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samedi 5 septembre 2009

Zineb Chtit relance le débat sur le travail des enfants mineurs au Maroc

Posté par Mghari, 4/9/2009

C’est un fait divers qui relance le débat sur le travail des enfants mineurs au Maroc, la semaine dernière une petite fille de 11 ans a été retrouvée à Oujda gravement blessée, elle avait été rouée de coups par le couple qui l’employait. Le procureur général de Oujda, a-t-on appris aujourd’hui, a prononcé l’arrestation de la femme qui a infligé les blessures à la petite fille.
Les images insoutenables ont fait le tour du Maroc ces derniers jours, images de la petite Zineb Chtit sur son lit d’hôpital, le corps couvert d’ecchymoses et de brûlures. Cette petite fille a été retrouvée à demi-inconsciente dans les rues d’un quartier populaire d’Oujda, elle venait de s’échapper de la maison de ses employeurs chez qui elle travaillait depuis près d’un an. Depuis l’hôpital ou elle a été transportée, Zineb Chtit a raconté son calvaire aux enquêteurs et aux journalistes. Parmi les sévisses que lui faisaient subir ses employeurs, des coups de batons, de fils électriques ou encore de l’huile brûlante jetée sur le corps. Autant d’accusations qui ont donc conduit le procureur de la cour d’appel d’Oujda à poursuivre la femme mise en cause. Le procureur qui demande également l’ouverture d’une enquête à l’encontre du mari juge de profession et accusé également par la petite Zineb d’avoir participer à ces sévisses.
L’affaire Zineb Chtit a mobilisé les associations de protection de l’enfance qui ont manifesté samedi dernier à Oujda en compagnie de nombreux citoyens. Et elle remet surtout sur le devant de la scène la question du travail de celles qu’on appelle « les petites bonnes », ces enfants mineurs envoyés par leurs familles souvent très modeste pour travailler dans d’autres foyers.
Selon les associassions humanitaires, nombreuses à travailler sur ce dossier, il y aurait entre 60.000 et 80.000 enfants servantes au Maroc. Pour mettre fin à cette situation, un projet de loi a été élaboré par le ministère du développement social de la famille et de la solidarité. Ce projet est toujours à l’étude au secrétariat général du gouvernement, c’est ce qu’a déclaré il y a quelques jours Nouzha Skalli, ministre marocaine en charge du dossier. Ce texte de loi composé de 7 articles et prévoit des peines de prison ferme et des sanctions financières à l’encontre de toute personne employant des enfants de mois de 15 ans en tant que domestiques. La loi vise aussi les personnes servant d’intermédiaires avec des peines pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et 50.000 dirhams d’amende.

vendredi 4 septembre 2009

Adieu à une grand-mère irakienne

Bibi s'en est allée, loin de Bagdad
par سجى SAJA , 4/9/2009. Traduit par Isabelle Rousselot,
Tlaxcala
Español: Muerte de una abuela iraquí
مرگ یک مادر بزرگ عراقی فارسی
En me réveillant hier matin, j'ai découvert un message électronique de mon père, qui est en voyage d'affaires en Europe en ce moment, m'informant que ma grand-mère avait eu une attaque dimanche et était décédée.

Au contraire de mes cousins qui ont grandi à ses côtés, je n'ai jamais connu ma grand-mère. Elle a toujours vécu en Irak et j'ai toujours vécu en dehors d'Irak à l'exception de ma première année de vie; elle s'est alors occupée de moi quand ma mère travaillait. Mais après cette année, Bibi (qui signifie « grand-mère » en arabe irakien) et moi avons toujours été séparées à cause des guerres en Irak et des occupations, à part quelques brèves visites dans des pays qui ont été assez généreux pour accorder des visas à des citoyens d'un pays considéré internationalement comme un État criminel.

La mort d'un être aimé ne devrait jamais être décrite dans des termes politiques. Tout comme le chagrin de quelqu'un ne devrait pas être diffusé au delà de son propre cœur. Mais la mort d'un Irakien porte habituellement tellement plus de bagages politiques qu'une personne qui serait originaire de Suisse ou d'un pays qui ne connaît pas la guerre. Le deuil de ma famille pour notre grand-mère n'est qu'une fraction du grand soupir que relâche l'Irak chaque jour sous le lourd talon de l'impérialisme.

Quand le Pentagone a déclaré lors de son introduction à la guerre en Irak qu'il n'y aurait plus un endroit en sécurité à Bagdad, j'ai envoyé un message électronique avec une photographie de Bibi entourée de mes cousins, à toutes les personnes que je connaissais, pour leur montrer que les prévisions de Rumsfeld ne pouvaient pas être menaçantes.

J'ai appelé Bibi la nuit du 19 mars 2003 après avoir écouté le discours de Bush annonçant le début de l'invasion de l'Irak. Je lui ai demandé de rester éloignée des abris anti- bombes car une douzaine d'années plus tôt, les USA avaient bombardé l’abri d' Al Amriyah. Sa seule réponse fut « prie pour nous ».

J'ai vu Bibi quand j'avais 14 ans. J'eus la chance de la voir à nouveau en avril dernier pendant quelques jours au Moyen-Orient. Elle était en route entre l'Irak et l'Afrique du Nord où son âme a quitté cette terre. À la frontière entre l'Irak et la Jordanie, les policiers jordaniens exigèrent qu'elle sorte de la voiture et soit fouillée au corps, ce qui fut pour elle, une épreuve physique. Je me demande bien quelle menace pour la sécurité d'un pays peut représenter une vieille femme irakienne de 90 ans. J'ai vu des grand-mères palestiniennes recevoir le même genre de traitement irrespectueux à la frontière sioniste- jordanienne, l'été 2005.

Lorsque je l'ai vue il y a quelques mois, je voulais interviewer Bibi pendant des heures et des heures. En parfaite possession de ses esprits malgré son âge et des souvenirs bien vivants depuis que les premiers colons britanniques avaient foulé le sol irakien, elle était un trésor de connaissance sur l'histoire de l'Irak du 20ème siècle. Mais sa mauvaise santé, due en partie à l'uranium appauvri et aux autres armes que les USA ont utilisé sur l'Irak, j'en suis persuadée, nécessitait qu'elle passe beaucoup de temps à recevoir des soins.

Les grand-mères irakiennes passent les dernières années de leurs vies à se battre pour réclamer les bases d'une vie digne. Une femme qui a élevé 9 enfants et des douzaines de petits-enfants mérite d'être entourée par ses proches sur son lit de mort. Mais les enfants et les petits-enfants de Bibi sont tous éparpillés dans une diaspora entre quatre continents. Elle sera enterrée sur le sol africain, où mon père et toute la famille auront sûrement le plus grand mal du monde à se rendre. Sa tombe, bien sûr, sera encore moins accessible que si elle avait été enterrée à côté de mon grand-père à Bagdad comme elle le souhaitait. Elle ne méritait pas de passer les derniers jours de sa vie sous les sanctions et l'occupation étrangère. Je parie que jamais au cours de sa longue vie, elle n'aurait pu prédire qu'elle serait déracinée de la seule ville dans laquelle elle a toujours vécu.

La dernière fois que j'ai entendu la voix de Bibi a été le 8 août, jour de mon mariage. Elle a appelé pour nous féliciter alors que je sortais d'un salon de beauté. J'ai alors compris ce que signifiait avoir des « sentiments mitigés » : sentiment heureux d'entendre sa grand-mère le jour de son mariage tout en maudissant la distance et le déplacement créés par l'agitation de votre pays d'origine. J'ai retenu mes larmes pour éviter de ruiner le maquillage de mariée qu'on venait de me faire.

Nous sommes cependant plus chanceux que beaucoup d'Irakiens. Seul Dieu connaît le nombre de grand-mères irakiennes (et palestiniennes et libanaises et afghanes) qui ont été déchiquetées par les bombardements US et sionistes. Devant les portes des hôpitaux d’Amman où Bibi était soignée, se trouvaient des grand-mères irakiennes, filles du plus riche pays pétrolier du monde, qui vendaient des cigarettes et des chewing-gums sur le trottoir, proches de tomber dans la mendicité.

J'espère un jour voir la maison de Bibi à Bagdad où elle a élevé deux générations d'Irakiens. Jusqu'à ce jour, la meilleure façon de lui rendre hommage est de continuer à s'opposer à l'occupation injuste qui a détruit sa famille.

Tentative d'assassinat contre la sportive sahraouie Leila Hmatou Amaidan


Par APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental, 3/9/2009

Communiqué de presse.

Tentative d’assassinat contre la sportive sahraouie de haut niveau Leila Hmatou Amaidan.


Samedi 29 août, Leila Hmatou Amaidan sportive Sahraouie de haut niveau, a été victime d’une tentative d’assassinat.Ses jours ne sont plus en danger. Elle se repose auprès de sa famille à El Aaiun, au Sahara Occidental occupé, après avoir passé deux jours en état de choc à l’hôpital d’Ifran.


Leila Hmatou Amaidan ép.Traby, mariée en France et mère d’une petite fille, fait partie de l’équipe d’athlétisme de Martigues, département des Bouches-du-Rhône, sud de la France. Elle faisait un stage d’athlétisme à Ifran au nord du Maroc, pour préparer la saison à venir, où elle suivait un programme de deux entraînements par jour.


Samedi 29 août, fatiguée en cette période de ramadan elle était rentrée faire la sieste après l’entraînement du matin. Vers 17h son partenaire d’entraînement l’a découverte inanimée dans l’appartement où elle était logée. Alerté par une forte odeur de Gaz, et parce qu’elle ne répondait ni aux cris ni aux appels téléphoniques, il a défoncé la porte. Il a sorti Leila sur le pallier, et a appelé les secours et la police.L’enquête policière a constaté que le tuyau de gaz avait été sectionné au couteau. Leila n’ayant pas de raison de soupçonner qui que ce soit, alors qu’elle est très appréciée de ses collègues, une plainte a été déposée contre X par les services de police. Si Leila ne fait pas de politique, on sait que ses frères et cousins sont pour certains impliqués dans la lutte pour l’indépendance de leur pays le Sahara Occidental, occupé par le Maroc. On ne peut que s’interroger de l’éventualité d’un lien entre la tentative d’assassinat et l’activisme familial. C’est la première fois que Leila partait sans sa fille Laetitia (2 ans).

APSOAmis du Peuple du Sahara Occidental APSOlument@yahoo.fr Ÿ : +33 4 74 299 188

jeudi 3 septembre 2009

DES FEMMES FACE A LA HAUSSE DES PRIX


Par Ali Fkir, 3/9/2009

Ce matin du trois septembre 2009, des centaines de personnes ( essentiellement des femmes) ont organisée une marche populaire vers la préfecture de la ville de Sefrou. Les manifestantEs ont scandé des slogans relatifs essentiellement à la hausse des prix et à la précarité de leurs conditions de vie.


Le secrétaire général de la préfecture à reçu un comité de représentantEs.
La délégation a demandé, entre autre, l'interruption de l'opération de recouvrement des factures d'électricité, afin qu'elles soient révisées à la baisse. Les habitantEs n'ont pas de quoi faire face à l'augmentation injustifiée des prix.
La préfecture leur a fixé un rendez-vous avec le directeur régional de l'ONE (l'office national d'électricité, entreprise étatique qui détient pratiquement le monopole de la production et de la distribution de l'électricité à l'échelle du pays).
Remarquons que les organismes publics, au lieu de fournir des services aux citoyenNEs à des prix "raisonnables", se sont mis au diapason du capitalisme sauvage, cherchant ainsi à maximiser le profit au dépens de la bourse des ménages.
De prestataires de services qu'ils étaient (du moins théoriquement), ils se sont métamorphosés en véritables prédateurs!
Les économistes doivent revoir leurs définitions de " l'entreprise publique".
La solidarité nous interpelle !

Suite : Les droits s'arrachent
Une deuxième rencontre a eu lieu entre les représentEs des habitants de Sefrou d'un côté et le secrétaire général de la préfecture de Sefrou et le responsable local de l'ONE de l'autre.



Un accord (relatif à la sur-facturation de la consommation de l'électricité) a été trouvé entre les deux parties:
- L'ONE va revoir à la baisse d'ici lundi 7 septembre 2009, deux cents (200) factures présentées par des citoyenNEs de la médina
- L'ONE va revoir, avant le 20 septembre 2009, l'ensemble des factures présentées par les citoyens.
Rappelons que le 19/20 septembre coïncide avec le deuxième anniversaire (septembre 2007) du soulèvement populaire à Sefrou contre la hausse des prix, et la répression qui s'en était suivie.
SEULE LA LUTTE PAIE
Ali Fkir (4 septembre 2009)


Des Ouïghours torturés et tués en prison selon Rebiya Kadeer



Par Le Point, 25/8/2009

La dissidente ouïghoure Rebiya Kadeer a affirmé lundi soir, en se fondant sur des informations émanant d'un policier ouïghour, que près de 200 détenus membres de sa communauté avaient été "torturés" à mort dans une prison chinoise.

Mme Kadeer a dit avoir reçu un fax de ce policier qui s'est enfui au Kirghizstan voisin depuis le Xinjiang, région autonome du nord-ouest de la Chine, majoritairement peuplée de musulmans ouïghours et marquée par des troubles ethniques meurtriers en juillet.
Il a rapporté que 196 Ouïghours, emprisonnés par les autorités avaient été "torturés et tués" dans la prison d'Urumbay, au sud d'Urumqi, la capitale du Xinjiang.
"L'un des Ouïghours, nommé Erkin, ne supportait plus la torture et s'est tué lui-même", a dit Mme Kadeer lors de l'enregistrement d'une émission sur la chaîne américaine C-Span, consacrée à ses mémoires "Dragon Fighter" publiés en mai.
Elle a affirmé qu'il était impossible de vérifier ces informations car les communications téléphoniques ont été coupées.
"Je suis sûre que dès que ce sera rendu public, la Chine va dire que ce n'est pas vrai", a-t-elle dit. "Nous ne pouvons pas le prouver parce que tout est en panne".
Les autorités chinoises accusent la dissidente de 62 ans d'avoir provoqué les violences du 5 juillet dans le Xinjiang, qui ont fait au moins 197 morts, principalement des Hans, l'ethnie majoritaire en Chine.
Ancienne femme d'affaires qui a passé plusieurs années dans les prisons chinoises avant de s'exiler aux Etats-Unis en 2005, Mme Kadeer a nié ces accusations.
Source : AFP

Agression d'un jeune Sahraoui par la police marocaine

Témoignage de Chomad Razouk, Sahraoui, 20 ans recueilli par ASVDH, El Ayoun, Sahara Occidental.Relecture APSO, 2/9/2009


C’était hier, deux heures après la rupture du jeûne, et je suis allé me promener près de l’école almoravide. J’ai vu une voiture de la police marocaine et j’ai senti qu’elle me surveillait. Deux hommes de la sécurité en civil en sont sortis et m’ont forcé à monter dans la voiture, sans me permettre de parler. Avant que la voiture ne sorte de la ville, ils m’ont bandé les yeux et battu à coup de pied jusqu’à ce que je sois évanoui. Quand la voiture s’est arrêtée, ils m’ont enlevé mes vêtements et ils m’ont laissé nu. Ils m’ont menotté les mains dans le dos. Avant ils avaient mis un bâton entre mes jambes et ils avaient frappé mes pieds. Je tremblais de froid.

Quand j’ai demandé de l’aide, ils ont apporté de l’eau froide et l’ont versé sur mon corps. Ils ont plaisanté et ri en disant que c’était de l’essence et que je serai la seconde victime de brûlures après Salek Saïdi.

Ensuite, j’ai entendu arriver une voiture de type Land-Rover. Deux hommes, Aziz Anouch et Khaled Barakat en sont descendus et m’ont interrogé sur le programme de l’organisation « Talk Together » et ses buts. Ils voulaient savoir qui de mes 5 confrères était le coordinateur du programme. Ils voulaient aussi des informations sur mes relations avec quelques militants et activistes de droits de l’homme. Avant de me libérer à 2h du matin près du collège de Allal Ben Abdellah, les deux officiers m’ont menacé de me mettre dans une fosse.

La prince Hicham s'exprime sur son oncle HassanII

Par Abdelmajid Baroudi, 2/8/2009


Le Journal HEBDOMADAIRE a consacré le No de la dernière semaine du mois de juillet 2009 au dixième anniversaire de la disparation de Hassan II. Plusieurs personnalités de divers horizons, sportives, culturelles et politiques ont été invitées par le Journal pour livrer ce qu’elles ont ressenti dès qu’elles ont appris le décès de l’ancien monarque. Si les uns ont éprouvé des sentiments de soulagement ou d’angoisse, les autres ont identifié la personne du roi à l’éternel. Ils n’ont pas cru à sa fin.


En plus du parcours retracé par Maati Mounjib sur l’homme d’Etat , le magazine a publié un document exclusif signé : Hicham Ben Abdallah Alaoui. Dans ce document, le prince Hicham dresse le portrait d’un oncle et d’un roi. Un oncle qui veut imposer à son neveu un parcours dont seul le monarque voulait tenir le sort. Chose que le prince ne voulait pas. Et c’est là où le malentendu s’est installé, entre une autonomie du prince et une rigidité d’un monarque qui voulait tout dominer.
Ce document bien rédigé par Hicham Alaoui aide à faire la différence entre son oncle et son grand- père. Ce dernier avait un penchant vers la concertation. En revanche, Hassan II, dès son jeune âge, on sentait les prémisses d’un homme d’Etat qui voulait régner sans partage et s’accaparer de tous les pouvoirs. D’ailleurs tout au long de son règne, Hassan II ne disposait que d’un seul langage pour parler à son peuple, c’est celui de la répression .Les années dites de plomb en témoignent.
Hicham Alaoui revient sur des interfaces qui ont caractérisé la personnalité Machiavélique de son oncle. Le fait que son oncle gouvernait tyranniquement, ce la n’enlevait en rien ses qualités diplomatiques de s’impliquer dans la scène internationale et sa capacité d’imposer son point de vue à l’échelle régionale.
Le document produit par le prince Hicham ne s’est pas limité aux années de plomb lors du règne de son oncle, mais il questionne l’après Hassan II.
La transition chapotée par un roi qui sentait sa fin physique venir , soutenue par un ex opposant qui n’est autre que Abderrahman Yousfi , n’a fait que baliser le chemin d’une transition dans la continuité. La problématique constitutionnelle est toujours posée devant une ex opposition déplumée. Une liberté d’expression davantage muselée malgré quelques timides avancées.
A dire vrai, le document signé par le prince Hicham incite à bien réfléchir sur une décennie qui devrait être distinguée d’une façon nette par un développement économique, politique et social dont les prémisses ne sont pas encore senties.
Face à ce dilemme, des gauchistes d’hier, victimes des années de plomb, acceptent de faire le même scénario que Hassan II montait avec des traitres prédisposés à renoncer à leurs principes en s’alignant du côté du pouvoir. Financés par l’argent des contribuables, ces ex « gauchos » ne cessent de faire l’éloge d’un changement façonné.

mercredi 2 septembre 2009

Les victimes de l'arbitraire lancent un SOS






Par Ali Fkir, 2/9/2009

Nous sommes touTEs interpelléEs !
Le 1er septembre 2009 des centaines d'enfants et de mères de famille sont descenduEs dans la
rue à Khouribga pour réclamer justice, rien que la justice. Pères, maris, frères...ont fait l'objet d'une véritable escroquerie: embauchés provisoirement comme temporaires par l'OCP (par l'intermédiaire de sa filiale SMESI-Régie), avec la promesse de régularisation de la situation, se retrouvent aujourd'hui jetés dans la rue après des années de trime sans ressource aucune.
C'était vraiment un travail au noir. Aujourd'hui l'OCP leur propose de reprendre le boulot dans le cadre d'un contrat à durée de 3 mois.
L'OCP veut renouveler/rajeunir ainsi la force de travail aux moindres coûts: tu commences à travailler à 20 ans, tu maximises le rendement pour que tu puisses être repris à la fin du contrat à DD (sans droit aucun), une fois épuisée ta sève de jeunesse, une fois dépouillé de ton énergie, une fois la courbe de la productivité de ta force de travail devenue décroissante, tu rejoindras le monde du chômage en attendant de rejoindre l'au-delà, en espérant que tu auras "collecté" assez de "hassanates" qui te permettront de mieux vivre là-bas sans fournir aucun effort.
Aujourd'hui:
- Les mères n'ont rien à donner à leurs enfants; ni pain pour les "grands", ni le lait pour les bébés.
- Les enfants -écoliers, ventres creux, ne peuvent aller à l'école par manque de fournitures scolaires... Et dire que le ministère de "l'éducation nationale" vient d'instaurer la tenue unique!
(…)
Ces enfants, ces mères de famille, ces victimes de l'arbitraire lancent un SOS.
Que la conscience se réveille!


Pour les enfants des ouvriers licenciés, n'y a-t-il pas au Maroc une fondation qui pourrait leur apporter les fournitures scolaires?
Azim Mosli

Bonjour Azim,
malheureusement il n'y a pas de fondations pour venir en aide à ce type d'enfants. Les militants n'ont pas les moyens matériels de faire face à ce genre de situations. Les fondations existantes sont financées soit par l'Etat (dans l'objectif d'embellir l'image des décideurs), soit par des bourgeois et autres notables à la recherche d'une notoriété qui leur facilite l'accès à des espaces réservés et s'assurer d'une certaine impunité. C'est le pur "tartuffisme".
N'oublions pas que dans l'histoire de la répression au Maroc, les divers appareils de l'Etat ont toujours fait leur possible pour enfoncer plus les proches des victimes dans le désespoir et dans le besoin, avertissant ainsi les protestataires éventuels.
En 1973, à Khénifra, la fille du martyre OUMADDA (sa mère étant kidnappée alors qu'elle n'avait rien à voir avec les événements d'alors), a été isolée avec sa grand-mère en plein cœur de la ville ; personne ne pouvait l'approcher au risque de se faire arrêter. La grand-mère (ne pouvant supporter la situation) perdit la vie. Les voisins terrorisés n'ont rien pu faire pour venir en aide à la fille. Les autorités ont laissé décomposer le corps "empestant" tout le secteur avant d'autoriser les voisins à s'en occuper.
De temps en temps, les militaires ou les gendarmes venaient chercher la fille, les mains, quelquefois les pieds, ligotés, est éjectée hors de l'hélicoptère, et reste suspendue dans le vide pour plusieurs minutes. Il fallait terroriser la population.
La nature abjecte du système imposé au peuple marocain est unique en son genre.
Bien à toi
Ali Fkir





Suite : Sit-in du 2/9/2009 : Le "GERMINAL" marocain

Le deux septembre 2009, les 850 prolétaires et leurs familles ont observé avec succès un sit in au centre de la ville de Khouribga de 16h à 22h.
Aujourd'hui trois septembre ils vont observer un deuxième sit in au même endroit.
Ces ouvriers et leurs familles ne réclament que justice. L'OCP le plus puissant groupe étatique refuse de revoir sa décision arbitraire. L'Etat, patron de l'OCP, encourage la direction dans son entêtement.
Aujourd'hui des milliers d'enfants et de mères de famille sont en détresse: affamés, sans fournitures scolaires, ni moyens pour payer "les frais d'inscription"...les enfants sont poussés malgré eux à pratiquer "l'école buissonnière", ils n'ont d'autre choix qu'à assister aux sit in et aux marches de protestation et à vivre des scènes de répression, les mères vivent une situation cauchemardesque. De quoi nourrir la famille?
C'est pratiquement la réalité décrite dans GERMINAL, avec cette différence qu'on a pas la chance d'avoir un Emile Zola marocain. La plupart de nos "intellectuels" préfèrent profiter des largesses de la "nouvelle" ère, et cultiver l'esprit de la soumission et du défaitisme.
SOUTENONS CEUX ET CELLES QUI SE DRESSENT OU SE REDRESSENT SOUTENONS CEUX ET CELLES QUI DÉFENDENT LEUR DROITS, LEUR DIGNITÉ
DÉCONGELONS NOS CONSCIENCES
LA SOLIDARITÉ AVEC LES OUVRIERS ET LEURS FAMILLES NOUS INTERPELLE

Compte-rendu (en arabe) du sit in du trois septembre 2009

قرير حول اعتصام 02 شتنبر 2009

نزل عمال سميسي ريجي المنضوون تحت لواء نقابتهم العتيدة الاتحاد المغربي للشغل في يومهم الثاني لبرنامجهم النضالي بعزم وصمود إلى ساحة المسيرة بوسط مدينة خريبكة يوم الأربعاء 02 شتنبر 2009 مصحوبين بعائلاتهم وكلهم حماس وإصرار على المضي قدما في درب النضال حتى تحقيق مطالبهم العادلة والمشروعة، وقد عرف الاعتصام حضورا مكثفا للعمال وأسرهم، كما عرفت الفترة الأولى منه التي امتدت من الساعة 04 إلى الساعة 06 والنصف مساء ترديد الشعارات وقرع الطناجر والصحون الفارغة بالملاعق، واستعمال الصفارات، وإلقاء كلمة باسم الاتحاد المحلي لنقابات خريبكة من طرف الأخ عبدالله حسبي، تلتها فترة للاستراحة من 06 والنصف إلى الساعة 08 ليلا تناول المعتصمون والمعتصمات أثناءها إفطارا جماعيا في جو تضامني رائع، واستمر الاعتصام في فترته الثالثة بنفس قوة وحماس الفترة الأولى من 08 إلى الساعة العاشرة ليلا.
وقد عرف هذا الاعتصام نجاحا باهرا تنظيميا ونضاليا كما عرف التحام الجماهير الشعبية بالمئات بالمعتصمين للتعبير عن تضامنها معهم رغم محاولات قوات الأمن إبعادها عن ساحة الاعتصام، كما آزرهم وكالعادة قطاعات الاتحاد المغربي للشغل والجمعية المغربية لحقوق الإنسان وبعض الهيئات السياسية.
. وسيستمر البرنامج النضالي لعمال سميسي ريجي بمعية أسرهم، كالتالي :
· اعتصام يوم الخميس 03 شتنبر 2009 بنفس الساحة من الساعة الرابعة مساء إلى الساعة العاشرة ليلا.
· وقفة احتجاجية يوم الاثنين 07 شتنبر 2009 أمام عمالة إقليم خريبكة من الساعة العاشرة صباحا إلى الساعة الثانية بعد الزوال.
وتتلخص المطالب الأساسية للعمال في التالي :
1- إرجاع كل الموقوفين (850) دون قيد أو شرط.
2- احترام الحقوق والحريات النقابية من طرف إدارة الفوسفاط، وفتح مفاوضات مع المكتب النقابي.
3- إدماج كل العمال في مجموعة المكتب الشريف للفوسفاط وترسيمهم.






Troisième sit in en une semaine

Les 850 prolétaires licenciés arbitrairement par SMESI-Régie (filiale de l'OCP), et leurs familles ont observé le jeudi 3 septembre 2009 de 16h à 22h un sit in en plein centre de la ville de Khouribga protestant ainsi contre cette décision, la dite décision est cautionnée par l'Etat en tant que patron de l'OCP..
Des milliers de personnes ont été délibérément affamées, des milliers d'enfants ont été privés de l'école, des centaines de mères de familles ont été balancées sans ménage dans le gouffre du désespoir.
Réveillons nous !
LA SOLIDARITÉ NOUS INTERPELLE
NB: - le lundi 7 septembre 2009 de 10h à 14h les victimes de l'arbitraire observeront un sit in devant la préfecture de Khouribga

Enseignement : La démarche solitaire


Par libe.ma. 2/9/2009


Gaie, gaie la prochaine rentrée ? Pas forcément, puisque l'école marocaine n'est toujours pas sortie de l'ornière, qu'elle continue à faire les frais d'expérimentations aussi indicibles que hasardeuses et qu'elle demeure une fabrique d'incultes doublés de chômeurs potentiels parce qu'en déphasage total avec les nécessités du marché du travail.


Et pourtant, l'école n'a cessé d'être réformée depuis l'aube de l'indépendance. Les dernières tentatives du genre se sont inscrites dans le cadre de la Charte nationale éducation et formation dont l'âge dépasse actuellement les dix ans et du Plan d'urgence que le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique a initié pour accélérer la cadence de réalisation des chantiers qu'elle comporte. Etalé sur la période 2009-2011, ce plan nécessitera une rallonge budgétaire de l'ordre de 19,5 MMDH et permettra à ce département fortement budgétivore de tourner, à terme, avec un budget de 37 MMDH environ. Deux volets essentiels sont concernés par ces financements : l'infrastructure scolaire et les ressources humaines. A preuve, 8012 structures scolaires nouvelles et 486 internats verront ainsi le jour et 41.449 enseignants seront recrutés en trois ans. L'avis de concours relatif à l’embauche de la première fournée de ces maîtres d'école d'un nouveau genre en a fait, néanmoins, déchanter plus d'un. Nulle part, il n'y est, en effet, indiqué qu'ils seront formés aux rigueurs de la pédagogie et des techniques d'apprentissage.

Autre hic de taille: l'actuel Plan d'urgence a été concocté sans que les principaux intéressés, à savoir les enseignants, n'y aient été associés, ou même consultés. Ce changement d'approche est d'autant plus irréversible qu'il s'inscrit dans le droit fil d'une démarche collective entreprise par cette défunte COSEF (Commission spéciale enseignement-formation) qui avait fédéré les efforts de tous en vue de faire de l'école un milieu ouvert sur la réalité et les besoins des jeunes. Ce changement est également fort étonnant au regard du fait qu'aucun projet de réforme, aussi parfait soit-il, ne peut déboucher sur les résultats escomptés s'il ne prend pas compte des avis de tous ceux qui sont censés le mener à bon port. Qu'en conclure ?

Source : Liberation Maroc

Une partialité inacceptable !


Par l'Association France Palestine Solidarité (AFPS), 30/8/2009

C’est avec une certaine stupéfaction que nous apprenons la nomination par le président Nicolas Sarkozy de Valérie Hoffenberg, directrice de
l' « American Jewish Committee -France », comme « représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient.»
Curieuse conception de « l’équilibre » que de nommer pour une telle mission la directrice d’une organisation qui est partie prenante dans le conflit israélo-palestinien.
Curieuse conception, lorsque l’organisation en question se targue, en effet, d’être engagée côté de la puissance occupante, et se félicite de mobiliser pour « soutenir l’Etat d’Israël » ajoutant qu’il s’agit de le soutenir « dans sa volonté de vivre en paix et en sécurité avec ses voisins », alors même que Tel-Aviv poursuit l’occupation des territoires palestiniens, poursuit leur colonisation, se moque du droit international, bafoue les droits humains les plus élémentaires, refuse tout projet de paix fondé sur le droit international, rejette les propositions de paix arabes, et ne projette que la guerre contre ceux qui refusent de se plier à sa domination coloniale.
Curieuse ambition pour la France que d’associer la représentante en France d’une organisation américaine « aux discussions avec nos partenaires, en particulier les Etats-Unis et l'Union européenne »
Afficher un tel choix aujourd’hui pour la France relève de la trahison des principes qui ont présidé depuis le général de Gaulle à la politique étrangère française au Proche-Orient.
La défense d’une paix sans cesse ajournée parce que Tel-Aviv refuse le droit international mérite mieux que ces petits jeux de palais marqués d'un tropisme dévastateur.
La France a le devoir et la possibilité de s’engager réellement en faveur de la paix. C’est-à-dire en faisant pression sur les dirigeants de Tel-Aviv pour mettre un terme à l’occupation. Contrairement à ce qu’affirme Nicolas Sarkozy, un "projet économique" à Bethléem comme prétend le défendre Valérie Hoffenberg n’est pas un projet de développement tant que Bethléem demeure sous le joug de l’occupation militaire israélienne, tant que Bethléem demeure soumise à la construction d’un réseau de murs d’apartheid israéliens, tant que sa jeunesse demeure soumise aux check-points, à la prison, à l’absence de perspective d’indépendance. Tant que la Palestine n'est pas libre et indépendante et son peuple en mesure d'exercer son droit à l'auto-détermination.
Un retour moderne à une politique digne et efficace de la France suppose que notre pays s’attaque à la politique israélienne illégale qui dure depuis trop d'années, elle suppose une volonté de promouvoir le droit, et l’égalité des droits entre nations. La France doit s’engager pour la paix, pas pour de faux-semblants, complices de l’occupation ni, comme l'a dit le président Sarkozy lors de la Conférence des ambassadeurs, en laissant seuls, face à face, les deux protagonistes.

OCP: les sit-in de protestation

Les 850 ouvriers de SMESI (filiale de l'OCP) jetés à la rue après de nombreuses années de travail, continuent leur combat légitime.
Aujourd'hui, premier septembre 2009, ils ont pu franchir le barrage des forces de répression pour observer (avec leurs familles) un sit in devant les locaux de l'OCP à Khouribga, et cela de 10h du matin à 16h de l'après-midi.
Le 2 septembre, ils observeront un sit in au centre de la médina de 16h à 22h
Le 3 septembre ils observeront un sit in un deuxième sit in au centre de la médina de 16h à 22 h
Le 7 septembre ils observeront un sit in devant la préfecture de Khouribga de 10h à 14h
LA SOLIDARITE NOUS INTERPELLE
ALI FKIR (1septembre 2009)
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Compte-rendu du sit in du 01/09/2009(en arabe)

تقرير حول اعتصام 01 ستنبر 2009

حاولت القوات العمومية منع اعتصام عمال سميسي ريجي يوم الثلاثاء 01 شتنبر 2009، بحيث أغلقت جميع المنافذ المؤدية إلى إدارة الفوسفاط ومنعت الجميع من الولوج في اتجاهها، لكن نزول العمال وأسرهم بقوة وإصرارهم على تنفيذ قرارهم بصمود وثبات جعل القوات تتراجع وتسمح لهم بذلك، وقد عرف هذا الاعتصام في البداية تدخل بعض مسؤولي الأمن بعنف في حق بعض العمال ومراسلي الصحف الوطنية بحيث تم الاعتداء على بعضهم بالضرب والشتم من طرف أحد عمداء الأمن "سعيد ج" المعروف بعنجيته وبسوابقه في الاعتداء على المعتصمين بخريبكة، ولولا ضبط النفس من طرف المنظمين وتحليهم بالمسؤولية والانضباط لتفويت الفرصة على المتربصين بتكسير حركاتهم النضالية لتحولت الأمور إلى ما لا تحمد عقباه.
وقد عرف الاعتصام الذي دام من الساعة العاشرة صباحا إلى الرابعة مساء نجاحا باهرا لا من حيث الحضور المكثف للعمال وأسرهم ولا من حيث التنظيم المحكم، كما تم ابتداع أساليب جديدة في الاحتجاج باستخدام الصفارات والطناجر والصحون الفارغة وقرعها بالملاعق، وكانت الشعارات حاضرة أيضا وتم ترديدها بحماس من طرف المعتصمين. وقد آزرهم في هذا الاعتصام قطاعات الاتحاد المغربي للشغل والجمعية المغربية لحقوق الإنسان وبعض الهيئات السياسية. وستستمر المعارك البطولية لعمال سميسي ريجي وأسرهم، كالتالي :
· اعتصامين يومي الأربعاء والخميس 02 و03 شتنبر 2009 بساحة المسيرة بوسط المدينة من الساعة الرابعة مساء إلى الساعة العاشرة ليلا.
· وقفة احتجاجية يوم الاثنين 07 شتنبر 2009 أمام عمالة إقليم خريبكة من الساعة العاشرة صباحا إلى الساعة الثانية بعد الزوال.
وتتلخص المطالب الأساسية للعمال في التالي :
1- إرجاع كل الموقوفين دون قيد أو شرط.
2- احترام الحقوق والحريات النقابية من طرف إدارة الفوسفاط، وفتح مفاوضات مع المكتب النقابي.
3- إدماج كل العمال في مجموعة المكتب الشريف للفوسفاط وترسيمهم.

ILA AL AMAM: Commémoration


Par Ali Fkir, 31/8/2009

Ils étaient des dizaines, les marxistes léninistes et les sympathisants d'ANNAHJ ADDIMOCRATI, à venir célébrer le 39ème anniversaire de la création d'ILA AL AMAM, l'organisation marxiste léniniste marocaine, créée le 30 août 1970
Après l'allocution de la section de Casablanca d'ANNAHJ ADDIMOCRATI, et de l'exposé du camarade Eltiti Lahbib (membre du secrétariat national d'Annahj, ancien détenu politique...) sur l'expérience d'ILA AL AMAM, plusieurs militants d'Annahj et d'autres sensibilités marxistes ont enrichi le débat qui s'en est suivi.
Toutes les interventions ont souligné le fait qu'ILA AL AMAM a été le produit de la lutte des classes au Maroc, qu'elle a été enfantée dans la douleur des luttes politico-sociales du peuple marocain en général et de sa jeunesse en particulier.
ILA AL AMAM a su garder depuis sa constitution son indépendance organisationnelle, politique et financière. Elle ne s'était jamais réclamée "soviétique", ni "maoïste" et encore moins du "trotskisme".
Elle était toujours présente aux grands rendez-vous (et souvent à contre courant) avec l'Histoire:
- ILA AL AMAM avait rejeté aussi bien la monarchie en tant que système rétrograde engendré par des formations sociales pré-capitalistes, que la république bourgeoise dont tout l'édifice est bâti sur l'exploitation des travailleurs en général et de la classe ouvrière en particulier par la bourgeoisie capitaliste.
- ILA AL AMAM a pris position dans la question du Sahara occidental depuis 1970: c'est aux sahraouis de décider démocratiquement de leur avenir. 35 ans après "la marche verte", l'Etat marocain se démêne toujours (sans lueur d'espoir) dans le bourbier où il s'était jeté aveuglement. Aujourd'hui, seuls les marchands des armes, les généraux et autres sécuritaires en tirent profit. L'Etat marocain , avec l'appui de l'impérialisme français, son fidèle protecteur, préconise toujours la politique de l'autruche. Le peuple marocian paie la lourde facture. Le coût socio-économique de ce conflit a contribué énormément à la paupérisation flagrante des classes populaires...
- ILA AMAM a été la première force politique à défendre la cause amazighe: l'institutionnalisation de tamazighte en tant que langue nationale et officielle à côté de la langue arabe (donc son utilisation dans l'administration...) et en tant que composante fondamentale de la culture nationale...
- ILA AL AMAM est la première force politique à préconiser le principe de l'autonomie de certaines régions (Rif, Souss, Zaïen-Zaer..).et cela dans le cadre de l'unité du peuple marocain.
En tant que continuité d'ILA AL AMAM, ANNAHJ ADDIMOCRATI, enrichit cette expérience et ne rate jamais les grands rendez-vous avec l'Histoire:
- ANNAHJ refuse de cautionner la tentative du pouvoir et de ses satellites de "tourner, sans même la lire, la page" de la répression ( qui ne fait d'ailleurs que s'accentuer aujourd'hui). Il exige des comptes, et dénonce l'impunité dont bénéficient les bourreaux.
- ANNAHJ et d'autres forces militantes (PADS, PSU, CNI, diverses autres sensibilités marxistes...) sont aujourd'hui à l'avant-garde des luttes populaires contre la hausse des prix...
- ANNAHJ ADDIMOCRATI est la seule force politique légale à appeler le peuple marocain à boycotter les "élections" makhzaniennes dont le but principal reste la "confection" sur mesure des institutions d'allégeance. L'Etat et 33 partis politique (en véritables rabatteurs) n'ont pas pu convaincre les travailleurs à cautionner la mascarade. Sur presque 22 millions de marocainEs en âge de voter, seuls moins d'un tiers a effectivement voté lors des élections de juin 2009 (et la majorité de ce tiers a voté contre l'argent. Personne ne le nie aujourd'hui).
- ANNAHJ ADDIMOCRATI est la seule force politique à défendre publiquement le principe de la laïcité de l'Etat. Les religions en tant que croyances populaires doivent rester en dehors des luttes politiques. L'islam reste (selon la constitution et par la coercition) le principal support de la "légitimité" du système makhzanien.Les forces obscurantistes en font leur arme préférée pour étouffer les aspirations émancipatrices de la Femme, de la jeunesse...à cafouiller le caractère de classe des luttes populaires, à masquer les contradictions sociales inhérentes au système en place...
- ANNHJ DEMOCRATI s'ouvre, sans sectarisme aucun, sur les autres forces socialistes dans le but set de forger (ensemble) dans les luttes, le parti de la classe ouvrière et de l'ensemble des travailleurs.
- Pour édifier un nouveau Maroc, ANNAHJ ADDIMOCRATI a opté pour la même stratégie qu'ILA AL AMAM: la lutte des masses conscientes et organisées. Loin aussi bien de la démocratie de façade makhzanienne, de la voie des compromis honteux, que des aventures élitistes sans lendemain réel pour le prolétariat.
Le régime répressif n'a pas pu et ne pourra jamais déraciner le mouvement marxiste marocain. Ce mouvement fait partie de la réalité marocaine, il est enfanté dans la douleur des luttes sociopolitiques marocaines. Ses militants sont aguerris dans le brasier des luttes populaires. Communistes idéologiquement, antimakhzanien politiquement, dévoués dans la pratique aux causes justes des masses laborieuses...les militants d'ANNAHJ ont hérité ces qualité d'ILA AL AMAM.
Restons fidèles aux martyrEs.
Restons fidèle à l'Histoire
La lutte pour un autre Maroc continue
Le défaitisme ne passera pas.

mardi 1 septembre 2009

Boycotter Israël

Un Israélien arrive à la conclusion douloureuse que c'est le seul moyen de sauver son pays
par Neve GORDON ניב גורדון
20/8/2009
Traduit par Fausto Giudice,
Tlaxcala
Original : Boycott Israel

Cet article du professeur Neve Gordon a suscité une tempête de haine en Israël, les menaces de mort alternant avec les appels à éliminer le "traître", le "virus", le "cancer" d'une manière ou d'une autre. Le ministre de l'Éducation Gideon Sa’ar a qualifié cet article de "répugnant et lamentable". Riva Cakmi, la présidente de l'Université Ben Gourion, où Gordon enseigne, a déclaré au Jesrusalem Post que l'Université "pourrait se passer de ses services", ajoutant : “Des universitaires qui ont de tels sentiments sur leur pays, n'ont qu'à se chercher un foyer personnel et professionnel ailleurs".
Des députés de la Knesset font pression sur le ministre et la Présidente pour qu'ils licencient le professeur Gordon.
Simultanément, d'autres attaques plus "subtiles" contre Gordon sont venues du "camp pacfiste", en l'occurrence son "pape", Uri Avnery, qui, du haut de ses 81 ans, joue le rôle de chien de garde la doxa sioniste "de gauche": il faut préserver l'État juif, en le rendant plus moral. Pas question de boycotter Israël, explique-t-il dans sa dernière chronique hebdomadaire (Tutu's Prayer), car cela ne ferait que renforcer la mentalité de forteresse assiégée en Israël, où les Juifs seraient immanquablement appelés à se rappeler le boycott nazi des entreprises juives, l'Holocauste etc. et de toute façon, explique-t-il, Israël n'a rien à voir avec l'Afrique du Sud. On pourra lire ici la réponse de Kim Petersen à cette argumentation avneryenne.- FG, Tlaxcala

Beaucoup d'Israéliens - même peaceniks - ne souscrivent pas à cette campagne, et ce n’est pas une surprise. Un boycott mondial ne peut pas empêcher des échos d'antisémitisme de retentir. pose également la question du deux poids-deux mesures (pourquoi ne pas boycotter la Chine pour ses violations flagrantes des droits de l'homme?) et met les Israéliens en porte-à-faux : comment assumer la contradiction apparente que porterait l’appel à un boycott contre leur propre pays ?

Ce n‘est en effet pas une mince affaire pour moi en tant que citoyen israélien d’appeler des gouvernements étrangers, des autorités régionales, des mouvements sociaux internationaux, des organisations confessionnelles, des syndicats et des citoyens à suspendre leur coopération avec Israël. Mais aujourd'hui, quand je regarde mes deux garçons jouant dans la cour, je suis convaincu que c'est la seule manière de sauver Israël de lui-même.

Je dis cela parce qu'Israël a atteint un carrefour historique, et les temps de crise appellent des mesures spectaculaires. Je dis cela en tant que Juif qui a choisi d'élever ses enfants en Israël, qui a été un membre du camp israélien pour la paix depuis près de 30 ans et qui est profondément inquiet pour l'avenir du pays.

La façon la plus précise de décrire aujourd'hui Israël est de constater que c’est un État d'apartheid. Depuis plus de 42 ans, Israël contrôle les terres situées entre la vallée du Jourdain et la Méditerranée. Dans cette région résident environ 6 millions de Juifs et près de 5 millions de Palestiniens. Sur cette population, 3,5 millions de Palestiniens et près d'un demi-million de Juifs vivent dans les territoires occupés par Israël en 1967, et bien que ces deux groupes vivent dans la même région, ils sont soumis à des systèmes juridiques totalement différents. Les Palestiniens sont apatrides et sont déprivés de la plupart des droits les plus fondamentaux. Par contraste, tous les Juifs - qu'ils vivent dans les territoires occupés ou en Israël - sont des citoyens de l'État d'Israël.

La question qui m'empêche de dormir la nuit, à la fois comme parent et comme citoyen, est de savoir comment faire en sorte que mes deux enfants ainsi que les enfants de mes voisins palestiniens ne grandissent pas dans un régime d'apartheid.

Il n'existe que deux voies morales pour parvenir à cet objectif.

La première est la solution à un État: offrir la citoyenneté à tous les Palestiniens et établir ainsi une démocratie binationale dans toute la zone contrôlée par Israël. Compte tenu de la démographie, cela équivaudrait à la disparition d'Israël en tant qu'Etat juif; pour la plupart des Juifs israéliens, c’est un anathème.

Le second moyen de mettre fin à notre apartheid est la solution à deux États, solution qui implique le retrait d'Israël dans les frontières d'avant 1967 (avec probablement un échange de terres 1=1), la division de Jérusalem, et la reconnaissance du droit des Palestiniens à retour avec la stipulation que seul une partie limitée des 4,5 millions de réfugiés palestiniens serait autorisé à rentrer en Israël, tandis que le reste pourrait revenir dans le nouvel État palestinien.

Géographiquement, la solution à un État paraît beaucoup plus réalisable car les Juifs et les Palestiniens sont déjà totalement intriqués ; de fait, «sur le terrain," la solution à un État (dans sa version apartheid) est une réalité.

Sur le plan idéologique, la solution à deux États est plus réaliste, parce que moins de 1% des Juifs et seule une minorité de Palestiniens soutiennent a solution binationale.

Pour l'instant, malgré les difficultés concrètes, il est plus logique de modifier les réalités géographiques que celles idéologiques. Si, à une date ultérieure les deux peuples décident de partager un État, ils peuvent le faire, mais actuellement ce n'est pas quelque chose qu'ils veulent.

Donc, si la solution à deux États est le moyen de mettre fin au régime d'apartheid, alors comment peut-on atteindre ce but?

Je suis convaincu que la pression extérieure est la seule réponse. Au cours des trois dernières décennies, le nombre de colons juifs dans les territoires occupés a considérablement augmenté. Le mythe de la Jérusalem Unie a conduit à la création d'une ville d'apartheid où les Palestiniens ne sont pas citoyens et n’ont pas accès aux services de base. Le camp de la paix israélien a progressivement fondu, de sorte qu'aujourd'hui il est presque inexistant, et la politique israélienne se déplacent de plus en plus vers l'extrême droite.

Il est donc clair pour moi que la seule façon de contrer la tendance à l'apartheid en Israël est de le faire par une pression internationale massive. Les mots et les condamnations de l'administration Obama et de l'Union européenne n'ont donné aucun résultat, pas même un gel de la colonisation, encore moins une décision de se retirer des territoires occupés.

J'ai donc décidé de soutenir le mouvement pour le Boycott, le désinvestissement et les sanctions, qui a été lancé par des militants palestiniens en juillet 2005 et a depuis recueilli un large soutien autour du globe. L'objectif est de faire en sorte qu'Israël respecte ses obligations découlant du droit international et que les Palestiniens se voient accorder le droit à l'auto-détermination.

À Bilbao, en Espagne, en 2008, une coalition d'organisations de partout dans le monde, a formulé les
10 points de la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions destinée à faire pression sur Israël d’une «manière graduelle et durable, qui tienne compte du contexte et des capacités." Par exemple, l'effort commence par des sanctions et un désinvestissement vis-à-vis d’entreprises israéliennes opérant dans les territoires occupés, suivis par des actions contre ceux qui aident à maintenir et à renforcer l'occupation d'une manière visible. Dans le même esprit, les artistes qui viennent en Israël afin d'attirer l'attention sur l'occupation sont les bienvenus, tandis que ceux qui veulent juste donner un spectacle ne le sont pas.

Mettre une forte pression internationale sur Israël est la seule façon de garantir que la prochaine génération d'Israéliens et Palestiniens – y compris mes deux garçons - ne grandissent pas dans un régime d'apartheid.

Liberté pour Miguel Ángel Beltrán Villegas, prisonnier politique en Colombie !

اقرؤوا و امضوا النداء الحرية لميغيل انغل بلتران فلغاس، أسير سياسي في كولمبيا
Nous soussignés, EXIGEONS la libération immédiate du Dr. Miguel Ángel Beltrán Villegas, sociologue et historien colombien arrêté au Mexique et déporté illégalement en Colombie en mai 2009 par le gouvernement complice de Felipe Calderón. Nous lui exprimons notre soutien ainsi que notre plus profonde indignation face au harcèlement dont souffrent ceux qui dénoncent et combattent les injustices en Amérique latine.
Miguel Ángel est actuellement emprisonné dans le quartier de haute sécurité de la prison modèle à Bogota. La détention de Miguel Ángel nous rappelle que les ailes du «
Condor » du collaborationnisme répressif continuent d’être déployées sur Amérique latine et nous ne pouvons d’aucune façon, accepter que l’impérialisme usaméricain avance encore plus dans sa soif de conquête et de domination.
L’emprisonnement de Miguel Ángel est un signe très clair de la volonté de criminaliser la protestation et la lutte sociale, de la part du gouvernement US et de ses valets locaux, qui n’hésitent pas à exercer le terrorisme d’État pour freiner le développement des mouvements sociaux sur le continent. Aujourd’hui, Miguel Ángel Beltrán est emprisonné sous l’accusation de “terrorisme”, alors que le terrorisme d’État en Colombie assassine, kidnappe, torture et emprisonne tout « opposant au régime », ce qui nous rappelle l’époque où les dictatures latino-américaines faisaient disparaître les combattants sociaux.
En concordance avec le coup d’État au Honduras, la Maison Blanche établit, maintenant, ses « bases » militaires en Colombie grâce à son principal allié, la marionnette Álvaro Uribe Vélez. Aujourd’hui, la Colombie est la plateforme à partir de laquelle l’Amérique latine se trouve à nouveau menacée. Exiger la libération immédiate de Miguel Ángel c’est aussi rejeter les ingérences impérialistes dans la région.
Depuis sa cellule de haute sécurité, Miguel Ángel a affirmé que les murs qui aujourd’hui « emprisonnent son corps », « n’emprisonnent pas son esprit », il a exprimé sa « conviction que dans ce combat, nous parviendrons à nos fins pour que dans le pays la pensée puisse circuler librement et qu’elle ne soit pas menacée par ces insensés qui aspirent à faire revivre les temps de l'inquisition, en condamnant au bûcher, ceux qui comme nous, expriment des idées et des opinions différents ». Nous faisons nôtres ses paroles.


lundi 31 août 2009

Conférence de presse: pour que la mort d'Aïcha Mokhtari ne soit pas vaine

Par AMDH, Bureau Central, 30/8/2009

Invitation à une Conférence de Presse

Après la mort dramatique le 15 aout dernier de la citoyenne Aicha Mokhtari suite à sa privation du Visa pour aller se faire soigner dans un hôpital spécialisé en France, et vu les conditions inhumaines d’octroi du visa aux MarocainEs de la part des ambassades européennes en général, le Bureau Central de l’AMDH a décidé d’organiser une conférence de Presse sur le thème :
« Pour que la mort de Aicha Mokhtari ne soit pas vaine,
Oeuvrons à humaniser les conditions d’octroi du Visa aux MarocainEs »

La Conférence de Presse aura lieu le Mardi 01 septembre 2009 de 10h à 11h du matin au siège Central de l’AMDH à Rabat (06, Rue Aguensouss, Avenue HassanII).
A cette occasion nous invitons les parties concernées et interessées à déléguer leurs représentantEs à cette conférence :
- Presse écrite et électronique
- Agences de Presse.
- Chaines de télévision marocaines et étrangères.
- Ambassades au Maroc surtout européennes.
- Organisations des droits humains, syndicales, féminines et associatives.
- Instances officielles concernées.

www.amdh.org.ma/arabe/indexarb.htm

دعوة لحضور ندوة صحفية:
على إثر الوفاة المفجعة للمواطنة عائشة مختاري يوم 15 غشت الماضي نتيجة حرمانها من الفيزا للتمكن من العلاج بمؤسسة فرنسية مختصة، ونظرا للشروط اللاإنسانية لمنح الفيزا للمغاربة من لدن سفارات البلدان الأوروبية عامة، قرر المكتب المركزي للجمعية المغربية لحقوق الإنسان تنظيم ندوة صحفية تحت موضوع: "حتى لا تذهب حياة عائشة مختاري عبثا، لنعمل على أنسنة شروط منح الفيزا للمغاربة".
وستنعقد هذه الندوة الصحفية يوم الثلاثاء فاتح شتنبر 2009 من الساعة 10 إلى الساعة 11 صباحا بالمقر المركزي للجمعية المغربية لحقوق الإنسان (6، زنقة أكنسوس، شارع الحسن الثاني، الرباط).
لذا ندعو الجهات التالية لحضور الندوة الصحفية:
ــ المنابر الإعلامية المكتوبة والإلكترونية
ــ وكالات الأنباء المعتمدة بالمغرب
ــ القنوات التلفزية.
ــ ممثلون عن السفارات الأجنبية بالمغرب وخاصة منها الأوروبية.
ــ التنظيمات الحقوقية والنقابية والنسائية
ــ الجهات الرسمية المعنية.
المكتب المركزي في 30 غشت 2009

Conférence de presse sur le conflit de Kouribga

Par AMDH, 30/8/2009

عن المكتب المركزي: الرئيسة
خديجة الرياضي

Le bureau central de l'AMDH organise à Rabat une conférence de presse sur le conflit, et ce le mardi 1er septembre 2009 à 10heures du matin (au siège de l'AMDH )

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من أجل التضامن مع 850 عامل
المطرودين من شركة سميسي ريجي"، بخريبكة.

عبد السلام العسال عضو اللجنة الإدارية
للجمعية المغربية لحقوق الإنسان

يناشد المناضلين والمناضلات العمل على

ـــ مراسلة الجهات المعنية
ـــ زيارة العمال المعتصمين
ـــ الحضور في الوقفات الاحتجاجية
ــ تنظيم قافلة تضامنية
ـــ تشكيل لجن دعم
اضم صوتي الي الرفيق عبد السلام العسال, و اناشد الجميع بتجسيد التضامن علي ارض الواقع
الشرقي لبريز مدير موقع
الافق الجديد
مــــــراســـــــلـــــــة كـــــل مـــــن :
وزيرة الطاقة والمعادن
وزير التشغيل
وزير الداخلية
الوزير الأول
الإدارة العامة لمجموعة
لنعرب لهم عن استنكارنا لهذا العمل و نطالبهم بالتدخل الفوري .
لنبعت فاكسات تضامن مع العمال
فاكس النقابة 18 51 56 23 05


Affiche confectionnée par le responsable de la communication de la section AMDH d'Essaouira

dimanche 30 août 2009

L'innocence nous interpelle

Par Ali Fkir, 30/8/2009



C'est la rentrée scolaire. Pensons aux milliers d'enfants des 850 ouvriers jetés à la rue par la SMESI, filiale de l'OCP à Khouribga, après des années de travail. Comment feront les 850 familles pour acheter les fournitures scolaires? ces enfants n'ont -ils pas droit aux nouveaux habits comme leurs autres camarades de classe?

En haillons, affamés, maigrichons, inquiets pour leurs parents traqués par les "merdas" et autres forces de répression...ces milliers d'enfants, pourront -ils franchir la porte de la classe avec le minimum nécessaire de quiétude ? Certainement pas.
Ventre creux, terrorisés, anxieux....pourront-ils "capter" quelque chose en classe?
Pensons à ces milliers d'innocents.
Imaginons le désaroi de mama et papa.
A qui la faute?
La faute incombe totalement à l'OCP et à l'Etat: après des années de trime, 850 ouvriers sont jetés à la rue. Pourquoi? pour les obliger à travailler avec des contrats à durée déterminée (3 mois) à 2000 dh (moins de 200 euros par mois) sans garantie aucune quant au renouvellement du contrat....
Rappelons que travailler dans le cadre de CDD, c'est se préparer au chômage à partir de la quarantaine, car on vous remplacera par des jeunes de 20 ans qui peuvent enfanter plus de plus-value. On vous suce votre sang, on vous dépouille de votre énergie, on vous vide de votre sève de jeunesse, et on vous jette "usé" à la rue sans espoir de bénéficier d'une quelconque retraite pour le reste de vos jours.
Après 20 ou 25 ans, les patrons vous considèrent complètement amortis, comme n'importe quel outil de travail. Vous êtes bon pour la ferraille.
Aujourd'hui, l'OCP, le gigantesque groupe minier de l'Etat procède de même avec "ses" prolétaires.
L'OCP, groupe étatique, ne voit en eux que le moyen de maximiser le profit, le dit profit qui ne sert en fin de compte qu'à renflouer les poches de ceux qui ne risquent jamais leur vie à descendre aux entrailles de la terre pour extraire le phosphate, minerais stratégique dans la lutte contre la famine à travers le monde.
A la veille de la rentrée scolaire, des milliers d'enfants, des milliers d'innocents sont en détresse. Et si c'était nos enfants??
LA SOLIDARITÉ NOUS INTERPELLE
"Décongelons" notre Conscience

Envoyez vos messages de soutien et de solidarité avec les 850 ouvriers victimes de l'arbitraire, vos messages de protestation aux autorités marocaines....
au fax N°: 05 23 56 51 18
للتضامن مع عمال سميسي ريجي المطرودين تعسفا من طرف إدارة مجموعة المكتب الشريف للفوسفاط، المرجو إرسال رسائل التضامن إلى الفاكس التالي : 0523565118
كما نطلب من جميع الهيئات المناضلة : أحزاب سياسية، نقابات، جمعيات...بعث رسائل الاحتجاج إلى : الوزير الأول، وزيرة الطاقة والمعادن، وزير التشغيل، وزير الداخلية و الإدارة العامة لمجموعة المكتب الشريف للفوسفاط

- Adresser les signatures de solidarité au militant Lebriz Cherki:
http://fr.mc245.mail.yahoo.com/mc/compose?to=alofuq1@yahoo.fr
- Contacter le militant Abdellah Hasbi, le responsable de l'UMT à Khouribga:
06 68 86 88 79
- Contacter Assal Hajjaj, responsable de l'AMDH à Khouribga:
06 68 44 52 97
- Ali Fkir: 06 68 27 29 40

Kouribga : non aux licenciements à l'Office Chérifien des Phosphates





Par Ali Fkir, 29/8/2009




L'OCP et l'Etat marocain doivent satisfaire, sans tergervisation aucune, les revendications légitimes des 850 ouvriers victimes de l'arbitraire.



Les militants des droits humains, les démocrates conséquents, les syndicalistes honnêtes , les militants politiques dévoués aux causes justes, ne peuvent rester indifférents face à ce qui se passe à Khouribga.

LA SOLIDARITÉ NOUS INTERPELLE !

الاتحاد المغربي للشغل
الاتحاد المحلي لنقابات
خريبكة
خريبكة في 27 غشت 2009

بيـــــــــــــــان

لنساهم جميعا في إنجاح المحطات النضالية لنقابة عمال سميسي ريجي
أيام 1 ، 2 ، 3 و8 شتنبر 2009

عقد الاتحاد المحلي لنقابات خريبكة يوم 27 غشت 2009 اجتماعا وقف خلاله على الخروقات الخطيرة التي قامت بها إدارة الفوسفاط في حق عمال سميسي ريجي (SMESI-REGIE)، والمتمثلة أساسا في توقيف ما يناهز 850 عاملا كرد فعل على تنقيبهم في إطار الاتحاد المغربي للشغل، وقيامهم بخطوات نضالية للدفاع عن حقوقهم وعلى رأسها الإدماج والترسيم في إطار مجموعة المكتب الشريف للفوسفاط، ورفضهم توقيع عقود عمل مؤقتة بهدف التجريب لمدة 3 أشهر مع "شركات للمناولة" لا يربطهم بها أي رابط شغلي، وذلك بعد أزيد من 8 سنوات من الاشتغال مع شركة سميسي ! ؟ وأكثر من ذلك قيامها باستدعاء فوسفاطيين متقاعدين للعمل مكان الموقوفين لمواجهة التراجع الكبير الذي عرفه الإنتاج وللتأثير على إرادة العمال، وقد سبق ذلك رفضها الاعتراف بمكتب نقابة عمال سميسي ريجي المؤسس بتاريخ 19 أبريل 2009 والتفاوض معه، والقيام بتقليص الأجور الهزيلة للعمال من خلال الاستحواذ على أجرة نصف ساعة يوميا وعلى تعويض العمل أيام العطل الأسبوعية والمناسبات. وتسخير بعض الأطر للضغط على العمال...، كذلك تدارس المكتب الخطوات النضالي التي خيضت من طرف النقابة والمتمثلة في إضرابات عن العمل وفي 4 اعتصامات أمام مديرية الاستغلالات المنجمية بخريبكة، وما صاحبها من منع من طرف قوات الأمن والقوات المساعدة يومي 23 يوليوز و18 غشت 2009 مما اضطر العمال إلى خوضها في مكان آخر غير بعيد عن المديرية، وأيضا الخطوات النضالية المزمع تنظيمها بمعية عائلات العمال على النحو التالي:
· اعتصام أمام مديرية الاستغلالات المنجمية يوم الثلاثاء 1 شتنبر من الساعة 10 صباحا إلى الساعة 4 مساء.
· اعتصامين بساحة المسيرة يومي الأربعاء والخميس 2و3 شتنبر من الساعة 4 مساء إلى الساعة 10 ليلا.
· وقفة أمام عمالة خريبكة يوم الثلاثاء 8 شتنبر 2009 من الساعة 10 صباحا إلى الساعة 2 بعد الزوال.
واستنادا لما سبق، فإننا في الاتحاد المحلي لنقابات خريبكة نعبر عما يلي:
1- اعتبارنا معركة عمال سميسي ريجي معركة كل قطاعات ومناضلي الاتحاد المغربي للشغل بخريبكة، كما هو الشأن منذ تأسيس مكتبهم النقابي.
2- إدانتنا الصارخة لكل الإجراءات التعسفية والمنافية لأبسط حقوق العمال المنصوص عليها في المواثيق الدولية والقوانين الجاري بها العمل، ومطالبتنا إدارة الفوسفاط بالتراجع عنها، وفتح مفاوضات مباشرة مع نقابة عمال سميسي ريجي حول الملف المطلبي المرسل للإدارة.
3- احتجاجنا الشديد على منع السلطات بخريبكة لاعتصامي 23 يوليوز و18 غشت دون أدنى مبرر، وكذلك الأمر بالنسبة لتهديدات قوات الدرك للعمال بمواقع الإنتاج حين رفضهم التوقيع على العقود المجحفة للشركات المشبوهة.
4- مطالبتنا الوزير الأول ووزيرة الطاقة والمعادن ووزير الداخلية بالتدخل لدى الإدارة العامة للفوسفاط لإرجاع الموقوفين وإنصاف العمال، خاصة وأن السلطات بخريبكة بدت عاجزة أمام جبروت إدارة الفوسفاط عن القيام بذلك.
5- إشادتنا بكل من ساند العمال في محنتهم، ودعوتنا لكل الهيئات السياسية المناضلة والإطارات الحقوقية والمدنية وكل الفعاليات إلى اتخاذ مبادرات داعمة لنضالات عمال سميسي ريجي.
عاشت كفاحات العمال - الاتحاد المغربي للشغل
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تقرير حول عمال سميسي ريجي

إن عمال شركة سميسي ريجي والذين يناهز عددهم 850 عاملا تم تشغيلهم خلال سنتي 2001 و 2002، وظلوا يمارسون نفس الأعمال التي يقوم بها مستخدمو مجموعة المكتب الشريف للفوسفاط ( سياقة آ لات الشحن والاستخراج والشاحنات ذات الحمولة الثقيلة، السهر على صيانة التجهيزات الأساسية والميكانيكية التي يتوقف عليها إنتاج الفوسفاط، التدبير والإعلاميات والسكرتاريا... الخ )، وقد ظل يميز أعمالهم الديمومة ( Activités permanentes ) عكس ما تدعيه إدارة المكتب الشريف للفوسفاط كونهم يقومون بأعمال المناولة المعروف عنها أنها تكون في الغالب مؤقتة أو تكميلية وتطال جوانب هامشية وغير جوهرية في الإنتاج، ولا أدل على ذلك من كون الإضرابات عن العمل التي خاضها العمال أثرت بشكل سلبي وكبير على الإنتاج، هناك تقديرات تتكلم عن انخفاضه بنسبة 60%.
إن إدارة الفوسفاط ظلت في جل الأحيان هي المتحكم في أوضاعهم من حيث التعيينات والمهام وحياتهم المهنية بصفة عامة، وكلما طرح مشكل يخص عاملا أو أكثر فإنها تحيلهم على إدارة الشركة المغربية للدراسات الخاصة والصناعية (SMESI)، زيادة على أن هؤلاء العمال ظلوا يساهمون في تكوين العمال الذين تشغلهم الإدارة، وكثيرا ما يدمج هؤلاء بينما يبقى مكونوهم دون إدماج ؟! .
ويعاني العمال من مشكل التمييز فهم يتقاضون أجورا هزيلة بالمقارنة مع عمال المكتب الشريف للفوسفاط، ( حوالي 2000.00 درهم شهريا )، في حين أن أدنى أجر بالنسبة لعامل في المجموعة هو 7000.00 درهم، كما أنهم محرومون من المنح الشهرية والسنوية ومن السكن أو سومة الكراء ومن جميع الخدمات الاجتماعية التي يستفيد منها باقي الفوسفاطيين، لذا نجدهم يطلقون على أنفسهم اسم " فوسفاطيون بدون حقوق" ، وحتى المتقاعدون من قطاع الفوسفاط الذين يعملون بالمجموعة يتقاضون أجورا أعلى منهم ويستفيدون من المنح السنوية والشهرية !! ؟
هذا، وقد أدمج 883 عامل من شركة SMESI لهم نفس الوضعية داخل منظومة م ش ف صيف 2008 بقرار من المدير العام للمجموعة، فقط الفرق بينهم أنهم يحملون رقم تأجير في حين أن هؤلاء لا يحملونه... كما أن عمال في معهد الترقية الاجتماعية (EPSI) التابع للمجموعة قد تم تدويمهم داخلها، لكن عمال سميسي ريجي استثنوا من ذلك بدعوى أنهم مرتبطون بشركات للمناولة تحمل الأسماء التالية : FKService ; GLONET ; CRIT ; GTI وهو الأمر الذي ينفيه العمال، فطلبات التشغيل قدمت لشركة SMESI وهي من شغلهم، أما الشركات المذكورة فقد كان لها دور وحيد هو تأدية أجور العمال فقط لاغير، وأن التي استقدمتها لذلك العمل هي إدارة الفوسفاط، ويجهل العمال كل شيء عنها من حيث أماكن تواجدها ومسييريها، وحتى السلطات المحلية والإقليمية بخريبكة حين تدخلها لمحاولة حل النزاع بين إدارة م ش ف ونقابة عمال سميسي ريجي التابعة للاتحاد المغربي للشغل لقيت مشكلا في تحديد من هي هذه الشركات وأماكن تواجدها، ويعتبر العمال أن هذه الشركات مجرد شبابيك لتقاضي الأجور، وهي وسيلة ابتدعتها الإدارة للتخلص منهم.
وللدفاع عن أنفسهم أسس العمال بتاريخ 19 ماي 2009 مكتبا نقابيا في إطار الاتحاد المغربي للشغل، وقد قابلته إدارة المجموعة بالتجاهل والرفض، إذ صممت على رفض أي تعامل معه وحتى المذكرة المطلبية التي رفعها المكتب إلى مديرية الاستغلالات المنجمية بخريبكة رفضت تسلمها مما اضطره إلى إرسالها عبر البريد المرجوع وكذلك الأمر بالنسبة للإدارة العامة، وأكثر من ذلك نهجت أسلوب التصعيد اتجاه العمال عبر التقليص من الأجور ( حدف نصف ساعة من كل يوم، عدم التعويض عن أيام العطل الأسبوعية والمناسباتية.. ) ولجأت إلى التوقيف التعسفي لما يناهز 100 عامل، مما اضطر العمال إلى الدخول في حملة إعلامية والخوض في أول تحرك نضالي عبر إضراب عن العمل واعتصام أمام مديرية الاستغلالات المنجمية بتاريخ 09 يوليوز ثم إضراب يوم 19 يوليوز2009، فردت الإدارة بتوقيف ما يناهز 60 عاملا آخر ضمنهم أعضاء من المكتب النقابي وعلى رأسهم الكاتب العام للنقابة، بعد ذلك قرر العمال الدخول في إضرابات عن العمل واعتصام أمام نفس المديرية بتاريخ 23 يوليوز 2009، وقد تدخلت القوات العمومية لمنع الاعتصام مما اضطر العمال إلى خوضه بعيدا شيئا ما عن الإدارة، بعد ذلك قامت الإدارة في مواقع العمل معززة بقوات الدرك الملكي إلى مطالبة باقي العمال بالتوقيع عن عقد عمل يشترط قضاء مدة ثلاثة أشهر كفترة تجريبية مع الشركات المذكورة والتي لا يعرف عنها شيء، وكل من رفض التوقيع يعتبر نفسه موقوفا عن العمل، وقد سخرت الإدارة لهذه المهمة مجموعة من أطرها للضغط على العمال من أجل التوقيع، وقد أفلحت في الحصول على توقيع ما يناهز 5% من العمال، وحتى هؤلاء حرموا من العمل حيث طلب منهم الانتظار حتى المناداة عليهم، وكل من أراد التراجع عن التوقيع ترفض الإدارة ذلك. فخاض العمال مرة أخرى اعتصامين يومي 17 و 18 غشت 2009 من الساعة الثامنة صباحا إلى الساعة السادسة والنصف مساء، وقد تدخلت القوات المساعدة وقوات الأمن في اليوم الثاني للاعتصام بشكل مكثف وأغلقت جميع المنافذ المؤدية إلى الإدارة مما اضطر العمال إلى الاعتصام في مكان آخر غير بعيد عنها.
ونظرا للتأثير القوي لتوقيف العمال عن الإنتاج لجأت إدارة الفوسفاط لسد الخصاص إلى المناداة على المتقاعدين للعمل ضاربة عرض الحائط بكل القوانين الجاري بها العمل، ولحد الآن مازال التوتر قائما.

Comprendre la problématique du Sahara occidental

Repères historiques
Par Amine Esseghir, 21/8/2009, publié par Les débats (Alger), du 19/8/2009
Au moment où s’engagent des pourparlers apparemment décisifs pour l’avenir du Sahara occidental comme pour l’avenir du Maghreb, une vision, la plus claire possible, de cette problématique devient pressante. Celle-ci ne peut se faire en dehors d’une lecture exhaustive de l’histoire du conflit, mais aussi de l’histoire de la région. Il reste qu’en dehors de doctes ouvrages et de complexes analyses, certainement utiles quand on traite de la question sahraouie, point d’explication aussi succincte que précise pour le grand public. Il faut dire qu’en plus de la complexité de la situation actuelle, la difficulté pour appréhender la question sahraouie réside dans un fait particulier : trop peu d’historiens s’y sont intéressés.
Néanmoins, cette partie de l’Afrique du Nord n’a jamais été en marge des évolutions historiques qu’a connues la région.
D’ailleurs, comment peut-on connaître l’histoire du Sahara, séparée de son environnement politique et historique direct ? Comble des paradoxes dans une situation de flou total pour les opinions maghrébines, c’est pourtant par les seules références à l’histoire et à l’ethnographie que le pouvoir marocain tend à faire admettre que le Sahara occidental est une partie inaliénable du royaume actuel [
1].

Petite chronologie non exhaustive sur un territoire pauvre en faits mais riche en rebondissements.

5 000 à 2 500 av. J.-C. - Les régions ouest du Sahara sont une savane peuplée de girafes, d’éléphants et de rhinocéros. Présence de l’homme ; découverte de dessins rupestres de l’époque néolithique.
VIIIe au IXe siècle - Expansion progressive de l’islam dans le désert. Apparition d’un commerce à travers le Sahara. Des caravanes d’or africain à destination de l’Orient, de la Méditerranée occidentale et de l’Espagne traversent cette région.
745 - Abderrahamne Ibn Habib, gouverneur de l’Ifriqya sous le règne de Omeyyades, fait creuser une série de puits sur une piste reliant le sud du Maroc à la ville d’Aaoudaghst (sud de la Mauritanie actuelle).

808 - Idris Al-Asghar ou Idris II (fils de Idris, né à Walili (Volubilis) et venu de la Mecque après la révolte de Husayn, descendant de Ali et Fatima, fille du prophète Mohamed) ; il fait de la ville de Fez, fondée par son père, la capitale de l’empire idrisside.

XIe siècle - Fondation de l’État almoravide par les Lemtuna (peuple du désert portant le litham). Youssef Ben Tachfin, issu des tribus nomades du Sahara, en devient le souverain ; il fonde la ville de Marrakech.

XIIe siècle - Abdelmoumen prend Fez. S’ensuit la conquête de tout le Maghreb par les Almohades.

XIIIe siècle - Venue au Sahara occidental des Arabes Maaqil, dont descendraient les tribus de Ouled Delim, Ouled Tidrarin, Arousiyen et Bou Sbaa.

XVIIe siècle - Avènement au pouvoir au Maroc de la dynastie alaouite, originaire du Tafilalet, au sud du Maroc (aux frontières reconnues internationalement).
1786 - Traité conclu entre le Maroc et les États-Unis d’Amérique reconnaissant la souveraineté du royaume alaouite sur les contrées comprenant le Sahara occidental.
1821 - Alexander Scott dresse une première liste de noms des diverses tribus ou factions nomadisantes dans cette région. Il cite les Reguibat, les Toualbat, les Mejjat, les Izraguien, les Ouled Delim, les Arousiyen, les Ouled Tidrarin, les Skarna et d’autres.

1836 - Nouveau traité conclu avec les Etats-Unis d’Amérique reconnaissant le territoire du royaume du Maroc avec le Sahara occidental.
1850-1853 - Listes de Léopold Panet et du colonel Faidherbe citant les tribus du Sahara occidental. On y retrouve les Reguibat, les Mejjat, les Izraguien, les Ouled Delim, les Arousiyen, les Ouled Tidrarin, les Ouled Bou Sbaa.
1856 - Traité avec la Grande-Bretagne sur la reconnaissance du territoire du Maroc incluant le Sahara.
1861 - Traité avec l’Espagne reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental.
1882 - Première expédition de Hassan 1er au Sahara occidental pour installer caïds et cadis. Le prélèvement de l’impôt au profit du roi touche aussi les populations du Sahara.
1884 - Après la conférence de Berlin consacrée au « partage de l’Afrique », les Espagnols s’implantent sur ce territoire dénommé Río de Oro (la côte du Sahara occidental), en face de l’archipel des îles Canaries conquises depuis le XVème siècle. Des tribus nomades – la puissante confédération des Reguibat – se soucient peu des frontières et se déplacent sur les vastes territoires qui s’étendent depuis l’oued Draa, au sud du Maroc, jusqu’au fleuve Sénégal [2].
1885 - Les premiers explorateurs espagnols fréquentent les tribus des Izarguien, les Aït Moussa Oua Ali dans la région dite de Cap Juby (aujourd’hui Tarfaya), à l’extrême sud du Maroc actuel et les Ouled Bou Sbaa et Ouled Delim dans le Rio de Oro.
1886 - Premières délimitations des frontières du Sahara occidental par Paris et Madrid. Des changements successifs et des corrections seront apportés jusqu’en 1934.
1886 - Seconde expédition du roi Hassan 1er au Sahara occidental 1887 - Pillage du campement de Villa Cisneros (aujourd’hui Dakhla), première « ville » d’occupation espagnole sur la côte sahraouie la plus au sud. 1892 - Nouveau pillage de Villa Cisnéros.
1894 - Attaque des bateaux ravitailleurs Tres de Mayo et Las Maria.
13 mars 1895 - Traité anglo-marocain dont l’article 1er disposait que : « (...) Aucune puissance ne pourra émettre des prétentions sur les territoires allant de l’oued Draâ au Cap Bojador et appelés Tarfaya comme il est dit plus haut et à l’intérieur parce que ces territoires appartiennent au Maroc. »
1898 - Fondation de la ville de Smara par Cheikh Ma Al-Aïnine issu des Reguibat, figure emblématique de la résistance sahraouie à la colonisation espagnole, sur le territoire qui se nommait alors « l’Afrique occidentale espagnole ».
1898 - Attaque d’un bâtiment fortifié à Dakhla. Plusieurs employés de la compagnie commerciale hispano-africaine sont assassinés. Les survivants fuient par bateau aux îles Canaries.
Fin du XIXème siècle - Cheikh Ma Al-Aïnin est présenté comme représentant spécial du sultan dont il exécuterait la politique sur le plan local. Au moment où le roi signe des traités abdiquant des pans entiers de souveraineté, Ma Al-Aïnin mène des combats face aux incursions étrangères au Sahara occidental.
1903 - Les nomades utilisent l’arrière-pays de la colonie espagnole comme refuge pour lutter contre les tentatives françaises en vue de soumettre les territoires alentour. Cheikh Ma Al-Aïnin proclame le djihad général et s’arrange pour que des cargaisons d’armes parviennent jusqu’aux foyers de résistance à Smara et dans l’Adrar. Ma Al-Aïnin négociait avec les firmes Woermann de Hambourg et Torrese de Barcelone qui expédient les armes avec la complicité de leur gouvernement à Tarfaya par bateau.
1905 - Le sultan Abdelaziz, roi du Maroc, envoie son oncle Moulay Idris Ben Abderrahmane Ben Souleymane rejoindre Ma El-Aïnin avec une cargaison d’armes.
1911 - Accord franco-allemand sur la prépondérance de la France sur le Maroc.
1912 - Signature du traité de Fez et début du protectorat français sur le Maroc. Le sultan Moulay Hafid place son pays sous la protection de la France. « La pleine liberté d’action » est assurée à l’Espagne dans la Saguia El-Hamra. Convention fixant les frontières et zones d’influence française et espagnole sur le Sahara. septembre et novembre 1930 - Voyage de Michel Vieuchange dans la région accomplissant près de 1400 km à pied de Tiznit (sud du Maroc) à Smara (nord-est du Sahara occidental).

1932 - Publication en France de « Smara » récit de voyage de Michel Vieuchange, textes reprenant in extenso les carnets de voyage de Michel Vieuchange chez les dissidents du Sud marocain et du Rio de Oro, avec 53 gravures et une carte ainsi qu’une préface de Paul Claudel.
1934 - Les Français brisent la résistance sahraouie. Les Espagnols sont cantonnés dans de petits postes côtiers. Une trêve est conclue entre les Français et les Aït Baâmrane.
Milieu du XXème siècle - Découverte d’un important gisement de phosphates à Bou Craa. Les Espagnols envisagent la création d’un micro-État (70 000 habitants) dont il leur sera facile de guider les orientations économiques [
3].
1953 - Lutte effective pour l’indépendance au Maroc. Des milliers de Sahraouis rallient l’Armée de libération du Maroc (marocaine), en tant que citoyens marocains.
Janvier 1956 - Indépendance du Maroc ; les Sahraouis rejoignent le Sahara demeuré sous le joug espagnol ainsi que Ifni et Tarfaya. L’Armée de libération du Maroc est dissoute et le nouvel Etat indépendant n’engage pas d’affrontement direct avec l’Espagne sur les territoires du Sud.
Janvier 1958 - Création par l’Espagne du territoire administratif du « Sahara espagnol » rassemblant les territoires de Río de Oro et de Saguia el-Hamra. La même année, l’Espagne cède la bande de Tarfaya au Maroc.

Juillet 1962 - Indépendance de l’Algérie.
Mars 1963 - Signature à Alger de la convention d’établissement algéro-marocaine garantissant la libre jouissance de leur propriété des Algériens au Maroc et des Marocains en Algérie.
Octobre 1963 - Affrontement dit de la “guerre des sables” dans la hamada à la frontière algéro-marocaine entre l’armée marocaine et la jeune armée algérienne issue de l’Armée de libération nationale.
1963 - À la demande du Maroc, le comité spécial de décolonisation de l’ONU inclut le Sahara occidental dans la liste des territoires devant être décolonisés.
1965 - Le Maroc demande à l’Espagne d’engager des négociations directes pour la restitution des territoires occupés du Sahara occidental. Fin de non-recevoir de Madrid.
Juillet 1972 - Signature du traité dit de Ifran de délimitation des confins algéro-marocains devant mettre un terme aux questions des frontières entre les deux pays. Le Maroc ne dépose pas les instruments de ratification de ce traité devant l’ONU.
Mars 1973 - Un dahir (décret royal) proclame le transfert à l’État de la propriété des immeubles agricoles appartenant aux personnes physiques étrangères et aux personnes morales. Des milliers d’algériens de Guercif, Agadir, Taza, Oujda, Berkane, Casablanca, Nador et Fès sont spoliés .
1973 - Création du Front Polisario (Frente para la liberación de Saguia Hamra y Rio de Oro) par les indépendantistes sahraouis, essentiellement des anciens combattants de l’Armée de libération du Maroc, déçus par le régime marocain.
1975 - L’Espagne quitte le Sahara occidental. Accords de Madrid confiant l’administration de Saguia El-Hamra au Maroc et du Rio de Oro à la Mauritanie. Cette région désertique est habitée par moins de 100 000 personnes, pour la plupart nomades.
6 novembre 1975 - À partir du PC opérationnel d’Agadir, le roi Hassan II prononce l’ordre « Osman en avant... » et fait déployer 350 000 marcheurs qui franchissent les barbelés marquant la frontière entre le Maroc et le Sahara occidental. S’ensuit l’occupation militaire.
Début 1976 - Invasion militaire du territoire du Sahara occidental par l’armée marocaine. Un grand mouvement de fuite des populations civiles est observé. A l’arrivée des troupes marocaines dans les villes, les habitants s’enfuient dans le désert, ne laissant que les femmes, les enfants et les personnes âgées ou incapables de partir. Des retours sont enregistrés, mais de milliers de Sahraouis prennent la route de l’exil et se regroupent dans les camps de réfugiés de Tindouf.

1976 - Le Front Polisario engage une guérilla visant à l’établissement d’une République sahraouie indépendante. Les hommes du Polisario dirigent la plupart de leurs attaques contre les forces mauritaniennes. Proclamation de la République arabe démocratique sahraouie (RASD) dont le gouvernement est installé à Tindouf avec les réfugiés sahraouis.
1978 - Mort de Houari Boumediene. La tension se relâche entre l’Algérie et le Maroc et un lent processus de paix est engagé.
1979 - La Mauritanie abandonne le Sahara occidental, laissant seul le Maroc, qui annexe la zone mauritanienne non incluse dans les territoires sous son administration dans le traité de Madrid. Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne « l’occupation marocaine » et reconnaît le Front Polisario comme « représentant légitime du peuple sahraoui ».
1981 - La construction des « murs » marocains marque un tournant stratégique
dans le conflit. Ce remblai isole la côte atlantique du Sahara, qui constitue une importante zone de pêche, et 200 000 km2 de Sahara « utile » sur les 267 000 km2 du territoire. Les gisements de phosphates de Bou Craa sont mis à l’abri. Le Maroc organise un mouvement migratoire et met en place une importante infrastructure économique et sociale. Le Maroc investit, entre 1976 et 1989, environ 2,8 milliards de dollars pour soutenir la croissance locale. Plus de 100 000 fonctionnaires marocains vivent au Sahara et près de 160 000 soldats y sont cantonnés.
1982 - L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) admet la RASD en tant que membre après qu’elle a été reconnue par une soixantaine d’États.
1985 - Le Maroc quitte l’OUA. 1988 - Le plan de paix de l’ONU est accepté par le Maroc et le Front Polisario.
1990 - Réédition en France du livre de Michel Vieuchange sous le titre « Smara : carnets de route d’un fou de désert » sans les photos originales de Michel Vieuchange ni la carte que son frère avait établie d’après ses relevés de 1930.
1991 - Signature d’un accord de cessez-le-feu permettant la mise en œuvre du plan de paix. Le référendum d’autodétermination prévu en 1992 se heurte à la difficile définition du corps électoral. Résolution 690 du Conseil de Sécurité qui crée la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). Le texte indique que « le peuple du Sahara choisira librement et démocratiquement entre l’indépendance et l’annexion au Maroc ». Pour organiser ce référendum, la Minurso devait s’occuper du recensement des votants, de la libération des détenus et du rapatriement des réfugiés sahraouis résidant en Algérie.
1993 - Rabat inclut « institutionnellement » le Sahara occidental dans les élections municipales et législatives et dans le référendum constitutionnel.
1994 - Début des opérations d’enregistrement des électeurs sahraouis. Au moins 150 000 réfugiés sahraouis sont installés dans les camps de Tindouf. La base du corps électoral est celle établie en 1974, lors du recensement effectué par l’Espagne, qui avait dénombré 74 000 personnes. Le Maroc propose une liste complémentaire de 120 000 noms. Selon un rapport cité dans Civil Society publié au Caire en mars 1996, l’ONG de défense des droits de l’homme Human Right Watch indique que Rabat aurait transféré, en 1991, pas moins de 40 000 personnes dans le Sahara, qui y vivraient dans des tentes.
1995 - Le diplomate américain Frank Rudy (ancien vice-président du comité d’organisation du référendum et membre de la Minurso) dénonce, devant le Congrès, à Washington, l’erreur d’avoir accordé aux deux belligérants (Maroc et Polisario) le soin d’identifier les électeurs potentiels, en lieu et place de l’ONU. Le nombre des personnes aspirant à voter avoisinait cette année-là les 230 000 à 250 000 si l’on incluait les émigrants sahraouis en Algérie, en Mauritanie, aux îles Canaries, en Espagne métropolitaine et en France.
1995 - Le Polisario libère 185 prisonniers de guerre marocains.
Novembre 1996 - Le Maroc libère 66 détenus du Front Polisario. Ils rejoignent Tindouf où se trouvent les camps de réfugiés sahraouis. 96 - Ahmed Alaoui, ancien ministre et proche conseiller du roi Hassan II, propose au Polisario la solution dite de la « régionalisation », une solution de rechange à l’indépendance qui consiste en une intégration au Maroc basée sur l’autonomie et la décentralisation. La thèse de l’autonomie dans le cadre de l’État marocain est soutenue aussi par Javier Ruperez, du Parti populaire (PP) espagnol, président de la commission des affaires étrangères du Congrès des députés de Madrid, qui indique que « la question du Sahara doit faire l’objet d’une négociation et rendre propice l’existence d’un Sahara autonome dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
1997 - Le « « Report of the Secretary General on the Situation Concerning Western Sahara » du Conseil de sécurité des Nations unies souligne que « l’Union européenne, les États-Unis et l’ONU ont intérêt à ce qu’une issue se dégage de ce contentieux qui affecte l’Afrique du Nord et qui ajoute un élément d’instabilité à une région déjà fortement perturbée par la guerre civile en Algérie. Situé dans une zone prioritaire pour la sécurité de l’Europe, le Sahara occidental oppose directement le Maroc et l’Algérie, qui se sont affrontés pour l’hégémonie régionale ».
1997 - Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, permet de relancer le processus de paix au Sahara occidental et nomme James Baker, ancien secrétaire d’État américain, comme envoyé personnel pour le Sahara occidental.
Avril 1997 - Baker visite la région.
Septembre 1997 - Réunion sous la houlette de James Baker des Sahraouis et des Marocains à Houston (États-Unis). Signature des accords de Houston qui prévoient la tenue du référendum en 1998.
Décembre 1997 - Reprise de l’identification des électeurs. Elle bute à nouveau sur le statut de plusieurs tribus nomades. Le référendum est repoussé à décembre 1999.
1999 - Rejet par la commission d’identification de la plupart des demandes individuelles d’inscription de ces tribus ; le Maroc n’approuve pas. Le Polisario déclare une possible reprise des hostilités armée si le référendum est continuellement repoussé. La RASD adopte sa constitution.
2000 - Premier plan Baker connu sous le nom « Baker I » offrant une large autonomie locale dans le cadre de l’État marocain. Les compétences du royaume sont limitées à la défense et aux affaires étrangères. Le plan est accepté par le Maroc et rejeté par le Polisario. Libération de 201 prisonniers marocains détenus par le Polisario.
2002 - Dans un rapport remis au secrétaire général de l’ONU, le Maroc est qualifié pour la première fois de « puissance administrante » du Sahara occidental sans que cette qualification ne soit portée sur la liste des territoires non autonomes tenue par l’ONU. « Puissance administrante » aurait autorisé le Maroc à exploiter les ressources naturelles du territoire.
2003 - Nouveau plan de James Baker appelé « Baker II ». Il prévoit l’établissement d’une Autorité du Sahara occidental pour cinq ans avant la tenue du référendum auquel les marocains non originaires du Sahara occidental participeraient et où la nouvelle option d’une « autonomie permanente » figurerait. Le plan est approuvé unanimement par le Conseil de sécurité sous la condition de son acceptation par toutes les parties. Le plan est refusé par le Maroc, considérant qu’il compromet son « intégrité territoriale ».
Août 2003 - Le diplomate péruvien Alvaro de Soto est nommé par l’ONU au poste de Représentant spécial pour le Sahara occidental.
Mars 2004 - Début des échanges des visites familiales sous l’égide de la Minurso. Un premier groupe de réfugiés sahraouis de Tindouf se rend à Laâyoune, dans les Territoires du Sahara occidental, pour la première fois depuis 25 ans. Le même vol dans l’autre sens dépose avec un nouveau groupe de personnes qui peuvent visiter leurs familles dans les camps de réfugiés à Tindouf.
Juin 2004 - James Baker démissionne de son poste de représentant du SG de l’ONU pour le Sahara occidental.
2004 - Projet d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, lancé par Rabat et rejeté par le Front Polisario.
Mai 2005 - Déclenchement des manifestations et émeutes, surnommées « intifadha pour l’indépendance » par le Polisario. Elles ont lieu principalement à Laâyoune et dans plusieurs villes du Sahara occidental. Des journalistes étrangers sont expulsés après avoir interviewé des manifestants.
Juillet 2005 - Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, nomme Peter van Walsum, envoyé personnel pour le Sahara occidental du secrétaire général des Nations unies.
Août 2005 - Libération des 404 derniers prisonniers de guerre marocains détenus pendant plus de 20 ans par le Front Polisario.
Décembre 2005 - Quatorze militants sahraouis sont condamnés à des peines de prison. Amnesty International et Human Rights Watch expriment de vives réserves sur les conditions de ces procès. Amnesty International demande une enquête sur les accusations de torture de prisonniers.
2006 - Le roi Mohamed VI met en place le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS). la troisième voie de l’autonomie, entre l’annexion et l’indépendance est proposée aux Sahraouis. Le Maroc se dit favorable à la tenue d’un référendum d’autodétermination de la population du Sahara Occidental s’il n’inclut pas parmi ses options l’indépendance du territoire.
Décembre 2006 - Le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS, assemblée de notables Sahraouis) propose au roi Mohammed VI « la mise sur pied d’un gouvernement local, d’un Parlement et d’une autorité judiciaire autonomes dans le territoire du Sahara ».
Avril 2007 - Adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 1754 exhortant les deux parties à entamer des négociations directes sans conditions préalables et de bonne foi. La même résolution prolonge la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) jusqu’au 31 octobre 2007.
Avril 2007 - Le Maroc présente son projet d’autonomie du Sahara Occidental. Le projet d’autonomie pour le Sahara s’articule autour de trois axes : la souveraineté du Maroc, la prise en compte des particularités sociales et culturelles de la région et les critères internationaux en matière d’autonomie.
19 et 20 juin 2007 - Premier round de négociations de Manhasset (banlieue huppée de New York, États-Unis) appelé Manhasset I.
10 et 11 août 2007 - Deuxième round de Manhasset qui ne débouche sur rien de concret.
8 et 9 janvier 2008 - Troisième round de négociations de Manhasset qui conclut à la nécessité d’entamer une nouvelle phase de négociations, « plus intensive et substantielle » pour les deux parties en conflit.
18 et 19 mars 2008 - Quatrième round des négociations de Manhasset qui confirme l’échec de ces premiers pourparlers.
Mai 2008 - Peter van Waslum exprime une opinion personnelle devant le Conseil de sécurité considérant que si aucune pression n’est exercée sur le Maroc, l’option d’indépendance du Sahara occidental est un objectif irréaliste.
30 avril 2008 - Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1813 qui renouvelle en substance le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2009, réitère les principes fondamentaux énoncés lors des résolutions précédentes mais surtout « fait sienne la recommandation formulée dans le rapport selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis afin de maintenir l’élan imprimé au processus de négociation ».
Septembre 2008 - Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon nomme le diplomate américain Christopher Ross comme son envoyé spécial personnel pour le Sahara.
Juin 2009 - Élections locales au Maroc étendues aux territoires du Sahara occidental. Le Polisario dénonce cette « provocation grave ».

Août 2009 - Réunion informelle en Autriche entre les représentants du Front Polisario et du Maroc en attendant une reprise rapide des négociations.
Notes
(1) – Selon le document de la Cour internationale de justice de la Haye, Western Sahara : Advisory Opinion of 16 October 1975, le tribunal a reconnu que, dans le cas du Sahara, des liens historiques existaient entre le Maroc et les tribus de la région, mais ceux-ci ne prévalent pas sur le principe du droit à l’autodétermination. Par ailleurs, un grand expert de la région, George Joffé, actuel directeur d’études de l’Institut royal des affaires internationales de Londres, écrivait : “La Cour a pris soin d’expliquer qu’elle admettait que de tels liens (historiques) existaient avec certaines, mais pas l’ensemble, des tribus du Sahara occidental (...). Cependant, la Cour était sceptique quant à la revendication marocaine puisque les tribus concernées étaient nomades, éparpillées et non circonscrites à l’intérieur de frontières précises – circonstances que de précédentes décisions de la Cour avaient jugées inadaptées à une souveraineté territoriale.
(2) - Selon l’historien Tony Hodges, cette perspective serait à l’origine de la naissance du sentiment national sahraoui alors que les péripéties de la guerre de libération du Maroc avaient surtout mis en évidence la propension des Sahraouis à se mettre consciemment sous la souveraineté du roi du Maroc.
(3) - Jusqu’au milieu du XXe siècle, les Espagnols maintiennent une faible autorité sur ces territoires. La colonisation militaire a abandonné à plusieurs reprises ses fortifications.
Sources principales
Ibn Khaldoun : Histoire des Berbères Traduction de De Slane - Geuthner (Paris 1982)
Tony Hodges : Western Sahara. The Roots of a Desert War -Lawrence Hill (Wesport 1983) Tony Hodges : The Western Sahara, Minority Rights Group (Londres 1991)
Tony Hodges : The Origins of Saharawi Nationalism
Richard Lawles et Laila Monahan : War and Refugees The Western Sahara Conflict - Pinter (Londres 1987)
Stephen Zunes : Western Sahara. Peace derailed - Current History (1996)
Mariano Aguirre : Dossier sur la fin du conflit au Sahara occidental, in Le Monde diplomatique (Paris, novembre 1997)
Les résolutions de l’ONU concernant le Sahara occidental sont disponibles sur le site Internet
arso.org (Articles de la presse algérienne, marocaine, espagnole, française et américaine)