Par
, politis,
28/10/2014
Le président du conseil général et (nouveau) sénateur du Tarn, Thierry Carcenac (PS), à l’origine du projet de barrage contesté sur le Tescou, a jugé hier « stupide et bête » la mort du jeune étudiant toulousain, Rémi Fraisse, dimanche, à l’issue d’une manifestation contre ce projet :
« Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête. »
Il n’est pas certain que l’élu, mal à l’aise, lors de la conférence au cours de laquelle il a tenu ces propos, en ait mesuré toute la portée .
Cette phrase suscite de nombreuses réactions indignés.
« Indigne », « dégoût », « affligeant », « minable », « abjection »
figurent parmi les mots les plus employés sur les réseaux sociaux où ces
propos sont dénoncés. Y compris par des responsables politiques. Pour
François De Rugy, coprésident du groupe Ecologiste à l’Assemblée
nationale, M. Carcenac « ajoute à l’entêtement l’indécence ». « Combien sont morts pour que Carcenac ait le droit de parler ? » interroge Martine Billard, secrétaire nationale du Parti de gauche. Même la présidente du MJS, Laura Slimani fait part de son « envie de vomir » :
Nombreux sont ceux qui, à l’instar du chroniqueur de France-info, Guy Birenbaum qui estime que « ce qu’a dit monsieur Carcenac est infiniment plus choquant que ce qu’a écrit @gerardfiloche » et « attend l’indignation du Premier ministre »,
réclament des responsables socialistes qu’ils condamnent les propos de
leur camarade. C’est le cas de l’association ATTAC qui, dans un communiqué, demande sa démission pour ces propos.
Des propos qui, si l’on y réfléchit bien, sont également une insulte à
tous ceux qui, à une époque où c’était noble, sont « morts pour des
idées »...
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