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dimanche 13 décembre 2009

La chaîne de solidarité s'amplifie pour le retour d'Aminatou Haidar

Par la coordination espagnole de soutien au peuple sahraoui (CEAS) et de la plateforme de soutien à Aminatou Haidar, 9/12/2009


La chaîne de solidarité s'amplifie, des partis politiques espagnols insistent pour le retour d'Aminetou Haidar

L'état de santé de la militante sahraouie, Aminetou Haidar, s'est dégradé encore plus mercredi après 24 jours de grève de la faim à l'aéroport de Lanzarote (Canaries) pour réclamer son retour au Sahara Occidental (occupée) d'où elle a été expulsée par le Maroc, tandis que plusieurs partis politiques et ONG continuent de demander au gouvernement espagnol de faire pression sur ce pays pour qu'elle puisse rentrer chez elle.
"Son état de santé se dégrade de plus en plus mais elle est consciente. On craint pour sa vie", a déclaré le président de la Fédération espagnol des institutions solidaires avec le peuple sahraoui (Fedissa), Carmelo Ramirez, qui a dénoncé également les lamentables conditions de vie de la militante sahraouie dans l'aéroport de Lanzarote.
"Aminetou Haidar ne veut pas mourir, elle veut seulement rester en vie pour pouvoir renter chez elle auprès de ses deux enfants", a-t-il ajouté, en relevant qu'elle n'a pas pu quitter sa pièce depuis quatre jours pour rejoindre le hall de l'aéroport.
Rappelant que Haidar a refusé depuis plusieurs jours toute assistance médicale, Ramirez a accusé les gouvernements espagnol et marocain, ainsi que l'UE et la communauté internationale de "la pousser vers la mort", affirmant qu'il est "intolérable que la communauté internationale demeure impassible et n'oblige pas le Maroc à autoriser le retour de Haidar chez elle".
Dans ce sens, il a accusé l'Espagne de "faire pression uniquement sur Haidar" et de "s'agenouiller" devant le Maroc qui "viole les droits de l'homme avec la complaisance de la communauté internationale et du gouvernement espagnol".
Pour lui, au lieu d'obliger Haidar à cesser sa grève de la faim, il serait mieux de résoudre le problème qui a conduit à cette situation, puisque ce sont "les deux gouvernements qui sont à l'origine de cette crise et c'est à eux de trouver une solution", a-t-il expliqué.
De son côté, la Commission d'aide aux réfugiés (CEAR) a exigé à l'Espagne et au Maroc de trouver une "solution rapide" à la situation de la "Gandhi sahraouie", les appelant à ne pas transposer la pression sur elle.
"En lui proposant la nationalité espagnole, Haidar deviendrait une étrangère dans son propre pays et une réfugiée à qui il sera interdit de retourner dans son pays, le Sahara Occidental", a souligné le secrétaire général de la CEAR, Alfredo Abad, au cours d'une conférence de presse.
Plusieurs partis politiques ont réitéré, par ailleurs, leur appel au gouvernement socialiste de Zapatero afin d'exercer des "pressions" sur le Maroc pour l'amener à autoriser le retour de l'activiste sahraouie à El Aaiun occupée.

Dans ce contexte, la première responsable de l'Union, Progrès et Démocratie (UPD), Rosa Diez, a averti le gouvernement espagnol que "la seule manière de sauver la vie de la militante sahraouie est d'exercer des pressions au niveau national et international sur le Maroc", tout en critiquant l'exécutif espagnol qui tente de "partager les responsabilité s" dans cette affaire entre le Maroc et Haidar.
"Haidar est en grève de la faim depuis 24 jours à cause du Maroc et de la complaisance de l'Espagne qui a été l'otage de ce pays et qui a contribué à un enlèvement", a-t-elle affirmé lors d'une rencontre à Madrid, tout en dénonçant le "chantage" fait par le Maroc contre l'Espagne.
Dans ce sens, Rosa Diez qui doit se rendre lundi à Lanzarote pour apporter son soutien et sa solidarité à Aminetou Haidar, a accusé le Maroc de "coupable" et l'Espagne de "responsable" de cette situation.
Rappelant, enfin, que le Sahara Occidental est une ancienne colonie espagnole, elle a réaffirmé le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions des Nations unies.
A ce propos, le responsable de politique étrangère du Parti Populaire (PP), Jorge Moragas, a affirmé à un ministre délégué marocain que "la vie d'Aminetou Haidar est un patrimoine de tous ceux qui sont engagés dans la défense des droits de l'homme", et c'est pour cela, a-t-il ajouté, que son parti "est sensible à sa cause et soutient son droit à retourner dans sa ville".
S'agissant du conflit sahraoui, Moragas a rappelé au responsable marocain que le PP "défend la légalité internationale dans le cadre des Nations unies et ses résolutions qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination" .
Il a également dénoncé le "chantage" du Maroc qui veut conditionner la coopération avec l'Espagne, sur les questions de l'immigration ou de la lutte contre le terrorisme, à la situation particulière de Haidar.
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir) a affirmé que le Maroc "s'est trompé" en expulsant "injustement" la militante sahraouie, lui demandant de contribuer à trouver une solution à même de lui permettre de rentrer à El Aaiun occupée.
"Le Maroc s'est trompé", a affirmé la secrétaire du parti socialiste, Leire Pajin, qui a appelé "à l'instar de toute la société espagnole et les Nations unies le Maroc à contribuer à débloquer la situation".
Elle a également tenu à transmettre la "solidarité et l'engagement" des socialistes espagnols avec Haidar, en rappelant que son parti "a toujours soutenu la cause du peuple sahraoui".
Par ailleurs, le mouvement de solidarité et de soutien avec la défenseure des droits de l'homme sahraouie se poursuit à travers de l'ensemble de l'Espagne, où des manifestations et des rassemblements sont organisés pour réclamer son "droit au retour immédiat et sans conditions".
De fortes mobilisations sont prévues notamment jeudi en Espagne, à l'occasion
de la célébration de la Journée internationale des droits de l'homme, à l'appel
de la Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui
(CEAS) et de la plateforme de soutien à Aminetou Haidar. (SPS)

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