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samedi 5 septembre 2009

Zineb Chtit relance le débat sur le travail des enfants mineurs au Maroc

Posté par Mghari, 4/9/2009

C’est un fait divers qui relance le débat sur le travail des enfants mineurs au Maroc, la semaine dernière une petite fille de 11 ans a été retrouvée à Oujda gravement blessée, elle avait été rouée de coups par le couple qui l’employait. Le procureur général de Oujda, a-t-on appris aujourd’hui, a prononcé l’arrestation de la femme qui a infligé les blessures à la petite fille.
Les images insoutenables ont fait le tour du Maroc ces derniers jours, images de la petite Zineb Chtit sur son lit d’hôpital, le corps couvert d’ecchymoses et de brûlures. Cette petite fille a été retrouvée à demi-inconsciente dans les rues d’un quartier populaire d’Oujda, elle venait de s’échapper de la maison de ses employeurs chez qui elle travaillait depuis près d’un an. Depuis l’hôpital ou elle a été transportée, Zineb Chtit a raconté son calvaire aux enquêteurs et aux journalistes. Parmi les sévisses que lui faisaient subir ses employeurs, des coups de batons, de fils électriques ou encore de l’huile brûlante jetée sur le corps. Autant d’accusations qui ont donc conduit le procureur de la cour d’appel d’Oujda à poursuivre la femme mise en cause. Le procureur qui demande également l’ouverture d’une enquête à l’encontre du mari juge de profession et accusé également par la petite Zineb d’avoir participer à ces sévisses.
L’affaire Zineb Chtit a mobilisé les associations de protection de l’enfance qui ont manifesté samedi dernier à Oujda en compagnie de nombreux citoyens. Et elle remet surtout sur le devant de la scène la question du travail de celles qu’on appelle « les petites bonnes », ces enfants mineurs envoyés par leurs familles souvent très modeste pour travailler dans d’autres foyers.
Selon les associassions humanitaires, nombreuses à travailler sur ce dossier, il y aurait entre 60.000 et 80.000 enfants servantes au Maroc. Pour mettre fin à cette situation, un projet de loi a été élaboré par le ministère du développement social de la famille et de la solidarité. Ce projet est toujours à l’étude au secrétariat général du gouvernement, c’est ce qu’a déclaré il y a quelques jours Nouzha Skalli, ministre marocaine en charge du dossier. Ce texte de loi composé de 7 articles et prévoit des peines de prison ferme et des sanctions financières à l’encontre de toute personne employant des enfants de mois de 15 ans en tant que domestiques. La loi vise aussi les personnes servant d’intermédiaires avec des peines pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et 50.000 dirhams d’amende.

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