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dimanche 6 septembre 2009

AI demande à Mohamed VI de présenter des excuses pour les disparitions forcées

Par Tourtaux, 5/9/2009

Amnesty International assure que la majorité ont eu lieu avec Hassan II
Amnesty Internationale (AI) a prié le Maroc de juger les coupables des disparitions forcées et que le roi Mohamed VI demande des excuses officielles aux victimes de ces abus pour pouvoir tourner la page d'un des points les plus obscurs de l'histoire du pays.

Dans son dernier rapport sur les disparitions forcées au Maroc et au Sahara Occidental, l'organisation souligne que le nombre le plus élevé de violations des droits de l'homme a été enregistré pendant les dénommés "années de plomb", durant le règne de Hasán II (le père de Mohamed VI), entre la décennie des soixante et les débuts des années quatre-vingt-dix.
L'une des investigatrices qui a élaboré ce document, Diane El Tahawi, a assuré qu'une constance existe de "au moins 900 cas de disparitions", dont une quantité "disproportionnée", malgré le fait qu'il n'y a pas de pourcentages concrets, correspond à des saharauis.
Il s'agit en général des gens d'un "profil très varié, allant d'agriculteurs à des académiciens et des activistes saharauis, considérés par lé régime comme une menace", et sur lesquels AI reconnaît que pour les familles et pour le pays il est "indispensable d'établir la vérité et de la révéler".
Selon l'avis de l'organisation, l'espérance suscitée par l'Instance d'Équité et Réconciliation (IER), créée en 2003 par Mohamed VI pour examiner ces violations, s'est trouvée détruite par l'incapacité de faire justice et d'accorder les compensations de manière satisfaisante.
Un procès juste
Le rapport souligne que "malgré le fait que la responsabilité de l'État marocain a été pleinement reconnue pour l'IER, la responsabilité des actes sur lesquels cette instance a fait des recherches n'a pas imputé ni à des organes spécifiques de l'État ni aux auteurs individuels".
"Tant que les autorités ne jugent pas ces personnes dans le cadre d'un juste procès, les citoyens ne pourront pas croire que la page a vraiment été tournée aux abus du passé", signale le texte, dans lequel le rôle du système judiciaire indépendant est considéré comme "essentiel".
Selon l'organisme, bien que des centaines de disparus ont été libérés au milieu des années quatre-vingts et les débuts des quatre-vingt-dix, en général ils n'ont pas reçu des explications des motifs de leur détention ou de leur mise en liberté.
AI signale, en plus, que bien que l'on n'arrive pas actuellement aux niveaux des "années de plomb", des violations des droits de l'homme continuent d'être perpétrées au Maroc et au Sahara Occidental, raison pour laquelle des mesures complémentaires sont "indispensables" pour les éviter.
"Persistent le recours excessif de force de la part des responsables de l'application de la loi, les plaintes de tortures sans que des recherches ne soient ouvertes, et des violations aux droits à la liberté de réunion, d'expression et d'association, principalement en relation aux sujets sensibles comme le Sahara Occidental", remarque le texte.
Pour rétablir la confiance de la population, l'organisation demande de respecter pleinement le droit des victimes à un recours effectif, de publier "sans retard" la liste de tous les cas de disparitions forcées et de communiquer les résultats des recherches.
L'on demande aussi que l'établissement d'un mécanisme de contrôle pour que les responsables n'occupent pas de postes de responsabilité depuis lesquelles ils peuvent commettre de nouveaux abus, il est recommandé de mettre en place un "vaste programme de réformes juridiques et institutionnelles", et il est demandé au roi Mohamed VI de présenter des excuses publiques officielles aux victimes.
Source :
EL MUNDO
Traduction : Diaspora Saharaui

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