La militante Wafaa Charaf a récemment dénoncé ses conditions de détention dans la prison de Tanger. Elle vient d’être transférée dans celle de Larache.
Le 8 juillet, Wafaa Charaf a entamé une grève de la faim préventive de 48 heures et a dénoncé ses conditions de détention dans la prison de Tanger dans une lettre ouverte publiée par le quotidien français L’Humanité. Représailles, simple réponse ou bien hasard, la jeune femme vient d’être transférée dans la prison de Larache, révèle le même journal citant le parti de la Voie démocratique qui se serait entretenu avec la famille de Wafaa Charaf.Pour la jeunesse du parti, il ne fait aucun doute qu’il s’agit de représailles étant donné que la famille de la détenue se trouve à Tanger : « Il semblerait que le directeur de la misérable prison de Tanger ait tenu sa promesse revancharde ». Dans sa lettre ouverte, Wafaa Charaf avait entre autres accusé le directeur d’agressions et d’insultes à l’encontre des détenus. D’après la même source, la section tangéroise de l’Association marocaine des droits humains, dont la jeune femme est membre, se serait vue refuser une visite de la détenue par l’administration pénitentiaire.
Wafaa Charaf a été condamnée à deux ans de réclusion pour mensonges et diffamation. La jeune fille de 26 ans affirme avoir été kidnappée par deux inconnus alors qu’elle rentrait d’une manifestation de soutien à des travailleurs de Tanger. Ils lui auraient bandé les yeux et l’auraient entraînée dans un véhicule, avant de la passer à tabac et de la menacer de disparition.
La jeune femme est notamment soutenue par Amnesty international, qui a lancé une pétition demandant sa libération. Une campagne de soutien dénoncée par le ministre de la Justice qui estime qu’elle « s’inscrit dans le cadre de l’orientation générale de l’organisation à savoir livrer une image négative de la situation des droits de l’Homme dans le Royaume ».
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