Par AFP 30/8/2010
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a fait état lundi de sa "préoccupation" après l'arrestation par la police marocaine de militants espagnols au Sahara occidental et les mauvais traitements apparemment subis par ces derniers.
Cette affaire représente une nouvelle source de tensions entre l'Espagne et le Maroc, après une série d'incidents frontaliers, cet été, dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, dans le nord du Maroc. Des militants espagnols pro-sahraouis ont dénoncé, dimanche, avoir été brutalement interpellés, à Lâayoune principale ville du Sahara occidental, après avoir tenté de manifester "en faveur du peuple sahraoui et des droits de l'homme".
Ces militants de l'association "SaharAcciones" ont dénoncé des mauvais traitements et annoncé, lundi à leur retour aux Canaries, qu'ils porteraient plainte auprès de la justice espagnole après des examens à l'hôpital. Carmen Roger, qui faisait partie des 11 militants arrêtés, présentait de gros hématomes sous les yeux à son arrivée à l'aéroport de Tenerife, a constaté une photographe de l'AFP. Elle a déclaré "avoir la certitude d'avoir été frappée par des policiers marocains en civil".
Les militants ont souligné avoir vu les mêmes hommes qui les avait roués de coups, dans le commissariat de Lâayoune pendant leur garde à vue. Le gouvernement espagnol a demandé officiellement des "informations" au gouvernement marocain. Mais, M. Zapatero a paru jouer l'apaisement. "C'est un principe essentiel de la politique étrangère de maintenir de bonnes relations avec un pays voisin comme le Maroc", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était "dans l'attente" de recevoir des "explications" avant de se prononcer sur cette affaire.
La presse marocaine avait fait état, au cours de l'été, de plusieurs incidents frontaliers, entre la police espagnole et des ressortissants marocains à Ceuta et Melilla, deux enclaves revendiquées par le Maroc. Dans un souci "d'apaisement", les ministres de l'Intérieur des deux pays s'étaient rencontrés à Rabat le 23 août pour décider notamment de "rehausser" leur niveau de coopération en matière de sécurité.
Ceuta et Melilla sont la source de tensions récurrentes entre le Maroc et l'Espagne tandis que l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental est l'objet d'un conflit entre le Front Polisario, partisan de l'indépendance, et le Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.
source : le Figaro
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire