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dimanche 10 avril 2011

A Toulouse, grande soirée débat sur le Sahara Occidental

Avec le soutien de la Ligue des droits de l’Homme de Toulouse
JEUDI 14 Avril à 20h30 à Utopia Toulouse
le film-documentaire: "UNE REPUBLIQUE EN EXIL"
de Cheikh Djamaï 
sera projeté en présence du réalisateur
et de SDIGA Dauger, représentante en France 
du Front Polisario.
·Par le collectif 31 d'associations pour les droits de l'homme au Sahara Occidental
Dernier territoire à attendre sa décolonisation, le Sahara Occidental ne fait pas la une des médias et pourtant son peuple se bat depuis des décennies pour son autodétermination et sa liberté.
Ce film récent donne la parole aux Sahraouis des campements de Tindouf et constitue un document indispensable pour comprendre ce conflit.

Cet automne, la population sahraouie occupée d'El Ayoûn a été violemment réprimée lors d'un immense campement de protestation, disparitions, arrestations, tortures se poursuivent...L'ONU propose un référendum d'autodétermination toujours reporté.

Pour ouvrir le débat et la solidarité venez nombreux!

UNE RÉPUBLIQUE EN EXIL
De Cheik Djumaï - documentaire France 2008 52mn -
Qu'est-ce qu'une nation ? Depuis quelque temps, l'idée de nation, d’identité nationale, semble devenir le terreau et l'engrais préféré des fous souhaitant cultiver la peur et la haine de l'autre. Au regard de la lutte de certains peuples, la nation devient le résultat d'un acte d'auto-définition, engageant une volonté évidente de « vivre ensemble ». Une république en exil, ce titre à lui seul résume l'essence même du film. Je pourrais donc vous laisser deviner quel en est le sujet, mais à ce jeu-là je crains de n'avoir que très peu de gagnants tant le silence règne autour de cette question. Silence qui court sur la question du peuple sahraoui, depuis maintenant plus de trente ans, de la part des gouvernements européens et des instances internationales.
Marche Verte
En 1975, l'Espagne « offre » l'indépendance à ses colonies nord-africaines. Elle prévoit donc de se retirer du Sahara Occidental. La cour internationale de justice de La Haye et le comité de décolonisation mandaté par l'ONU considèrent tous deux que le territoire sahraoui gagnerait à être administré par les Sahraouis eux mêmes. Dans ce contexte de décolonisation, le roi Hassan II décide de lancer « la marche verte », pour signifier aux forces espagnoles sa ferme intention de récupérer le territoire du Sahara occidental : 350 000 marocains sont introduits dans ce territoire. C'est dans ce contexte que seront signés les accords de Madrid (où ni les représentants du peuple sahraoui, ni les Algériens ne seront invités) qui partagent le Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie.

Je ne sais pas d'où vient le nom de « marche verte », mais « marche rouge » semble plus approprié ; en effet c'est une véritable guerre qui a lieu de 1975 à 1991, les blindés, les avions, le napalm et le phosphore blanc seront utilisés contre ceux qui se réclament de la République Arabe Sahraouie Démocratique (déclarée en 1976 par le Front Polisario, mouvement créé pour lutter contre les troupes d'occupation espagnoles), et ce avec le soutien de l'armée française. Aujourd'hui ils sont plus de 165000 exilés, la plupart en Algérie, dans des camps de fortune aux conditions de vie plus que précaires et sont dépendants de l'aide humanitaire internationale pour leur survie.
Mur de la honte

Le réalisateur part à leur rencontre, hommes et femmes marqués par leur passé qui se tournent vers leur avenir. Le résultat est fascinant, les témoignages de ces personnes sont certes teintés d'amertume et de douleur mais aussi d'espoir et les esprits foisonnent d'idées et de projets pour construire leur république, attendant le jour où ils récupéreront leur territoire pour donner vie à leurs rêves. Malgré les injustices et la privation des droits dans les régions sahraouies occupées, la force de ce peuple est en mesure de vaincre le désespoir. L’organisation du quotidien, le rôle des femmes, l’avenir de la jeunesse sahraouie, en un mot l’autodétermination sont les préoccupations communes d'un peuple oublié par l'histoire, « inachevé car sans liberté », comme le résume si bien un des protagonistes du film. D'un camp à l'autre, ce qu'il se dégage de ces paroles c'est un magnifique sentiment d'unité qui donne un sens plus doux, plus beau et plus juste à cette idée d’identité nationale.

· Le collectif 31 d'associations pour les droits de l'homme au Sahara Occidental :
CROSI Midi-Pyrénées, Cides, ETM 46-31, LDH Toulouse, Survie Midi-Pyrénées , Nedjma....

· Soutien de (premières signatures):
Alternative Libertaire, Alternatifs, FSU 31, Sud-Education/Solidaires,...



Tickets à 4€ en vente à Utopia dès Jeudi 7 Avril.







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