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samedi 3 octobre 2009

Maroc, tous solidaires avec le caricaturiste Khalid Gueddar !

REPRESSION
Par Catherine Graciet, Bakchich-Info, 3/10/2009
Le caricaturiste de "Bakchich", du "Journal Hebdomadaire" et d’"Akhbar al Yaoum", Khalid Gueddar, est retenu et interrogé par la police marocaine pour avoir dessiné un membre de la famille royale. Le journal Akhbar al Yaoum a été fermé.

Le caricaturiste de Bakchich Khalid Gueddar est en ce moment même entendu par la police marocaine et l’un des journaux pour lesquels il travaille, Akhbar al Yaoum, a été fermé par le ministère de l’Intérieur. Ce nouveau titre en arabe a été créé par le journaliste Taoufik Bouachrine, lui aussi soumis aux pires tracasseries policières. En cause : la publication d’une caricature de Khalid Gueddar montrant le prince Moulay Ismaël assi, en train de faire un bonjour de la main sur fond de drapeau marocain. Cet auguste membre de la famille de Mohammed VI vient de convoler en justes noces avec une Allemande convertie à l’islam dans son enfance et dont le père a été l’attaché militaire de l’ambassade d’Allemagne à Rabat.
Le dessin de la discorde
© Khalid

Comme l’a raconté Khalid Gueddar dans un témoignage qui devrait paraître dans le prochain numéro du
Journal Hebdomadaire, son premier interrogatoire a eu lieu le 29 septembre dans les locaux de la police judiciaire de Casablanca où il est resté de 13 heures à 4 heures du matin. Selon lui, la DST marocaine lui a reproché d’avoir « déformé » l’étoile verte qui figure sur le drapeau marocain. Sous-entendu : d’avoir dessiné l’étoile de David, symbole du judaïsme à la place. Le caricaturiste nie évidemment cette accusation, il représente toujours le drapeau marocain de la sorte.
UN COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Un communiqué du ministère de l’Intérieur viendra enfoncer ce clou en décrétant que « l’utilisation de l’étoile de David révèle un antisémitisme flagrant ». Ce à quoi Khalid Gueddar, interviewé par
le quotidien espagnol El Pais, répond que « le fonctionnaire qui a confondu l’étoile verte marocaine avec le symbole bleu du judaïsme n’y voit pas clair ».
Dans le même registre, Khalid Gueddar s’est aussi vu reprocher par la DST marocaine d’avoir représenté le prince Moulay Ismaël en train de faire le salut nazi ! Le dessin de Gueddar montre la main de Moulay Ismaël en train de s’agiter, ce qui réduit à néant cette hypothèse.
LA JUSTICE MAROCAINE NE RETIENT PAS L’ANTISÉMITISME
Dans les jours suivant, Gueddar et Taoufik Bouachrine ont été de nouveau interrogés par les services secrets marocains. Le 31 septembre, les deux journalistes ont fini par apprendre qu’ils comparaîtraient devant un tribunal le 12 octobre prochain pour « outrage au drapeau national ». In fine, la justice marocaine n’a donc pas retenu le motif de l’antisémitisme.
Mais une fois de plus, la loi a été bafouée par le ministère de l’Intérieur qui a fait apposer des scellés devant les locaux du journal Akhbar al Yaoum avant même qu’un tribunal ne se prononce sur son avenir ! Et, ironie du sort, au début du mois d’août, Rabat a laissé rentrer le journal Le Monde qui comportait un dessin de Plantu montrant un drapeau marocain frappé d’une paire de ciseaux symbolisant la censure…
LA LIGNE ROUGE
Le débat est évidemment ailleurs : un journal qui s’essaie à caricaturer ou à critiquer le roi ou un membre de la famille royale se retrouve aussitôt dans le collimateur des autorités marocaines.Alors que de nombreuses questions se posent quant à l’état de santé du monarque qui, au début du Ramadan, a officiellement été arrêté cinq jours pour cause de déshydratation engendrée par une « infection à rotarovirus », les autorités policières et judiciaires se montrent plus sourcilleuses que jamais.
Ainsi la justice devrait prochainement se pencher sur les cas des journaux Al Jarida al Oula et Al Michaal qui ont osé commenter le communiqué du Palais royal annonçant l’arrête maladie de Sa Majesté.
Autre atteinte à la liberté de la presse prochainement jugée : le ministère de l’Intérieur a envoyé au pilon fin juillet tous les exemplaires des magazines Tel Quel et Nichane. Leur crime ? Avoir eu l’outrecuidance de publier en partenariat avec Le Monde un sondage sur la popularité de Mohammed VI. Dommage pour Sa Majesté car 91 % des Marocains le plébiscitaient.

La DST marocaine s’intéresse beaucoup à Bakchich

Lors de son interrogatoire du 29 septembre, le caricaturiste Khalid Gueddar s’est vu poser de drôles de questions sur Bakchich par la DST. « Qui en sont les fondateurs ? » « Comment le site web est-il né ? » Et, beaucoup plus comique quand on connaît les relations exécrables qu’entretiennent le Maroc et l’Algérie, « Des Algériens travaillent-ils avec Bakchich ? » Les réponses à ces questions que les agents de la DST marocaine ressassent depuis deux ans sont accessibles à tous sur notre site www.bakchich.info. Actionnaires, collaborateurs… Nous n’avons pas de secrets ! C. G.

vendredi 2 octobre 2009

Les compétitions internationales sont illégales en territoire occupé

Communiqué de presse APSO et Réseau Sud, 2/10/2009

La 8e étape du championnat du monde de Kitesurf, le Kiteboard pro world tour a lieu jusqu’au 3 octobre 2009 pour la première fois à Dakhla au Sahara Occidental occupé.

APSO et réseau sud de la France, organisation française d’amitié au Peuple du Sahara Occidental tient à soutenir les protestations de la population sahraouie contre cette manifestation sportive. « Les compétitions internationales sont illégales en territoire occupé » affirment-ils.
Cette compétition est soutenue par le royaume Marocain par le biais de la wilaya de la région et de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud.
Les compétiteurs et les médias sont informés à grand renfort de superlatifs que ce site grandiose et vierge encore, Dakhla, est au Maroc.
Or Dakhla est au Sahara occidental et le royaume n’a pas de légitimité à organiser là un quelconque événement, si cela va à l’encontre des vœux et intérêts des sahraouis.

Pour l’ONU, le Sahara occidental est un territoire Non Autonome en attente de décolonisation, et seuls les sahraouis ont la souveraineté sur leur terre, sur leurs eaux territoriales et toutes les ressources naturelles.

Selon les informations que nous détenons, aucune demande n’a été faite auprès des représentants officiels des sahraouis, aucun cas n’a été fait de l’avis de la population locale.
Cela va à l’encontre de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, et ici de la loi de la République Arabe Sahraouie Démocratique établissant ses zones maritimes, et des résolutions relatives à la mise en œuvre de la Déclaration sur l'Octroi de l'Indépendance aux Pays et Peuples Coloniaux.

Par l’utilisation de cette compétition internationale sur la mer territoriale Sahraouie à des fins de propagande, le Royaume du Maroc ne respecte pas son « devoir sacré » envers le territoire.
Si les activités mises en place par la puissance occupante et administrante ne doivent pas nuire aux intérêts des peuples de ces Territoires et être orientées vers l’aide dans l'exercice de leur droit à l'autodétermination, cette compétition à Dakhla en est à l’opposé.

La démarche marocaine visant à développer le tourisme au Sahara Occidental, pour une image de développement et stabilité de la région, tente de voiler la réalité des manifestations sahraouies quotidiennes contre l’occupant, et des répressions violentes et atteintes aux droits de l’homme qui les accompagnent.

C’est pourquoi nous soutenons les Sahraouis protestant de l’illégalité de l’organisation de cette compétition sportive internationale.
APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental.

Conférence de presse des victimes de l'OCP : la lutte continue

Les 850 victimes de l'OCP continuent leur combat légitime
Par Ali Fkir, 1/10/2009
Une vingtaine de représentants (dont le bureau syndical-UMT) des 850 ouvriers licenciés abusivement par l'OCP, s'étaient déplacés le jeudi premier octobre 2009 afin d'organiser à Rabat (capitale du Maroc) une conférence de presse pour expliquer les dessous du conflit qui les oppose à l'OCP (géant groupe économique étatique).
Le bureau syndical des victimes de l'arbitraire a étalé devant des journalistes, des militantEs syndicalistes, des militantEs des droits humains...l'historique du conflit, et la situation dramatique que vivent des centaines de familles.
- Ces ouvriers travaillaient depuis des années dans SMESI-REGIE, filiale de l'OCP. L'assistance a pu voir les contrats de travail qui lient ces ouvriers à cette régie.
- Le licenciement abusif date du 1er juillet 2009.
- L'OCP n'a pas voulu reconnaître le bureau syndical
- L'OCP veut reprendre ces ouvriers dans le cadre du contrat à durée déterminée de 3 mois sans acquis sociaux
- Ce qui implique que chaque fois qu'un ouvrier tombe malade, réclame son dû, ou avance dans l'âge...sera automatiquement et en toute "légalité" jeté dans les bras du "chômage" sans revenu aucun.
- L'OCP, les divers services de l'Etat, les "élus" corrompus, les "syndicalistes" jaunes proposent aux 850 ouvriers de quitter l'UMT, de rejoindre le rang de n'importe quel autre syndicat afin de "débloquer la situation" ( ????!!!)
- Les représentants des victimes ont décrit amèrement la situation sociale dramatique que vivent les familles en général et les enfants en particuliers qui n'arrivent pas à suivre leurs cours dans des conditions normales. La majorité ne sont pas encore arrivés à avoir les fournitures scolaires nécessaires. Des familles ont commencé à vendre leurs biens (téléviseurs, mobylette, bicyclette, appareils ménagers, des habits...).
- Les syndicalistes ont déclaré que ses victimes organiseront le 6 octobre et le 7 octobre des sit in devant les locaux de l'OCP à Khouribga et que par la suite ils organiseront un sit in devant le siège social de l'OCP à Casablanca. D'autres actions sont prévues.
- Des militantEs syndicalistes solidaires et des militantEs des droits humains ont proposé de leur côté l'organisation d'autres caravanes, des grèves de la faim...de militer pour une solidarité internationale plus active.
L'objectif de toute cette campagne de solidarité est la réintégration inconditionnelle des 850 prolétaires par l'OCP, et le respect de leur droit à la libre adhésion au syndicat de leur choix.
Dénonçons les agissements arbitraires de l'OCP
Dénonçons l'attitude illégale des administrations concernées par ce conflit
Soyons plus actifs dans notre mouvement de solidarité avec les 850 victimes.
NB: rappelons que le procès des 4 ouvriers poursuivis en "justice" qui devrait se dérouler le mardi 29 septembre 2009 est reporté au mois de novembre

Redonner leur sens aux mots : La Première guerre mondiale des mots

Palestine Think Tank et Tlaxcala déclarent la guerre à la désinformation
par
Mary RIZZO, 2/10/2009. Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala
Original: Reclaiming Significance: Palestine Think Tank and Tlaxcala declare the First Word War
Deutsch: Der erste Wortkrieg: Die Bedeutung zurückerobern - Palestine Think Tank und Tlaxcala erklären den Krieg gegen die Desinformation


Il y a des mots qui sont utilisés comme gâchettes émotionnelles et œillères mentales. Ils ont pour but d'orienter l'esprit dans une direction particulière où ses facultés critiques sont temporairement congelées, de sorte que la terminologie elle-même reste vivace et déclenche de fait une réaction émotionnelle de l'auditeur, mais que ses connotations soient modifiées en totalité ou en partie, par quiconque propage le message. Il existe de nombreux termes et phrases courtes qui font partie de notre lexique et qui ont été utilisée dans le but d'influencer nos opinions et, par conséquent, d’obtenir notre soutien «moral» à certains objectifs politiques ou idéologiques, avec une intention évidente : capter notre consensus, implicite ou explicite, car le consensus est un des commandements de la «démocratie».

Les instruments linguistiques de persuasion sont utilisés en particulier dans les domaines les plus sophistiqués des Psyops (opérations psychologiques déclenchées par des gouvernements, en particulier en temps de guerre ou de crise), mais ils sont aussi utilisés dans la communication journalistique de base et deviennent partie intégrante du « discours public ». Puisque le langage est l'instrument que nous utilisons tous, sa codification est indispensable pour qu'il n'y ait pas lieu de définir tous les termes, en facilitant la communication des idées, mais il y a ceux dont la tâche est de tordre ces termes pour en faire des armes et des dispositifs fonctionnels de propagande. L'expérience nous apprend que la hasbara israélienne (la «propagande plus», un terme inventé par un ami psychologue), est organisée à plusieurs niveaux pour créer un consensus qui réitère un postulat exclusif, qui peut être défini comme « Israel über alles», et cela est réalisé par l'utilisation de la rhétorique et du langage.


Ce langage imprègne tellement la pensée occidentale contemporaine que le ministère de la Vérité d'Orwell semble être rien de moins que la prédiction de ce que le ministère de la Hasbara (et l'ensemble de ses filiales et annexes plus ou moins formelles ou officielles de par le monde) fait jour après jour. Quand on regarde le JT du soir, on hausse à peine un sourcil plus lorsqu'on enregistre des actes commis contre des populations civiles vivant sous occupation militaire – des crimes de guerre en tout cas, qui sont présentés comme des actes légitimes et nécessaires, ou même carrément comme des actes humanitaires. Ces mêmes atrocités sont colportées comme des étapes vers la paix et la coexistence et l'élément de la souffrance humaine est effacé ou nié. Mais quand la victime de la souffrance est un Occidental ou un ressortissant "du même camp démocratique ", c’est le mécanisme inverse qui est déclenché et nous sommes induits à ressentir une indignation morale. Nous, qui sommes les clients des médias occidentaux, sommes nourris à la cuillère de certaines informations qui seraient moralement répugnantes si les rôles étaient inversés et si, plutôt que d'être les auteurs, nous étions les victimes. Ceux qui composent et compilent leurs reportages accordent une plus grande valeur intrinsèque à la vie de ceux qu'ils estiment faire partie de leur public et ils rassemblent les informations qui renforcent ce préjugé pour produire une pensée normative. Quand un soldat occidental tombe, il est traité en héros, peu importe où il était ni ce qu'il faisait à ce moment-là, la même chose est vraie vaut pour les Israéliens qui occupent des terres «nettoyée» de leur population non-juive. Chaque fois que la cible d’une action violente est montrée, sa stature morale est directement proportionnelle à la façon dont elle correspond à notre propre image de nous-mêmes. Lorsque les victimes signalées font partie des «méchants» officiels, nous sommes presque exhortés à ressentir un soulagement et une poussée de patriotisme qui nous envoie un message indiquant que «ce sont bien les bons qui ont gagné». De même, nous sommes appelés à soutenir et défendre quelqu'un qui vit à Sderot, traité comme si ses difficultés, ses crises de nerf et sa crânerie étaient naturellement notre première préoccupation. Pendant la guerre menée contre Gaza, un groupe d'adolescents se plaignant de se sentir confinés entre leurs écoles, leurs domiciles et leurs abris ont reçu le même espace et la même importance dans les médias dominants que des parents palestiniens accablés de douleur face à la destruction de leurs maisons et l’assassinat de leurs enfants par des soldats et des armes israéliens. Il serait absurde dans quelque contexte que ce soit de faire une quelconque équivalence entre ces deux niveaux de souffrance, mais on attend de nous que nous ne bronchions pas face à ce genre de reportages.


Il en va exactement de même avec les justifications israéliennes de leur statut d’ «armée la plus morale du monde», que nous étions censés accepter sans tenir compte de ce que nous montraient les photos qui ont filtré de l'enfer de Gaza. Pour reprendre les mots du Premier Ministre d'Israël immédiatement après quelques protestations publiques : «En tant qu’ armée morale sans égal, les FDI ont pris soin d'agir en conformité avec le droit international et fait tout leur possible pour éviter de porter atteinte aux civils qui n'étaient pas impliqués dans les combats, y compris à leurs biens et, à cette fin, entre autres, ont distribué beaucoup de tracts et aussi utilisé les médias locaux et le réseau téléphonique local afin de délivrer à temps des avertissements généraux et détaillés à la population civile. Les FDI ont également pris des mesures pour répondre aux besoins humanitaires de la population civile dans la bande de Gaza au cours des combats. "


Big Brother, par Abbé Nozal, Tlaxcala

Ce qui est caché dans ce communiqué de presse, outre le jugement de valeur sur le fait d’être une armée morale sans égal, est le caractère abject du contenu de ces tracts "humanitaires" et de "l'utilisation" des médias et du réseau téléphonique locaux. Les flyers avertissaient les habitants de l'intention de destruction qui allait bientôt suivre si les gens (pris au piège comme ils l’étaient) ne « partaient » » » » pas tout simplement. Cela démontre une intention préméditée de causer des dégâts et c’était un avertissement de mort et de destruction de biens appartenant à des civils. En ce qui concerne l'utilisation des téléphones, dans un article paru dans USA Today, il a été signalé que les Palestiniens ont reçu des appels à la fois sur leurs téléphones portables et fixes, les avertissant que leur maison allait être bombardée. Les appels n'ont pas pu être retracés ou bloqués car ils venaient de fournisseurs internationaux. Les responsables israéliens ont prétendu que c'était un service rendu aux Palestiniens, (avant évidemment le vrai service rendu), et pourtant, le Commandant Jacob Dallal, le porte-parole militaire interrogé, a refusé de répondre à la question de savoir comment l'armée israélienne obtient les numéros de téléphones mobiles à Gaza.

Quant à "l'utilisation" des médias locaux, elle a consisté en un piratage d’Al Aqsa TV par les FDI ainsi que l’irruption par la force dans les stations de radio locales, dont celles du Hamas, du FPLP et du Jihad islamique. Selon un récit de Kamal Abu Nasser, lors d'émissions sur La Voix de Jérusalem, les FDI interrompaient les émissions toutes les heures pour diffuser des messages rejetant la faute sur le Hamas pour tous les problèmes à Gaza. Cette affirmation a été confirmée par de nombreux habitants de Gaza qui était devenus dépendants de la radio pour rester connectés avec le monde, et au lieu de cela ont été bombardés de propagande par ceux-là mêmes qui larguaient des bombes sur leurs têtes.

Les proclamations israéliennes sur les avertissements détaillés et l'aide humanitaire peuvent également être facilement déconstruites. L'armée israélienne n'a pas même expliqué aux médecins quel type d'armes avaient été utilisées et la façon de traiter les plaies très étrange qui étaient typiques de l’usage de DIME et de phosphore blanc. Comme tout le monde le sait maintenant, la bande de Gaza était sous blocus total par terre, mer et air, les seules marchandises y entrant le faisaient par les tunnels, que les Israéliens et les Américains se sont empressés de définir comme étant utilisés pour la "contrebande d'armes», et pas simplement le seul moyen de faire passer des marchandises de toutes sortes quand tous les accès en surface étaient coupés à la fois par Israël et l'Égypte, où des forces de sécurité dépendant du Fatah étaient également stationnées. La lecture de toute déclaration faite par Israël demande toujours beaucoup d'efforts. La vérité est là, mais c'est le contraire de ce qui est déclaré. Pourtant, ces déclarations sont prises au pied de la lettre et même élevées au rang de déclarations humanitaires.


Est-ce que ceux qui les rédigent et les diffusent croient que nous sommes aveugles, sourds et muets? Ou sommes-nous tout cela et plus encore? Est ce que notre positionnement sur le globe comme des êtres privilégiés "en dehors de l'axe du mal" a éliminé la possibilité de nous voir comme d'autres pourraient nous voir et nous exempte d'être dégoûtés de l'importance que nous nous donnons à nous-mêmes et du mépris pour les autres? Sommes-nous devenus les monstres insensibles dont nous avons l’air, ou sommes-nous simplement assez endoctrinés et soumis au lavage de cerveau pour nous interdire de penser de manière critique?

Puisque les médias de masse ne peuvent pas censurer et empêcher tout de venir à la surface, ceux qui les contrôlent se mettent à couvert en fournissant l'interprétation canonique des événements que nous sommes appelés à accepter comme des «faits» ou même «la vérité». Si nous sommes encore en mesure de voir, l'objectif des experts en hasbara est de nous empêcher de réfléchir. C'est pourquoi ces déclencheurs de peur et ces phrases-choc sont si pratiques. Ils font le travail pour notre cerveau. Il nous est nécessaire de nous sentir «informés» mais pas nécessaire de conceptualiser et de penser (ce qui serait à leur désavantage). Une fois que nous avons cessé de réfléchir, nous garderons le silence face à la violence utilisée pour opprimer les faibles.

Les régimes totalitaires ont toujours dépendu de l'ignorance ou de la peur pour les aider à effectuer leur travail d'établissement, de consolidation et de maintien de leur domination sur ceux qui autrement se révolteraient contre eux. La même chose semble être vraie dans les "démocraties" d'aujourd'hui. Des pressions s'exercent sur les organisations caritatives islamiques, les groupes qui combattent l'occupation sont classés comme mouvements terroristes et les relations diplomatiques sont également tributaires de la bénédiction de ceux qui tiennent les cordons de la bourse. Des conditions sont fixées, qui interdisent de soutenir ouvertement les mouvements politiques et même les gouvernements qui sont critiques envers l'État sioniste, comme si cela était le baromètre de la validité de toute une nation à l’échelle mondiale. Bref, même les démocraties (là encore, pour citer mon ami psychologue, les «démonocraties ») mettent en œuvre un endoctrinement fort pour instiller leur avantage hégémonique politiquement, économiquement et même moralement. Ils utilisent les médias, tant pour l'information que pour le divertissement, pour endoctriner et de former leur modèle d'un bon citoyen afin que la société soutienne pleinement les plans politiques du gouvernement, quels qu’ils soient. L’effet de ce lavage de cerveau se fait sentir à travers tout le spectre social, jusqu’à nos enfants, qui sont invités à saluer de manière acritique les « héros de la paix » armés jusqu'aux dents en Afghanistan et en Irak. Il semble bien qu’Orwell avait raison, en fin de compte.


Lutter contre la rhétorique vide, déconstruire les mensonges un à un et reprendre le pouvoir de notre pensée critique est une chose qui n'est plus un luxe mais une nécessité absolue. Pour contribuer à cet idéal de conscientisation, Palestine Think Tank et Tlaxcala lancent une série d'essais qui examinent beaucoup de ces termes et phrases, un et une à la fois, afin de construire un lexique de substitution et de présenter une lecture plus précise des mots qui nous entourent pour le moment principalement comme déclencheurs propagandiste d’émotions. Nous demandons à nos contributeurs, membres et associés de réfléchir et d’écrire sur ces questions, et nous invitons également nos lecteurs à contribuer par des textes pour publication, traduction et diffusion.

Quel termes nous intéressent-ils ? Il y en a en fait beaucoup parmi lesquels choisir, le choix est donc laissé aux auteurs. En aucun cas nous ne voulons limiter les essais à un seul sur chaque thème, car chaque auteur peut souhaiter contribuer avec son propre point de vue ou ses arguments pour affronter un thème déjà abordé. Nous espérons que cet effort de coopération internationale peut contribuer à une meilleure compréhension des problèmes mondiaux, et une plus grande conscience de la façon dont nous jouons un rôle actif, ne nous contentant pas seulement de rejeter les définitions erronées qui nous sont données, mais nous mettant en capacité de donner un contenu à ces termes et de les comprendre dans leur véritable dimension.

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La Première guerre mondiale des mots est une initiative de Palestine Think Tank et Tlaxcala. Les auteurs souhaitant y participer peuvent envoyer leurs contributions à contact@palestinethinktank.com et à tlaxcala@tlaxcala.es.

Le fils de Ben Barka salue la diffusion de mandats d'arrêt

Ces mandats visent quatre Marocains soupçonnés d'être impliqués dans la disparition de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka, enlevé en 1965 à Paris.

Le fils de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, disparu en 1965 à Paris, a salué vendredi la diffusion par Interpol de mandats d’arrêt internationaux visant quatre Marocains tout en soulignant la nécessité d’une «volonté politique» pour faire la lumière dans cette affaire.
«Enfin! Ces mandats d’arrêt avaient été lancés il y a deux ans. Ce sont deux années perdues, 44 ans après la disparition de mon père», a dit Bechir Ben Barka à l’AFP.
«Or chaque année compte car les témoins vieillissent et nous n’aimerions pas que la vérité parte au fond d’une tombe. Tout laisse à penser que mon père a été assassiné mais ce qui nous intéresse, c’est de connaître la vérité», a ajouté Bechir Ben Barka.
Ces mandats, signés le 18 octobre 2007 par le juge parisien Patrick Ramaël et révélés le 22 octobre lors d’une visite d’Etat de Nicolas Sarkozy au Maroc, ont été notifiés ces derniers jours par Interpol après accord du ministère de la Justice.
«Une très bonne nouvelle»
Ils visent le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien patron de la Direction générale des Etudes et de la Documentation (DGED, renseignements militaires), Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, un membre présumé du commando marocain auteur de l’enlèvement, et Abdlehak Achaachi, agent du Cab 1, une unité secrète des services marocains.
«Nous attendons l’application de ces mandats. Il y a tellement eu de fausses bonnes annonces dans cette affaire», a affirmé M. Ben Barka.
«S’il y a une réelle volonté politique, il faut qu’ils soient entendus par un juge marocain», a-t-il ajouté.
Pour l’avocat de la famille Ben Barka, Me Maurice Buttin, l’annonce de la diffusion de ces mandats est une «très bonne nouvelle».
«Madame Alliot-Marie applique le droit, je loue sa décision», s’est-il félicité.
«Lorsque Michèle Alliot-Marie est arrivée au ministère de la Justice, je lui ai écris pour l’informer de la situation, lui dire qu’il était inadmissible que les mandats d’arrêts soient bloqués en France et que la France était en train de se rendre complice du Maroc», a-t-il expliqué.

Affaire Ben Barka : 4 mandats d'arrêt diffusés

Par AFP, 2/10/2009
Quatre mandats d’arrêt internationaux, dont l’un vise le chef de la Gendarmerie royale marocaine, ont été diffusés par Interpol en lien avec l’enquête en France sur la disparition, en 1965, de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, a-t-on appris, hier, de source proche du dossier.
Ces mandats concernent le général Hosni Benslimane, aujourd’hui chef de la Gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien chef des services de renseignement, Miloud Tounzi, membre présumé du commando qui a enlevé l’opposant et Abdelhak Achaâchi, ancien agent du Cab 1, une unité d’élite des services secrets, a précisé la même source. La diffusion de ces mandats d’arrêt fait suite à un récent feu vert donné par le ministère français de la Justice, selon cette source.
Ils avaient déjà été signés par le juge d’instruction du tribunal de grande instance de Paris en charge de cette enquête, Patrick Ramaël, en octobre 2007, mais la chancellerie n’avait pas alors donné son accord pour diffusion. Depuis, d’autres éléments d’information ayant été recueillis, la justice française vient de donner son feu vert à la diffusion, effectuée aussitôt par le bureau central national (français) d’Interpol, selon cette source proche du dossier. Mehdi Ben Barka a disparu le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp, à Paris, lors d’une opération attribuée aux services marocains du roi Hassan II, avec la complicité de policiers et de truands français. Son corps n’a jamais été retrouvé.



Par Matthieu RABECHAULT (AFP) –

Deux ans après leur signature par le juge enquêtant sur la disparition de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka en 1965 à Paris, quatre mandats d'arrêts internationaux, visant notamment le chef de la gendarmerie marocaine, ont été diffusés ces derniers jours par Interpol.Ces mandats, signés par le juge parisien Patrick Ramaël le 22 octobre 2007 au premier jour d'une visite d'Etat de Nicolas Sarkozy au Maroc, ont été notifiés ces derniers jours par Interpol, selon une source proche du dossier.
Ils visent le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED, renseignements militaires), Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, l'un des membres présumés du commando marocain auteur de l'enlèvement, Abdlehak Achaachi, agent du Cab 1, une unité secrète des services marocains."Ces mandats avaient été diffusés à l'époque sur le territorial national mais avaient été bloqués au niveau européen et mondial", a expliqué à l'AFP l'avocat de la famille Ben Barka, Me Maurice Buttin.Leur diffusion récente à Interpol, via le Bureau central (français) d'Interpol, fait suite à un récent feu vert du ministère français de la Justice, selon la source proche du dossier. Elle intervient alors que le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux est revenu mardi d'une visite de trois jours au Maroc, notamment pour des entretiens avec son homologue marocain Chakib Benmoussa.
Concrètement, à la suite du feu vert du ministère de la Justice, Interpol a relayé ces mandats d'arrêts au niveau international sous la forme d'"avis de recherche internationaux à des fins d'extradition" , communément appelés "red notices". Leur conséquence immédiate est que les personnes visées courent le risque d'être arrêtées dès qu'elles quittent le territoire marocain. Le juge Ramaël avait émis cinq mandats d'arrêts en octobre 2007, mais le cinquième, visant un autre membre de Cab 1, n'a pas été relayé au niveau international en raison d'un problème de vérification d'identité, a confié une source proche du dossier.
Leur émission en pleine visite présidentielle au Maroc avait plongé la délégation française dans l'embarras. Nicolas Sarkozy s'était retranché derrière le fait que la justice était "indépendante" .Elle visait, selon Me Buttin, avocat de la famille depuis 44 ans, à "réveiller les esprits endormis" sur une affaire qui "fait partie des relations entre la France et le Maroc". Ben Barka, chef de file de l'opposition marocaine en exil et figure emblématique du tiers-mondisme, a disparu le 29 octobre 1965, devant la brasserie Lipp à Paris (VIe), lors d'une opération menée par les services marocains du roi Hassan II avec la complicité de policiers et de truands français.
Cette affaire retentissante qui avait marqué les débuts de la Ve République n'a jamais été totalement élucidée malgré deux instructions judiciaires: le corps de Ben Barka n'a toujours pas été retrouvé et les conditions de sa mort n'ont pas été établies.
Commentaires
Par Ali Fkir, 1/10/2009
Radi et Herzeni n'ont d'autre choix que
- de peser de leurs "poids" dans le giron du makhzen pour faire triompher la justice
- ou bien de démissionner.
En dehors de ces deux possibilités c'est la trahison pure et simple Le ministère de la justice dirigé par Abdelwahad Radi, le dirigeant du parti du martyr Mehdi Ben Berka, le CCDH dirigé par Ahmed Herzeni ancien dirigeant de l'organisation "linakhdoum Achaâb", jadis très proche de l'aile révolutionnaire du parti du martyr de Mehdi Ben Berka, doivent prendre leurs responsabilités et contribuer positivement à l'arrestation des marocains impliqués dans l'enlèvement du militant Ben Barka.
par Azim Moslih
Je pense que tu rêves éveillé. Sois sûr que ni l'un, ni l'autre ne lèveront le petit doigt pour lever cette injustice. D'ailleurs, les deux dirigeants en question n'ont aucun pouvoir sur quoi que ce soit au Maroc. Le pouvoir est niché ailleurs, au Palais.

Tunisie : La dictature en action

Urgent : Hamma Hammami tabassé aujourd'hui à Tunis

Propos recueillis par Catherine Graciet, Bakchich, 29/9/2009

Hamma Hammami, porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) et époux de la militante des droits de l’homme Radhia Nasraoui a été tabassé cet après-midi à l’aéroport de Tunis. Il rentrait de Paris où il a appelé au boycott de la présidentielle du 25 octobre sur Al Jazeera et France 24.
La dictature du président Ben Ali se raidit de plus en plus à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. L’homme politique et porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), Hamma Hammami, en a fait l’amère expérience ce mardi 29 septembre après-midi à son arrivée à l’aéroport de Tunis, en provenance de Paris. De passage en France les jours précédents, il avait appelé au boycott du scrutin présidentiel notamment sur les chaînes Al Jazeera et France 24. Voici son témoignage recueilli il y a quelques minutes :
« Mon épouse Radhia Nasraoui m’a prévenu que l’aéroport de Tunis était encerclé par les forces de l’ordre et même que les autorités avaient vidé le hall où les familles attendent les passagers qui arrivent.
A la descente de l’avion, j’ai été entouré par de nombreux agents en civil ainsi que de hauts responsables dont des commissaires de la police politique. Ils m’ont escorté jusqu’à l’endroit où on donne les passeports et le douanier m’a dit « Au revoir M. Hammami ».
Les policiers m’ont ensuite tabassé en me donnant des coups sur la figure et des coups de pieds, notamment sur la poitrine. Ils ont également cassé mes lunettes. Comme je criais, ils m’ont enfermé dans un bureau et ont continué à me tabasser en insultant Al Jazeera et France 24. Ils m’ont ensuite confisqué des papiers personnels ainsi que 345 euros que j’avais dans mon portefeuille.
Je suis sorti de l’aéroport et les policiers m’ont suivi sur 200 mètres en m’insultant moi et ma femme. Ils lui ont également cassé son téléphone portable. Je n’ai qu’une chose à dire : Nous continuerons jusqu’à la fin de la dictature. Ces pratiques fascistes ne nous feront pas taire ! ».


Pétition pour que le drame d'Aïcha Mokhtari ne se répète pas

Un Visa pour Yousra
Date de création : 22-09-2009
Date de clôture : 31-12-2009
Signataires : 143
Voir les signataires de la pétition

Destinataires : Bernard Kouchner, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Pierre Voillery, Eric Besson

Pour que la petite Marocaine Yousra (10 ans) atteinte d'un cancer, puisse recevoir des soins nécessaires, impossible à réaliser dans son pays.. Notre beau pays lui refuse pour le moment, le visa qui lui permet de venir sur notre sol... Ne laissons pas Yousra... En signant cette pétition vous interpellez nos dirigeants sur cet agissement, inacceptable de notre belle république, sachant que Pierre Voillery, Consul Général de Casablanca, à été sollicité 27 fois par l'association "tous ensemble dans le même bateau", qui mêne le combat pour la petite (que sa tante habitant Strasbourg attend avec impatience)... REAGISSONS

Signer la pétition

Lire l'article Droits humains : Après Aïcha Mokhtari, la petite Yousra dans l'attente d'une greffe

Une branche de trop dans une étoile et vous disparaissez

Ce dessin de Khalid Gueddar a provoqué la fermeture (définitive) du journal qui l'a publiée, Akhbar Al Youm, pour "offense au respect dû à un membre de la famille royale", comme l'a signalé, lundi 27/9, le Ministère de l'Intérieur marocain dans un communiqué. De plus, poursuit le communiqué, on a fait une "utilisation tendancieuse du drapeau national". Par conséquent, il annonce qu'il poursuivra le journal en justice. Le prince Moulay Ismaïl en fera autant de son côté.
"L'utilisation de l'Étoile de David" dans la caricature, ajoute le communiqué " met en relief un antisémitisme flagrant" (sic). "Le fonctionnaire qui a confondu l'étoile verte marocaine avec le symbole bleu du judaïsme a une mauvaise vue", a répliqué le dessinateur.
Le dessin était une illustration des noces que venait de célébrer le prince Moulay Ismaïl, cousin du roi, avec une Allemande convertie à l'Islam, Anissa Lehmkuhl.
Quant à l'étoile du drapeau marocan, il est utile de rappeler qu'après avoir porté six branches - comme l'étoile de David - , pendant plusieurs siècles, elle en perdit une par décision du Maréchal Lyautey.
Bref, tous les prétextes sont bons pour faire taire toute voix et toute plume un tant soit peu irrespectueuse des "valeurs sacrées".

Brice Hortefeux décoré au royaume de la torture

par Diaspora saharaui, 1/10/2009

Brice Hortefeux, ministre français du Travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville, vient d'être décoré du Ouissam alaouite de Grand Officier. Il faut reconnaître qu'il l'a bien méritée pour tous les services rendus au Maroc.
Son engagement à défendre les intérêts du royaume alaouite est tel qu'il n'a pas hésité, en décembre 2005 à envoyer des missives aux maires du Mans, Jean-Claude Boulard, et de Gonfreville l'Orcher, Jean-Paul Lecoq, pour leur demander de retirer le drapeau de la RASD de leur cérémonies de solidarité avec le peuple sahraoui.
Il y a plus d’une quinzaine d’années, ces deux collectivités ont enfreint les bonnes mœurs diplomatiques en se jumelant avec les campements de réfugiés sahraouis de Tindouf en Algérie. Shocking ! En effet, la glorieuse diplomatie soutient depuis toujours le Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Mais force est de reconnaître que jusque-là personne, à part les réseaux consulaires marocains, n’a rien à trouvé à redire sur ces jumelages. Et Hortefeux fût… qui écrit aux maires : « l’attention du Ministère de l’Intérieur a été attirée par l’Ambassade du Maroc en France sur le fait que votre Mairie arborait à certaines occasions un drapeau de la « République Arabe Sahraouie Démocratique » et consacrait dans son site Internet un article comportant des formulations susceptibles d’être contestées au plan diplomatique ».
Ne reculant devant rien, Hortefeux se présente comme agissant sur « la recommandation du Ministère des Affaires Etrangères ». Et enchaîne : « tout en respectant profondément l’action humanitaire et sociale de votre municipalité en faveur des camps sahraouis, j’estime souhaitable au regard de nos engagements diplomatiques de vous recommander d’éviter, dans vos manifestations officielles et votre communication publique (…) la présence du drapeau sahraoui ainsi que l’utilisation de termes susceptibles de traduire une prise de position diplomatique, tels que « République Arabe Sahraouie Démocratique », au profit d’expressions plus neutres (« Sahara occidental ») ne prêtant pas à contestation. ».
Pour justifier sa démarche, B. Hortefeux, rappelle que « le territoire du Sahara occidental n’est pas encore doté d’un statut juridique déterminé » et que la « “République Arabe Sahraouie Démocratique” n’est pas reconnue par l’ONU, pas plus que par notre pays, et ne constitue actuellement qu’une “entité” sans existence légale. La présence de son drapeau à côté de ceux de pays membres des Nations-Unies devrait, donc, au regard de notre diplomatie, être évitée. »
En matière de jumelage, la réglementation indique seulement que ceux-ci ne doivent pas porter atteinte à la diplomatie française. Rien n’interdit en revanche, à une ville française de se jumeler avec une entité dont le statut est de territoire non-autonome au sens que l’ONU entend, c’est à dire un territoire soumis à un colonialisme et DOIT s’autodéterminer, selon les règles internationales en la matière. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup de collectivités françaises sont jumelées avec des camps de réfugiés de partout dans le monde.
La démarche de Brice Hortefeux est révélatrice du degré de corruption qu’ont atteint certains responsables et hommes politiques français qui ne défendent pas gratuitement ni par principe les thèses marocaines qui représentent, en ce qui concerne le Sahara Occidental, le comble de l’injustice.
"La RASD n’est pas reconnue par l’ONU". Cela est un argument biaisé qui ne cherche pas la manifestation de la vérité car même si la RASD n’a pas de siège officiel à l’ONU, Hortefeux faisait semblant d'ignorer qu’elle est admise, reconnue et respectée au sein d’une importante entité régionale qu’elle a cofondée et qui est l’Union Africaine. Elle est également reconnue par de nombreux pays en dehors de l’Afrique. Actuellement plus de 85 pas la reconnaissent dans le monde. Et ce n’est pas rien. Par ailleurs, le Front POLISARIO est membre observateur comme le Fatah palestinien à l’ONU et à ce titre il a pu négocier et conclure des accords avec l’ONU mais aussi avec le Royaume du Maroc, les derniers en date étant les accords de Houston, quatre rounds de négociations à Manahasset et une rencontre informelle à Vienne au mois d'août dernier.
Les villes françaises jumelées avec leurs consoeurs sahraouies ont eu une démarche non seulement juridiquement légale mais aussi moralement juste. Par contre la démarche du "Grand Officier" marocain ressemble plus à une honteuse intimidation qui se soucie peu du droit et de l’éthique et qui méconnaît totalement l’engagement sincère et profond des villes comme Gonfreville l’Orcher ou le Mans à côté du Sahara Occidental dans le drame de l’occupation qu’elle traverse.
La RASD est un peuple et un Etat qui sont déjà souverains depuis plus de trois décennies sur une partie non négligeable du Sahara Occidental, aussi grande que la Belgique, ils administrent Tifariti, Bir Lehlou, Mijek… et y appliquent les lois de la RASD. Ils ont des échanges économiques, culturels et humains continues et de tous les jours avec beaucoup de pays du monde. Ils ont des institutions et une histoire qui ne font pas honte aux sahraouis.
Ceux qui ont changé de veste et qui n’ont pas hésité à s’adresser directement au peuple sahraoui pour le conseiller et lui dire combien il est dans son intérêt actuel et futur de se considérer comme marocain… Qu’elle ignorance pour la lutte des peuples ! Quel mépris pour le peuple sahraoui et quelle injustice vis-à-vis du Sahara Occidental ! Comme si c’est un luxe et un jeu pour les sahraouis de résister, de lutter et de souffrir le martyr des décennies durant. Il faut savoir que le sang, les larmes et les sacrifices des sahraouis n’était pas sans raisons, et il est temps de leur rendre justice.
Il faudra bien tot ou tard reconnaitre qu’il y a un peuple qui ne demande que de prendre en main ses destinées et que tôt ou tard il faudra lui donner ce droit qui est internationalement reconnu et approuvé par les instances internationales.

NDLR SOLIDMAR:
L'Ordre du Ouissam alaouite est une décoration militaire créée en 1913 par les autorités françaises du Protectorat pour récompenser des "actes de bravoure" miitaires ou des services rendus à l'État. D'après Robin Bidwell (Morocco under colonial rule), cet ordre a été créé par les autorités coloniales pour éviter d'avoir à recourir à la Légion d'Honneur. En somme, une Légion d'honneur pour "bougnoules". Ainsi, en 1917 le Caïd Djilali Ben Thami Ben Abbas, des Zirara et Taknas des Cherardas reçut le Ouissam car il était "lettré et très intelligent. Très dévoué et entièrement acquis à la cause française...(et il) vient de s'acquérir de nouveaux titres en facilitant la constitution du domaine réservé à la colonisation française" (L'Afrique française). Un des plus célèbres décorés fut le Général US Patton qui prit Casablanca après 4 jours de combat en 1943, au cours de l'Opération Torch. le Sultan le décora du Ouissam avec la citation : "Les Lions dans leurs tanières tremblent en le voyant approcher". Quand Hortefeux approche, ce ne sont pas les lions qui tremblent, mais les hommes et les femmes...

تقرير مراقبة قضائية في محاكمة "المعتقلين السياسيين الستة" بالمغرب

تحرير د. فيوليت داغر
اللجنة العربية لحقوق الإنسان
قبيل الساعة الرابعة من صبيحة الثلاثاء الموافق ل28 تموز/ يوليو 2009، أصدرت المحكمة الابتدائية في سلا (المغرب) حكمها على الموقوفين في ما بات يعرف "بقضية بلعيرج". وتوزعت الأحكام على المتهمين ال35 بين سنة مع وقف التنفيذ، إلى المؤبد بما يخص السيد بلعيرج. أما بما يخص "المعتقلين الساسيين الستة" الذين زجوا في هذه القضية، فقد تراوحت أحكامهم بين سنتين (2) سجن للأستاذ حميد النجيبي العضو بالحزب الإشتراكي الموحد، و20 سنة للدكتور العبادلة ماء العينين القيادي في حزب العدالة والتنمية، والأستاذ عبد الحفيظ السريتي مراسل قناة المنار، و25 سنة لكل من الاساتذة محمد المرواني أمين عام حزب الأمة، ومصطفى المعتصم أمين عام حزب البديل الحضاري، والدكتور محمد الأمين الركالة الناطق الرسمي له

jeudi 1 octobre 2009

Les camps des réfugiés sahraouis vus par les autres

Par Diaspora saharui, 29/9/2009

Thierry Mezerette : Les Sahraouis sont les oubliés du désert. C’est l’histoire d’une décolonisation inaboutie. C’est l’histoire d’une page d’histoire qui ne se tourne pas. C’est l’histoire d’un petit groupe, environ 160 000 personnes qui aux portes du désert attend qu’on lui redonne sont territoire. C’est l’histoire d’un peuple, affaibli par le temps, abîmé par l’aridité de sa terre. Sa fierté est intacte, elle est source d’énergie pour livrer cette bataille de l’absurde, cette guerre contre la puissance coupable de dirigeants installés dans le velours confortable des palais. L’espoir fait vivre dit-on, chez les sahraouis il fait survire....
Julien Dedenis : Les camps de réfugiés sahraouis sont installés à l’Ouest du grand Sud algérien depuis 1976 sur une surface aussi vaste qu’un département français. Cet espace de camps de réfugiés est aussi le siège de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) créée au début de l’exil. Ainsi, l’espace des camps est devenu le territoire d’un Etat exilé.
Sopihie Caratini : Au premier regard, tout visiteur est frappé par la bonne tenue des camps, la santé des enfants, les bienfaits de l’organisation et surtout cette apparente insouciance qui fait l’hospitalité légère. Tous ceux qui sont passés là l’ont dit et l’ont écrit : le peuple sahraoui en exil ne s’est laissé envahir ni par la mélancolie, ni par la paresse, ni par cet excès de fatalisme qu’on prête parfois aux sociétés arabes quand on ne les connaît pas. Pas une plainte ne s’élève, pas une main n’est tendue, chacun se prend en charge, participe, travaille au bien commun, et reçoit l’étranger avec la grâce d’antan.
Alice Corbet : Malgré les espoirs envers l’étranger, il existe une véritable « conscience sahraouie ». Tous souhaitent avidement l’indépendance : les camps devraient être une solution temporaire, un départ pour l’Occident doit l’être aussi, et revenir habiter un territoire perdu –même méconnu par les jeunes, demeure un objectif fermement ancré dans les mémoires et dans les cœurs. Car le Sahara Occidental, c’est une attache, un lieu d’expression de cette société qui s’est révélée dans les camps, mais aussi le lieu de la mémoire, de l’ancestralité, où se sont figées les généalogies… C’est aussi, possiblement, une région où il existe des moyens de production de l’existence d’un Etat indépendant (ressources minières, piscicoles, phosphate, prairies…).
Cédric Omet : Fait marquant, il est rare de rencontrer un jeune Sahraoui qui ne sait pas lire ni écrire. Une grande partie de la population des camps de réfugiés sahraouis est donc alphabétisée et dotée d’une formation professionnelle grâce à ce système qui privilégie l’école et qui permet au Front Polisario d’avoir une aide internationale d’envergure dans le domaine de l’éducation. On ne peut pas en dire autant du taux d’alphabétisation au Maroc, par exemple.
Patrick Lavaud : Vingt-cinq ans après, les progrès sont considérables : écoles, crèches, maternités, hôpitaux, centre pour handicapés mentaux (à Smara), système de réservoirs d’eau, panneaux solaires pour l’électricité, etc.… Les premières petites boutiques, dans lesquelles on peut acheter quelques produits de base, ont même fait leur apparition il y a quelques années. Malgré ces améliorations, dues au soutien de l’Algérie, aux aides des organisations humanitaires (couvertures, vêtements, nourriture, etc.…) et aux qualités d’organisation des Sahraouis, la vie dans les camps demeure encore très précaire.
Ali Sassi : Peu d’hommes dans ce camp, surtout des femmes, très actives. Parmi elles, des femmes élégamment vêtues et dotées d’une solide instruction reçue dans les universités européennes grâce à l’aide d’un vaste réseau d’Ong et de gouvernements : médecins généralistes, professeurs... Elles sont partout : si elles ne font pas de la politique aux côtés des hommes, elles s’occupent des centres de santé, des écoles, des postes administratifs. "Nous nous organisons progressivement, en prévision de la fin de la guerre’’, explique un responsable sahraoui.
Bérangère Musseau : Si l’espoir fait vivre, le peuple sahraoui en est la preuve incarnée. 31 ans après avoir été chassés de leur territoire par l’armée marocaine, les réfugiés sahraouis de la hamada de Tindouf, vaste désert isolé du reste de l’Algérie gardent l’espoir d’un retour sur leur terre, libres.


école à Smara

Source : Bellaciao

mercredi 30 septembre 2009

Tunisie : Hamma Hammami agressé suite à son appel au boycott de l'élection présidentielle


Par Tunisia Watch, 30/9/2009
Un dirigeant d’une formation d’opposition agressé suite à son appel au boycott des prochaines élections.
Hamma Hammami porte parole du parti communiste ouvrier tunisien (POCT), non reconnu, à fait l’objet d’une agression physique par des agents de la police politique à son entrée d’un voyage à l’étranger.
La scène s’est produite à l’intérieur de l’aéroport de Tunis-Carthage le mardi 29 septembre 2009. D’après le site Al Badil organe du PCOT Hamma el Hammami aurait été pris par un groupe de policiers en civil qui l’attendait dans le hall de sortie de la zone franche de l’aéroport et qui l’on frappé à coups de pieds sur tout son corps tout en l’insultant lui causant des contusions et la destruction de ses lunettes et déchirure de ses vêtements.
Cette agression intervient après l’intervention de Hamma Hammami sur la chaine satellitaire Al Jazeera Moubacher sur le thème des prochaines élections présidentielle et législative tunisienne du 25 octobre prochain. Hamma Hammami a appelé dans son intervention au boycott de ces élections et expliqué la position de son parti sur cet événement appelant les autre formations d’opposition de s’unir pour revendiquer le droit du peuple tunisien à des véritables élections.
Reporters sans frontières à publié un communiqué suite à cette agression dans lequel Radhia Nasraoui épouse de Hamma Hammami présente à l’aéroport a témoigné sur ce qui s’est passé :
Quand la police a recours à la violence pour faire taire les opposants
“ On n’a plus le droit à la parole en Tunisie. Quand on ose critiquer le régime dans les médias étrangers, on nous punit en nous agressant physiquement. De telles pratiques sont devenues monnaie courante. Plus besoin de jeter les gens en prison de nos jours », commente Radhia Nasraoui, jointe par Reporters sans frontières, dont le mari, Hamma Hammami, également opposant, vient d’être agressé à l’aéroport de Tunis, le 29 septembre.
“ J’étais venue chercher mon mari à l’aéroport. Il revenait de France, où il avait donné le 25 septembre dernier une interview sur Al-Jazeera, dans laquelle il avait critiqué le régime, l’organisation de l’élection du 25 octobre et la situation des droits de l’homme en Tunisie. Ses propos avaient été repris sur France 24 le lendemain soir.“ J’étais venue en taxi, parce que les quatre roues de ma voiture avaient été crevées dans la nuit. A mon arrivée, j’étais un peu intriguée de constater un barrage de police filtrant les personnes entrant dans l’aéroport. Je me suis dit : “Ils sont un peu tendus, ils craignent peut-être que des militants ne viennent accueillir Hamma. Dans le hall, j’ai constaté qu’il y avait plus de policiers que de voyageurs, alors j’ai téléphoné à mon mari pour l’informer. Il m’a alors dit qu’il passait la douane et qu’il était suivi.“Ensuite, j’ai essayé à plusieurs reprises de l’appeler, mais en vain. L’aéroport commençait à se vider. C’est alors que j’ai vu Hamma arriver, la bouche en sang, les lunettes cassées, des ecchymoses sur le visage, entouré d’une vingtaine de policiers qui continuaient à le frapper et à l’insulter. J’ai hurlé, mais il n’y avait plus de touristes dans l’aéroport. Un policier s’est approché de moi, m’a arraché le portable des mains et l’a violemment lancé.“On est rentrés chez nous et on a appris que les autorités tunisiennes avaient déclaré à France 24que Hamma était rentré chez lui sans encombre.”
Radhia Nasraoui est avocate et défenseuse des droits de l’homme en Tunisie. Son mari, Hamma Hammami, ancien directeur du journal Alternatives, interdit par les autorités, est le porte-parole du Parti communiste des ouvriers tunisiens. (

Message de Ali Fkir
Le camarade Hamma Alhammami, secrétaire général du parti des ouvriers communiste tunisien vient d'être lâchement agressé par les bourreaux du régime réactionnaire tunisien.
Je tiens à condamner vivement cette lâche agression perpétuée par le régime dictatorial tunisien et à exprimer au camarade Hamma et à son parti communiste ma solidarité de communiste inconditionnelle.

تعرض الرفيق حمة الهمامي الكاتب العام لحزب العمال الشيوعي التونسي لاعتداء همجي من طرف زبانيات النظام التونسي الرجعي، و على اثر هذا الاعتداء الغاشم، أعبر عن تضامني المطلق مع الرفيق حمة و مع حزبه الشيوعي منددا بالسلوك الهمجي
لنظام تونس الاستبدادي
علي فقير- مدينة المحمدية - المغرب
Message d'Azim Moslih
Quelle honte! S'en prendre de cette manière lâche à un opposant politique. Décidément, le minus dictateur Ben Ali ne recule devant rien pour tenter de faire taire ses détracteurs. Alors, SHAME ON YOU BEN ALI ET votre barbouzie de service.Vivement le boycott de cette mascarade électorale. Ma complète solidarité avec M. Hamma Hammami. Cordialement.

Le dernier Dadis Show à Conakry : 157 morts

par Ayman El Kayman, Coups de dent, 29/9/2009


Cette photo, prise à Conakry le 28 septembre 2009, nous dit à peu près tout sur le rapport Nord-Sud. les 4 policiers qui arrêtent un manifestant sont vêtus de bric et de broc. L'un d'eux porte une salopette bleue défraîchie avec l'inscription POLIZEI, c'est-à-dire police en allemand. Sans doute un signe de la "générosité" de l'Europe riche, qui est prête à tout pour pouvoir continuer à s'approvisionner à vil prix en bauxite de Guinée. La Guinée de Sékou Touré avait reçu un don fraternel de brise-glaces de l'Union soviétique. La Guinée post-moderne ne reçoit que ce qu'elle mérite.



Même diversité d'accoutrements des "forces de l'ordre" dans cette autre scène du lundi 28 septembre.



Au moins 157 morts par balles, un millier de blessés, des femmes violées : Conakry, capitale de la Guinée a connu le 28 septembre un lundi noir. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le plus grand stade de Conakry pour dire leur opposition à l'éventuelle candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à l’élection présidentielle prévue en janvier 2010. Le capitaine Moussa Dadis Camara a pris le pouvoir en janvier, suite à la mort du président-dictateur Lansana Conté. Depuis, Captain Dadis défraie la chronique avec ses prestations ubuesques. Je vous en présente quelques-unes, qui circulent dans toute l’Afrique sous le nom de « Dadis Show ». Elles se passent de commentaire.

Tout d’abord, une interview surréaliste de Captain Dadis par RFI suite au massacre de Conakry.



Best Off des Dadis Shows

« Je suis beaucoup gêné avec les civils »



Captain Dadis humilie l'ambassadeur de Russie


"Nous sommes des révolutionnaires progressistes": Monologue du Captain

Et le meilleur pour la fin !

Conakry, mercredi 10 juin 2009 : Captain Dadis interrompt au cours d’une rencontre publique l’ambassadeur d’Allemagne, Karl Prinz, qui avait eu le malheur de faire part des doutes de l’Union européenne sur la « démocratie » guinéenne, et lui fait la leçon, dans un mélange de français et d’allemand (qu’il a appris au cours de ses stages de parachutiste). Une scène d’anthologie.




Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 29 septembre 2009

Agression de la chanteuse sahraouie Mariam Hassan

Communiqué de presse des Amis du Peuple du Sahara Occidental.

Par APSO, 29/9/2009

La chanteuse Sahraouie Mariam Hassan, voix magnifique, et artiste engagée a été agressée par 5 Marocains, hier 28 septembre, en plein Madrid.

Les agresseurs, 3 hommes et deux femmes, s’en sont pris à la chanteuse alors qu’elle se restaurait dans un café avant la journée d’enregistrement de son prochain album, et cela parce qu’elle était habillée comme à son habitude de l’habit traditionnel des femmes sahraouies, la melhfa.

Ils l’ont prise à partie en criant des slogans politiques, avant de s’en prendre physiquement à Mariam Hassan, au musicien et à la danseuse qui l’accompagnait. Les agresseurs ont pris la fuite en entendant les sirènes de la police qui avait été prévenue.

APSO - Réseau Sud de la France, est une organisation française très attachée aux valeurs des droits de l’homme et au respect universel de la liberté de toute expression et notamment artistique.

Mariam Hassan, la « voix du désert » est un symbole pour le peuple Sahraoui en lutte.

Ce peuple, en exil dans les campements de réfugiés, en diaspora ou dans les territoires occupés par le Maroc depuis 1975, lutte pour la mise en place du référendum d’autodétermination qui était la condition du cessez le feu signé en 1991, et qui est sans cesse empêché par le Maroc.

Il est regrettable que la désinformation et l’ignorance dans laquelle le royaume marocain maintient ses sujets sur la question du Sahara Occidental aboutissent à des actes d’un tel niveau d’irrespect et de violence, hautement répréhensible et condamnable par leur caractère raciste et discriminatoire.

Cet acte est condamnable au même titre que l’agression qui a eu lieu en mai dernier contre le sportif de haut niveau sahraoui, Salah Amaidan, réfugié politique en France. Cet asile politique ne l’a pas protégé contre la violence perpétrée par deux marocains, qui avaient de même pris la fuite après leur forfait. Les blessures avaient empêché le sportif de participer au meeting international de Pézenas, sud de la France, pour lequel il s’était déplacé.

Nous observons avec inquiétude la recrudescence d’actes violents qui sont la conséquence du « consensus de la haine » forgé depuis des années par le régime marocain, imposé à ses sujets, et principalement dirigé contre les sahraouis et les algériens.


Communiqué des Verts Maroc

Par Fatima Alaoui, secrétaire générale des Verts Maroc, 30/9/2009

Les Verts Maroc déplorent l’utilisation de la force pour disperser les manifestants qui a provoqué la mort de 157 victimes de la société civile de Guinée qui ont voulu exprimer leurs opinions sur le processus de transition à savoir la tenue d’élections libres
Les Verts Maroc remercient le groupe international de contact sur la Guinée de mener une action sereine avec toutes les parties et les partis politiques afin d’assurer un processus de transition consensuel et de stopper le carnage
Le Parti des Verts pour le développement a fondé la première université
verte africaine qui a débattu en Mars 2009 de la situation en Guinée

tél et fax +212537727406 mobile+212666952808
Boite postale403 Rabat email :
lesvertsmaroc@menara.ma

Conférence de presse sur le conflit de Khouribga

De Abderrazzak Drissi,29/9/2009

Le bureau syndical (UMT) des 850 ouvriers licenciés abusivement à Khouribga par l'OCP (géant groupe étatique) organise le jeudi 1er octobre 2009 à 10h du matin une conférence de presse au local de l'UMT à Rabat.

دعوة لحضور وتغطية ندوة صحفية
الموضوع: ندوة صحفية بمقر الاتحاد المغربي للشغل بالرباط بخصوص الطرد التعسفي ل 850 عامل من شركة سميسي ريجي بخريكة
تحية وبعد،
يشرفنا في الاتحاد المغربي للشغل بالرباط أن نكتب إليكم لنطلب منكم الحضور في الندوة الصحفية التي تنظمها نقابة عمال سميسي ريجي بخريبكة، التابعة لمركزيتنا، والمقرر عقدها بمقر الاتحاد المغربي للشغل بالرباط، الكائن بـ 1 شارع جان جوريس، يوم الخميس فاتح أكتوبر 2009 على الساعة العاشرة صباحا من أجل التعريف بقضيتهم ومسيرتهم النضالية وما رافقها من طرد تعسفي ل 850 عامل، وقمع لأشكالهم النضالية، ومتابعات في حق العديد منهم.
وفي انتظار تفضلكم بالحضور وتغطية هذه الندوة الصحفية، تقبلوا عبارات مشاعرنا الصادقة.
عن المكتب الجهوي:
الكاتبة العامة: خديجة غامري
الرباط في 28/09/2009
الهاتف: 0537262689
الفاكس: 0537201919

Jungle de Calais : Pas de surbooking pour le charter vers l'Afghanistan

par Xavier Monnier, Bakchich-info, 28/9/2009

Toutes à leur objectif de faire le ménage parmi les immigrés clandestins, les autorités britanniques et françaises ont essayé vainement de monter un charter commun vers l’Afghanistan pour les réfugiés de la jungle de Calais.

Au moment même où, le 22 septembre dernier, 500 braves flics ont procédé à un petit rangement d’un camp en foutoir près de Calais – d’aucuns parlent plutôt d’une descente dans La Jungle, un camps de réfugiés majoritairement afghan –, la direction centrale de la police aux frontières a reçu des nouvelles de son homologue anglaise. La UK border agency qui lui donnait des nouvelles du pays.

Et lui fixait un petit rendez-vous. Au 28 septembre, soit aujourd’hui.

« Je vous écris pour confirmer que, sous réserve d’un accord diplomatique, il y aura une entreprise commune entre le Royaume-Uni et la France afin de réaliser un vol de retour de nationaux afghans vers l’Afghanistan, le 28 septembre 2009 ». Qu’en des termes choisis, ces choses là soient dites.

En somme, un charter d’expulsé coproduit par la France et le Royaume Uni, contrée qui ne manque pas de vanter son savoir-faire. « Le Royaume Uni a procédé à des vols de retour vers l’Afghanistan depuis 2003 et nous avons trouvé ces moyens efficaces pour favoriser les retours forcés ».

Fax envoyé le jour de la descente des flics dans la jungle de Calais par la PAF anglaise à son homologue française

Et le préfet du Pas-de-Calais n’a pas dit autre chose, juste après la descente des poulets dans la jungle : « Les Anglais renvoient une centaine d’Afghans chaque mois en Afghanistan. Personne n’a jamais été tué à son retour. Nous ferons la même chose tout en étant très prudents par rapport à la situation des gens qu’on renvoie. »

Las, trois fois las, la France a un peu raté ses réservations. « Nous ne sommes pas concernés par ce vol », glisse-t-on pudiquement au glorieux ministère de l’Immigration. Une confession livrée off.
L’intendance n’a apparemment pas suivi.

RUMBLE IN THE JUNGLE

Les « interpellés » du 22 septembre ont en effet posé de menus soucis à l’administration française. Et en posent encore. Sur les 280 migrants vidés de la « Jungle », 130 se sont révélés mineurs, donc inexpulsables. Et le reste de la troupe a déjà beaucoup trop voyagé pour reprendre l’avion. Les migrants se sont vus répartis dans les centres de rétention aussi divers et éloignés de Calais que ceux de Nîmes, de Marseille, de Toulouse, Rennes ou Metz. L’occasion de voir du pays, tant pour les réfugiés (à majorité des Afghans) que pour les flics (cf. encadré). Mais que les juges de détention et liberté ont fort peu apprécié. Déplacement à des centaines de kilomètres du lieu d’arrestation, non respect des droits, etc…

Les flics se plaignent aussi
Les avocats des migrants vidés de la jungle n’ont pas été les seuls à se plaindre de leurs conditions de transferts. Même les poulets ont gueulé. « 35 heures de service en deux jours (trajet compris), de simples casses-croutes pour se sustenter, aucun petit déjeuner ce matin et un voyage retour en compagnie de certains "retenus" dont certains présentaient des maladies contagieuses », ont même geint dans un tract du syndicat Alliance du 23 septembre, les membres de la Paf de Haute-Garonne. Des conditions d’emploi « Inacceptables » chantent les poulets toulousains, qui ont contraint la branche Midi-Pyrénées du syndicat de faire part au directeur de la PAF sud ouest de « sa plus grande indignation ». Saine réaction.

A Aix, Marseille ou Nîmes, une quarantaine de procédures ont été annulées, et des libérations ordonnées. En attendant les résultats des appels des différents parquets.

Le dernier Besson
© PieR Gajewski

Trop tard pour ne pas annuler le voyage organisé qui se préparait. Pourtant, les Anglais avaient prévenu.

« Les retours sont subordonnés à des accords diplomatiques et à la documentation des éloignés (pour garantir leur admission en Afghanistan) et vous devez vous assurer des autorisations nécessaires qui nous permettront d’entreprendre cette initiative commune ».

Mais bien heureusement, ce n’est que partie remise. Trotte encore l’idée « d’aboutir à l’établissement d’un plan durable pour un programme d’opérations futures ».

Charmant horizon.