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samedi 19 décembre 2009

Le triomphe d'Aminatou Haidar

Par La Tribune, 19/12/2009
Aminatou Haidar a triomphé. Après 33 jours d’une grève de la faim particulièrement éprouvante, la militante sahraouie des droits de l’Homme a donc rejoint, dans la soirée de jeudi, son domicile à Laayoune, au Sahara occidental. Selon plusieurs sources, la militante sahraouie a atterri vers minuit à l’aéroport de Laayoune, à bord d’un avion médicalisé qui l’a ramenée de Lanzerote, dans l’archipel des Canaris où elle a observée, trente-trois jours durant, sa grève de
la faim.
Affaiblie, Aminatou Haidar était accompagnée, selon l’agence de presse sahraouie, par son oncle. La veille, la militante était hospitalisée dans l’urgence et sur sa demande, suite à des complications liées à son refus de s’alimenter. Jusqu’à la dernière minute, celle que ses compatriotes qualifient de Ghandi sahraouie a poursuivi sa lutte malgré son hospitalisation.
Cela fait quelques jours, en effet, que les tractations allaient bon train afin d’amener le gouvernement marocain à remettre son passeport à Mme Haidar. Mercredi dernier, le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, s’est dit «confiant que la solution va intervenir rapidement». Le responsable espagnol savait apparemment que la solution allait venir de ses voisins français.
Vingt-quatre heures après la déclaration de Zapatero, la présidence française a rendu public un communiqué dans lequel elle indique que le président Nicolas Sarkozy a demandé au Maroc de restituer son passeport à Aminatou Haidar. Le chef de l’Etat français a fait cette demande lorsqu’il a reçu, la veille, le ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Fassi El Fihri. Nicolas Sarkozy «a exprimé le vœu que le royaume du Maroc puisse, dans sa tradition d’ouverture et de générosité, faire remettre à Mme Aminatou Haidar son passeport marocain à son arrivée sur le territoire du royaume», a précisé le communiqué.
«C’est une grande victoire pour l’humanité et pour les droits humains. La première chose que je ferai sera d’embrasser ma mère et mes enfants», a
déclaré Aminatou Haidar avant de quitter l’hôpital de Lanzerote, selon l’agence sahraouie d’information. «Nous espérons que l’autorisation de retour à Aminatou Haidar présage une conformité à la légalité internationale qui aboutira à la libération du groupe de sept militants emprisonnés à la prison de Salé à Rabat, Degja Lechgar, Eli Salem Tamek, Ibrahim Dahan, Hammadi Nassiri, Yahzih Ettarouzi,Saleh Lebeihi et Rachid Sghair, et la libération de Mohamed
El Hafed Iazza,ainsi que tous les prisonniers politiques sahraouis», a déclaré le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.
Du côté occidental, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a déclaré dans un communiqué être «contente d’apprendre la décision du gouvernement marocain», rappelant que la militante sahraouie avait reçu le prix Robert Kennedy pour les droits de l’Homme. Mme Clinton a salué un «geste humanitaire» qui «reflète l’esprit véritable et la générosité du gouvernement et du peuple marocains, et qui souligne l’urgence à trouver une solution permanente du conflit au Sahara occidental». De son côté, le chef de la diplomatie espagnole, qui a affirmé hier à Bruxelles que son pays «n’a fait aucune concession» au Maroc, a exprimé sa «satisfaction sur le fait qu’elle [Aminatou Haidar] ait pu rentrer chez elle. Nous sommes contents. Cela a été une longue lutte pour elle». M. Moratinos a rappelé, selon l’AFP, au passage que «l’Espagne a une position très claire concernant la solution pour le Sahara occidental : une solution juste, politique, définitive, acceptable pour toutes les parties et qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui».
C’est donc un épisode douloureux de la longue marche des Sahraouis pour leur indépendance qui se termine.

بموجب اتفاق رعته الأمم المتحدة: حيدرا تعود للعيون وواشنطن ترحب

حيدرا دخلت المستشفى بإسبانيا قبل عودتها لوطنها بعد إضراب استمر 32 يوما (الفرنسية



أنهت الناشطة الصحراوية أمينتو حيدرا إضرابها عن الطعام الذي استمر أكثر من شهر وغادرت مطار جزيرة لانثاروتي في جزر الكناري بإسبانيا عائدة إلى ديارها في مدينة العيون بالصحراء الغربية.

ونقلت وكالة رويترز عن شاهد في المطار بالعيون أن أفراد عائلة حيدرا كانوا في استقبالها عند باب الطائرة، حيث "نقلت سريعًا لتكون مع أمها وطفليها في المنزل".


وكانت حيدرا (43 عاما) قد بدأت إضرابًا عن الطعام احتجاجًا على رفض السلطات المغربية دخولها العيون إثر رحلة إلى الخارج، حيث صادرت تلك السلطات جواز سفرها ووضعتها على متن طائرة نقلتها إلى جزر الكناري (الخالدات) الإسبانية.


وأثارت القضية توترات بين إسبانيا والمغرب، كما سببت القضية إحراجًا لرئيس الوزراء الإسباني خوسيه لويس ثاباتيرو الذي عرض عليها منحها جواز سفر إسباني والجنسية الإسبانية.




ودخلت حيدرا أمس الخميس المستشفى في إسبانيا طواعية نظرا لأنها كانت تتقيأ بشدة وتعاني من آلام شديدة في المعدة حسبما ذكره محاميها أنيس ميراندا، مما صعد الضغوط على المغرب لحل قضيتها بعد 32 يوما من الإضراب عن الطعام.




وقالت الرباط أمس الخميس إنها سمحت لحيدرا بالعودة إلى وطنها، وإنها ستعطيها جواز سفر بعد أن شفع لها الرئيس الفرنسي نيكولا ساركوزي عند ملك المغرب محمد السادس.




اتفاق


وقالت جبهة البوليساريو الساعية إلى استقلال الصحراء الغربية ووسائل إعلام إسبانية أمس إنه تم التوصل إلى اتفاق بين إسبانيا والمغرب يسمح بعودتها، لكن لم يكشف عن بنوده بعد.


وأشار كارملو راميريز ممثل مجموعة تؤيد أمينتو حيدرا إلى أن عودتها جاءت بعد التوصل إلى حل في مفاوضات شارك فيها المغرب وإسبانيا والولايات المتحدة والاتحاد الأوروبي، مؤكدًا أنها لن تحتاج إلى جواز سفر ولن تضطر للاعتذار إلى ملك المغرب كما طلب المغرب سابقًا.


وكان مراسل الجزيرة قد أفاد أن اتفاقًا رعته الأمم المتحدة قضى بأحد خيارين أحدهما منح أمينتو حيدرا وثيقة سفر تتيح لها السفر والعودة إلى الصحراء الغربية مع اشتراط ألا تقوم بأي نشاط سياسي يخالف القوانين المغربية، والآخر منحها جواز سفر مغربيًّا إذا قبلت الاعتراف بجنسيتها المغربية وما يترتب على ذلك من شروط المواطنة والولاء للوطن.




وقد رحبت الولايات المتحدة أمس بقرار المغرب السماح بعودة أمينتو حيدرا إلى وطنها، واعتبرت وزيرة الخارجية هيلاري كلينتون أن هذا القرار يدل على "رحابة صدر".




وقالت في بيان لها "إنني أنضم إلى الأمين العام للأمم المتحدة بان كي مون في الدعوة إلى جولة خامسة من محادثات مانهاست (بين المغرب وجبهة البوليساريو) برعاية الأمم المتحدة في أقرب وقت ممكن".
المصدر:
    الجزيرة+وكالات





vendredi 18 décembre 2009

L'islam, c'est aussi la France


De la colonisation à la quête identitaire issue de l’immigration, dans un entretien publié dans Le Nouvel Observateur, l’historien explique la naissance d’une conscience musulmane.
Historien spécialiste de l’Algérie, Benjamin Stora enseigne à l’université Paris-XIII et à l’Inalco. Viennent de paraître : Le Mystère de Gaulle. Son choix pour l’Algérie, aux Editions Robert Laffont et Les Immigrés algériens en France, une histoire politique, en poche, chez Hachette Littératures
« L’islam, c’est aussi la France »
Entretien de Marie Lemonnier avec Benjamin Stora, Le Nouvel Observateur Nº2354, 17 /12/2009
Dans ses discours, le gouvernement tend à parler de l’islam comme d’une religion nouvellement implantée en France. Quelle est la réalité des faits ?

Soyons sérieux, l’islam a été la deuxième religion de France dès que l’Algérie est devenue française en 1830 ! Ensuite, la présence importante des musulmans en France date tout de même de 1920. La Grande Mosquée de Paris est édifiée en 1926, l’hôpital franco-musulman de Bobigny en 1935, le premier carré musulman en 1937. Ils étaient alors 100 000 sur le territoire, principalement des immigrés. Mais on ne les appelait pas des Algériens ni des musulmans, d’ailleurs on ne les appelait pas. Ils n’étaient ni français, ni immigrés, ni étrangers, ni sujets, parce que l’Algérie, c’était la France et que les « indigènes musulmans » n’avaient pas le droit de vote. Le problème de la non-visibilité de l’islam en France, c’est aussi le drame de la non-nomination des personnes. La première fois qu’on a utilisé le mot « algérien » dans l’espace public français date seulement de 1961. Malgré l’ancienneté de son histoire, on a d’abord considéré pendant très longtemps cette présence sous l’angle social. C’est-à-dire qu’on parlait de l’immigration, principalement maghrébine (Algérie et Maroc), comme d’une immigration de travail, qu’on examinait sous l’angle de la main-d’ oeuvre, de la reconstruction de la France et du logement. Cette façon de l’envisager impliquait bien sûr un retour. Le mythe du retour était du reste porté par tous, par la société française, mais aussi par les Algériens eux-mêmes, qui revendiquaient l’indépendance. A l’époque, l’islam n’était donc pas perçu comme une menace puisqu’il était en tendu pour tout le monde que les immigrés ne resteraient pas. Et au fond personne n’y a prêté attention, durant presque soixante ans.
• Comment vivaient-ils leur rapport à la religion ?
Beaucoup de ces Algériens, des années 1920 aux années 1960, étaient des ouvriers affiliés à la CGT ou au PCF, et avaient des pratiques religieuses très détachées de l’orthodoxie traditionnelle. Certains vivaient même en ménage avec des Françaises. Chacun était donc libre de pratiquer la religion comme il l’entendait. Cela se durcira pendant la guerre d’Algérie, où l’islam sera instrumentalisé par les nationalistes. Même si ceux qui militaient en Algérie se méfiaient des nationalistes émigrés, qu’ils suspectaient d’être européanisés et trop laïcisés.
• Quand passe-t-on de la précarité à l’installation définitive ?
Dans les années 1960 et 1970. Le second âge est celui de l’insertion dans la société française par les enfants, qui naissent ici. Le retour n’est désormais plus envisageable. Il s’agit de se faire admettre, de se taire peut- être aussi. C’est l’assimilation, qui signifie alors de se conformer au modèle dominant, de l’accepter tout en essayant de conserver dans la sphère intime ses pratiques religieuses, ses croyances, ses convictions politiques et l’attachement au pays natal. D’une certaine manière, cela représentait déjà une forme de progrès pour les anciens, qui avaient vécu très durement dans une ghettoïsation spatiale et sociale totale. Ce qui interpelle aujourd’hui, c’est l’effet de cette installation définitive, que l’on avait refusé d’imaginer.
• Parce que les revendications portées par les jeunes vont tout à coup les rendre visibles...
Effectivement, à partir de 1980 commence une troisième phase, qui n’est pas encore une phase de reconnaissance religieuse mais de reconnaissance politique. Les enfants de cette immigration et ses petits-enfants disent : c’est fini, nous ne repartirons pas, et nous sommes français. Ils sont devenus militants et mènent un combat citoyen pour l’égalité des droits, à travers la « marche des beurs » de 1983 ou des mouvements antiracistes. Cette bataille-là dure depuis une vingtaine d’années. Et ce n’est seulement que maintenant que la question qui se pose est celle de l’islam en France et de sa visibilité. Parce que les jeunes de cette nouvelle génération se considèrent français de manière évidente, banale, certaine, et qu’à partir de là ils se posent la question de leurs origines. Ils sont en quête de leur histoire, de leur généalogie personnelle familiale et collective. Or cette recherche vient se heurter, et même se fracasser, à la fois sur l’histoire coloniale, et donc sur l’histoire conflictuelle avec la France, la ségrégation et le racisme subis par leurs grands-parents et arrière-grands-parents, et à la fois sur l’islam. Car le rapport à l’origine passe aussi par la connaissance et la reconnaissance de pratiques cultuelles, sans quoi ce seront les courants religieux intégristes qui s’empareront du vide qu’on aura laissé.
• Vous êtes signataire de l’appel du site Mediapart « Nous ne débattrons pas », pourquoi ?
Ce sont les conditions d’organisation de ce débat qui me posent problème. Parce que cette discussion sur l’identité nationale a été décidée par le haut et non par la société, et que, dès que l’Etat veut se mêler d’écrire l’histoire à la place des historiens, il faut se méfier. En revanche, comme Jean Daniel, je suis favorable à l’ouverture d’un débat sur l’histoire de France, sur ses lumières comme sur ses ombres, afin d’intégrer dans un même récit national toutes les mémoires, y compris les mémoires blessées. Aux antipodes de la recherche de boucs émissaires.

Samira porte-voix, porte-cris des exploités !

Par Ali Fkir, 19/12/2009

La militante SAMIRA KINANI, ancienne syndicaliste (UMT), aujourd'hui membre du bureau central de l'AMDH, née et grandie à Youssoufia (deuxième centre phosphataire du Maroc), est toujours aux côtés des opprimés en général et des ouvriers en particulier.
Samira , a crée son blog, elle a une style propre, sa façon à elle de s'exprimer, de se solidariser....
Voilà ce qu'elle a écrit sur les 850 prolétaires venus de Khouribga (250 km) manifester à Rabat (la capitale) devant le ministère de l'énergie et des mines et devant le parlement, tenir une conférence de presse au local de l'UMT à Rabat.
Merci camarade Samira et bien à toi

venus de ces contrées
riches de phosphates
ce minerai
qui sort des entrailles
de la terre qui les enfantés
des Hommes
-et je mets majuscule
par respect-
riches de leur courage
riches de leur détermination
ont dénoncé pendant 2 jours
à Rabat
l'"office chérifien des phosphates"
loufice comme on l'appelait chez nous..
ces Hommes
sans ressources
depuis plus de 5mois
défient l'arrogance
défient l'exploitation
la plupart d'entre eux ont dû
quitter domicile
faute de ressources
nombre de leurs enfants ne vont plus aux écoles
toutes les pressions possibles
ont été mises à l'œuvre
par "loufice"
pour les obliger à céder
walou
ils sont là
avec toute la splendeur
de travailleurs
conscients
sûrs de leur droit
et je ne peux
que m'incliner
devant eux
eux qui prouvent
à ceux et celles
qui l'ont oublié
que seule la lutte organisée
que seule la classe
de ceux qui produisent
peut avoir ce courage
cette solidarité entre eux
j'ai encore dans mon oreille
le son de leurs voix
criant
"houma min /qui sont-ils
wa hna min/qui sommes nous"
cette bataille
qui dure
durement
pour eux
pour leurs familles
doit nous interpeller tous et toutes
solidarisons nous
appuyons les
en dénonçant
en écrivant
en leur rendant visite
............;;
de n'importe quel moyen
mais soyons là pour eux
soyons là pour nous
pour l'espoir


Samira Kinani

La lettre sans papier

Y ahora, ké? Et maintenant?

Le problème du Sahara reste inchangé
Ne nous oubliez pas maintenant
Dessin de Juan Kalvellido

AMINATOU HAIDAR DE RETOUR AU SAHARA OCCIDENTAL !

Par RFI, 19/12/2009


Aminatou Haidar quitte l'hopital de Lanzarote, aux Canaries, le 17 décembre 2009.
Reuters / B. Suarez

Aminatou Haidar est arrivée à Laâyoune au Sahara occidental vendredi vers 00H15 locales (et TU) à bord d'un avion médicalisé en provenance des îles Canaries (Espagne), où elle observait une grève de la faim depuis plus d’un mois.
La militante saharaouie protestait contre le fait d'avoir été refoulée le 14 novembre par les autorités marocaines à l'aéroport de Laâyoune, en provenance des Etats-Unis où elle avait reçu un prix pour son action en faveur des droits de l'homme.
« C'est un triomphe pour le droit international, les droits de l'homme, et la cause saharaouie ». C'est le cri victorieux poussé par Aminatou Haidar à la sortie de l'hôpital. Victorieuse mais affaiblie, la militante de 42 ans y avait été admise la veille, à sa demande, après de violentes douleurs abdominales et des nausées.
Depuis le 16 novembre, Aminatou Haidar avait cessé de s'alimenter pour exiger du Maroc qu'il la laisse regagner le Sahara occidental. Elle avait d'ailleurs fait deux tentatives les 4 et 5 décembre. Mais les autorités marocaines avaient refusé que l'avion à bord duquel elle se trouvait, atterrisse à Laâyoune.
Ce qui est devenu rapidement « l'affaire Haidar » s'est invité dans les chancelleries, et a donné lieu à un bras de fer diplomatique entre Rabat et Madrid. Le Parlement européen a même renoncé ce jeudi 17 décembre au dernier moment à voter une résolution condamnant le Maroc.
Dans la nuit, l'Elysée a publié un communiqué dans lequel on apprend que le cas de la jeune femme a été évoqué lors de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et le ministre marocain des Affaires étrangères Taïb Fassi Fihri, mardi 15 décembre, à Paris. Selon ce communiqué, le président français a alors exprimé le vœu que le Maroc remette son passeport à Aminatou Haidar à son arrivée sur le territoire du royaume. Toujours selon ce texte, le roi Mohammed VI aurait accédé à cette demande ce jeudi 16 décembre 2009.

CSOS : sit-in réussi devant le siège du Parlement

Par Ali Fkir,coordinateur du Comité de solidarité avec les ouvriers de SMES,17/12/2009
Couverture du sit in du 17/12/2009
devant le siège du parlement
C'est une journée mémorable. Elle sera inoubliable. Des centaines d'ouvriers venus de Khouribga, et après leur sit in organisé avec succès le mercredi 16 décembre 2009 devant le ministère de l'énergie et des mines, se sont retrouvés aujourd'hui devant le siège du parlement pour exprimer de nouveau leur colère.
Des marées de chômeurs diplômés victimes de la politique de l'Etat marocain ont envahi la place exprimant ainsi leur colère. Le contenu des slogans scandés est le même: le droit au travail, la condamnation de l'arbitraire, de la marginalisation, de l'exclusion. Ce fut une véritable symbiose entre les ouvriers licenciés abusivement par l'OCP après de nombreuses années de trime, les enfants issus des familles pauvres victimes de la ségrégation dans le monde de travail, les militants des droits humains (essentiellement de l'AMDH), les démocrates conséquents...
Ce qui s'est passé aujourd'hui à Rabat reflète la faillite d'un modèle économique (le capitalisme dépendant et makhzanien), et la faillite d'un système politique théocratique (un régime antidémocratique qui n'a d'autre légitime que la baïonnette et le sacré)
Le camarade Abdellah Hasbi, secrétaire de l'Union des syndicats de l'UMT de Khouribga, a prononcé au nom des ouvriers où il a :
- Exprimé la détermination des 850 prolétaires à continuer leur combat légitime pour la réintégration, la titularisation, la liberté syndicale...

- Rendu hommage au CSOS, aux militants des droits humains, aux journalistes qui assurent la couverture des actions légitimes des prolétaires, aux démocrates...pour leur solidarité avec les victimes de l'OCP
- Remercié les organisations syndicales ( CNT de France,CGT de l'Espagne, la CGT de France...) pour leur solidarité internationaliste avec les ouvriers marocains de SMESI
- Exprimé la solidarité des syndicalistes de l'UMT avec les chômeurs diplômés victimes de la marginalisation et de l'exclusion...
Bravo les ouvriers de SMESI !
Bravo les diplômés chômeurs !
Vive La solidarité entre toutes les victimes de l'Etat marocain !
LA SOLIDARITE AVEC TOUTES LES VICTIMES DES CHOIX
DE CLASSE DE L'ETAT MAROCAIN NOUS INTERPELLE

Aminatou Haidar est repartie pour Laâyoune, au Sahara Occidental



Par Le Point, 18/12/2009


La militante saharaouie Aminatou Haidar, en grève de la faim depuis 32 jours, a quitté les Canaries jeudi soir à bord d'un avion médicalisé pour Laâyoune, chef-lieu du Sahara occidental, a constaté un journaliste de l'AFP.
Elle était sortie peu avant de l'hôpital pour se rendre à l'aéroport de Lanzarote, une des îles de l'archipel des Canaries.
Plusieurs centaines de ses sympathisants ont applaudi le départ vers 22H15 (heure locale et GMT) de l'avion dont le vol vers Laâyoune, son lieu de résidence, devrait prendre moins de deux heures.
A son retour des Etats-Unis, où elle avait reçu un prix en faveur des droits de l'Homme, Mme Haidar avait été refoulée le 14 novembre de Lâayoune par les autorités marocaines qui lui reprochaient de n'avoir pas voulu accomplir les formalités nécessaires et qu'elle accusait de son côté de lui avoir retiré son passeport marocain.
Son cas a donné lieu à un bras de fer diplomatique entre Madrid et Rabat.
"C'est un triomphe du droit international, des droits de l'Homme, de la justice internationale et de la cause sahraouie", a déclaré à la presse la militante à sa sortie de l'hôpital.
Aminatou Haidar, en grève de la faim depuis le 16 novembre pour forcer le Maroc à l'autoriser à rentrer chez elle à Laâyoune, avait été admise dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital à la suite de violentes nausées et de douleurs abdominales.
Agée de 42 ans et mère de deux enfants, la militante pour l'indépendance du Sahara occidental avait entamé sa grève de la faim à l'aéroport de Lanzarote, d'où elle voulait regagner Laâyoune.
Deux tentatives de Mme Haidar de rentrer chez elle le 4 et 5 décembre avaient échoué, les autorités marocaines refusant l'atterrissage de l'avion à bord duquel elle se trouvait.
"Si cela se produit de nouveau, je resterai à bord de l'avion et je continuerai ma grève de la faim", a averti jeudi soir la militante pro-Polisario.
Son oncle Bachar Ahmed Haidar --qui est "pacha" (agent d'autorité) au ministère marocain de l'Intérieur-- interrogé au Sahara occidental par l'AFP, avait confirmé son départ imminent, déclarant ignorer les conditions qui ont rendu possible son retour au Sahara occidental. Il avait lancé un appel à sa nièce, lui demandant instamment de cesser sa grève de la faim.
Dans un communiqué publié dans la soirée à Paris, l'Elysée a annoncé que le président français Nicolas Sarkozy avait demandé au Maroc de remettre un passeport à Mme Haidar.
M. Sarkozy a effectué cette démarche le 15 décembre en recevant à Paris le chef de la diplomatie marocaine Taïb Fassi Fihri et en exprimant "le voeu que le Royaume du Maroc puisse, dans sa tradition d'ouverture et de générosité, faire remettre à Mme Aminatou Haidar son passeport marocain à son arrivée sur le territoire du Royaume", selon le communiqué.
Le Maroc considère que le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée en 1975, fait partie intégrante du royaume et propose une large autonomie sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, lutte en revanche pour son indépendance et réclame un référendum d'autodétermination que l'ONU n'a pas réussi jusqu'ici à organiser.
AFP

Nouveau coup dur pour la liberté d’expression au Maroc

par Léa-Lisa Westerhoff, RFI,Rabat, 17/12/2009
Mardi, un blogueur et un propriétaire d’un café Internet ont été condamnés respectivement à quatre mois et un an de prison ferme pour « diffusion de fausse information portant atteinte à l’image du royaume concernant les droits de l’homme ». Mercredi, Reporter sans frontières dénonçait une régression de la liberté d'expression sur le net ces derniers mois.
Les deux personnes ont été directement envoyées en prison. En un an et demi, c’est la cinquième fois qu’un blogueur est condamné à une peine de prison. À chaque fois, pour diffamation de la famille royale ou publication de fausses informations. Les délits sont passibles de trois mois à cinq ans de prison, selon le code de la presse marocain.
Concernant le dernier accusé, Bachir Hazzam, il a été arrêté après avoir publié sur son blog un communiqué diffusé par des étudiants. Les jeunes y dénonçaient la répression musclée selon eux, d’une manifestation d’étudiants à 200 km au sud d’Agadir. Le propriétaire du café internet, est, pour sa part, accusé d’avoir envoyé des informations et des photos sur ces mêmes manifestations.
Pour l’association Reporters sans frontières, ces condamnations révèlent, une fois de plus, que la liberté d’expression s’arrête dès que l'on critique les autorités. Il est vrai que la blogosphère marocaine est particulièrement dynamique et renvoie régulièrement les autorités à ce qu’elles sont capables de tolérer ou non.
Pourtant, il y a un an le Maroc a proposé un plan pour améliorer l’accès à internet dans le pays. En janvier dernier, le roi Mohamed VI avait appelé les ministres de l’Information des pays islamiques à a adopter un discours médiatique rénové et objectif.
Ces signes d’ouverture n’ont pas pour autant réglé le débat sur l’intérêt de punir par la prison des actes de diffamation.
 

jeudi 17 décembre 2009

Aminatou rentre au pays


Un avion avec Aminatou Haidar à bord a quitté Lanzarote pour Lâayoune

Un avion médicalisé avec à son bord la militante sahraouie Aminatou Haidar a quitté jeudi soir vers 22H15 GMT l'aéroport de l'île de Lanzarote, à destination de Lâayoune au Sahara occidental, a constaté l'AFP.

AFP - le 17 décembre 2009, 23h40
Un avion médicalisé avec à son bord la militante sahraouie Aminatou Haidar a quitté jeudi soir vers 22H15 GMT l'aéroport de l'île de Lanzarote, à destination de Lâayoune au Sahara occidental, a constaté l'AFP.

Rabat accuse Alger d'instrumentaliser Aminatou Haidar

Par Florence Beaugé,LE MONDE, 16/12/09

Alors que la militante sahraouie, Aminatou Haidar, 42 ans, entamait son 31e jour de grève de la faim, mercredi 16 décembre, aucune solution ne semblait en vue. La jeune femme maintient qu'elle continuera son jeûne, à l'aéroport de Lanzarote, aux Canaries, aussi longtemps que les autorités marocaines ne l'auront pas autorisée à regagner El-Ayoun, la capitale administrative du Sahara occidental, où elle réside avec sa mère et ses deux enfants de 13 et 15 ans.
A Madrid, le gouvernement Zapatero est soumis à une forte pression. La classe politique et la presse lui reprochent d'avoir cédé à l'injonction du Maroc et accepté qu' Aminatou Haidar soit refoulée vers les Canaries, contre son gré, le 13 novembre. Mardi, le Parlement espagnol a adopté une motion réclamant une gestion "au plus haut niveau" de cette affaire et lancé un appel au Maroc.
Pour l'heure, les autorités marocaines se montrent inflexibles. En privé, elles affirment que la jeune femme "se nourrit la nuit" et qu'il n'y a donc pas de véritable urgence. Rabat exige toujours d'Aminatou Haidar une marque d'allégeance pour l'autoriser à rentrer au Sahara occidental.
"Nous ne pouvons pas céder à ce chantage. Cette dame n'a qu'un objectif : revenir à El-Ayoun en clamant qu'elle n'est pas marocaine. C'est inacceptable", a déclaré au Monde Taieb Fassi-Fihri, le ministre des affaires étrangères marocain, de passage, mardi, à Paris. Pour lui, Aminatou Haidar est instrumentalisée par le Front Polisario et son alliée l'Algérie. "Ce n'est pas un hasard si elle s'est lancée dans cette grève de la faim alors que nous discutions de la date et du lieu d'une seconde rencontre informelle (entre le Maroc, le Front Polisario et l'Algérie)" a-t-il ajouté, accusant le Front Polisario de vouloir faire de la militante indépendantiste "une martyre".
A Rabat, une cellule de crise a cependant été constituée. Certains ne cachent pas leur préoccupation face à ce "piège dans lequel le Maroc est entré tout seul", et qui remet brusquement sur la scène internationale un conflit oublié. Le roi Mohammed VI, lui, garde le silence. Il serait à Paris depuis le 14 décembre, en visite privée.
L'Algérie, quant à elle, semble décidée à ne pas répondre aux accusations répétées du Maroc, selon lequel elle a "ourdi ce complot". On estime à Alger que Rabat "tente de faire diversion" en s'en prenant à son voisin.
Dans son campement de Lanzarote, Aminatou Haidar continue de ne boire que de l'eau sucrée, sans vitamines ni médicaments. Allongée sur un matelas, dans une petite pièce, sans fenêtre, sans toilettes et sans eau, en proie à des nausées et maux de tête incessants, la jeune femme refuse toujours toute surveillance médicale, de crainte qu'on procède à son alimentation forcée. "Sa santé décline mais sa conscience reste intacte. Elle ne cédera pas", indique un porte-parole de son groupe de soutien, Fernando Peraita. "Dire qu'elle reçoit ses ordres du Polisario ou de l'Algérie est une absurdité ! Elle est totalement indépendante. Même la pression de ses enfants ne change rien à sa détermination", ajoute Ines Miranda, son avocate.

Méfiance : EDVIGE s'est déguisée !


De NPA05, 17/12/2009
NON À EDVIGE !
Datés du 16 octobre, jour de la sainte Edwige, et publiés le 18 octobre, deux décrets ressuscitent le décret créant EDVIGE, pourtant retiré le 20 novembre 2008, après une mobilisation de près de 250 000 citoyens et 1300 organisations.
Il est indéniable que cette mobilisation n'a pas été totalement ignorée, qu'il s'agisse de l'abandon nécessaire d'une mesure phare, celle qui consistait à ficher la vie sexuelle et l'état de santé, considérées comme des données sensibles au sens de l'article 8 de la loi du 6 janvier 1978, ou du mélange des finalités, aujourd'hui distinctes dans deux textes différents, ou bien encore de la traçabilité de l'accès aux données et à leur effacement mieux garantis.
Pour autant, de nombreuses dispositions qui avaient fait réagir perdurent. Ainsi :
• Le fichage des mineurs dès 13 ans sur la base de la présomption d'atteinte à la sécurité publique ou des mineurs dès 16 ans pour les enquêtes administratives liées à la sécurité publique.
• Le recueil de données sensibles comme les « activités publiques » ou les « motivations politiques, religieuses, philosophiques ou syndicales », considérées comme pouvant être incompatibles avec l'exercice de certaines fonctions ou missions, sans que soient mieux précisées ces « motivations ».
« l'origine géographique », qui pourrait conduire à stigmatiser des populations non seulement au regard de leur origine ethnique, mais également au regard de leur résidence dans certains quartiers.
Les organisations membres du Collectif « Non à EDVIGE » déplorent et dénoncent le fait que des décrets ont été signés dans la précipitation, alors que de nombreux représentants de l'État et parlementaires, y compris de la majorité présidentielle, avaient convenu que la création de tout fichier portant atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux devait être du ressort de la loi.
Ils considèrent que ces deux décrets ne répondent en rien aux objections qui avaient été émises à l'encontre d'EDVIGE. Ils appellent donc à une mobilisation de même ampleur. Ils se réservent par ailleurs le droit de former des recours contre ces décrets devant le Conseil d'État. Ils réclament qu'un large débat démocratique s'instaure sur la question du fichage.
Pour plus d'informations : http://nonaedvige.sgdg.org/
Des campagnes de signatures sur le terrain ont lieu dans différentes villes, comme par exemple à Gap(05) le samedi 9 janvier sur la place du marché à partir de 10h. Si l'on peut signer directement sur le net via le lien ci-dessus, c’est bien également le faire en public.
 C'est bien parce que les libertés individuelles sont menacées qu'il nous faut nous mobiliser.
Source :NPA05

CSOS :250 km pour aller manifester à Rabat

COMMUNIQUÉ

Par Ali Fkir, Comité de solidarité avec les ouvriers de SMES(CSOS), 16/12/2009


Malgré le long trajet (plus de 250 km), malgré le froid, malgré les difficultés financières, les ouvriers de SMESI, licencié abusivement par l'OCP, se sont déplacés par centaines de Khouribga à Rabat pour exprimer avec succès leur colère devant le ministère de l'énergie et des mines. L'OCP étant sous sa tutelle.

Le camarade Abdellah Hasbi, secrétaire de l'union des syndicats de l'UMT-Khouribga, était là, les militant-es de l'AMDH section de Rabat était là, le coordinateur du comité de solidarité (CSOS) était là.
Le sit in du mercredi 16 décembre 2009 organisé devant le ministère de tutelle a connu le succès escompté.

Le jeudi les 850 prolétaire observeront un sit in devant le parlement de 11h à 16h
Le vendredi 18 conférence de presse au local de l-UMT - Rabat à partir de 10h

Dans son allocution, le camarade Abdellah Hasbi a rendu hommage, entre autres, aux militants syndicalistes de la CGT espagnole, au CNT française, à la CGT française...pour leur solidarité internationaliste.
Rappelons qu'une délégation de la CGT espagnole était venue à Khouribga pour exprimer sur place son soutien aux prolétaires marocains en lutte pour leurs droits légitimes.
Vive la solidarité nationale
Vive la solidarité internationale
Vive la solidarité internationaliste
LA SOLIDARITE AVEC LES PROLETAIRES DE SMESI NOUS INTERPELLE

3ème congrès du FMVJ

Par Ali Fkir, membre du conseil national du FMVJ, 15/12/2009
Je peux dire que globalement le « forum marocain pour la vérité et la justice »(FMVJ) a réussi son 3ème congrès. Je peux même aller plus loin et affirmer que ce congrès a connu moins de difficultés et moins de tension que les deux précédents.

Notons quand même les points suivants :
- le congrès n’a connu aucune réclamation (opposition, réserve…) concernant les élections et désignations des congressistes. Ce qui montre qu’au niveau de la base du forum et au niveau des régions, les victimes s’entendent bien.
- Les militants sahraouis, victimes de la répression de l’Etat marocain, et qui se comptent par milliers, n’ont pas assisté au congrès, et ne participent plus aux activités du FMVJ. Les victimes sahraouies ont créé leurs propres associations tel le CODESA.
Au 1er congrès, les sahraouis constituaient le groupe le plus important (en effectif). Le forum s’appelait FORUM VERITE ET JUSTICE, une fois devenu FORUM MAROCAIN POUR LA VERITE ET LA JUSTICE, les sahraouis ont pratiquement claqué la porte. Au 3ème congrès seul un observateur était présent.
Il faut reconnaître que les sahraouis ont choisi l’indépendance au niveau du mouvement pour les droits humains. Ils se sont autodéterminés .
- Les rapports moral et financier ont été approuvés à la quasi unanimité
- Le communiqué final a été voté à l’unanimité
- Le bureau exécutif et certaines sensibilités politiques étaient venus avec la proposition d’élargir le FMVJ aux non-victimes dans une proportion de un tiers (1/3). Cette proposition a été justifiée par le rétrécissement de la base du forum suite au décès (naturel) de plusieurs victimes, par l’âge moyen avancé des victimes. Donc l’ouverture sur des activistes des droits humains non-victimes (ils deviennent membres à part entière avec les mêmes droits et mêmes devoirs que les victimes réelles), assurera la survie du Forum. Cette proposition a suscité une réaction énergique des congressistes . Elle a suscité un débat quelques fois houleux.
La majorité des congressistes ont souligné :
· Que le Forum n’a pas encore touché des milliers de victimes des violations
· Que le Forum doit s’ouvrir d’abord sur les familles des victimes (enfants, petits enfants, sœurs, frères, épouses, maris…)
· Ouvrir le forum aux non-victimes dans une proportion de 1/3, revient à noyauter le forum par une élite (issue de la couche supérieure de la petite bourgeoisie, et de la bourgeoisie moyenne) qui s’accaparera les rênes du forum, et en fera un cadre associatif selon sa vision propre.
· Cette élite, si elle est vraiment démocratique doit travailler en coordination avec le forum, et doit mettre, sans conditions, une partie de ses compétences au service des victimes. Certains le font aujoud'hui sans exiger une contre-partie
Remarques personnelles :
1 – supposons qu’à la veille du 4ème congrès, la base du forum soit constituée de 12 000 membres dont 4 000 milles activistes non-victimes de la répression (ayant les mêmes droits et devoirs que les victimes), soyons sûrs que ces non-victimes seront majoritaires au congrès (ils sont rodés aux techniques « d’élections ») , qu’ils monopoliseront la parole, qu’ils orienteront le congrès à leur guise…les milliers de victimes de la répression seront certainement une nouvelle fois victimes, cette fois-ci des gens qui n’ont pas connu directement (physiquement et moralement) la descente aux enfers du régime.
2 – J’ai posé aux prometteurs de « l’ouverture du forum » aux non-victimes la question suivante: s’il y a un problème de rétrécissement de la base du forum pourquoi ne pas s’ouvrir sur les victimes d’après 1999 qui se comptent par milliers ?
La réponse donnée m’a laissé ahuri : les islamistes vont s’emparer du forum !
Rappelons que le Maroc d’après Hassan II, a connu et connaît toujours des violations graves : des milliers d’innocents sont réprimés au non de la lutte contre le terrorisme, contre le chiisme, contre le christianisme, au non du sacré…des islamistes, des marxistes, des militants des droits humains, des citoyens sans appartenance politiques : des militants de l’AMDH, d’ANNAHJ, du PADS, d’ATTAC….ont été arrêtés et condamnés au nom du « sacré »… à de lourdes peines à Ksar Kebir, à Beni Mellal, à Agadir, Sefrou, à Sidi Ifni …des dizaines de marxistes croupissent dans les geôles du régime à Marrakech, à Fès, à Meknès…les jeunes militantes mrxistes Zhor Boudkour, Mariam Bahamou vivent l’enfer dans la sinistre prison de Marrakech. Des milliers d’innocents islamistes croupissent aussi dans les prisons de Casablanca, Salé, Kénitra…Des leaders politiques de partis islamistes légaux proches des thèses des démocrates (Moatassim, Regala…) arrêtés arbitrairement et condamnés à de lourdes peines, croupissent aussi dans les geôles du régime. Des dizaines de famille ont perdu les traces des leurs proches ces dernières années. Des dizaines de militants associatifs (chômeurs diplômés…) sont tabassés quotidiennement, emprisonné, condamnés...
Ceux qui prônent l’ouverture sur les non-victimes refusent catégoriquement de s’ouvrir sur les victimes de la nouvelle ère. Leur but réel c’est de transformer le FMVJ, cadre des victimes de la répression, en nouvelle association des droits humains
Les congressistes loin d’être dupes ont rejeté la proposition à une écrasante majorité.
Aucun démocrate, conséquent ne peut admettre l’idée absurde d’ouvrir un cadre crée par/pour les victimes de la répression à des personnes non-victimes et de le cadenasser devant d’autres victimes pour des considérations purement idéologiques et politiques.
3 – Le congrès a connu une tentative honteuse de « s’adresser directement au roi » pour l’applications des recommandations de l’IER. La pilule ne pouvait pas passer ; Car l’idée s’inscrit dans la tradition dégradante qui consiste à s’adresser aux sultans pour solliciter leur bienveillance…
Les victimes de la politique de l’Etat marocain ont choisi depuis la création du FMVJ de lutter pour la VÉRITÉ, LA JUSTICE, LA DÉTERMINATION DES RESPONSABILITÉS, L’INTERPELLATION DES RESPONSABLES (individus et institutions) SUR LES VIOLATION, LES EXCUSES DE L'ÉTAT, LES RÉFORMES NÉCESSAIRES POUR METTRE FIN A IMPUNITÉ…
4 – la présidence du FMVJ reviendra probablement à un membre de l’USFP malgré que le nombre de son groupe ne dépasse pas 10 personnes sur 81 qui composent le conseil national du forum.
Aucun groupe n’est majoritaire, mais les sensibilités politiques issues de l’USFP dans le passé, préfèrent aujourd’hui se rassembler (à l’échelle nationale) plus au moins autour de ce dernier ; la logique veut que ces mêmes sensibilités privilégient l’alliance avec le grand frère face à tout ce qui est à gauche.
Malgré tout, les victimes resteront unies, les divergences seront surmontées grâce à un débat calme et démocratique. Nous avons tous scandé:
« nous ne lâcherons pas, pas de conciliation avec le makhzen ».
C’est ça l’essentiel.

Au Maroc, bloguer devient un délit !

 Maroc: Blogueur arrêté sous l'inculpation d'une déclaration sur les manifestations étudiantes
Par le réseau arabe d’information sur les droits, Le Caire 14/12/ 2009

Le Réseau arabe d'information sur les droits, ANHRI, a dénoncé l'arrestation du blogueur Elbachir Hazzam, 26 ans, propriétaire du blog "http://hazzam82.maktoobblog.com" accusé le 7/12/2009 d'avoir diffusé une déclaration à propos de manifestations d'étudiants à Taghjijt (70 km à l'est de Guelmim). Les services de sécurité ont réagi avec violence aux protestations contre le blocus et la surveillance des cybercafés qui vise à interdire de transmettre des nouvelles ou des photos aux médias.
Selon certaines sources, après avoir été arrêté, Bachir a été interrogé sur ce qu'il avait publié sur son blog, en particulier la déclaration portant la signature du comité des étudiants en détention. Il a été isolé des autres détenus avant d'être inscrits avec le premier groupe de détenus.
De nombreux blogueurs, étudiants et militants sont traduits en justice le 14/12 / 2009.
L'arrestation de Bachir fait partie d’une attaque féroce contre la liberté d'opinion et d'expression au Maroc. Cette vague d’ affaires pénales contre des journalistes et des blogueurs s’est amplifiée ces derniers temps. "AlMichaal", un journal a été fermé et son rédacteur en chef à été emprisonné pour avoir publié des articles sur la santé du roi. En outre, la cour a confirmé la condamnation injuste contre le militant Khayari Chakib en novembre 2009, ainsi que la sentence cruelle contre le journaliste et blogueur Barhoun Hassan, membre du comité de préparation du syndicat national de journalisme électronique, arrêté en février 2009, qui a été jugé et condamné à la prison dans une session rapide, ce qui confirme l'intention du gouvernement marocain d’éradiquer la liberté de la presse et d'expression.
Le Réseau arabe d'information sur les droits appelle le gouvernement marocain à libérer immédiatement Bachir, il lance un appel à tous les arabes et les organisations internationales de défense des droits de l'homme de faire pression sur le gouvernement marocain pour libérer Bachir, arrêter l'attaque sévère de la liberté d'opinion et d'expression et le droit de réunion pacifique.


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Colère  de Samira Kinani Kinani (extraits de 2 courriels)
http://samira-mehdi.blogspot.com

Je descendis vers 16h
des phargonnettes
toute sorte de flicaille!!!
ach kain ?
l'insad a appelé
à un sit in de soutien aux détenus politiques
(…)dès que les miltantEs sont arrivéEs
ce fut une offensive
un tabassage en règle (...)
on aurait dit
en voyant toutes ces forces déployées
qu'il s'agissait d'un ....
"howa hna hanhareb???"
la rage
la colère
et un grand sentiment de Hogra
me ...
et ça parle de citoyenneté!!!!!
vous avez tous et toutes
entendu les verdicts
contre les détenus de Taghjijte ?
6 mois pour les 3 étudiants
4 mois pour le blogueur
et 1 AN pour le proprio du cyber!!!!!!!!!!!!!!!
vous vous rendez compte???
1an ! (…)
pourquoi?
le titre d'un film me revient
"les dieux sont tombés sur la tête"
ce qui vient d'arriver
mérite une campagne
plus forte que jamais
cet homme a été condamné
parce qu'il "travaille"
parce qu'il se démène comme il peut
parce qu'il a un cyber…
est ce un message
pour tous les cybercafés
pour jouer le flics?
pour devenir tous des "grands frères"
pour nous faire vivre" 1984"
à la sauce marocaine???
ce qui arrive est vraiment très grave
cet homme a écopé d'une année
UNE ANNÉE !
laisserons-nous faire ???

Demande d'aide solidaire

Par Abdelaziz Mokhtari, frère d'Aïcha, 18/12/2009
Moi, Abdelaziz , frère de feue Aicha Mokhtari décédée tragiquement le 15 Août 2009 suite au  visa refusé arbitrairement , injustement et de manière inhumaine par Mr le consul général de France à Fès , sollicite vivement une aide financière de la part de personnes sensibles au drame de ma famille,  bienfaiteurs et donateurs , pour faire face aux frais d'honoraires de l’avocat français chargé de ce dossier qui devait nous défendre auprès de la justice française et qui s’élève à 5.382 euros.
Par ce geste votre solidarité sera un très joli cadeau  en ces jours de Noël ...
Grand merci d’avance pour votre généreuse solidarité  .
Abdelaziz Mokhtari
Téléphone : 00.212.662.30.12.85 ou 00.212.660.46.07.15
Compte bancaire ( RIB ) : 013.570.01029.480051.001.76 . 17
Banque : Banque Marocaine Pour le Commerce et l’Industrie ( B.M.C.I )
Agence bancaire : OUJDA Succursale . Maroc
SWIFT : BMCI-MAMC
Lire ci-dessous le rappel de cet évènement inhumain et douloureux

Il y a quatre mois décédait ma soeur Aïcha Mokhtari


Par Abdelaziz Mokhtari frère de feue Aicha, Oujda 14/12/2009
J’ai le regret de rappeler que le décès tragique de feue ma sœur Aicha Mokhtari , passé sous silence , est à imputer aux gouvernements français et marocain pour non assistance à personne en danger .
Rappel des faits : Feue ma sœur Aicha Mokhtari, très malade, est restée à Oujda sans aucun suivi médical à partir du 19.03.2008, jour de l’homologation de son dossier médical, assermenté le 09.03.2009. Les autorités françaises ont été interpellées avec insistance pour intervenir auprès du Consul français plus fasciné par l’argent que par la détresse humaine, lui demandant de réparer l’erreur grave, à savoir une confusion de noms à l’origine du drame, et lui fournissant le visa pour se rendre en France. Cette confusion de nom a d’ailleurs déjà été signalée dans le 2ème courrier du chef de cabinet de Brice HORTEFEUX, daté du 06.05.08 et, contre toute attente, confirmé par le consulat de France à ORAN/ Algérie. (courriel du 05.02.09)..
Par leur insouciance , les grands responsables français interpellés, en l’occurrence Nicolas SARKOZY , Bernard KOUCHNER , RAMA YADE , J.F.COPE et Brice HORTEFEUX , ont adopté une attitude ignoble , inhumaine , xénophobe. A cause de l’ entêtement à ne vouloir rien comprendre ni écouter, cette pauvre femme déjà meurtrie est devenue handicapée après 18 mois d’attente. Les autorités françaises ont jugé que dans le dossier médical présenté au consulat à Fès le 02.04.2008, manquaient le test ADN et sans doute aussi un fichier genre EDWIGE … Ils ont donc préféré la priver des soins urgents que seul pouvait lui donner un hôpital spécialisé français - les frais étant déjà payés de sa poche, la place réservée dans un hôpital en France-faisant preuve d'une attitude inhumaine, affichant clairement leur vraie identité et culture d’extrême droite.
La question qui se pose est de savoir qui commande réellement les ambassades et consulats français ? Pourquoi mes interlocuteurs français n’ont pas voulu intervenir ? Pourquoi par son courriel, Nicolas SARKOZY avait chargé Eric BESSON et Cédric COUBET, son chef de cabinet, à ouvrir un dossier sur cette affaire (S/Réf Nr SCP /UT/CO65130) en date du 29.04.2009, resté sans suite à ce jour à l’exception du limogeage du consul de France à Fès ce 30.09.2009 ?
S’agissant des responsables marocains interpellés, aucune suite n’a été donnée malgré mes divers recours, ce qui démontre fort bien aussi leur désintéressement total. Peut être à leurs yeux s’agissait-il d’un fait divers banal sans le moindre intérêt ? Chose que j’ai expliquée dans ma lettre ouverte datée du 05.11.2009 au Roi MOHAMMED VI , Roi du Maroc, avec un grand espoir que cette tragédie dans l’indifférence totale soit élucidée sous ses bonnes directives. La requête est restée sans suite. Il s’agit pourtant bien d’un décès non naturel grave, puisqu’elle est morte faute de soins appropriés : sa jambe avait doublé de volume à cause d'une poche grouillant de vers...
Ce fut un choc pour toute la famille, beaucoup de souffrance et une profonde tristesse qui a ému tous ceux qui ont eu connaissance de cette tragédie.
On ne peut rester indifférent devant un tel malheur, j’ai donc tenu à rendre hommage et susciter un peu d’écoute quant au triste destin de mon adorable sœur qui n’avait sollicité ni avantage ni privilège, simplement un droit légitime aux soins urgents et un droit à la vie. Elle avait pleine confiance en moi, malheureusement …
Manifestation de l'AMDH devant l'ambassade
Sur les pancartes :
"Pour que la mort d'Aïcha Mokhtari ne soit pas vaine"