Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

samedi 1 novembre 2014

BHL indésirable en Tunisie (vidéo) l





"Le ministère des Affaires étrangères tunisien a demandé à ses services l'ouverture d'une enquête urgente sur la visite en Tunisie  le  31 octobre de l'intellectuel français Bernard Henri Lévy" révèle le site Kapitalis
Joint au téléphone par Kapitalis, Mongi Hamdi, chef de la diplomatie tunisienne, "a déclaré que son département n'a pas été informé de cette visite pour le moins bizarre, ajoutant qu'il n'en avait lui-même aucune idée.
«Normalement, il s'agit d'une personnalité connue et nos protocoles doivent être informés. Nous devons connaitre la partie qui a invité secrètement cet homme. Nous allons mener notre enquête et réagir en conséquence. Inviter secrètement une personnalité comme Bernard Henri Lévy n'est pas un acte anodin», nous a déclaré M. Hamdi, ajoutant qu'il assume la responsabilité de ses propos. Ambiance..."

Tollé général
"Par ailleurs, un groupe d'avocats appelle le procureur de la république à ouvrir une enquête sur le parti ou la partie qui a invité l'intellectuel sioniste Bernard Henri Lévy en Tunisie" rapporte Kapitalis.
"Cette visite est une menace à la sécurité du pays, estiment ces avocats, qui accusent le philosophe français, sur la base de ses engagements antérieurs en Irak, en Syrie et en Libye, de mener des actions visant à déstabiliser le monde arabe et à y semer les graines de l'anarchie au profit de l'Etat d'Israël, dont il est l'un des plus fervents et inconditionnels défenseurs en France" écrit Kapitalis. 
Commentant également cette visite, le site Mena Post affirme que  "La société civile tunisienne s’est donc mobilisée comme personne et à une vitesse folle, se rendant en nombres à l’aéroport de Tunis-Carthage pour protester et dire toute sa colère contre la présence de BHL dans son pays. A côté des anonymes, les célébrités aussi ont leur place dans une telle protestation.  Sur cette vidéo on peut voir l’artiste, comédien et humoriste Lotfi Abdelli qui explique les griefs qu’ont les Tunisiens quant aux prises de position de BHL et pourquoi il n’est et ne sera pas le bienvenu en terre carthaginoise, tout en prenant soin et c’est tout à son honneur, de bien rappeler la différence, claire dans l’esprit de tous en Tunisie, entre les Tunisiens de confession juive et les étrangers aux orientations sionistes et donc coloniales, quelle que soit leur religion par ailleurs, le sionisme, comme le terrorisme d’ailleurs, n’ayant pas de religion attitrée, quoi qu’on en dise."
Quant su site Businessnews, il rappelle "que le philosophe français a joué un grand rôle dans l'attaque de l'OTAN sur la Libye en partie en convaincant le président français de l'époque d'y participer"

Barrage de Sivens : Lettre ouverte de Benoît Biteau à Thierry Carcenac

Lettre ouverte de Benoît Biteau - Vice Président de la Région Poitou-Charentes, - à Thierry Carcenac - Président du Conseil Général du Tarn


 Berthegille,  28/10/2014.


Monsieur Thierry CARCENAC, vous êtes à la fois pathétique et consternant !

Consternant, en tant que maitre d'oeuvre pour la réalisation du barrage de Sivens, sur le fond de ce dossier.
Comment peut-on porter un projet public, mobilisant 100% de crédits publics sur un projet sans se poser les bonnes questions, dès le départ ?

Le projet de barrage vient du fait que le Tescou subit, depuis 30 ans, des étiages sévères. Monsieur CARCENAC, vous êtes-vous interrogé sur les causes de ces étiages sévères et quelles évolutions de pratiques pourraient en être à l'origine ? Visiblement non, car vous auriez rapidement pu faire le lien entre ces étiages sévères et le développement important des surfaces en maïs hybride sur le bassin versant du Tescou.
Le Conseil Général du Tarn devait-il donc, face à cette situation, avec 100 % d'argent publique, accepter de réaliser, dans une fuite en avant, un équipement qui ne vient qu'en soutien de ces pratiques agricoles peu respectueuses de la ressource en eau, tant sur le plan quantitatif que qualitatif d'ailleurs, ou explorer, avec cette même enveloppe, de 8,5 millions d'euros, des alternatives à ce modèle agricole qui touche le fond ?
La réponse ne peut que trouver ses fondements dans le bon sens paysan !
Monsieur CARCENAC, vous invoquez le nécessaire soutien à ce projet au motif que cette agriculture est plus « rentable » grâce à l'irrigation.
 

Mais comment expliquer alors, que ces maïsiculteurs, grands bénéficiaires des aides publiques de la PAC (Politique Agricole Commune), expliquant d'ailleurs la majeure partie de la rentabilité de cette culture, ne puissent pas, au nom de cette rentabilité, financer eux-mêmes, un tel projet ?
Faisons, maintenant un peu de mathématiques.
Monsieur CARCENAC, vous expliquez que les exploitations moyennes concernées, pourraient irriguer environ 40 hectares chacune grâce au 1,5 millions de mètres cubes stockés dans le barrage de Sivens. Contrairement à ce que vous dites, la grande majorité des surfaces qui seraient irriguées grâce ce projet (cf : enquête publique) sont des surfaces en maïs ! Pour irriguer 1 hectare de maïs hydride, il est nécessaire de mobiliser, en moyenne 2 000 m3 d'eau. Ce barrage permettrait donc l'irrigation d'environ 800 hectares de ce maïs. Pour une moyenne de 40 hectares par exploitation, le projet ne peut donc que concerner environ 20 exploitations ! Ce qui signifie qu'un projet de 8,5 millions d'euros, d'argent publique, pour stocker de l'eau, ne va bénéficier qu'à 20 exploitations agricoles, parmi celles d'ailleurs les mieux dotées en aides publiques de la PAC ! Belle logique vertueuse ! En gros, sans trop caricaturer, 20 exploitations agricoles, parmi les mieux dotées d'aides publiques de la PAC, vont se voir attribuer une nouvelle aide publique indirecte d'un peu plus de 400 000 euros chacune ! 400 000 euros qu'elles ne peuvent pas financer seules et qui pourtant va servir à irriguer une plante, parait-il très rentable, à laquelle elles ne peuvent donc renoncer, et qui justifie donc la réalisation de ce barrage.
Lire tout l'article : http://jceyraud.blogspirit.com/archive/2014/11/01/lettre-ouverte-de-benoit-biteau-vice-president-de-la-region-3020890.html

Maroc, la diplomatie de la corruption tous azimuts


Maroc, la diplomatie de la corruption tous azimuts

omar hilale 002Si Les câbles twittés par chris_coleman24 ont eu un mérite, c’est d’avoir montré le véritable visage de la diplomatie marocaine. Même si certains d’entre eux se sont révélés être des faux, il n’en demeure pas moins que les autres, montrent l’ampleur des dégâts infligés aux affaires étrangères par des décennies d’infantilisation, menée par le Palais et par un système de recrutement et d’avancement qui fait appel au népotisme, plutôt qu’au mérite et où tout le monde semble trouver son compte. Le régime se rassure en nommant des fonctionnaires dociles et médiocres à des postes sensibles, dans des villes prestigieuses, moyennant l’obligation pour ces derniers d’une stricte observance des règles édictées par le palais de ne jamais prendre d’initiatives, ni se risquer à des fréquentations non autorisées, sous peine de mise à l’écart brutale. Tout le contraire des règles de la diplomatie dont on sait qu’elle se fait à coup d’initiatives personnelles et de dynamisme.
Plusieurs des documents révèlent le modus operandi de notre représentant permanent auprès des Nations Unies, Omar Hilale qui se résume en deux mots, fayotage et corruption. Ainsi lorsque l’intéressé s’apprête, par exemple, à rencontrer le 15 mai 2013, Navanethem Pillay, la haut commissaire aux droits de l’homme à l’ONU, il écrit, histoire de donner à penser que son emploi du temps est particulièrement chargé :
« Parallèlement et afin de neutraliser toute nuisance potentielle au sein du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) , j’ai même rencontré pendant une heure, le tunisien Frej Fennich ………………Voulant verrouiller totalement l’intéressé, j’ai demandé à son ami intime, de lui demander de contribuer positivement à minimiser l’impact de cette rencontre. ».
Le reste du document est à l’avenant, avec la mise « en exergue (de) l’estime que Madame Pilnay éprouve pour le Maroc en général et la vision courageuse de Sa Majesté le roi,  en particulier ».
Après cette tirade indigeste, semblant tout droit sorti des dépêches de la Maghreb Arab Press (MAP), on comprend l’indigence intellectuelle que cherche à se faire pardonner notre diplomatie, à coups de tagines, d’invitations et de corruption.
Le plus grave est à venir, lorsque l’ambassadeur évoque clairement la piste de la corruption pour « intéresser Madame Pillay financièrement,  en raison des réductions drastiques du budget du HCDH………. », avant de confirmer que celle-ci a bien eu lieu, dans le câble daté du 1° février 2014, avec « une généreuse contribution volontaire annuelle d’un million de dollars etc……… »
Une donation qui semble justifier la stupéfiante déclaration de la Haut commissaire, à  l’issue de sa visite au Maroc, en mai dernier et dans laquelle elle soulignait gênée, « que le pays avait fait de grands progrès, vers une meilleure protection des droits de l’homme…. », avant de se racheter, en reconnaissant « que beaucoup restait à faire, notamment en matière de liberté d’expression. »

D’autres documents accablent notre homme promu, depuis, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, à New York depuis le 14 avril 2014, après avoir sévi depuis les rives du lac Léman, où il officiait comme représentant à la mission du Maroc auprès de l’ONU. Une promotion largement due au caractère de grand corrupteur du personnage que n’effraient nullement les sommes faramineuses que le pays injecte à puits perdu dans des causes tout aussi perdues, comme lorsqu’il recommande vivement d’inviter Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités au Haut Commissariat des Droits de l’Homme, qualifié de « fervent Tijane » pour un pèlerinage à Fès, dans des lignes qui en disent long sur la politique africaine du Maroc.
Chaque câble confirme ce qu’on savait déjà, sur les pratiques indignes de l’État marocain, telles que l’achat des consciences, le financement des campagnes électorales de pays tiers, le népotisme, les invitations dispendieuses des thuriféraires de la dictature.
Omar Hilale qui n’a ni le pouvoir, ni le début du commencement d’une idée, pour sortir le Maroc de l’ornière du Sahara et du lourd dossier des atteintes aux droits de l’homme, n’a donc plus que la corruption comme stratégie. Il n’ignore, en effet pas, que celle-ci, en même temps qu’elle rapproche ses acteurs, en fait des complices et les détenteurs de secrets inavouables. Elle les rend, du même coup, indéboulonnables, ce qui explique pourquoi tant de corrompus continuent de graviter autour du palais, inamovibles et taiseux, face aux exactions du régime.
Hilale 1
Hilale 2

Le Printemps Africain est en marche !


Blaise Compaoré, l'assassin de Thomas Sankara, vient d'être dégagé, malgré le soutien de Hollande ... Vive le peuple de Burkina Faso!
La Présidence à Vie / Le Chef d’État à Vie..., est une maladie arabe et africaine. Il est temps de l'éradiquer !
Photo de Mohammed Belmaïzi.


 

Photo de Mohammed Belmaïzi.
 
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ibn Kafka
 youtube.com
 
Vidéo impressionnante de Sankara dénonçant sous les yeux affolés de Mitterrand la visite de Pieter Botha en France
 https://t.co/uuTUb44gCM

vendredi 31 octobre 2014

Répression et attaques contre les jeunes et les travailleurs au Maroc

1



Par Luc Vancauwenberge, 29/10/2014

Le pouvoir marocain mène une offensive contre les activistes, en particulier contre l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et les jeunes du Mouvement du 20 Février (M20F) qui luttent pour la démocratisation du pays. En même temps, ce même pouvoir a engagé de lourdes attaques contre les travailleurs. L’AMDH-Belgique appelle à un rassemblement ce 1er novembre devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles.



Depuis juillet dernier, une quarantaine d'activités de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) ont été interdites, allant de sit-in, conférences, conférence de presse à une caravane de solidarité avec les migrants africains et aux camps d'été de formation. Ce harcèlement par le pouvoir n'est certes pas nouveau, mais il s'est intensifié ces derniers mois.
Le 23 juillet 2014, suite à l’interdiction pour la section AMDH de la ville de Tahla de tenir une conférence de presse, le pacha (haut fonctionnaire chargé de l'administration) de la ville a avisé la section d’« instructions émanant d’en haut lieu demandant d’interdire à l’AMDH d’organiser ses activités dans les salles publiques et ce au niveau national ».
Entre 2010 et 2014, une vingtaine de militants de l’AMDH ont été poursuivis ou condamnés, outre des dizaines d'étudiants et de jeunes du M20F (la version marocaine du Printemps arabe, qui lutte pour la démocratisation du pays et contre les pouvoirs excessifs du roi Mohamed VI).
D’autres organisations ont aussi été victimes de la main lourde du pouvoir. Ainsi, le 13 septembre 2014, le siège de l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la torture (AMRVT) a été saccagé pour la deuxième fois. Et, le 1er septembre dernier, la section marocaine d’Amnesty International n’a pu organiser la 16e édition d’un camp de jeunesse,.

L'impunité demeure la règle

Khadija Ryadi, ancienne présidente de l’AMDH, lauréate du prix 2013 de l’ONU pour la cause des Droits de l’homme, a dénoncé : « Le point le plus important aujourd’hui, c’est que l’impunité règne au Maroc. C’est elle qui autorise les violations graves des Droits de l’homme commises par l’État, car ses responsables ne sont jamais poursuivis pour leurs crimes. La justice marocaine n’est pas indépendante, elle est instrumentalisée par le pouvoir et permet de blanchir ceux qui se rendent coupables de violations des Droits de l’homme. Les détournements de fonds publics, le pillage des ressources naturelles du Maroc par des entreprises ou des individus sont des crimes mais ne sont jamais punis et cela encourage d’autres à agir de même. »
Le pouvoir marocain aime à souligner les progrès en matière des droits humains. Comparée aux « années de plomb » sous le roi Hassan II (père du roi actuel), caractérisées par une répression sanglante, des milliers de prisonniers politiques, des enlèvements, disparitions, tortures, la situation est en effet meilleure, mais sans qu’on puisse toutefois parler d’un changement fondamental : le roi est toujours tout-puissant et au-dessus de la loi, la justice est aux ordres du Palais, etc. En outre, ces dernières années, on constate un retour croissant aux veilles pratiques. Le rapporteur spécial de l’ONU Juan Mendez a dénoncé « l’usage de la torture systématique au Maroc pour les cas impliquant des manifestants anti-gouvernementaux et ceux qui sont accusés de terrorisme ».
Les auteurs de la répression sanglante pendant les « années de plomb » n’ont jamais été poursuivis et beaucoup sont toujours en place. L’impunité demeure la règle, encore aujourd'hui. Comble de cynisme: le Maroc se prépare à accueillir le Forum mondial des droits de l’Homme en novembre 2014...
Mais l’AMDH ne reste pas les bras croisés : le 15 octobre dernier, 87 sections locales de l’AMDH ont organisé des actions partout au Maroc sous le slogan « Pour les droits et libertés nous militons, face à l’agression du Makhzen nous résistons » (le Makhzen est le nom donné au système organisé autour du Palais, le vrai pouvoir au Maroc). Le 2 novembre, une nouvelle marche est prévue.

Possibilité d’un large mouvement social

Ces attaques intensifiées se produisent au moment ou le gouvernement marocain, dirigé par l’islamiste Benkiran (sous le patronage bien sûr du Palais), annonce de graves attaques contre les droits des travailleurs, surtout du secteur public.
Parmi ces attaques, le rehaussement de l'âge de la retraite de 60 à 65 ans d’ici 2020, la hausse du montant des cotisations et un nouveau système de calcul de la retraite sur les 8 dernières années et non le dernier salaire perçu. Selon les syndicats, cela conduirait à une baisse de 25 à 30 % du montant des retraites. Le plan prévoit également le gel des salaires des fonctionnaires. En outre, les tarifs du carburant, de l'eau, de l’électricité ont été augmentés. Pour le seul mois d'août 2014, le prix de l'eau a augmenté de 12 %, celui de l'électricité de 6 %. 
Le gouvernement s’attaque également aux droits syndicaux, avec notamment un service minimum dans les secteurs stratégiques.
Jusqu’à présent, la solidarité des syndicats avec le M20F est restée au stade des mots, mais cela pourrait changer. Si les deux se rejoignent, cela pourrait donner un cocktail explosif pour le régime avec, d’un côté, des revendications socio-économiques et, de l’autre, des revendications politiques. Le 23 septembre dernier, une partie des syndicats a déjà organisé une grève générale dans la fonction publique, largement suivie. Ce 29 octobre, les syndicats remettent ça.
Appel à un rassemblement 
en soutien aux organisations de droits humains au Maroc le 1er novembre 
devant l’ambassade du Maroc
 à Bruxelles.
Rassemblement à 15 heures
 devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles
 située au 29, Boulevard Saint Michel,
 1040 Bruxelles (Etterbeek).
 https://www.facebook.com/groups/amdhbelgique/

Libération pour Wafaa Charaf !

Le 20 octobre dernier, la Cour d'Appel de Tanger a condamné la jeune militante Wafaa Charaf (26 ans) à deux ans de prison ferme.
Wafaa est active au sein de la jeunesse du parti marxiste la Voix démocratique (Annahj Addimocrati), et est également membre de l’AMDH et du M20F.
Tanger dispose d’une zone franche qui confère de nombreux avantages aux entreprises qui s’y installent (exonération de charges fiscales et sociales), surtout des multinationales, comme par exemple Renault. Mais la zone franche est aussi un lieu de non-droit pour les travailleurs. Le 27 avril dernier, Wafaa avait participé à un rassemblement de soutien à des ouvriers de la multinationale américaine Greif (numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale. À l’issue de ce rassemblement, la militante était embarquée par des inconnus qui l’ont brutalisée, questionnée sur ses activités, avant de l’abandonner couverte de blessures au bord d’une route, en pleine nuit, à une quinzaine de kilomètres de la ville. Elle avait décidé de porter plainte pour enlèvement, séquestration et menaces.
Mais plutôt que de mener à l'identification de ses agresseurs, cela a eu pour effet qu’elle a elle-même été arrêtée le 9 juillet, et condamnée le 11 août en première instance à un an de prison ferme et à une amende équivalente à 5000 euros pour « allégations mensongères de torture ». Le procès a été qualifié d’ « inéquitable » et de « politique » par la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Lors de l’audience en appel du 20 octobre, des camarades de Wafaa ont organisé un sit-in devant les locaux du tribunal sous le slogan : « Ils généralisent la répression, alors généralisons la solidarité ».
Lors du procès, des ouvrières licenciées sont venues soutenir Wafaa. Fatima Khayati a déclaré : « Elle était notre plus précieux soutien, notre porte-voix. Payés 2300 dirhams (environ 200 euros), nous étions méprisés, maltraités. Nous voulions simplement faire respecter nos droits, améliorer nos conditions de travail. Mais, lorsque nous nous sommes syndiqués, la réaction des patrons a été sauvage. » Une autre ouvrière licenciée, Khadija Amaouche, acquiesce : « C’est une multinationale puissante, il est difficile de s’y attaquer. Wafaa s’est montrée solidaire de notre lutte de bout en bout. » (L’Humanité, 24/09)
À la stupeur générale, le juge a doublé la peine à deux ans ferme !
Soutenez Wafaa Charaf en lui écrivant :

Wafaa CharafNumero 92694Prison civile de TangerAvenue Moulay Rachid90000 Tanger
Maroc

www.solidaires.org

Rappel demain 15 heures, Ambassade du Maroc, à Paris

Mohammed VI interpellé à nouveau sur l’assassinat de Ben Barka |


 Mokhtar Bendib

Le dossier du kidnapping du leader charismatique de la gauche marocaine, Mehdi Ben Barka, à Paris, il y a 49 ans, ne cesse de hanter les nuits du Makhzen, et de son monarque. D’autant que le mystère reste entier sur le plus célèbre enlèvement politique de ces 50 dernières années.
Dans la capitale française, les amis de la famille Ben Barka, des ONG françaises, ont commémoré la disparition de Ben Barka, et demandé aux autorités françaises de faire toute la lumière sur un acte qui a été un véritable défi pour l’État français, et son incarnation, d’alors, le Général De Gaulle.  "Les raisons et les complicités d’États continuent de protéger les assassins,  «les gouvernements, français et marocain, doivent aider l’action de la justice pour la vérité ». C’est sous ces deux slogans que plusieurs ONG et associations de défense des Droits de l’homme, en France, ont commémoré, hier mercredi, à Paris, devant la Brasserie Lip, au Boulevard Saint-Germain, le 49e anniversaire de l’enlèvement du leader et opposant de la gauche marocaine, Mehdi Ben barka. Pour l’Asdhom, l’AMF (Association des Marocains en France), l’ATMF (Association des travailleurs maghrébins en France), ou l’AMDH-Paris, et plusieurs autres ONG; il s’agit, aujourd’hui, plus que jamais de faire la lumière sur cette affaire, et entendent réclamer toute la vérité sur la disparition de Mehdi Ben Barka. Mais, pour sa famille, l’essentiel est que, jusqu’à aujourd’hui, aucun élément de vérité palpable n’a été donné pour expliquer, sinon éclaircir, les nombreux coins d’ombre d’un enlèvement politique surmédiatisé, et même porté à l’écran “L’Attentat”. Histoire de barbouzes, français et marocains, aidés par des voyous fichés par la DST, l’enlèvement de Mehdi Ben Barka est imputé à Hassan II. L’actuel patron de la Gendarmerie royale, le général Hosni Benslimane, à l’époque capitaine, serait l’un des rares protagonistes, de ce dossier, encore en vie. Un premier procès de l’affaire Ben Barka s’est achevé par un arrêt de la Cour d’assises de la Seine, le 5 juin 1967, et n’a pu faire la lumière, ni sur les circonstances de l’enlèvement, ni sur ses suites tragiques. Pour autant, l’instruction de l’affaire reste, 49 ans après les faits, toujours en cours, après la plainte contre ‘’X’’, déposée à Paris, le 21 octobre 1975, par Bachir, le fils aîné de Ben Barka. Au Maroc, le dossier ‘’n’existe pas’’, les autorités locales ayant refusé à plusieurs reprises, en 2004 et 2010, de collaborer avec le juge français, Patrick Ramaël, chargé du dossier. Malgré la mise en place d’une instance chargée d’enquêter et de rétablir la vérité, rien n’a été fait sur l’affaire Ben Barka, qui aurait été ramené, lors de son enlèvement, le 29 octobre 1965, de Paris à Rabat, dans un camp réservé par les services de sécurité marocains aux opposants politiques. Ce camp était situé sur les hauteurs de Rabat, près de l’ex-Palais de Challah, et Ben Barka y aurait été assassiné, puis jeté dans un fût rempli d’acide, selon des témoignages de militants, mais non encore authentifiés, après les auditions organisées par l’IER, pour faire oublier les années de plomb au Maroc (1958-2004). Si, à Paris, l’instruction est toujours ouverte, au Maroc, le dossier ne l’a jamais été, en dépit de quelques avancées en matière de respect des Droits de l’homme, des disparitions politiques forcées et de la torture systématique dans les geôles des services de sécurité marocains.  »La justice marocaine ne s’en est pas saisie, malgré une récente tentative faite par l’USFP’’, le parti de l’ex-leader socialiste, Mehdi Ben Barka, s’interrogeait la presse marocaine. Pour autant, si, officiellement, au Maroc l’affaire ‘’n’existe pas, 49 ans après’’, même au milieu d’une monumentale littérature sur l’un des plus tristement célèbres assassinat politiques du siècle dernier, les ONG locales des Droits de l’homme estiment que le moment est venu pour qu’éclate, enfin, la vérité et que les responsabilités marocaines soient mises en évidence. Plusieurs ONG marocaines des Droits de l’homme avaient appelé, à la suite de la levée du secret défense et la reclassification du dossier, en 2005, par Michèle-Alliot Marie, ex-ministre française de la Défense, les autorités marocaines à ‘’participer à faire toute la vérité sur l’affaire Mehdi Ben Barka’’, et à ‘’lever le secret sur les documents et archives’’, concernant cette affaire. Peine perdue. ‘’Français et Marocains ont participé à cette opération d’enlèvement, mais j’insiste sur le fait que la vérité est à Rabat’’, estime l’infatigable Maurice M. Butin, avocat de la famille Ben Barka, pour qui ‘’plusieurs personnalités marocaines, encore en poste, connaissent bien ce dossier ».

lecourrier-dalgerie.com

Le ministre de la Coopération s’entretien avec le directeur général de l'université de Murcie

Murcia (Espagne),  (SPS), 30/10/2014

Le ministre de la Coopération sahraoui, M. Brahim Mokhtar a rencontré mardi le directeur général de l'université de Murcie, M.Luis Javier Lozano, pour examiner un accord signé entre l'université de Murcie et l’université Polytechnique de Carthagène et l'université sahraouie .

La réunion a porté la situation dans les camps de réfugiés sahraouis et les grave violations des droits de l’homme commisses par les forces d’occupation marocaines  dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

A cette  occasion, le ministre sahraoui et le directeur général de l'université espagnole  ont assisté à l'inauguration de  la 3e édition des Journées d'études universitaires sur la culture sahraouie.

En rappel, l'université de Murcie a organisé des activités politiques et culturelles ,des conférences animées par des professeurs et intellectuels universitaires, où les étudiants  peuvent  observer  plusieurs  aspects de la civilisation socioculturelle du peuple sahraoui(SPS).

Lire aussi

Quand le Maroc s'éveille!



Maroc : 83,7% de participation à la grève générale !
Contrairement à la grève du 23 septembre, celle du 29 octobre, à l’appel de l’UMT, CDT et FDT, est majoritairement suivie dans la fonction publique et le privé, notamment les banques et le transport à l’exception des taxis. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas encore réagi au débrayage. En revanche, les syndicats affirment que la moyenne nationale de participation a atteint 83,7%. A l’UMT, l’heure est à la satisfaction. « La grève générale est réussie », déclare à Yabiladi, Said Sefsafi, membre de la direction de la première centrale au royaume. Les chiffres qu’ils énoncent varie entre 80 et 90% aussi bien dans le secteur public que dans le privé, notamment les banques, où « le taux de participation au débrayage a atteint les 95% », explique-t-il. Néanmoins, dans les agences du Groupe de la Banque centrale populaire et celles du Crédit agricole, tous deux échappent au contrôle de l’UMT, l’activité est presque normale dans la capitale.
Forte adhésion à l’appel de la grève : « La forte mobilisation ayant précédée la grève générale a largement contribué à ce résultat que nous considérons juste », assure notre interlocuteur. Et d’ajouter que « ce constat ne concerne pas uniquement Rabat et Casablanca mais il est presque le même dans les autres grandes villes du pays ».
A Casablanca, la participation de la société Mdina bus et des travailleurs du tramway a nettement boosté le nombre des grévistes au secteur privé, surtout dans les grandes entreprises du textile et la confection. Au port, l’activité tourne, également, au ralenti. Et il en est de même dans la capitale du Détroit. Les employeurs de Tanger Med et l’usine de Renault ont observé la grève dès les premières heures du mercredi.
Maroc : 83,7% de participation à la grève générale !

Contrairement à la grève du 23 septembre, celle du 29 octobre, à l’appel de l’UMT, CDT et FDT, est majoritairement suivie dans la fonction publique et le privé, notamment les banques et le transport à l’exception des taxis. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas encore réagi au débrayage. En revanche, les syndicats affirment que la moyenne nationale de participation a atteint 83,7%. 
 A l’UMT, l’heure est à la satisfaction. « La grève générale est réussie », déclare à Yabiladi, Said Sefsafi, membre de la direction de la première centrale au royaume. Les chiffres qu’ils énoncent varient entre 80 et 90% aussi bien dans le secteur public que dans le privé, notamment les banques, où « le taux de participation au débrayage a atteint les 95% », explique-t-il. Néanmoins, dans les agences du Groupe de la Banque centrale populaire et celles du Crédit agricole, tous deux échappent au contrôle de l’UMT, l’activité est presque normale dans la capitale.
Forte adhésion à l’appel de la grève : « La forte mobilisation ayant précédée la grève générale a largement contribué à ce résultat que nous considérons juste », assure notre interlocuteur. Et d’ajouter que « ce constat ne concerne pas uniquement Rabat et Casablanca mais il est presque le même dans les autres grandes villes du pays ».
A Casablanca, la participation de la société Mdina bus et des travailleurs du tramway a nettement boosté le nombre des grévistes au secteur privé, surtout dans les grandes entreprises du textile et la confection. Au port, l’activité tourne, également, au ralenti. Et il en est de même dans la capitale du Détroit. Les employeurs de Tanger Med et l’usine de Renault ont observé la grève dès les premières heures du mercredi.

Déclaration suite au succès historique de la grève générale nationale

UNION MAROCAINE DU TRAVAIL – TENDANCE DEMOCRATIQUE

Secrétariat National


Déclaration

Suite au succès historique de la grève générale nationale unitaire et préventive du 29 octobre 2014, les travailleurSEs  marocains :

- Exigent l’arrêt immédiat de l’agression contre les libertés, leurs acquis et droits et la satisfaction de leurs revendications pressantes.

- Expriment leur volonté de renforcer leurs luttes unitaires conformément au mot d’ordre: «Ce qui ne s’obtient pas par la lutte, s’arrache par une lutte plus puissante».
*****************************************
Le Secrétariat National de la tendance démocratique au sein de l’Union Marocaine du Travail, réuni le 30 octobre 2014 à Rabat, après analyse des données sur la grève générale nationale unitaire et préventive du 29 octobre 2014, déclare :

1/ - Notre satisfaction quant au succès historique de la grève générale nationale unitaire préventive du 29 octobre 2014 ; malgré les entraves répressives de la mobilisation pour la grève dans certaines villes et les manœuvres hostiles, la grève a été suivie massivement par l’écrasante majorité des fonctionnaires et employés des différents services ministèriels, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publiques et par une bonne partie des employés et ouvriers du secteur privé et même par les petits et moyens commerçants de certaines villes.

- Le succès de cette grève générale nationale historique s’explique par le ras le bol des travailleurSEs et par le caractère unitaire de la grève à laquelle ont appelé l’ensemble des centrales et organisations syndicales et professionnelles importantes, avec la défection de la centrale syndicale liée au parti du président du gouvernement. La grève a été appuyée par l’ensemble des forces progressistes et vives du pays : organisations politiques, de défense des droits humains, des jeunes, estudiantines, associatives diverses, diplômés enchômagés et mouvement du 20 février.

2/ Nous félicitons la coordination intersyndicale regroupant l’UMT, la CDT et la FDT qui est à l’origine du lancement de la dynamique de l’unité militante en perspective de l’unité syndicale organisationnelle tant espérée par les travailleurSEs et qui a pris l’initiative de décider la grève générale, de fixer la date de son exécution et son caractère en tant que grève nationale unitaire et préventive.

De même, nous saluons vivement l’ensemble des organisations syndicales et professionnelles qui ont participé à la bataille du 29 octobre et l’ensemble des forces progressistes qui l’ont appuyée.

A cette occasion, nous nous félicitons des initiatives de coordination et d’action unitaire de base qui ont joué un rôle important dans la mobilisation pour le succès de la grève dans plusieurs villes.

Nous appelons énergiquement à préserver l’action unitaire de base et à barrer la route à toute régression dans le domaine de la coordination syndicale quelqu’en soit la justification et en ayant présent à l’esprit que les forces makhzéniennes et le patronat ont toujours été des ennemis de l’unité syndicale et plus généralement de l’unité populaire.

3/ Nous sommes fiers du rôle important et qualitatif – totalement escamoté d’ailleurs au niveau des média – joué par la tendance démocratique au sein de l’UMT qui a persévéré depuis plus de deux ans à brandir et à mettre en œuvre le mot d’ordre de « lutte unitaire ascendante dans la perspective de la grève générale nationale »

La tendance démocratique n’a pas hésité à participer à toutes les luttes syndicales unitaires sérieuses (marches nationales du 27 mai 2012 à Casablanca, du 31 mars 2013 à Rabat, du 06 avril 2014 à Casablanca), en parallèle d’ailleurs avec ses luttes propres : grèves et marches nationales de février 2012, février 2013 et février 2014.

4/ La volonté des travailleurSEs, suite au succès de la grève nationale unitaire du 29 octobre c’est d’abord l’arrêt par le Makhzen et son gouvernement réactionnaire – exécutant zélé de ses politiques d’appauvrissement et des dictats des institutions financières impérialistes – et par le patronat de l’agression contre les acquis et les droits des travailleurSEs et contre les libertés ; cette volonté c’est également la satisfaction sans tarder de leurs revendications pressantes qui ne peuvent être réduites à l’ouverture d’une nouvelle session de dialogue social – qui n’aura aucun résultat positif en  l’absence d’un engagement formel du gouvernement à respecter d’abord toutes les clauses de l’accord du 26 avril 2011 – ou au traitement du dossier du régime des pensions civiles de la Caisse Marocaine de Retraite malgré son importance.

Les revendications pressantes des travailleurSEs peuvent être résumées ainsi : arrêt de  la vague de hausse des prix, augmentation générale des salaires et des pensions de retraite avec diminution de la pression fiscale, respect des libertés en général et des libertés syndicales en particulier en commençant par le droit à l’organisation et le droit de grève, mettre un terme à la précarité de l’emploi, respect du droit au travail stable et des stipulations de la législation du travail en dépit de ses tares, mise en oeuvre des engagements gouvernementaux relatifs à l’accord du 26 avril 2011 et aux services sociaux publics notamment dans les domaines de la santé, de l’enseignement et de l’emploi.

S’agissant du dossier de la retraite, il ne peut être réduit aux menaces concernant la CMR et représentées par le trio maudit (augmentation de l’âge de la retraite, des prélèvements sur salaire et diminution des pensions de retraite) puisqu’il englobe également les problèmes relatifs aux Régime collectif des Allocations de Retraite (RCAR) et à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS).

5/ Même après le succès de la grève générale, les déclarations gouvernementale affirment la volonté du gouvernement à persévérer dans la « réforme » du régime de retraite conformément à la stratégie du « trio maudit » et à procéder à l’application généralisée de sa décision arbitraire concernant le prélèvement sur salaires des grévistes tout en continuant à ignorer les revendications pressantes essentielles des travailleurSEs consignées dans l’appel à la grève des trois centrales syndicales et qui sont étayées par le mémorandum revendicatif du 11 février 2014 présenté au gouvernement et qui rassemble l’ensemble du mouvement syndical ouvrier.

En conséquence, le mouvement syndical devra conformément à ses engagements à l’égard des travailleurSEs et pour faire face à l’entêtement prévisible du Makhzen et du Patronat et aux manœuvres attendues du gouvernement, s’apprêter sérieusement à mettre en œuvre le caractère préventif de la grève générale du 29 octobre, en renforçant l’action militante unitaire par le recours à une nouvelle grève générale plus puissante et à des marches ouvrières et populaires dans toutes les villes et à des formes de luttes unitaires nouvelles.

La grève générale du 29 octobre, malgré son grand succès et son caractère unitaire, peut s’avérer insuffisante pour imposer la satisfaction des revendications pressantes des travailleurSEs ; le mouvement syndical ouvrier devra donc se préparer à l’escalade militante comme unique alternative à la démoralisation qui peut toucher les fonctionnaires, les employés et ouvriers du fait de l’hostilité gouvernementale. TouTEs les militantEs devront garder à l’esprit que « ce qui ne s’obtient pas par la lutte s’arrache par une lutte plus puissante ».


- Vive la lutte unitaire ascendante pour la réalisation

des revendications des travailleurSEs et des masses populaires ;

- Vive la classe ouvrière à l’avant-garde du combat populaire.

- Vive l’unité syndicale.                    - Vive le peuple

Pour le Contact
+ Abderrazzak DRISSI : // 0608060000 + 0600057599 abderrazzakdrissi@gmail.com  
+ Abdelhamid AMINE : // 0661591669 + 0600072629 sigelamine@yahoo.fr
+ Khadija RHAMIRI : 0600087457 + 0661340205 // umtrhamiri@yahoo.fr  

Fouad Abdelmoumni : « Le roi viole allègrement toutes les lois et personne ne proteste! »


Doumane Un jour, le retour de Demain, Demain magazine et Doumane...

Le roi Mohamed VI (Photo MAP)
Le roi Mohamed VI (Photo MAP)












Après l’intervention du roi Mohamed VI suite à la lettre envoyée par une Française épouse d’un candidat marocain au jihad, Nabil Rhaba, qui lui demandait la restitution de ses enfants restés au Maroc sous la supervision de leurs grands-parents après l’arrestation de son mari, l’activiste Fouad Abdelmoumni a lancé un violent réquisitoire contre le souverain.
C’est que quatre jours après l’envoi de cette lettre au roi, ce dernier donnait ses « hautes instructions aux services diplomatiques et consulaires du royaume en France pour prendre les dispositions nécessaires afin de faciliter l’accès à la justice marocaine à Mme Valérie Rhaba et lui permettre de faire valoir ses droits», indique le communiqué de l’ambassade du Maroc à Paris.
Cette intromission flagrante du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire, et avec une rapidité inouïe, quand on connait la proverbiale lenteur de la justice marocaine, fait grincer beaucoup de dents au Maroc.
Même chez les fidèles de « Sidna ».
Voilà le texte publié par Abdelmoumni sur sa page Facebook.
Le roi continue de violer allègrement toutes les lois, et personne ne proteste !!!
Quand deviendrons-nous donc un Etat de droit ?
Quand est-ce que la justice et l’administration fonctionneront sans que des ordres intempestifs leur soient adressés, et même publiquement lorsqu’ils émanent du roi ?
Quand est-ce que le politique interviendra par la loi, les systèmes, l’encadrement, l’orientation, l’évaluation et la sanction à postériori, et non en décidant de manière ponctuelle l’application ou non d’un choix arbitraire ?

Le roi a « ordonné » que la justice « facilite » à la femme d’un supposé terroriste la récupération de ses enfants. Les fautes sont :

1- La violation de la règle d’indépendance de la justice

2- La violation des responsabilités du roi, chargé par la constitution de protéger le droit et les institutions et non pas les violer au gré de ses sentiments personnels

3- La violation de la présomption d’innocence de l’accusé, toujours en détention préventive et non condamné

4- La violation des lois et règles, puisque la dame française ne devrait pas pouvoir bénéficier des dispositions de la convention judiciaire entre son pays et le Maroc, ce dernier ayant suspendu ladite convention sur décision unilatérale

5- La violation de l’égalité de toutes et de tous devant la loi, puisque la décision viendrait à privilégier une personne qui a décidé de s’adresser au roi plutôt qu’aux juges

6- La violation de la séparation constitutionnelle des champs « stratégique » dévolu totalement ou partiellement au roi, et gestionnaire qui relève théoriquement du gouvernement

7- La violation de la prétention d’existence d’une société politique et d’une société civile, qui sont sensées s’ériger en force contre de tels agissements…
Il est plus que temps que la fonction du roi soit clairement et systématiquement séparée de toute action de ce genre, qui nous relègue à une situation de « L’Etat Mon Bon Plaisir », comme presque tous les peuples l’ont vécu jusqu’au moyen-âge, et comme presque tous s’en sont émancipés…
Fouad Abdelmoumni
Demain
Partagez nos articles sur les réseaux !