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samedi 25 juillet 2015

Titres sur http://solidmar.blogspot.com du 19 au 26 /7/2015



L'affaire Hammouchi/Hollande et l'affaire Ali Lmrabet, deux affaires aux répercutions graves, voire tragiques, qui en disent long sur le mépris des droits et de la justice  d'un royaume qui se proclame exemplaire en matière des droits de l'Homme et qui est honoré par la France




Journée de soutien à Ali Lmrabet,à Rabat, à Genève, à l'échelle internationale

Par Ahmed Benani

 Ali Lmrabet 
  À Rabat, ce vendredi 24 juillet 2015 devant le parlement (photo1). À l'échelle internationale, la journée du 25.07 de Genève (photo 2), connaîtra des suites, malgré la "pause estivale", jusqu'à la satisfaction totale des revendications légitimes du citoyen marocain Ali Lmrabet. 
À l'issue de notre rassemblement, devant le palais des Nations-Unies ce samedi, nous mettrons en place démocratiquement une structure ad hoc destinée à préserver la vie d'Ali et de lui permettre de regagner, la tête haute, son pays pour y exercer librement son métier de journaliste, muni de tous ses papiers d'identité. Après 31 jours de grève de la faim, Ali Lmrabet est désormais entré dans l'Histoire de la conquête de la vraie citoyenneté politique. 
Il est devenu un symbole pour notre jeunesse, à ce titre le devoir moral de ne pas le laisser mourir s'impose à l'ensemble de la communauté internationale ! 

 Photo de Ahmed Benani.

Photo de Ahmed Benani.
 Ali Lmrabet

 Moroccans take part in a demonstration to support French-Moroccan satirical journalist Ali Lmrabet on July 24 in front of the parliament in the Moroccan capital Rabat. (AFP/Fadel Senna)
The Committee to Protect Journalists today joined 161 organizations, writers, journalists, human rights defenders, lawyers, and politicians in calling on the king of Morocco to stop the administrative harassment of Ali Lmrabet. The satirical journalist has been on hunger strike outside the U.N.'s Geneva offices since June 24, according to news reports.
Lmrabet is protesting the Moroccan government's refusal to renew his passport and residency papers, which he says is a move to prevent him from teaming up with his old cartoonist colleagues to resume publishing a satirical magazine, Newsweek reported.
In 2005, Lmrabet was banned from practicing journalism for 10 years after referring in an article to the Saharawi people in the Algerian city of Tindouf as refugees, contradicting the Moroccan government's position that they were prisoners of the Polisario Front--a movement fighting for the independence of the Western Sahara. The journalism ban expired in April this year.
Lmrabet has been harassed repeatedly for his criticism of the Moroccan government. In May 2003, he was jailed for "insulting the king" and "challenging the territorial integrity of the state" when his two weeklies, the now-shuttered French-language Demain and the Arabic Douman, published articles and cartoons that lampooned the monarchy, as well as an interview with an opponent of the king who called for self-determination for the people of the Western Sahara. Lmrabet served nearly nine months of his three-year sentence before being pardoned and released in January 2004.
Read the full letter to King Mohammed VI here.
[Reporting from Washington, D.C.]
CPJ Middle East and North Africa Program Coordinator Sherif Mansour has worked to advocate for democracy and human rights in Egypt. He has a master’s in international relations from the Fletcher School at Tufts University, and a bachelor’s in education from Cairo’s Al-Azhar University.


LA LETTRE D'ASDHOM

Juillet 2015 Juillet 2015 Juillet 2015
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
asdhom@asdhom.org www.asdhom.org

 Sommaire
 Accord entre Maroc & France Page 1
 Liberté de Presse et de création Pages 1, 4
 Echos de luttes Page 2
 Compagne de soutien aux prisonniers politiques Page 3
 Portrait Page 4

Édito La justice ne doit souffrir d’aucune complicité des Etats 
Mercredi 15 juillet, le Sénat a adopté le projet de loi autorisant l'approbation du protocole additionnel à la convention d'entraide judiciaire en matière pénale entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Royaume du Maroc, après avoir été voté par l’Assemblée Nationale le 23 juin 2015. Cet accord intervient après une crise diplomatique d’un an. Faisait suite à la convocation en février 2014 par la justice française du directeur de la Direction Générale de la Sécurité du Territoire (DGST) marocaine, Abdellatif Hammouchi, visé par des plaintes pour complicité de torture déposées par l’ACAT et plusieurs citoyens alléguant avoir subi des tortures de la part des services de sécurité marocains. Comme la FIDH, LDH, Amnesty international France, l’ACAT et HRW nous alertons sur le danger que représente l’adoption d’une telle loi. La commission nationale consultative des droits de l’homme a exprimé son opposition à l’adoption de cet accord. Elle a mis en garde les autorités françaises contre l’adoption de cette loi qui encourage l’impunité et remet en cause la compétence universelle de la justice française. la CNCDH « s’alarme du précédent juridique que ne manquerait pas de constituer un tel accord bilatéral, là où des solutions diplomatiques peuvent être trouvées sans bouleverser l’ordre juridique international.» L’ASDHOM considère que cet accord n’est pas un accord bilatéral anodin contrairement à la présentation qui en a été faite. Cet accord ouvre la voie à l’impunité et à l’instrumentalisation de la justice ce qui est contraire au respect des droits humains.


Pour la liberté de la presse, Contre la répression à l’égard des journalistes
 Le journaliste Ali Lmrabet poursuit sa grève de la faim devant le siège du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à Genève, depuis le 24 juin pour demander aux autorités marocaines de lui fournir un certificat de résidence document nécessaire pour renouveler sa carte nationale et son passeport.
Ce refus arbitraire est un abus de pouvoir inacceptable et une grave atteinte aux droits élémentaires du citoyen Ali Lmrabet et une pression contre un journaliste.
La wilaya de Tétouan avait reconnu dans son communiqué « le certificat de résidence est un droit pour tout citoyen, l’autorité administrative locale considère que l’une des conditions nécessaires pour l’obtention de ce document est la résidence effective. »
Il se trouve que Mr Ali Lemrabet réside à Tétouan chez son père et possède, une attestation de retour définitif au Maroc signée et légalisée par le consulat général du Maroc à
Barcelone en 2011». Personne n’a le droit de privé un citoyen marocain de son droit à une pièce d’identité. C’est illégal et anticonstitutionnel. Mr Lemrabet est en train de mourir à ciel ouvert à Genève, mettre un terme à cet arbitraire des autorités marocaines devient urgent et vital.
Le journaliste, militant, Hicham Mansouri, accusé de « complicité d’adultère et préparation d’un local pour la prostitution » a été condamné à 10 mois de prison ferme avec une amie arrêtée en sa compagnie.
En effet, après une audience de 10 heures, le Tribunal de première instance de Rabat a condamné, le lundi 30 mars 2015 à minuit, le chef de projets de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation (AMJI) et militant du Mouvement du 20-Février, Hicham Mansouri, à 10 mois de prison ferme et 40 000 DH d’amende.
Hamid Al Mahdaoui, directeur du site Badil.info, a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et 100 00 DH de dommages et intérêts. Mr Al Mahdaoui a été poursuivi suite à un article sur l’affaire de la mort d’un jeune militant USFP décédé dans un commissariat d’EL Houceima. Le journaliste Hamid El Mahdaoui est accusé d’avoir « porté atteinte à l’honneur » de la Direction générale de la sûreté nationale.
« Je n’ai fait que relayer ce qui a été rapporté par les associations des droits humains, d’autres médias et enfin par la famille des victimes. Le tout en publiant le communiqué du procureur du roi »
Pour rappel le journaliste Hamid El Mahdaoui est poursuivi aussi dans d’autres affaires en même temps.
Le journaliste Ahmed Najim, directeur de publication de goud.ma, a été condamné le 22 juin à payer 500 000 dh à Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi. Il avait déposé plainte pour « diffamation et injure » suite à la publication dans la revue de presse du site d’un article sur l’économie de rente de l’hebdomadaire Maghrib Al Yaoum où il est cité. Mr Majidi avait réclamé cinq millions de dirhams de dédommagement.
Le caricaturiste Khalid Gueddar vient d’être condamné à trois mois de prison ferme pour « état d’ébriété sur la voie publique » et « atteinte à un corps constitué » dans une affaire qui remonte à 2012.
« Je ne me fais aucune illusion : cette condamnation vise ma liberté d’expression.»
La peine « tombe au moment même où mes collègues Ali Lmrabet, Ahmed Senoussi et moi-même nous nous apprêtons à lancer un nouveau magazine satirique ».
L’ASDHOM apporte son soutien à tous les journalistes qui subissent cet acharnement répressif des autorités marocaines et demande l’annulation des poursuites qui instrumentalisent la justice dans une politique répressive qui nous rappelle les années de plomb.
Nous apportons notre soutien à la liberté de la presse et d’expression comme fondement d’un Etat de droit.

Mettre une robe n’est pas un crime !
L’ASDHOM, AMF, ATMF, AMDH-Paris Ile de France & AILES-femmes du Maroc ont organisé un rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris, le samedi 4 juillet.
Ce rassemblement avait été organisé pour soutenir la société civile marocaine et sa mobilisation avec des rassemblements au travers le Maroc Agadir, Rabat, Casablanca, Marrakech et d’autres villes au Maroc et à l’étranger pour défendre les libertés individuels dans un environnement de régression et d’attaques aux droits et libertés au Maroc : atteinte à la liberté d’expression, liberté de la presse, procès inéquitable où on condamne tout un groupe d’étudiants sans distinction de la responsabilité individuelle comme exigé dans un jugement juste. Les atteintes à la liberté de manifester et même d’avoir une activité associative organisée et pacifique sont devenues monnaie courante.
Nous voilà confrontés maintenant à une attaque sur la façon de s’habiller avec l’arrestation, le 21 juin 2015, de deux jeunes filles au Souk d’ Inezgane, (près d’Agadir) parce que celles-ci portaient des tenues d’été.
Ces deux jeunes femmes sont poursuivies pour avoir porté des habits considérés comme «attentatoires à la pudeur ».
Elles sont convoquées par le procureur, en état de liberté, à l’audience du lundi 6 juillet 2015 pour atteinte aux moeurs.
Nous ne pouvons pas accepter cette atteinte grave aux droits de la femme marocaine.
Pour dénoncer les atteintes aux libertés et demander l’abandon immédiat des poursuites contre ces deux jeunes filles qui n’ont rien fait d’illégal.
Les deux jeunes femmes ont été innocentées lundi 13 juillet 2015.
Merci à tous pour cette mobilisation remarquable de la société civile marocaine avec toutes ses composantes. Nous sommes sûrs que sans cette mobilisation ces jeunes femmes auraient connu une injustice certaine.

La Lettre de l’ASDHOM – Juillet 2015 – Page 3
L’ASDHOM continue sa campagne de parrainage des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc lancée le samedi 17 novembre 2012 à l’occasion de la quinzième édition de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI). L’écrivain Gilles Perrault qui a accepté de parrainer cette campagne a déclaré au moment du lancement que : « Dans le combat pour un Maroc démocratique et équitable, les détenus politiques, hommes et femmes, sont en première ligne. Ils subissent de plein fouet la répression, l’injustice, les mille et une techniques utilisées pour briser leur volonté de lutte. Leurs familles, plongées dans l’angoisse, sont prises en otages par  e régime. La prison est le lieu de toutes les souffrances, mais c’est aussi l’enclume sur laquelle se forge le Maroc de demain.
Parrainer un ou une prisonnière politique représente un geste de solidarité élémentaire auquel nul ne doit se dérober. C’est briser la solitude que peut ressentir celui ou celle qu’on parraine. C’est réconforter les familles.
C’est aussi et surtout démontrer au pouvoir que ses victimes ne sont pas à sa merci, ignorées du monde extérieur, livrées à sa vindicte.

Je vous remercie, chers amis, de me faire l’honneur de m’associer à cette campagne. Vous en avez déjà mené de
semblables, et avec succès. De celle-ci aussi, j’en suis sûr, nous allons faire
un succès. » Gilles Perrault
 
L’ASDHOM a pu mesurer, depuis, l’impact positif de cette campagne de solidarité sur le moral des détenus politiques et leurs familles qui se sont sentis soutenus dans leurs luttes.
La détention politique reste, malheureusement encore, une des caractéristiques de l’Etat de non droit qui prévaut au Maroc. Desserrer l’étau sur les détenus politiques et d’opinion est le devoir de tout démocrate et défenseur des droits de l’Homme. C’est pour cela que l’ASDHOM poursuit sa campagne de parrainage sous le mot d’ordre :
« Parrainer un(e) détenu(e) politique,
c’est l’aider à recouvrer sa liberté »
 
Si, comme Gilles Perrault et d’autres parrains et marraines, le combat des droits de l’Homme au Maroc vous interpelle; si l’injustice et le déni de droit au Maroc vous indignent et si vous voulez parrainer à votre tour un(e) détenu(e) d’opinion, nous vous invitons à participer à cette campagne de solidarité. L’ASDHOM met à votre disposition tous les documents nécessaires pour cette démarche citoyenne. Vous trouverez cidessous  la démarche à suivre pour
concrétiser votre acte de solidarité. Les détenus de la liberté, de la dignité et de l’Etat de droit au Maroc le réclament bien et nous devons être au rende -vous.
Parmi les listes des prisonniers politiques  et d’opinion que l’ASDHOM tient à jour sur son site internet, vous pouvez choisir un nom ou plus. À chaque nom correspond une fiche
d’identité complète, dans la mesure du possible, comportant surtout les adresses auxquelles vous pouvez envoyer vos courriers.
Parrainer un prisonnier politique, c’est d’abord lui écrire ; écrire pour le libérer.
Écrire pour briser le silence et l’isolement dans lesquels veulent l’enfermer ses geôliers.
Il est évident que tous les  courriers ne parviennent pas toujours à leurs destinataires en prison. C’est une autre
forme de privation de droit à la correspondance que pratiquent les autorités pénitentiaires marocaines.
C’est pour cela que nous vous suggérons de joindre une
copie à la famille du détenu politique quand vous disposez
de son adresse. Vous pouvez aussi interpeller directement les autorités marocaines à travers le ministère de la Justice ou l’ambassade du Maroc à Paris en mettant l’ASDHOM en copie pour diffuser autour de cette opération.
Une rubrique spéciale parrainage est dédiée à cette campagne sur le site de l’ASDHOM www.asdhom.org
Plus nombreux nous serons à parrainer les détenus politiques au Maroc, plus ils se sentiront soutenus dans leur lutte pour un autre Maroc, un Maroc des libertés et des droits de l’Homme. Plus les autorités marocaines seront
interpellées par la communauté internationale, plus elles réfléchiront à deux fois avant d’emprisonner quelqu’un pour ses opinions.
Dans cette campagne de parrainage, il n’y a qu’un seul engagement à prendre :
Celui d’écrire et entretenir une correspondance avec la ou le détenu politique et sa famille.
Il n’y a aucun engagement financier pour accompagner cette opération.
Les parrains et les marraines peuvent également passer par l’ASDHOM pour 
faire passer un message ou un soutien à leurs parrainés.
Tous les  messages de soutien seront envoyés à leurs destinataires et publiés sur notre rubrique spéciale parrainage.
Cette rubrique reste ouverte à tous vos témoignages sur cette campagne de parrainage.
Copie à l’ASDHOM 79, rue ds Suisses
92000 Nanterre : asdhom@asdhom.org
Site : www.asdhom.org

La Lettre de l’ASDHOM – Juillet 2015 – Page 4
Création du Réseau des associations victimes d’interdictions
13 ONG ont décidé jeudi 25 juin 2015 au siège de l’AMDH à Rabat, la création du Réseau des Associations Victimes des Interdictions (RAVI), afin de dénoncer les attaques systématiques de l’Etat marocain contre le droit d’association et de réunion, malgré ses engagements internationaux en la matière.
Confirmation de peine
Ahmed el bouadi et les militants d’Oulad frej (el jadida), poursuivis pour cause de manifestation de soutien aux « vendeurs ambulants » ont vu leurs peines en première instances confirmées en appel le 11 juin, 2 ans de prison ferme et une amende.
Interdiction
Le rappeur El-haked a été interdit de scène le 19/06 à Casa
Expulsions
Le 11 juin, la police marocaine a arrêté séparément John Dalhuisen, directeur pour l’Europe et l’Asie centrale à
Amnesty International, et Irem Arf, chercheuse sur les droits des migrants et des réfugiés. Tous deux se sont vus confisquer leur passeport et ont été interrogés respectivement au poste de police de Rabat et d’Oujda, avant d'être expulsés, à bord d'un avion pour Londres et via un vol pour Paris le 18/06/2015..
Des lourds verdicts contre dix étudiants condamnés sans une vraie quête de vérité Nous avons été frappés par la lourdeur des peines prononcées par le tribunal de Fès. Ce denier a condamné dix étudiants le 18 juin 2015 à des peines allant de 3 à 15 ans de prison. Ils ont été arrêtés à la suite de la mort d’un étudiant à l’université de Fès. il s’agit de: Med Ghaloud, Mustapha Chaoul, Abdennabi Chaoul, Yassine El msaih, Belkacem Ben Az, Hicham Bouleft, Abdel Ouhab E ramadi, tous condamnés à 15 ans de prison ferme. Deux autres militants, Oussama Zentar et Zakaria Menhich, ont été condamnés à 3 ans de prison.
Wafaa Charaf, est une jeune militante du Mouvement du 20 février à Tanger au Maroc.
La police est venue la chercher au domicile de ses parents le 09 juilllet 2014.
Elle ne s'était pas rendue à une énième convocation au commissariat.
Les convocations au commissariat font suite au fait qu'elle ait déposé plainte contre X pour enlèvement. En effet, la jeune militante de Tanger avait fait savoir le 27 Avril 2014 qu’elle avait été enlevée et jetée dans une voiture banalisée à la fin d'une manifestation ouvrière. Elle avait déclaré avoir été séquestrée plusieurs heures, torturée et insultée avant d’être abandonnée au bord d'une route à 12 Km du centre-ville.
Wafaa est une militante active de plusieurs organisations humanitaire, ouvrière et politique de Tanger.
Tout semble indiqué qu’elle ait été victime de représailles car elle a osé dénoncer son enlèvement.
Elle paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvrières des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d'expression au Maroc.
Wafaa a été présentée au juge le 04/08/2014 et condamnée à un an de prison et l'équivalent 5500 euros d'amende.
Le jugement en appel va alourdir cette peine à 2 ans de prison ferme et 5500 euros d'amende. le militant Boubker sera condamné à un an avec sursis.
L’ASDHOM avec d'autres associations avait initié une large campagne internationale de soutien a Wafaa qui a eu un large écho en France et dans le monde. Wafaa a été parrainée dans le cadre de la campagne de parrainage lancé par l’ASDHOM en novembre 2012
Parler de Wafaa Charaf , c'est parler de l'ensemble des prisonniers politiques au Maroc: à quelques exceptions près, ils appartiennent tous et toutes à la même génération, ils sont membres associatifs et ont participé à des manifestations ou rassemblements au Maroc.
Nous venons d’apprendre le transfert de Wafaa Charaf de la Prison Civile de Tanger à celle de la ville de Larache, alors que sa famille et ses proches résident à Tanger.
Wafaa vient de terminer une grève de la faim pour dénoncer les conditions de détention des autres détenues et les abus d’autorité de la direction de la prison de Tanger.

vendredi 24 juillet 2015

Les réfugiés sahraouis contre les projets de pillage de San Leon



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La compagnie anglo-irlandaise San Leon Energy va forer pour la puissance occupante le Maroc. Les réfugiés sahraouis qui ont été déplacés de force suite à l'occupation, protestent contre les projets de la compagnie.
Mis à jour le: 23/7/2015 
Le communiqué de presse ci-dessous a été publié le 14 juillet par des groupes sahraouis. Pour la version en haute résolution des photos suivant cet article, cliquez sur chacune. Les photos ont été prises dans les camps de réfugiés sahraouis.


San Leon Energy : double délit contre le peuple sahraoui

Communiqué de presse, Sahara Occidental, le 14 juillet 2015.


Nous, ONG sahraouies menant la campagne KosmosEnough (Kosmos ça suffit) du Sahara Occidental, avons malheureusement été informés que la compagnie pétrolière anglo-irlandaise San LeonEnergy a annoncé le commencement des forages pour le gaz dans les territoires occupés du Sahara Occidental, sous contrat controversé avec le Maroc, qui occupe le Sahara Occidental depuis 1975.

"Les activités de San Leon sont en accord avec nos obligations en droit international et de travailler à l'amélioration du bien-être de  toutes les personnes dans les provinces du sud du Maroc", a dit le président exécutif de San Leon Oisin Fanning dans une déclaration à l'Irish Independent hier.

Ali Lmrabet: « Je défends également la liberté des Marocains »

Ali Lmrabet: « Je défends également la liberté des Marocains »
 Ali Lmrabet. Crédit DR

Telquel.ma s’est entretenu avec le journaliste Ali Lmrabet, alors qu’il s’apprête à boucler un mois de grève de la faim. A l’international, il vient d’avoir le soutien de plusieurs personnalités dont un prix Nobel et deux prix Goncourt. 

Le journaliste Ali Lmrabet conclura, le 24  juillet, un mois de grève de la faim entamé suite au refus des autorités de lui livrer ses papiers d’identité. Des pièces dont le journaliste a besoin pour créer son magazine satirique.
Au Maroc, des journalistes, des militants des droits de l’Homme, des politiques ainsi que des universitaires ont annoncé, le 23 juillet, la création d’un Comité de soutien au journaliste Ali Lmrabet. Présidé par l’ancien détenu politique Ahmed Marzouki. Ce comité prévoit un sit-in de protestation le 24 juillet devant le parlement.
D’un autre côté, l’ONG internationale Reporters sans frontières (RSF) vient d’apporter son soutien en relayant une lettre de soutien a Ali Lmrabet qui sera publiée dans le quotidien Le Monde. D’après nos informations, elle sera signée par environ 200 personnalités nationales et mondiales dont le prix Nobel de littérature John Maxwell Coetzee, deux Prix Goncourt, Jonathan Littell et Matthias Enard, Federico Mayor Zaragoza, ex-directeur général de l’UNESCO, Juan Goytisolo, Prix Cervantes 2014 et plusieurs maires et ex-maires de grandes villes européennes.
Quelques heures avant la publication de cette lettre, Telquel.ma s’est entretenu avec le journaliste.

Telquel.ma : Comment vous portez-vous ?

Ali Lmrabet : En raison de ma fatigue extrême et de la canicule qui ne se termine pas, je me suis replié dans un coin plus clément. Je suis à l’Espace solidaire Pâquis de Genève qui se trouve dans une église protestante et où m’accueillent les responsables de cette association et le pasteur Philippe Leu.

Mis a part Mohamed Aujjar (ambassadeur du Maroc à la mission permanente de Genève, ndlr) êtes-vous entré en contact avec un responsable marocain? 

A.L : Non. L’ambassadeur Mohamed Aujjar a premièrement déclaré au journal Le Temps qu’il s’agissait d’un «simple malentendu administratif», d’un « quiproquo » qui allait être résolu rapidement, puis il a déclaré à l’AFP que le Maroc était un « Etat de droit » je devais faire un recours en justice, ce qui a fait ricaner tout le monde ici. Un Etat vous prive sans justifications de votre carte d’identité et de votre passeport puis vous demande d’aller en justice pour les récupérer et attendre peut-être 10 ans, comme Abraham Serfaty, pour s’entendre dire que le ministère de l’Intérieur a raison. Entre temps je serais resté dix ans sans papiers.

Maroc : Des parlementaires réclament la suppression de la peine de mort du code pénal


Pol. nationale
Le « Réseau des parlementaires contre la peine de mort au Maroc » relance le débat sur cette question. L’ONG qui a vu le jour le 13 mars 2013, réunissant 240 députés et conseillers de la majorité et de l’opposition, mais aucun du PJD, réclame une suppression totale de cette peine dans l’avant-projet de loi du code pénal.
Le « Réseau des parlementaires contre la peine de mort au Maroc » dénonce une nouvelle fois la position du ministre de la Justice en faveur du maintient de la peine capitale. Le RPCPM estime que l'opinion de Mustapha Ramid sur ce sujet est contraire à la lettre royale adressée aux participants de la seconde édition du Forum mondial des droits de l’Homme, tenue en novembre 2014 à Marrakech. A cette occasion, le souverain avait salué le débat sur cette question. Le Réseau a mis en garde, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, contre un retour à l’application de la condamnation, suspendue depuis 1993.
Les griefs des parlementaires abolitionnistes portent également sur l’avant-projet de loi du code pénal. Une mouture qui a maintenu la peine capitale même s'il a réduit sensiblement la liste des crimes passibles de cette sentence. Le bureau du Réseau souligne que le projet élaboré par le département de la Justice n’a pas pris en considération les recommandations du rapport final de l’Instance Equité et Réconciliation.
Du coup, il demande une révision de ce texte afin qu’il soit conforme avec la Constitution du 1er juillet 2011. Les abolitionnistes font référence à l’article 20 de la Constitution qui annonce clairement que « le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit ». C’est d’ailleurs l’un des principaux arguments brandit par les associations en faveur de la fin des exécutions au royaume.

Epargner la peine aux civils et aux militaires
Le RPCPM exige également la ratification du Maroc du 2ème Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort, adopté le 15 décembre 1989 lors de la 44ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le « Réseau des parlementaire contre la peine de mort au Maroc » conclut son communiqué en lançant un appel à l’ouverture d’un « dialogue national » sur cette question pour que cessent des condamnations à la peine capitale prononcées à l’encontre des civils et des militaires. A cet égard, il réclame une révision de la justice militaire.
Actuellement, il y a quatre propositions de loi déposées à la Chambre des représentants sur ce sujet. Trois de l’USFP, du PAM et du PPS sont pour la suppression totale de cette sentence du code pénal, que ce soit pour les civils ou les militaires. En revanche, la quatrième, présentée par le groupe des députés du PJD, souhaite instaurer un moratoire de dix ans pour les détenus en attente dans le couloir de la mort.

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Non au muselage des journalistes, oui à la liberté d’expression au Maroc, plus que jamais !



Lamrabet d

Le journaliste marocain Ali Lmrabet, entame une grève de la faim depuis le 24 Juin dernier, devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève : Il proteste contre le refus des autorités marocaines de lui délivrer un certificat de résidence nécessaire au renouvellement de ses papiers.
Nous rappelons et nous saluons, l’itinéraire de Ali Lmrabet, militant des droits de l’homme et journaliste indépendant, qui n’a cessé durant toute sa carrière, de dévoiler et de dénoncer les atteintes aux libertés démocratiques élémentaires pratiquées jusqu’à ce jour au Maroc (voir les rapports des associations des droits de l’homme marocaines et internationales).
L’ATMF exprime son soutien et sa solidarité avec Ali Lmrabet dans son combat légitime pour obtenir ses documents auprès des autorités marocaines.
L’ATMF condamne ce refus qui a pour objet de continuer d’empêcher Ali Lmrabet d’exercer son métier de journaliste.
L’ATMF rend responsables les autorités marocaines quant aux conséquences dramatiques de cette grève de la faim sur la santé d’Ali Lmrabet.
L’ATMF condamne les pratiques des autorités marocaines visant à museler la presse, à censurer des journalistes et à réprimer la liberté d’expression.
L’ATMF se joint à l’appel de solidarité avec Ali Lmrabet et sera présente autour de lui le Samedi 25 Juillet à Genève à 14H. Nous appelons tous les épris de justice et les démocrates à se joindre à cet appel et à ce rassemblement.
Le Bureau National de l’ATMF

Création d'un Comité de soutien au journaliste Ali LMRABET Et appel à un sit-in vendredi devant le parlement




Comité de soutien avec le journaliste Ali LMRABET

 Communiqué

Des journalistes, militants des droits humains, politiques et universitaires, réunis mercredi 22 juillet 2015 au siège de la Ligue marocaine pour les défense des droits humains pour examiner les voies et moyens d’aide et de soutien au journaliste Ali LMRABET , directeur du site électronique « demainonline.com », en grève ouverte de la faim depuis le 24 juin 2015, mettant ainsi gravement sa vie en danger, devant le Palais des Nations à Genève, dans un geste de protestation contre le refus des autorités marocaines de lui délivrer un certificat de résidence et de renouveler sa carte nationale d’identité et son passeport – refus destiné à l’empêcher de mener à bien son projet journalistique – ce qui constitue une violation flagrante du droit marocain et des conventions internationales, ont décidé de porter à la connaissance de l’opinion marocaine et internationale :

1.      leur soutien de principe, total et sans conditions au journaliste Ali LMRABET  dans son juste combat pour exercer ses droits civiques ;
2.      leur condamnation des attaques qui visent Ali LMRABET  interdit d’exercer son métier dans son pays pendant dix ans – interdiction qui a pris fin le 12 avril 2015 – et qui a annoncé son intention légitime de refaire paraître son hebdomadaire « Demain » ;
2. leur demande adressée au autorités de mettre fin au harcèlement dont fait l’objet le journaliste Ali LMRABET  et de lui permettre d’exercer ses droits civiques et politiques en lui renouvelant sa carte nationale d’identité et son passeport, estimant que ces mesures sont totalement illégales;
3.      leur condamnation de la campagne de presse contre Ali LMRABET  en violation aux règles de déontologie journalistique et la réglementation relative à la protection de la vie privée;
4.      leur conviction que les autorités marocaines, par leurs manœuvres,  sont responsables de toutes les conséquences sur la vie et la santé de Ali LMRABET  d’une prolongation de sa grève ;
5.      leur demande aux forces politiques, aux militants des droits humains et aux journalistes, de tout faire pour manifester leur soutien au journaliste Ali LMRABET  jusqu’à ce qu’il recouvre tous ses droits;
6.      leur demande à Ali LMRABET  de suspendre la grève de la faim qui met en danger sa vie et sa santé en l’assurant qu’ils ne cesseront leur campagne à ses côtés que lorsqu’il aura recouvert tous ses droits civiques, politiques et professionnels.
7.      leur décision de créer « le Comité de soutien au journaliste Ali LMRABET  » avec à la présidence Ahmed MARZOUKI et  au secrétariat Soulaiman RAÏSSOUNI, avec un programme d’actions dont pour commencer l’appel à un sit-in vendredi 24 juillet 2015 à 18h devant le siège du Parlement à Rabat.
 Fait à Rabat le 22 juillet 2015.

علي المرابط


لجنة التضامن مع الصحفي علي المرابط
بيان
تشكيل لجنة للتضامن مع علي المرابط
وتنظيم وقفة احتجاجية يوم الجمعة أمام البرلمان

اجتمع، يوم الأربعاء 22 يوليوز 2015، بمقر العصبة المغربية للدفاع عن حقوق الإنسان، مجموعة من الفعاليات الإعلامية والحقوقية والسياسية والجمعوية، لتدارس سبل المساندة والدعم والتضامن مع الصحافي على المرابط مدير الموقع الإلكتروني " دومان أونلاين "، الذي يخوض، مند يوم  24 يونيو 2015، بساحة الأمم المتحدة بجنيف، إضرابا مفتوحا عن الطعام، قد يودي بحياته، احتجاجا على رفض السلطات المغربية  منحه شهادة السكنى من أجل تجديد بطاقته الوطنية  وجواز سفره، في خطوة استباقية لإجهاض مشروعه الإعلامي، وفي خرق سافر  للقانون المغربي والمواثيق الدولية..
 ولإثارة انتباه الرأي العام الدولي للحيف الذي لحقه، والذي يمس في الصميم القوانين الجاري بها العمل والتزامات المغرب الدولية في مجال حقوق الإنسان؛ وبعد تداولهم في مستجدات ملف على المرابط، وحملات التضامن الواسعة معه وطنيا ودوليا، والتي ساهمت فيها شخصيات وازنة وشملت شرائح كبيرة داخل المجتمع المغربي، قرر المجتمعون تبليغ الرأي العام الوطني والدولي ما يلي:
1.    تضامنهم المبدئي، المطلق واللامشروط، مع الصحافي المغربي على المرابط في نضاله المشروع من أجل التمتع بحقوقه المدنية الأساسية؛
2.    إدانتهم المضايقات التي يتعرض لها الصحفي علي المرابط؛ فبعد انتهاء الحكم القضائي الجائر القاضي بمنعه من ممارسة مهنة الصحافة لعشر سنوات، وهو الحكم الذي انقضى مفعوله يوم 12 أبريل 2015، وعقب إعلان المرابط عزمه إعادة  إصدار جريدة، انطلقت مضايقات السلطة تلاحقه بدءا من حرمانه من حقه القانوني في استصدار وثائق ثبوتية؛
 3.    مطالبتهم السلطات بوضع حد للمضايقات الذي يتعرض له الصحافي علي المرابط، وتمكينه من حقوقه المدنية والسياسة بتجديد بطاقته الوطنية وتمكينه من جواز سفره المغربي، واعتبارهم هذا التضييق خرقا سافرا للقانون؛
4.    إدانتهم القوية لحملة التشويه التي يتعرض لها المرابط  والمنافية لأخلاقيات مهنة الصحافة وتخرق القوانين المتعلقة باحترام الحياة الخاصة للأفراد؛
5.    تحميلهم الدولة المغربية، المسؤولية الكاملة عن العواقب الوخيمة التي قد تطال حياة الصحافي على المرابط، بسبب تعنتها واستهتارها بأرواح مواطنيها؛
6.    دعوتهم كافة الهيئات الحقوقية والإعلامية والسياسية والضمائر الحية إلى تكثيف التضامن مع الصحافي علي لمرابط حتى ينال حقوقه كاملة غير ناقصة؛
7.    مناشدتهم علي المرابط تعليق إضرابه عن الطعام وذلك حفاظا على صحته وحقه في الحياة، والتزامهم مناصرته والوقوف إلى جانبه حتى يستعيد حقوقه ويعود إلى ممارسة مهنته الإعلامية.
8.    تشكيلهم لجنة للتضامن معه تحت أسم: "لجنة التضامن مع الصحفي علي المرابط"،يرأسها أحمد المرزوقي، وينسق أشغالها سليمان الريسوني؛ وقد حددت اللجنة برنامجا نضاليا وتضامنيا، من بين أولى خطواته تنظيم وقفة احتجاجية يوم الجمعة 24 يوليوز 2015 على الساعة السادسة مساء أمام مقر البرلمان بالرباط.
الرباط في 22 يوليوز 2015

· L’ASDHOM salue la création faite au Maroc du comité de soutien au Journaliste et soutient le rassemblement de Rabat devant le parlement Marocain ce vendredi 24 juillet, participe à la caravane de Paris vers le rassemblement de Genève pour soutenir Ali LMRABET et la liberté de la presse au Maroc.
Le Bureau Exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 24 juillet 2015
ASDHOM
asdhom.org
Association de Défense des Droits de l'Homme au Maroc