Par Abdelmajid Baroudi, 2/8/2009
Le Journal HEBDOMADAIRE a consacré le No de la dernière semaine du mois de juillet 2009 au dixième anniversaire de la disparation de Hassan II. Plusieurs personnalités de divers horizons, sportives, culturelles et politiques ont été invitées par le Journal pour livrer ce qu’elles ont ressenti dès qu’elles ont appris le décès de l’ancien monarque. Si les uns ont éprouvé des sentiments de soulagement ou d’angoisse, les autres ont identifié la personne du roi à l’éternel. Ils n’ont pas cru à sa fin.
En plus du parcours retracé par Maati Mounjib sur l’homme d’Etat , le magazine a publié un document exclusif signé : Hicham Ben Abdallah Alaoui. Dans ce document, le prince Hicham dresse le portrait d’un oncle et d’un roi. Un oncle qui veut imposer à son neveu un parcours dont seul le monarque voulait tenir le sort. Chose que le prince ne voulait pas. Et c’est là où le malentendu s’est installé, entre une autonomie du prince et une rigidité d’un monarque qui voulait tout dominer.
Ce document bien rédigé par Hicham Alaoui aide à faire la différence entre son oncle et son grand- père. Ce dernier avait un penchant vers la concertation. En revanche, Hassan II, dès son jeune âge, on sentait les prémisses d’un homme d’Etat qui voulait régner sans partage et s’accaparer de tous les pouvoirs. D’ailleurs tout au long de son règne, Hassan II ne disposait que d’un seul langage pour parler à son peuple, c’est celui de la répression .Les années dites de plomb en témoignent.
Hicham Alaoui revient sur des interfaces qui ont caractérisé la personnalité Machiavélique de son oncle. Le fait que son oncle gouvernait tyranniquement, ce la n’enlevait en rien ses qualités diplomatiques de s’impliquer dans la scène internationale et sa capacité d’imposer son point de vue à l’échelle régionale.
Le document produit par le prince Hicham ne s’est pas limité aux années de plomb lors du règne de son oncle, mais il questionne l’après Hassan II.
La transition chapotée par un roi qui sentait sa fin physique venir , soutenue par un ex opposant qui n’est autre que Abderrahman Yousfi , n’a fait que baliser le chemin d’une transition dans la continuité. La problématique constitutionnelle est toujours posée devant une ex opposition déplumée. Une liberté d’expression davantage muselée malgré quelques timides avancées.
A dire vrai, le document signé par le prince Hicham incite à bien réfléchir sur une décennie qui devrait être distinguée d’une façon nette par un développement économique, politique et social dont les prémisses ne sont pas encore senties.
Face à ce dilemme, des gauchistes d’hier, victimes des années de plomb, acceptent de faire le même scénario que Hassan II montait avec des traitres prédisposés à renoncer à leurs principes en s’alignant du côté du pouvoir. Financés par l’argent des contribuables, ces ex « gauchos » ne cessent de faire l’éloge d’un changement façonné.
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