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samedi 4 septembre 2010

Onze militants espagnols brutalisés par la police marocaine

Sahara occidental : des activistes espagnols veulent poursuivre le Maroc
Par René Dassié, AFRIK.com31/8/2010
Incompréhension du gouvernement ibérique. Onze militants espagnols ont été arrêtés samedi à Lâayoune, la capitale du Sahara Occidental, par la police marocaine lors d’une manifestation en faveur de l’indépendance de ce territoire. Remis en liberté et rapatriés en Espagne, ils soutiennent avoir été brutalisés et veulent poursuivre l’Etat marocain devant la justice espagnole. Madrid joue l’apaisement. Rabat ne réagit pas.
Nouvelle tension entre l’Espagne et le Maroc. Lundi, le chef du gouvernement espagnol, Luis Rodriguez Zapatero, s’est dit « préoccupé », après l’interpellation musclée samedi au Sahara Occidentale, par la police marocaine, de onze de ses concitoyens, alors qu’ils participaient à une manifestation en faveur de l’indépendance de ce territoire. Emmenés par « SaharAcciones », une organisation espagnole favorable à l’indépendance Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc 1975, les militants ont entamé leur manifestation samedi à 18h (17h GMT) à Lâayoune, chef-lieu de ce territoire, une heure avant la rupture du jeûne. La police locale est intervenue au moment où ils tentaient de déployer des pancartes « en faveur du peuple sahraoui et du respect des droits de l’homme » dans la localité, selon l’association.
Celle-ci a expliqué que des policiers en civil ont chargé brutalement, blessant deux de ses militants à la tête et au corps par des « coups de pieds et poings ». Onze militants ont été arrêtés puis conduits au commissariat où ils ont été interrogés. Relâchés plus tard, ils sont rentrés lundi aux Canaries, après avoir séjourné dimanche dans une résidence diplomatique espagnole, la "Casa de Espana", à Aaioun, qui fut la capitale du Sahara occidental lors de la colonisation espagnole. Ils ont indiqué qu’ils envisageaient de poursuivre le Maroc devant la justice espagnole.
Apaisement
Cette affaire intervient dans un contexte délétère entre l’Espagne et le Maroc. Cet été, de nombreux incidents frontaliers ont été signalés entre les deux pays, dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melila, dans le nord du Maroc. Cette fois, Rabat n’a pas officiellement réagi alors qu’à Madrid, c’est la prudence, voire l’apaisement qui prévaut. « C’est un principe essentiel de la politique étrangère de maintenir de bonnes relations avec un pays voisin comme le Maroc », a déclaré lundi le Premier ministre Luis Rodriguez Zapatero. Il a toutefois ajouté qu’il était « dans l’attente » de recevoir des « explications ». Fin août, les ministres de l’Intérieur des deux pays s’étaient rencontrés dans la capitale marocaine, pour plancher sur leur coopération en matière de sécurité.
Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975. Il est l’objet d’un conflit opposant le Front Polisario, organisation indépendantiste au royaume chérifien qui a proposé une autonomie élargie.
Lire aussi :
- Maroc-Algérie : le Sahara occidental, objet de toutes les discordes
www.afrik.com/article20673.html

Lettre au président de la République Française

 Par Tahar Ben Jelloun, Le Monde, 4/9/2010
Monsieur le Président,
J'ai la chance de bénéficier de deux nationalités. Je suis marocain et français depuis 1991. Je suis heureux d'appartenir à deux pays, deux cultures, deux langues et je vis cela comme un enrichissement permanent. Depuis vos déclarations de Grenoble sur la possibilité de déchoir de la nationalité française une personne qui aurait commis un délit grave, je sens ma nationalité française quelque peu menacée, en tout cas fragilisée. Non que j'aie l'intention de tomber dans la délinquance et de troubler gravement l'ordre public, mais je vis cela comme une attaque du socle fondamental du pays, sa Constitution. Et cela, Monsieur le Président n'est pas admissible dans une démocratie, un Etat de droit comme la France qui reste malgré tout le pays des droits de l'homme, pays qui a accueilli et sauvé des centaines de milliers d'exilés politiques tout au long du siècle dernier.
Vous aviez déclaré en 2004, quand vous étiez ministre de l'intérieur qu'"à chaque délit, il doit y avoir une réponse ferme. Mais celle-ci ne peut varier selon que l'on est, sur sa carte d'identité, français ou non". Le président que vous êtes aujourd'hui contredit le ministre que vous avez été. Cela m'amène à réfléchir à la fonction qui est la vôtre et à répondre tardivement au débat qu'un de vos ministres a cru bon de lancer sur la scène publique à propos de l'identité nationale.
La nationalité est une part de l'identité. Elle peut être double, comme dans mon cas. Je ne me vois pas privé de l'une des deux. Je me sentirais diminué.
Par ailleurs, aucune société n'est raciste en soi. C'est stupide et injuste de dire que "la France est un pays raciste". La France, comme tant d'autres pays, est traversée par des tendances à l'exclusion et au racisme, parfois pour des raisons idéologiques et politiques, et d'autres fois pour des raisons de malaise social, de pauvreté et de peur. Faire l'amalgame entre insécurité et immigration est plus qu'une erreur, une faute.
Le rôle d'un dirigeant politique est de décourager, voire empêcher le développement de ces tendances. Un chef d'Etat ne doit pas réagir avec ses humeurs et ses tripes. Au contraire, il n'est pas un citoyen qui peut se permettre de dire n'importe quoi. C'est quelqu'un qui doit peser ses mots et mesurer les conséquences qu'ils peuvent générer. L'Histoire enregistre ses déclarations, les bonnes et les mauvaises, les justes et les malvenues. Votre quinquennat sera certainement marqué par quelques-unes de vos bavures langagières. N'importe quel homme insulté a le droit de réagir. Pas un chef d'Etat. Non pas qu'on soit autorisé à vous manquer de respect, mais vous devez vous situer au-delà du niveau du citoyen moyen. Vous êtes un symbole, porteur d'une fonction noble et exceptionnelle. Pour habiter cette fonction, pour consolider cette ambition, il faut savoir prendre de la hauteur et ne pas coller aux faits au point d'oublier qu'on est un citoyen d'exception.
Qu'il soit issu d'un parti défendant des valeurs de droite ou de gauche, le chef de l'Etat, parce qu'élu au suffrage universel, doit être le président de tous les Français, y compris des Français d'origine étrangère même quand le malheur casse leur destin ou les prédispose à une précarité pathogène. Or, vos récentes déclarations, dénoncées par un éditorial du New York Times et par des personnalités aussi importantes que Robert Badinter, sont le signe d'un dérapage qui, peut-être vous apporterait en 2012 certaines voix du Front national, mais vous place dans une situation difficilement défendable.
APARTHEID
Monsieur le Président, je comprends votre souci sécuritaire. Vous ne trouverez personne pour défendre des voyous qui tirent sur des agents de la police et de la gendarmerie. La justice est là pour donner "une réponse ferme" à ces délits ; ils doivent être jugés sans que leurs origines, leur religion ou leur couleur de peau soient prises en compte, sinon, on tomberait dans l'apartheid. Mais la répression ne suffit pas. Il faudra aller aux racines du mal et assainir de manière définitive la situation dramatique des banlieues.
Il est plus facile de susciter la méfiance, voire la haine de l'étranger, que le respect mutuel. Un chef d'Etat n'est pas un policier au statut amélioré. C'est un magistrat, le plus haut placé, donc celui devant être irréprochable dans sa conduite et dans ses paroles. Il est le garant de la justice et de l'Etat de droit. Quand, Monsieur le Président, vous promettez la déchéance de la nationalité aux délinquants d'origine étrangère qui porteraient atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme, vous tenez un discours que la Constitution réfute. C'est une parole en l'air, car vous savez pertinemment que l'application d'une telle loi, si elle est votée, créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. Ce n'était pas à vous de lancer cette menace.
Monsieur Le Président, vous n'êtes pas sans savoir ce que l'ONG Transparence France a écrit dans son dernier rapport. Au cas où cela vous aurait échappé, je vous cite une de ses conclusions : "La France continue de véhiculer une image relativement dégradée de sa classe politique et de son administration publique." La France est par ailleurs classée au 24e rang sur 180 pays en ce qui concerne la corruption.
La crise économique n'est pas une excuse. La crise morale est un fait. Il revient à vous, Monsieur le Président, de rétablir l'image de la France dans ce qu'elle a de plus beau, d'enviable et d'universel, à savoir son statut de pays des droits de l'homme, pays de la solidarité et de la fraternité proclamées, terre généreuse, riche de ses différences, riche de ses couleurs et de ses épices, prouvant entre autres que l'islam est tout à fait compatible avec la démocratie et la laïcité. Pour cela, Monsieur Le Président, effacez, je vous prie, de votre discours les idées malheureuses qu'un parti d'extrême droite diffuse dans le but de fermer ce pays sur lui-même, de l'isoler et de trahir ses valeurs fondamentales.
Tahar Ben Jelloun
Ecrivain et poète, membre de l'académie Goncourt depuis 2008. Il a reçu le prix Goncourt pour "La Nuit sacrée" ("Points" Seuil) en 1987. Il a publié "Le Racisme expliqué à ma fille" (Seuil, 1997). Dernier livre paru, "Au pays", chez Gallimard (2009).

Maroc : Parution d’un nouvel ouvrage sur l’éducation à l’environnement

Par : Au Fait Maroc, 2/9/2010
Un nouvel ouvrage intitulé « Le guide de l’éducation à l’environnement dans les milieux arides et les oasis du sud », vient d’être publié par le Bureau de l’organisation internationale « Enda Maghreb » à Rabat.
Le document, d’une soixantaine de pages, a été réalisé dans le cadre d’un programme mené dans les oasis du sud du Maroc par Enda Maghreb, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du sud.
Destiné au milieu scolaire, ce guide comporte deux chapitres. Le premier se rapporte à l’éducation à l’environnement dans le domaine du développement durable alors que le deuxième chapitre traite des activités afférentes à l’éducation à l’environnement portant sur la biodiversité, la désertification, les changements climatiques, la gestion des déchets ménagers et les ressources hydriques.
Conformément à l’accord de siège signé en 1993 entre le Royaume et le secrétariat exécutif d’Enda Maghreb, cette organisation internationale apporte son soutien aux actions du gouvernement marocain notamment en matière de lutte contre la pauvreté en milieu urbain, la gestion durable des ressources naturelles, l’éducation et la sensibilisation à la préservation de l’environnement.
Le soutien de l’Ong aux actions du gouvernement touche également les domaines de la communication, le développement rural intégré, le renforcement des compétences, la gestion alternative, l’économie populaire et l’insertion sociale.
Enda Maghreb, qui a entrepris ses activités au Maroc depuis 1990, est l’antenne décentralisée de l’Organisation internationale non gouvernementale Enda, dont le siège se trouve à Dakar au Sénégal.
Cette Ong est partenaire du Plan d’action pour la Méditerranée et membre de la Commission méditerranéenne du développement durable.
Elle assure également la coordination du Comité de suivi des Ongs de l’initiative méditerranéenne Horizon 2020.
Créée en 1972, Enda dispose d’un statut consultatif général auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) et compte diverses antennes dans une vingtaine de pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique centrale et du Sud.
Source: Aufaitmaroc.com

Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité ! Manifestations dans toute la France le 4 septembre

Un appel commun d’une cinquantaine d’organisations  Signez l'appel en ligne
Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’État, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite.
Le président de la République lui-même montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.
En quelques jours, les plus hautes autorités de l’État sont passées de l’exploitation des préjugés contre les gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.
Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.
Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.
Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.
Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. À cet effet, nous proposerons dans les prochains jours, à la signature en ligne, un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre, place de la République, à Paris, à 14 heures, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, qui sont et qui resteront notre bien commun.

Signataires : AC ! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les Amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’homme au Maroc (Asdhom), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (Arac), Attac, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), la Confédération paysanne, la Cimade, le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Écologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (Fasti), Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), fédération SUD éducation, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fnasat-gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du monde, Le Mouvement de la paix, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’homme (Raidh), Réseau Éducation sans frontières (RESF), Snesup-FSU, SOS racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, les Verts.

Points de rassemblement, dans chaque ville, pour la manifestation du 4 septembre

Voici la liste des lieux de rassemblement, à travers toute France, pour la grande mobilisation nationale du 4 septembre contre la politique xénophobe du gouvernement.
Manifestations du samedi 4 septembre 2010
 Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité ! »
Auch : samedi 4 septembre, place de la libération, à 10h30.
Agen : samedi 4 septembre, boulevard de la République/ place Jasmin, à 10h00.
Aix-en-Provence : samedi 4 septembre, place de la Rotonde, à 11h00.
Ajaccio : samedi 4 septembre, devant la préfecture de Corse, à 17h00.
Alès : samedi 4 septembre, devant le théâtre, à 17h00.
Angers : samedi 4 septembre, place du Général Leclerc devant le palais de Justice, à 10h30.
Avignon : samedi 4 septembre, boulevard Limbert devant la préfecture, à 10h30.
Bayonne : samedi 4 septembre, place de la Liberté, à 11h00.
Beauvais : samedi 4 septembre, place Jeanne d’Arc, à 14h00.
Bordeaux : samedi 4 septembre, place de la République ou sur le parvis des droits de l’Homme, devant le palais de justice, à 10h30.
Bourg-en-Bresse : samedi 4 septembre, au carrefour des rues Charles Robin, Foch, et du Bd de Brou, 14h00.
Bourges : samedi 4 septembre, place du 8 mai, à 11h00.
Bressuire : samedi 4 septembre 2010, place Notre-Dame Bressuire, à 10h30.
Brest : samedi 4 septembre, place de la Liberté, à 10h30.
Brive : samedi 4 septembre, devant la sous-préfecture, à 10h30.
Cannes : samedi 4 septembre, devant le monument aux morts et la mairie, à 14h30.
Carcassonne : Porte des Jacobins, 10h 30. Départ 11h vers Place Carnot, Square Gambetta et Préfecture.
Chalon-sur-Saône : samedi 4 septembre, place de l’Hôtel de ville, à 14h00.
Chambéry : samedi 4 septembre, place Caffe, à 15h00.
Châteauroux : samedi 4 septembre, place de la République, à 17h00.
Clermont-Ferrand : samedi 4 septembre, place Delille, à 14h00.
Colmar : samedi 4 septembre, avenue de la République, devant l’entrée administrative de la Préfecture du Haut-Rhin, à 14h30.
Dijon : samedi 4 septembre, place Darcy, à 14h00.
Gap : samedi 4 septembre, de 11h à 12h, place de la République.
Grenoble : samedi 4 septembre, manifestation avec deux points de départ : la gare de Grenoble (à 14h30) et la place du marché de la Villeneuve (à 14h00), point de jonction des deux cortèges sur la place André Malraux.
Hénin-Beaumont : samedi 4 septembre 2010, devant l’Hôtel de Ville, à 16h30.
Le Havre : vendredi 3 septembre, devant la sous préfecture du Havre + départ en car pour aller manifester à Paris le 4 septembre.
Lille : vendredi 3 septembre, sur le Parvis des droits de l’Homme, à 18h00.
Limoges : samedi 4 septembre, place de la République, à 14h00.
Lorient : samedi 4 septembre, place Aristide Briand, à 11h00.
Lyon : samedi 4 septembre, place Gabriel Péri et place des Terreaux, à 14h00.
Mantes-la-Jolie : samedi 4 septembre, devant le palais de Justice, à 11h00.
Marseille : samedi 4 septembre, sur le Vieux Port, à 14h30.
Montpellier : samedi 4 septembre, place de la Comédie, à 10h00.
Metz : samedi 4 septembre, place de la République, côté rue Winston Churchill, à 14h30.
Mont-de-Marsan : samedi 4 septembre, place Saint Roch, à 11h00.
Mulhouse : samedi 4 septembre, place de la Réunion, à 14h00.
Nancy : samedi 4 septembre, place Stanislas devant la préfecture, à 14h00.
Nantes : samedi 4 septembre, place du Commerce, à 15h00.
Nevers : samedi 4 septembre, place de la Résistance devant la préfecture, à 15h00.
Nice : samedi 4 septembre, Place Garibaldi, à 14h00.
Nîmes : samedi 4 septembre, devant la médiathèque/Maison carrée, à 14h00.
Orléans : samedi 4 septembre, place d’Arc, 15h00.
Paris : samedi 4 septembre, place de la République, à 14h00.
Pau : samedi 4 septembre, place de l’Hôtel de ville, à 11h00
Périgueux : samedi 4 septembre, devant l’arbre de la Liberté (poste centrale), à 11h00.
Poitiers : samedi 4 septembre, devant le palais de Justice, à 14h00.
Privas : samedi 4 septembre, devant la préfecture, 10h30.
Reims : samedi 4 septembre, place d’Erlon, devant la fontaine de la Solidarité, à 14h00.
Rennes : samedi 4 septembre, place de la Mairie, à 14h00.
Roanne : samedi 4 septembre, devant la sous-préfecture, à 10h00.
Rodez : samedi 4 septembre, devant la préfecture, à 10h00.
Rouen : samedi 4 septembre, à l’église Saint-Sever, à 14h00.
Saint-Brieuc : samedi 4 septembre, départ de la manifestation en haut de la rue Saint-Guillaume, près du manège, à 11h00.
Saint-Denis de La Réunion : samedi 4 septembre, place des droits de l’Homme Champ Fleuri, à 14h00.
Saint-Nazaire : samedi 4 septembre, esplanade des droits de l’Homme, centre République, à 15h00.
Saintes : samedi 4 septembre, place Bassompierre, à 11h00.
Salon-de-Provence : samedi 4 septembre, devant l’Hôtel de ville, à 10h00.
Strasbourg : samedi 4 septembre, place Kleber, à 16h00.
Toulon : samedi 4 septembre 2010, place de la Liberté, à 10h00.
Toulouse : samedi 4 septembre, esplanade des droits de l’Homme, place du Salin, à 10h30.
Tourcoing : samedi 4 septembre 2010, devant le Parvis de l’Hôtel de Ville, à 11h00.
Tours : samedi 4 septembre, place Jean Jaurès, à 15h00.
Tulle : samedi 4 septembre, devant la préfecture, à 15h30.
Ussel : samedi 4 septembre, devant la sous-préfecture, à 15h00.

Il manque environ 140 000 signatures sur 1 million contre les OGM !

MOBILISATION URGENTE !!

Il manque environ 140 000 signatures sur 1 million pour pouvoir déposer une demande auprès de la commission européenne.
S'il vous plaît: faites suivre au maximum de personnes de vos carnets d'adresses.
La Commission Européenne vient d'autoriser l'entrée et la culture d'OGM en Europe, contre le souhait des citoyens, et contre l'avis de plusieurs États Membres.!!!!!
La gouvernance européenne nous permet de déposer une demande officielle auprès de la Commission, pour peu qu'elle soit soutenue par un minimum de *1 million* de citoyens européens. Aujourd'hui, et après 1 mois
d'action, Greenpeace et Avaaz ont réussi à rassembler près de 860.000 signatures.
Voici les liens vers la pétition : cela nous laissera peut-être une chance d'obtenir un moratoire au niveau européen, et d'éviter l'entrée massive en Europe de cultures invasives (elles menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre santé (de nombreux avis médicaux mettent en garde contre les conséquences de laconsommation d'OGM), potentiellement dangereuses pour l'indépendance économique des agriculteurs (les semences sont chères car brevetées, doivent être rachetées chaque année, et demandent l'utilisation de produits spéciaux disponibles uniquement chez les semenciers), et polluantes (sécrétion interne de pesticide et insecticide) ; les gènes introduits se disséminent dans la nature sans qu'on sache l'impact irréversible que ça aura
3 liens
http://secure.avaaz.org/fr/eu_health_and_biodiversity y
http://www.greenpeace.fr/petition-ogm-europe

jeudi 2 septembre 2010

ROCK SANS PAPIERS à Bercy le 18 septembre



Alors que se prépare la nouvelle loi Besson, les récentes déclarations de MM. Sarkozy, Hortefeux, et autres amalgamant gens du voyage citoyens français et Roms originaires de Roumanie et de Bulgarie (par ailleurs membres de l’Union Européenne) tous désignés à la vindicte publique puis leurs propos insultant les immigrés, présentés comme responsables de l’insécurité , témoignent d’une volonté délibérée du gouvernement de durcir encore sa politique migratoire et d’envoyer de nouveaux messages de haine de l’autre aux relents racistes manifestes.
Le 4 septembre à 11 heures, les artistes du concert Rock sans Papiers du 18 septembre à Bercy accompagnés de nombreux autres artistes, d’intellectuels, de cinéastes, d’écrivains, de scientifiques, de syndicalistes, d’associatifs, d’élus et de citoyens, représentants des larges couches de la population que cette politique indigne, se rassembleront à proximité du ministère de l’Immigration.
Régine, Jane Birkin, Agnès Jaoui, Jeanne Cherhal, Clarika et d’autres interprèteront « Les P’tits papiers », chanson symbolique et ironique porteuse d’espoir dans la tourmente.
Une délégation demandera à être reçue au ministère pour exprimer son refus d’une politique inhumaine à l’égard des familles et des travailleurs sans papiers.
Nous irons ensuite rejoindre Place de la République le grand rassemblement républicain qui se construit pour marquer un coup d’arrêt à une politique raciste, xénophobe et sécuritaire.

4 SEPTEMBRE 2010 11 HEURES « LES P’TITS PAPIERS » MÉTRO VARENNES
15 HEURES RASSEMBLEMENT PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

Toutes infos sur le concert : rocksanspapiers.org
Pour acheter vos billets
ou

Le Maroc et l'Espagne : Des voisins plus éloignés aujourd'hui/Marruecos y España: Vecinos hoy más alejados

Par Juan Manuel Pardellas , 29/08/2010
L'auteur est chef des informations et des programmes de la chaîne de télévision espagnole SER à Tenerife, correspondant de EL PAÍS et d'Associated Press aux Canaries. Auteur de Héroes de ébano, un livre de chroniques sur l'immigration récompensé par le Prix de journalisme Ernesto Salcedo, récemment traduit en français et  wolof sous le titre  Héros d’Afrique/ Jàmbaar yu Ñuul yi (éditions Idea). Il commente ici le tabassage récent par des policiers marocains au Sahara occidental de la militante espagnole Carmen Roger (voir photo ci-dessous).
Ignacio Cembrero
Des voisins éloignés. Les secrets de la crise entre l'Espagne et le Maroc [VECINOS ALEJADOS: LOS SECRETOS DE LA CRISIS ENTRE ESPAÑA Y MARRUECOS, Barcelona 2006] est le titre de l'essai magnifique du journaliste Ignacio Cembrero, le correspondant du El Pais au Maroc et au Sahel que j'ai toujours sur ma table de chevet. Elles sont là, les clés de l'équilibre difficile dans les relations Espagne - Maroc, avec des interférences multiples (appelons-les intérêts de multinationales ou de la France, des États-Unis et du Maghreb). Imaginez-vous dans sa propre communauté de voisins.
Il n'est pas facile de s'entendre avec quelqu'un de totalement différent, avec des langues différentes, sans qu'aucun ne parle celle de l'autre, avec des religions différentes, des aliments différents, des traditions différentes et des mondes presque opposés. Le Sahara est l'un des conflits non résolus dans les 40 dernières années, le territoire que l'Espagne a abandonné sans lui donner une solution, que le Maroc a envahi et que l'ONU ne sait pas, jusqu'à présent, résoudre, en le laissant devenir une poudrière de plus parmi les nombreuses qui existent sur la planète. Des milliers d'entreprises européennes travaillent à forfait au Maroc, des tonnes de ses tomates, de piments et poissons traversent le Détroit pour être vendus sur tout le vieux continent.
En échange, le Maroc est la porte d'entrée au marché immense de consommateurs africains, sa gendarmerie contrôle la sortie de pateras à sa convenance (il utilise les pauvres immigrants pour ouvrir ou fermer encore un point de tension dans ses relations bilatérales) et le royaume de Mohamed VI s'est arrogé le rôle de bouchon contre l'islamisme radical. Quel prix les Sahraouis doivent-ils payer dans ce scénario, soumis constamment à des tabassages sur lesquels on fait silence dans le monde entier ? 

Est-il possible que les intérêts si importants en jeu valent quelques passages à tabac?
Le Maroc a promis une autonomie avec un ample catalogue de compétences pour ce qu'il appelle ses territoires du sud, comme sortie d'échappement pour esquiver le référendum sur l'indépendance du Sahara. Seulement cela, il l'a promis, depuis plus de dix ans, mais il ne l'a pas accompli et personne ne peut vérifier jusqu'à quel point ces citoyens pourraient s'autogouverner. Ce n'est pas le seul élément de tension, comme prouvé la semaine passée avec la crise de Ceuta et Melilla, comme lors des assauts contre la clôture (un autre mur de la honte, comme celui entre les États-Unis et le Mexique ou celui qui sépare Israël de la Palestine), et il ne sera pas le dernier.
Je vous parle de l'épisode d'hier, parce que je suis sûr qu'aujourd'hui un autre chapitre a été écrit à El Ayoune, à Smara, à Tarfaya à coups de matraque que, d'ailleurs, les attaquants filment toujours, allez savoir avec quelle intention. Carmen Roger est l'une des activistes espagnoles agressées ce week-end parce qu'elle a fréquenté des foyers et des réunions de défenseurs sahraouis des droits de ce peuple. Ses blessures se marient difficilement avec la photographie montrant les ministres espagnol et marocain, amicaux et relax, il y a quelques jours.
Source: http://diasporasaharaui.blogspot.com/2010/09/des-voisins-plus-eloignes-aujourdhui-un.html, traduction révisée par Fausto Giudice, Tlaxcala

Original

Vecinos hoy más alejados

Escrito por: jmpardellas el 29 Ago 2010 - URL Permanente
EL AUTOR-Juan Manuel Pardellas: Jefe de los Informativos y de Programas de la Cadena SER en Tenerife, corresponsal de EL PAÍS y de Associated Press para Canarias. Autor de Héroes de ébano, un volumen de crónicas sobre inmigración galardonado con el Premio de Periodismo Ernesto Salcedo, que ha sido recientemente traducido al francés y wolof bajo el título Héros d’Afrique/ Jàmbaar yu Ñuul yi (Ediciones Idea). 
Carmen Roger
Vecinos alejados. Los secretos de la crisis entre España y Marruecos es el título del magnífico ensayo del periodista Ignacio Cembrero, el corresponsal de El País para Marruecos y el Shahel, que tengo siempre en la cabecera. Ahí están las claves del difícil equilibrio en las relaciones España-Marruecos, con múltiples interferencias (llámense intereses de multinacionales o de Francia, Estados Unidos y el Magreb). Imagínense en su propia comunidad de vecinos. No es fácil llevarse con alguien totalmente distinto, con idiomas distintos, sin que ninguno hable el del otro, con religiones distintas, alimentos distintos, tradiciones distintas y mundos casi opuestos. Uno de los conflictos no resueltos en los últimos 40 años es el del Sahara, el territorio que abandonó España sin darle una solución, que invadió Marruecos y sobre al que hasta hoy ni la ONU ha sabido resolver, convirtiéndolo en un polvorín más de los muchos que hay en el planeta. Miles de empresas europeas trabajan a destajo en Marruecos, toneladas de sus tomates, pimientos y pescados cruzan el Estrecho para venderse en todo el viejo continente. A cambio, Marruecos es la puerta de entrada al inmenso mercado de consumidores africanos, su gendarmería controla la salida de pateras a conveniencia (utiliza a los pobres inmigrantes para abrir o cerrar un punto más tensión en sus relaciones bilaterales) y el reino de Mohamed VI se ha arrogado el papel de tapón contra el islamismo radical. ¿Qué precio deben pagar en ese escenario los saharauis, sometidos constantemente a palizas silenciadas en todo el mundo? ¿Es posible que los intereses tan importantes en juego valgan unas cuantas palizas? Marruecos ha prometido una autonomía con un amplio catálogo de competencias para lo que denomina sus territorios del sur, como salida de escape para burlar el referéndum sobre la independencia del Sahara. Sólo eso, lo ha prometido, desde hace más de diez años, pero no lo ha ejecutado ni nadie puede comprobar hasta qué punto podrían autogobernarse estos ciudadanos. No es el único elemento de tensión, como se demostró la semana pasada en la crisis de Ceuta y Melilla, como cuando ocurren asaltos a la valla (otro muro de la vergüenza, como el de Estados Unidos y México o el que separa Israel de Palestina), ni será el último. Les traigo el episodio de ayer, porque estoy seguro que hoy ya se ha escrito un capítulo más en Aaiún, Smara, Tarfaya a golpe de porra que, por cierto, siempre filman los atacantes, vayan ustedes a saber con qué intención. Carmen Roger es una de las activistas españolas atacadas este fin de semana por acudir a hogares y reuniones de defensores sharauis de los derechos de este pueblo. Sus lesiones difícilmente casan con la fotografía de los relajados y amistosos ministros español y marroquí de Interior de hace unos días.

Rrom Fest à Montlaur (Aude) les 3 et 4 septembre

l'association SAE RROMA  présente :
RROM FEST
festival de musique tsigane. 2° Édition.
3&4 septembre 2010
à MONTLAUR (11 220)
Sous chapiteau


RROM FEST est organisé par


rromfest@gmail.com
06 62 03 39 15 ou 04 68 78 43 49
web : www.myspace.com/rromfest

Mettre à l'honneur la musique rrom
 et mieux connaître ce peuple pour s'opposer à sa stigmatisation.

Le festival a eu lieu pour la première fois en septembre 2009.
Il a été impulsé par un noyau d'artistes audois réunis autour du projet des musiciens de TRAIO ROMANO : groupe de musique tsigane Franco-Roumain dont le leader Gavrish est installé à Montlaur depuis 4 ans. Ils ont souhaité inviter dans un moment festif les artistes et acteurs de la culture Rrom : musiciens, artistes, intellectuels, cinéastes, etc... qu'ils ont rencontré lors de leurs tournées internationales.

Tout ce réseau artistique a été réuni le temps du « Rrom Fest », livrant à un large public initié où non, les clés de cette culture, dans un temps festif et chaleureux, d'échanges et de partages.
La réussite de la première édition tant au niveau du public qui a répondu largement présent, qu'à la qualité des spectacles et animations produits et bien entendu à l'implication sans bornes d'une équipe de bénévoles sur-motivés, fait que la deuxième édition s'impose naturellement !

Seront présents des groupes de la scène Rrom internationale (« Samson Schmitt » :grand nom du Jazz manouche, « Les Gitans Dhoad du Rajasthan », les « Pradal » : enfants prodiges du nouveau flamenco..)  des groupes locaux à influences tsigane (« Rodinka », « Goût moi ça ») …des passionnés de musique tsiganes venus du bout du monde (« Dj CYCO » du Japon, « La menina sin nombre » et « Dj Tagada » de Paris)
Du trad aux platines en passant par le jazz, tous les styles sont ici représentés !

Représentés également les arts culinaires, la photographie , le cinéma, la déco, le cirque, la littérature …

Les rroms, la musique rrom ,

L’endonyme « Rrom » est le nom courant qu’emploie ce groupe pour se désigner lui-même, Manouches, Gitans, Tsiganes, Romanichels, Bohémiens, sont des exonymes employés par les « gadjé »  c'est à dire les non-rroms.

C'est une des plus grosses minorités d'Europe (7 millions) et elle vit  trop souvent dans l'exclusion et la discrimination.

Celle-ci se définit comme une nation sans territoire compact et sans prétention à un tel territoire * .
Ses revendications ne portent pas sur l’espace, mais sur le droit et la justice.
Le peuple Rrom est un élément constitutif de l’Europe, à laquelle il a apporté une contribution humaine, matérielle, artistique, économique, militaire et morale trop souvent négligée , qui  souhaite s’inscrire dans une dynamique progressiste, orientée vers l’intégration sociale, l’égalité des droits, le refus de l’exclusion et le respect mutuel de toutes les identités représentées en Europe .**
La musique et la danse tiennent une place prépondérante dans la communauté romani. elles constituent un moyen de transmission des valeurs et de la culture entre la vieille et la jeune génération. La musique est un devoir car elle est un moyen de survie identitaire.    
« Les musiques tsiganes échappent à toute géographie, autant nomades dans leur immédiateté musicale que dans l'histoire qui les a construites. C'est sans doute cela la grande force de cette musique, sa virtuosité nous nargue, son effervescence nous fait vaciller et son arrogante mélancolie nous émeut...et elle ne peut être désirée qu'ainsi : heureuse si elle est libre! »***


* cinquième congrès de l’Union Rromani Internationale, Prague, juillet 2000)
** définition du peuple rrom pour une  proposition de statut cadre élaborée par le Ranelpi (Réseau rrom des activistes sur les questions juridiques et politiques) pour l’Union européenne.
*** J-C LEMENUEL (directeur artistique du festival « sur les routes des musiques tsiganes » de CAEN)
Déroulement  RROM FEST 

Lieu : Montlaur 11220, Chapiteau sur parking du Foyer.
Entrée : 8€, pass 2 jours 12€
Buvette et restauration sur place.
Consultez le programme détaillé
Pour arriver à Montlaur: 

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Le CCDH et les droits de l’Homme au Maroc

Par Jessica PRADILLE, (Stagiaire), l'Opinion, 31/8/2010
Depuis les années 90, le Maroc est devenu un leader en matière de droits de l’Homme. Nous savons tous comment c’est arrivé : les années de plomb laissent place à une volonté titanesque de se moderniser. Ainsi, feu Sa Majesté Hassan II avait entrepris d’ouvrir le pays vers l’extérieur, en ratifiant des traités internationaux et en réformant la scène politique et législative interne.
Son successeur, Sa Majesté Mohammed VI, a élargi davantage l’espace des libertés individuelles et publiques et renforcé le respect des droits de l’Homme par l’instauration, entre autres, d’un nouveau concept de l’autorité.
Voici les faits.
Mais il convient de se poser une question fondamentale : les droits de l’Homme sont-ils systématiquement respectés ? Quels sont les progrès accomplis ? Et plus particulièrement, est-ce que les réformes et institutions installées sont conséquentes sur le terrain et dans la vie de tous les jours ?
Avant de pouvoir répondre à ces questions, il vaut mieux examiner la base, la fondation même de ce qui fait que le respect des droits de l’Homme est un tant soit peu assuré. J’entends par là le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH).
Créé le 20 avril 1990 par le Dahir chérifien n° 1-90-12, le CCDH est une institution consultative qui a pour mission principale la protection et la promotion des droits de l’Homme. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas parce que c’est une institution consultative qu’elle est limitée dans son efficacité. Au contraire, le CCDH émet des recommandations directement à Sa Majesté le Roi ou à toutes autres autorités concernées et compétentes en la matière. De plus, cette institution bénéficie d’une indépendance vis-à-vis du gouvernement grâce à une autonomie administrative et financière. Depuis la réforme du CCDH en 2001, cette institution jouit d’une plus grande compétence et donc d’une plus grande efficacité.
Chacun a entendu parler du CCDH. Mais est-ce que quelqu’un sait précisément comment il fonctionne ?
Tout d’abord, il est composé de 44 membres au plus et d’un président. 14 sont choisis par le chef de l’Etat en fonction de leurs qualités et compétences dans le domaine des droits de l’Homme, ainsi que le président. Les autres membres sont proposés par des associations défendant les droits de l’Homme, ainsi que des partis politiques, des syndicats et d’autres organismes, tels que la ligue des Oulémas, le corps des professeurs universitaires et l’Association des barreaux. En outre, le Conseil comprend des ministres concernés par ce domaine, mais eux n’occupent qu’une place consultative et non délibérative. On peut donc remarquer que l’indépendance de l’institution en est d’autant plus renforcée de par le fait que les ministres n’ont pas de place dans la prise des décisions et que le corps du Conseil est largement pluraliste. Les ONGs nationales y sont représentées.
Ne voulant pas contraindre nos aimables lecteurs à un cours de droit forcé, je vais m’efforcer de faire simple en ce qui concerne les fonctions, le rôle et les missions confiées au CCDH.
Principalement, le CCDH émet des recommandations sur certains sujets concernant les droits de l’Homme qui lui semblent être de premier ordre. Il écrit un rapport annuel sur l’état du respect des Droits de l’Homme au Maroc. Il essaye d’harmoniser la législation nationale avec les textes internationaux. Pour ce faire, il a six groupes de travail, chacun spécialisé dans un domaine précis. De plus, il doit s’adresser à l’opinion publique et recevoir toutes les personnes qui se présentent à lui et qui ont vu leurs droits violés. Ceci est un résumé rudimentaire de l’action bien plus ample du CCDH, et pour plus de renseignements, il suffit de consulter le site web du CCDH : www.ccdh.org.ma.
Finalement, le CCDH est un acteur international (participe à des conventions de droits de l’Homme dans le monde entier). Mais ce qui fait sa force véritable est que toutes les décisions sont prises par consensus, il n’y a pas de vote.
Pour se faire une idée plus concrète de l’action du CCDH, il y a l’exemple des recommandations qu’il a faites au sujet de la révision des règles prévues par le code de procédure pénale, c’est-à-dire concernant la durée de la garde à vue, la détention préventive, etc. Ou encore le fait que le CCDH a émis une recommandation pour que les droits de l’homme soient enseignés dans l’enseignement public et supérieur.
Bon, en théorie, ça marche. Maintenant la pratique…
Oui, le Maroc a fait énormément de progrès en la matière, notamment grâce au CCDH. Mais comme beaucoup de choses dans la vie, le CCDH n’est pas parfait. Le respect des droits de l’homme de par le monde l’est encore moins.
Maintes associations des Droits de l’Homme ont critiqués l’assiduité du CCDH (Amnesty International, Association marocaine des Droits de l’Homme, le Forum pour la vérité et la justice, par exemple). On lui reproche souvent d’être vague au sujet de certains dossiers. Mais la critique la plus récurrente est celle de ne pas avoir encore appliqué les recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation.(voir l'article suivant NDLR)
La critique est facile, parfois, il ne faut pas oublier que les choses sont rarement aussi simples qu’elles paraissent être, d’où la nécessité de caution et de réflexion.
Il y a pourtant une certitude : c’est pas à pas qu’on avance et c’est petit à petit qu’on accomplit quelque chose de si grand.
L’ingrédient principal est la volonté.

Violation des droits de l'Homme : la police marocaine pratique la torture

Par Samira Kinani, 1/9/2010
 
Les familles des 7 détenus d'AL ADL WA LIHSSAN témoignent

"juste après lfjar
on frappe brutalement
j'ai cru que c'était mon mari
vu qu'il était en voyage
mon fils a ouvert
et a refermé
-7 personnes poussaient la porte_
ça doit être des voleurs,me dit-il
je tiens la porte avec lui
ils la repoussent
en criant "c'est la police"
je leur demande un papier le prouvant
on me dit "on n'en a pas besoin"
et ils ont envahi la maison
ont fouiné partout
emporté tout :cd ;livres; usb, tels. ..même les clés de la maison
je suis allée à ma chambre
appeler mon mari
poursuivie par un d'eux
qui a raccroché
j 'ai un fils arriéré mental
il a fui en les voyant
se cacher dans une autre chambre
il a été brutalisé
malgré mes cris ..
-les portes de maisons d'autres familles ont été défoncées
et certaines d'entre elles-les familles-ont été menacées par des revolvers!!-
je ne vous parlerai pas des insultes si humiliantes
les séquelles sont là
des enfants apeurés
encore sous le choc!!
je suis diabétique, j'ai perdu connaissance
quand je me suis réveillée
Tarik ,mon fils
tiré par les pieds dans l'escalier
sa tête se heurtant à chaque marche, nu pieds
a été emmené
je ne sais pas ce qu'on fait pour mériter tout ça"
tel fut en bref le témoignage
de la mère de Tarek
arrêté le 28/6 dernier..
lui et 7 de ses camarades
motif : plainte déposée par un membre de la même jama3a
qui aurait porte plainte contre eux
pour "sévices et torture"
membre exclu le 15 mai
et il n'aurait porté plainte que le 21 juin::
et l'arrestation ou le kidnapping le 28!!
"je ne souhaite à aucune femme
quelle que soit son origine, sa religion,
de subir ce qu'on a vécu ce 28
qui restera marqué en noir pour nous"
renchérit une autre représentante des familles
et elle nous parla des tortures subies par les détenus :
tout ,absolument tout,dit-elle
falaka,tayara,sa3k
même le harcèlement sexuel
"des policiers ivres
s'amusaient à embrasser les détenus
certains d'entre eux
violés par des crayons ou d'autres outils
je ne savais pas quoi dire à mes enfants
quand ils ont appris
via internet
ce qui s'est passé
c'est le choc
c'est  l'incompréhension"
dira la femme d'un détenu (ayant subi avant 5 opérations dont un changement de valve)
puis ce fut le tour du représentant de la défense
pour expliquer les tenants de cette affaire
il crie l'innocence de ses clients
et je dirai même si
ce qui a été écrit dans les journaux
s'avère vrai ??
a-t-on le droit,
qui a le droit de traiter
les gens de cette manière??
et plus est quand
ce sont des représentants de "l'ordre"
je suis écœurée
je suis révoltée
jusqu'à quand cette impunité??
jusqu'à quand ce mépris ???
jusqu'à quand ces....
wlah malkite les mots
les avocats ont porté plainte contre les membres de la police judiciaire
la justice sera-t-elle au rendez vous??

بــلاغ
عقب صدور تقارير الفحص الطبي المجرى على معتقلي جماعة العدل والإحسان بفاس، وأمام اتضاح صورة ما انفكوا يؤكدوه للرأي العام من خلال بلاغاتهم في كونهم تعرضوا لصنوف شتى من التعذيب والإرهاب للتوقيع على محاضر كانت معدة سلفا، قامت هيأة دفاعهم بوضع شكاية بالفرقة الوطنية للشرطة القضائية أمام السيد الوكيل العام للملك بالمجلس الأعلى يومه الاثنين 30/08/2010 للمطالبة بفتح تحقيق في حقيقة ما تضمنته تقارير الفحص الطبي.
نحن -المعتقلين السبعة- أعضاء جماعة العدل والإحسان: الدكتور محمد السليماني (أستاذ التعليم العالي بالمدرسة العليا للأساتذة، والدكتور الصيدلاني أبو علي المنور، والأساتذة: عز الدين السليماني (أستاذ مبرز بقطاع التعليم) وعبد الله بلة (أستاذ بالثانوي الإعدادي)، وطارق مهلة (مؤطر بمعهد تكوين الأطر في الميدان الصحي)، وهشام هواري (إطار موظف بمندوبية وزارة التجهيز)، وهشام الصباح (ضابط الحالة المدنية).
نعلن للرأي العام المحلي والوطني والعالمي أننا ضحية مؤامرة مكشوفة تستهدف جماعتنا بهدف التشويش عليها والنيل من مصداقيتها.
ففي فجر يوم الإثنين 28/6/2010 تعرضت بيوتنا لهجوم هستيري واقتحام عنيف دفعة واحدة، من قبل أشخاص مجهولين، حيث استعملت القضبان الحديدية السميكة (البينسة) -في حق بعض البيوت- لكسر أقفال الأبواب دون ترك فرصة لأهاليها لفتحها أو أمرهم بذلك، حيث تمت مباغتة أبنائنا وأزواجنا وأهلينا في غرف نومهم وفي ثيابهم الداخلية، في جو من الصياح والرعب والهلع، مصحوبا بضربنا وتعنيف أهالينا -ومنهن واحدة حامل في شهرها السادس- بالسب والشتم الذي يندى له الجبين ولا يحفظ للمرء حرمة ولا ذمة، وإشهار السلاح في وجوهنا ووجوههم، ليتم تكبيلنا وطرحنا أرضا، في وقت كانت عشرات الأيدي تعبث بممتلكاتنا وأغراضنا تفتيشا وكسرا ثم حجزا لحواسيبنا وكتبنا وما لا نعرف بعد من أغراض.
بعد ذلك تم اقتيادنا مكبلين في جو من الترهيب (والبعض منا معصوب العينين) إلى وجهة غير معروفة لنا ولأهالينا. بل إن التعليمات المغرضة أذكت الحقد والانتقام لدى بعضهم حيث عمد أثناء تفتيش أحد البيوت (بيت الأستاذ عز الدين السليماني) إلى الدخول إلى المرحاض ليخرج وقد طلى مختلف جدران المرحاض بغائطه إمعانا في الإذلال وانتهاك الحرمات، علما أن بعضهم كان ثملا.
وبعد ترحيل قسري أطلعونا أننا نزلاء الفرقة الوطنية لمكافحة الجريمة بالدار البيضاء، حيث سيبدأ فصل جديد من التعذيب والترهيب ينتمي لسنوات الرصاص: (تجريد من الثياب - الطيارة - الشيفون - الفلقة - تعريض الأعضاء الحساسة للصعقات الكهربائية - التحرش والتهديد بالاغتصاب - والضرب المبرح الذي ترك آثارا واضطرابات على مستوى السمع والبصر لدى بعضنا...) فضلا عن التعذيب النفسي بالإهانة والقذف في أعراضنا وأهالينا... لينتهي بنا المطاف -بعد ثلاثة أيام من التعذيب- إلى إرغامنا بالضرب والتعنيف على توقيع محاضر لا نعرف مضمونها، والعصابات تغطي كل شيء إلا موضع التوقيع.
كل ذلك من أجل انتزاع اعترافات بخصوص تهم غريبة ملفقة حول اختطاف أحد المحامين واحتجازه وتعذيبه.
لقد أصبنا بصدمة كبرى لطبيعة الاتهام وللطريقة والمسطرة التي ابتدأت بها متابعة هذا الملف الملفق، إذ كيف لاتهام مغرض مثل هذا -حتى ولو كان صحيحا- أن يحرك هذه الجيوش على صعيد الوطن؟!
كل هذا يجعلنا أمام حقيقة يقينية أن القضية على بطلانها وبهتانها تستهدفنا كنشطاء في جماعة العدل والإحسان بفاس، وتستهدف تشويه صورة الجماعة على الصعيد الوطني والدولي.
يؤكد ذلك ما ذهبت إليه وكالة المغرب العربي الرسمية المخزنية التي سارعت كعادتها مع المعارضين إلى نشر مثل هذه الأخبار وتلبيسنا التهمة ومساطر التحقيق لم تبدأ بعد.
إن ما تعرضنا له خلال ثلاثة أيام من التعذيب وانتهاك الحرمات (بمدينة الدار البيضاء قبل إرجاعنا إلى فاس)، وما صاحب ذلك من حملة إعلامية مغرضة من قبل بعض الجهات، ليبين بجلاء أن هذا الملف مفبرك وملفق بهدف النيل منا ومن جماعتنا. كل هذا يدعونا إلى الشك والتخوف من أننا لن نحظى بمحاكمة عادلة أمام قضاء نزيه ومستقل.
و
أطلقت منظمة العفو الدولية حملة عاجلة للتضامن مع معتقلي العدل والإحسان السبعة الذين تعرضوا للاختطاف ثم التعذيب على يد جهاز المخابرات المغربي.
وطالبت المنظمة، في الحملة التي أطلقتها الأربعاء المنصرم 21 يوليوز، الجميع بمراسلة الجهات الرسمية المعنية، باللغتين العربية والفرنسية أو لغات أخرى، قبل 1 سبتمبر/أيلول2010 لتمكين المعتقلين من حقوقهم وفتح تحقيق مستقل حول ما تعرضوا له من انتهاكات ماسة بالكرامة وخارقة لحقوق الإنسان.
وهذا نص البيان الصادر عن المنظمة الدولية:
تحرك عاجل
سبعة معتقلين يزعمون أنهم تعرضوا للتعذيب في المغرب
يحتاج سبعة مغاربة قبض عليهم في 28 يونيو/حزيران في مدينة فاس المغربية إلى العناية الطبية العاجلة. وورد أن السبعة جميعاً قد تعرضوا للتعذيب، بينما زعم أنه ما لا يقل عن خمسة منهم قد تعرضوا للاغتصاب. ولم يتلقوا أية عناية طبية لما لحق بهم من إصابات. ويعاني اثنان منهم من مشاكل صحية مزمنة يحتاجان بسببها إلى الدواء والعلاج المنتظمين، ولكن دون أن يحصلوا عليهما. ويمكن أن يواجه السبعة جميعاً تهماً استناداً إلى أقوال أجبروا، كما قالوا، على التوقيع عليها تحت التعذيب.
إذ يحتجز محمد السليماني، وعبد الله بلة، وبوعلي المنور، وهشام الهواري، وعز الدين سليماني، وهشام صبّاح، وطارق مهلة في الوقت الراهن في سجن عين قادوس في فاس. وجميعهم أعضاء في جماعة العدل والإحسان، وهي جماعة إسلامية مصرح بها قانونياً، ويُزعم أنهم اختطفوا وعذَّبوا عضواً سابقاً في الجماعة، وأحيلوا إلى قاض للتحقيق في 1 يوليو/تموز بتهم "الانتماء لجمعية غير مصرح بها" و"تكوين عصابة إجرامية" و"اختطاف واحتجاز شخص" و"التعذيب".
وقبض على المعتقلين السبعة في 28 يونيو/حزيران في فاس على يد رجال الفرقة الوطنية للشرطة القضائية. واقتيدوا إلى مركز اعتقال تابع للفرقة الوطنية للشرطة القضائية في الدار البيضاء واحتجزوا في زنازين منفصلة مدة 72 ساعة يقولون إنه أبقي عليهم أثناءها عراة ومكبلي الأيدي ومعصوبي الأعين، وحرموا كذلك من الطعام ولم يحصلوا إلا على نزر يسير من الماء. ويزعم السبعة جميعاً أنهم تعرضوا للتعذيب، بما في ذلك عن طريق الاغتصاب باستخدام أقلام حبر وأشياء أخرى أدخلت بالقوة في الشرج بالنسبة لخمسة منهم على الأقل. ويزعمون أنهم أجبروا على توقيع إفادات لم يسمح لهم بقراءتها تحت التهديد بإلقائهم من نافذة المبنى إذا رفضوا التوقيع.
وشاهدت أسر المعتقلين أثناء زيارتهم للمرة الأولى منذ اعتقالهم في 5 يوليو/تموز على أجسامهم آثاراً للتعذيب ولغيره من ضروب سوء المعاملة. وطبقاً لما قاله أقرباؤهم، فإن المعتقلين يعانون من صعوبات في الرؤية والسمع، وظهرت على أجسامهم كدمات وعلامات أخرى منظورة تسببت عن التعذيب. ولم يحصل المعتقلون على فحص طبي للمرة الأولى من قبل طبيب قبل 12 يوليو/تموز؛ ولم تقدم لهم، على ما يبدو، العناية الطبية اللازمة بجروحهم. وجاء الفحص الطبي الذي أجري لهم ولم يكشف عن نتائجه بعد من طرف السلطات المغربية بناء على أمر من قاضي التحقيق في قضيتهم عندما مثلوا أمامه في 1 يوليو/تموز عقب شكواهم من أنهم قد تعرضوا للتعذيب. وفضلاً عن ذلك، يعاني محمد السليماني من مرض خطير في القلب، بينما يعاني عبد الله بله من الإصابة بداء السكري. ويحتاج كلا الرجلين إلى علاجات يومية وإلى السماح لها بإجراء فحوصات طبية منتظمة. ولم يتلقيا أياً من هذين منذ القبض عليهما.
Publié par Samira à l'adresse 18:33