte courageuse et fructueuse contre les groupes et lobbys de trafic de drogue et qui finit en prison suite à une accusation basée sur une simple coup de téléphone lui proposant un "service: khedma". Il est en prison depuis un an.

Dernier point, qui paraît trivial par rapport aux précédents, mais qui a une importance symbolique très forte, un effort inédit de transparence et de communication a été consenti autour du Festival Mawazine.

Certes, je suis conscient que pour chacune de ces victoires on peut m'opposer une tonne d'objections et nous avons largement débattu un grand nombre d'entre elles sur cette page, mais il faut être soit de mauvaise foi soit exceptionnellement doué pour ne voir que la moitié vide du verre et pour ne pas reconnaître l'importance des victoires accumulées par le 20 Fevrier.

La question qui se pose maintenant est la suivante: que faire de ces victoires?
Tout d'abord les revendiquer officiellement et s'en féliciter, ensuite, prendre conscience du fait qu'au fur et à mesure que les matchs les plus faciles ont été gagnés, il faut s'adapter aux matchs les plus difficiles et, d'une façon générale à la suite du championnat. Pour cela, le mouvement doit éviter de s'engager dans des batailles inutiles ou impossibles à gagner, ensuite réussir sa mutation d'une force de protestation vers une force de proposition ce qui ne se fera pas sans un minimum de structuration. Enfin, il doit se préparer à jouer un rôle de premier plan dans la prochaine échéance majeure QUI N'EST PAS le référendum , mais bien les législatives de 2012.

2ème approche:
Réponse à l’article de Karim Tazi sur « Les victoires historiques du Mouvement du 20 Février » 
Par Mohamed Oubenal, vendredi 15 avril 2011, 13:24
Avant de répondre à Karim Tazi je voudrais au préalable dire que je ne m’oppose pas au fait qu’il exprime son point de vue. La liberté d'expression devrait devenir un acquis dans notre pays. Cela ne m'empêche pas de vouloir exprimer mes divergences de points de vue avec les positions exprimées dans son article intitulé : « Les victoires historiques du Mouvement du 20 Fevrier » (cet article est disponible sur la page facebook de l'auteur). D'ailleurs, l'unité du mouvement ne peut pas empêcher que chacun exprime ses points de vue et les confronte à ceux des autres. C'est à partir de cette confrontation qu'un mouvement se développe, se construit et évolue. Ceci étant dit, j'interviens à présent sur le fond : de l’article. Karim Tazi déclare : " Cette libération [de la parole et la chute du mur de la peur] est le meilleur gage de réussite que l'on puisse offrir à une véritable transition démocratique, car il n'y a pas meilleur contre pouvoir que l'opinion publique elle-même surtout quand elle a grâce à Internet les moyens de faire entendre sa voix sans censure et sans pressions." Je pense personnellement que la parenthèse peut se refermer à n'importe quel moment et tant que l'on n'a pas institutionnalisé cette libération de la parole aucune garantie n'est faite. Je rappelle, à titre d’exemple, la parenthèse qui a été vite refermé après l'alternance. Ceci m'amène au second point présenté par l'auteur lorsqu’il considère que "Du pont de vue institutionnel, le principal acquis est le discours du 9 mars." Le problème c'est qu'au niveau de la forme et du fond ce discours ne rompt en rien avec le Makhzen et là je renvoie à ce lien : http://24.mamfakinch.com/feb20-relecture-du-discours-dun-roi

Karim Tazi continue son analyse en expliquant que "Quelles que soient ses limitations , le prochain "doustour" constituera une avancée considérable pour notre pays." j'espère que nous allons enfin tirer les leçons de l'histoire de notre pays parce que si trois rois se sont succédés dans notre pays, il n'en demeure pas moins que le même régime makhzenien, modernisé et revitalisé par le protectorat français, demeure. Il faudrait ainsi rappeler que l'on parlait déjà d'un discours historique de mohamed 5 à la veille de l'indépendance qui évoquait une assemblée constituante, tout en restant évasif sur son mode de désignation, ce qui n'a pas empêché le régime de faire passer un "Doustour" rétrograde. Cet article est très instructif sur l'expérience constitutionnelle marocain :/http://www.mamfakinch.com/petit-retour-sur-lexperience-marocaine-de-revision-constitutionnelle/

Là où je diverge complètement avec Karim Tazi c'est lorsqu'il passe du constat qu'il y a des avancées arrachées par la lutte du mouvement du 20 février et des organisations qui le soutiennent vers l'analyse des pas à faire maintenant. Il souligne que : "au fur et à mesure que les matchs les plus faciles ont été gagnés, il faut s'adapter aux matchs les plus difficiles et, d'une façon générale à la suite du championnat. Pour cela, le mouvement doit éviter de s'engager dans des batailles inutiles ou impossibles à gagner, ensuite réussir sa mutation d'une force de protestation vers une force de proposition ce qui ne se fera pas sans un minimum de structuration. Enfin, il doit se préparer à jouer un rôle de premier plan dans la prochaine échéance majeure QUI N'EST PAS le référendum , mais bien les législatives de 2012."

Il déclare qu'il "faut s'adapter" aux matchs difficiles et explique qu'il faut éviter de s'engager dans "des batailles inutiles ou impossibles à gagner". Est-ce qu'il faut comprendre par là que la lutte pour une assemblée constituante élue par le peuple est impossible à atteindre et qu'il faut se contenter de la commission nommée en essayant de faire pression pour arracher le mieux que l'on puisse avoir ? Mais ce qui est plus grave c'est la dernière ligne ou, non seulement, l'auteur évite de s'inscrire dans un rapport de force sur la question constitutionnelle (référendum) mais il voudrait déplacer les regards vers les échéances des législatives. Là il retombe dans le schéma classique de daba 2007.

Mohammedia : venez nombreux au sit-in du dimanche 17 avril !

Par Ali Fkir, 13/4/2011
"La coordination de Mohammedia pour le changement (liberté, dignité, démocratie)" appelle les citoyennes et citoyens de la ville à participer massivement au sit-in qui sera organisé le dimanche 17 avril 2011, place AL KARAMA (en face du théâtre municipe) à partir de 17h30 et cela en solidarité avec la jeunesse du 20 février.
Soyons nombreuses et nombreux à ne pas rater ce nouveau rendez-vous de défi, de résistance de combat pour un nouveau Maroc.
Le train de l'Histoire n'attend pas les traînards et autres hésitants
 

تنسيقية المحمدية من أجل التغيير
( حرية - كرامة – ديمقراطية )
نـــــداء : مواصلة الاحتجاج بالمحمدية

في إطار دعم الدينامية النضالية لحركة 20 فبراير ، وتأكيدا على مطالب الشعب المغربي ونضاله من أجل التغيير والحرية والكرامة والديمقراطية، ندعوكم للمشاركة المكثفة في الوقفة التي سيتم تنظيمها يوم الأحد 17 أبريل 2011  ابتداء من الساعة الخامسة والنصف بعد الزوال بساحة الكرامة أمام المسرح البلدي– العالية المحمدية، تحت شعار  : « جميعا ... من أجل التغيير »

"Un bateau français pour Gaza, une vague de mobilisations"

Communiqué de presse 
de la plateforme des ONG pour la Palestine, et le Collectif National pour une Paix juste entre Israéliens et Palestiniens
 Paris, 11/4/2011


Un bateau français pour Gaza, une vague de mobilisations
Grâce à une mobilisation populaire sans précédent, dans quelques semaines maintenant, le bateau français pour Gaza prendra la mer pour rejoindre la Flottille- de la Liberté II.
 Paris le 11 avril 2011,
 Près de 1 400 actions ont été organisées dans toutes les villes et campagnes de France : sur les marchés, dans les cinémas, dans les salles des fêtes, la campagne « Un bateau français pour Gaza » bat son plein. En organisant des festivals, des concerts ou des rassemblements publics…la société française lance un message à la société palestinienne : « ensemble, nous briserons le blocus  ».

En France, des milliers de citoyens ont décidé de manifester leur solidarité au peuple palestinien par des dons pour que cette initiative devienne réalité : plus de 300 000 euros ont été récoltés à ce jour, 90% provenant de dons individuels.

Une des plus importantes actions citoyennes internationales en solidarité avec la Palestine se construit désormais pour dénoncer et lever le blocus de Gaza, punition collective à l’origine d’une situation humanitaire grave et de l’enfermement de toute une société.  Les Nations unies viennent de montrer que l’« allègement » décidé par le gouvernement israélien n’a pas modifié fondamentalement la situation et qu’ « Israël doit entièrement lever le blocus »[1][1].
C’est la dernière ligne droite pour le bateau français. Toutes celles et ceux qui ont apporté leur soutien pour envoyer un bateau français pour Gaza sont invités à proposer un nom pour ce bateau qui les représentera et à lui permettre de parcourir les derniers kilomètres qui le séparent de la bande de Gaza.
Rendez-vous sur le site internet :


Sahara Occidental : Tamek, Dahane et Naciri en liberté provisoire


Publié par SaharaDoc, 15/4/2011

AFP :  RABAT (Maroc) – Le tribunal de première instance de Casablanca à décidé jeudi, après un procès plusieurs fois reporté, la mise en liberté provisoire de trois militants sahraouis arrêtés en octobre 2009 et accusés « d’atteinte à la sécurité intérieure » du Maroc.
Les trois prisonniers, Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahhane et Ahmed Naciri, ainsi que quatre autres -dont une femme, Dakcha Lachguer- laissés libres, ont été arrêtés en octobre 2009 à l’aéroport de Casablanca à leur retour de Tindouf, dans le sud algérien, place forte du mouvement pour l’indépendance du Sahara occidental, le Polisario.
« Nous avons déposé la demande de liberté provisoire il y a longtemps. Et cette décision du tribunal montre qu’il n’y a pas suffisamment de preuves pour les inculper », a déclaré à l’AFP Me Mohamed Sadqo, l’avocat des militants sahraouis.
« C’est un pas positif qui intervient sans doute dans un contexte de pression sur les autorités marocaines. Nous devions tenir une conférence de presse lundi prochain pour annoncer la décision des militants d’entamer une grève de la faim », a-t-il ajouté.
Dans un premier temps, le tribunal militaire de Rabat avait poursuivi les militants « pour espionnage », mais s’est déclaré le 25 septembre 2010 incompétent. Leur dossier a été transféré devant la chambre correctionnelle du tribunal de Casablanca.
Avant la décision, jeudi, de leur accorder la liberté provisoire, le procès des sept militants sahraouis a été plusieurs fois reporté par le tribunal de première instance de Casablanca.
Les questions que le juge posait aux militants au cours des différentes audiences portaient notamment sur les raisons et les modalités de financement de leur séjour à Tindouf, où ils avaient rencontré des responsables du Polisario.
Les ONG Amnesty International et Human Rights Watsh (HRW) avaient appelé plusieurs fois « les autorités marocaines à libérer les trois activistes sahraouis » qui étaient encore détenus.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU.
Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d’indépendance.
(©AFP / 14 avril 2011 12h21)
Publié dans : Dernières minutes

Appel unitaire pour la Libye : Non à l'engrenage militaire !


Arrêt des bombardements, Cessez-le-feu.
Oui aux solutions politiques.
Par Pierre Villard, co-président du Mouvement de la Paix, 11/4/2011

L’évolution de la situation en Libye suscite une très vive inquiétude. Nous sommes de nouveau face à une grave et dangereuse aventure guerrière.
Nous sommes pleinement solidaires des mouvements populaires en Libye, en Tunisie, en Egypte, dans l'ensemble de la région, pour la démocratie, l'égalité et la justice sociale. C'est un souffle d'espoir extraordinaire pour les peuples du monde entier.

Le peuple libyen est confronté à une répression brutale et meurtrière de la part du régime de Kadhafi.  
Cependant, ni la « protection des civils », ni la prétention à exporter la démocratie ne peuvent légitimer des bombardements qui font de nombreuses victimes, en particulier civiles. De plus, la pratique du deux poids, deux mesures qui prévaut dans le traitement des conflits et dans la réponse aux répressions de civils au Maghreb, en Méditerranée et au Proche-Orient, est d’une inégalité flagrante.

Il est urgent maintenant de trouver une voie politique, diplomatique et de maintien de la Paix, susceptible d’apporter une issue durable et juste, et de permettre au peuple libyen le libre choix de son avenir dans le respect de l’intégrité territoriale du pays.

Quelle que soit l’appréciation que nous portons sur la résolution 1973 de l’ONU, nous affirmons que d’autres solutions non-militaires sont possibles et nécessaires.

C’est pourquoi nous exigeons dans l'immédiat :
 l'arrêt des bombardements et le retrait de l'OTAN
 l'engagement d'initiatives politiques, notamment de la France et de l'Union européenne, pour l’établissement d’un cessez-le-feu multilatéral.
 la mise en place internationale et régionale d'un strict embargo sur tous les armements, de sanctions notamment financières, et l'engagement de poursuites judiciaires contre les dirigeants du régime de Kadhafi responsables de crimes envers le peuple libyen

Nous appelons l’opinion publique à multiplier les initiatives et les débats citoyens, pour porter le plus largement possible ces exigences, afin de stopper l’engrenage dangereux vers lequel nous refusons d’être entrainés, et que cesse au plus vite la double peine infligée au peuple libyen.
Paris le 30 mars 2011
SIGNEZ LA PÉTITION !
28 signataires au 10 Avril à 9h :
ACCA (Agir contre le colonialisme aujourd’hui) - ANECR (Association nationale des élus communistes et républicains) - Appel des Cent pour la Paix - AFASPA (Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique) - AAW France (Américains contre la guerre) – ARAC (Association républicaine des anciens combattants) –CAAC Comores (Collectif des associations et des amis des Comores) - Centre quaker international – Collectif des iraniens contre la guerre - COT (Comité des objecteurs du Tarn) - DIDF (Fédération des Associations des Travailleurs et des Jeunes) - Droit solidarité - Enjeu-Les Pionniers – EPP (Enseignants pour la Paix) - Femmes Egalité – Femmes solidaires - Gauche unitaire - Les Alternatifs - Le Mouvement de la Paix - Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté – MJCF (Mouvement jeunes communistes de France) - MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) – MIR (Mouvement international de la réconciliation) – PCOF (Parti communiste des ouvriers de France) - PCF (Parti communiste français) - Réseau des acteurs de la culture de la paix de la Seine Saint Denis - Réseau franciscain Gubbio - Union pacifiste

L’ensemble des signataires sera mis à jour sur le site du Mouvement de la Paix : www.mvtpaix.org