par Léa-Lisa Westerhoff, RFI,Rabat, 17/12/2009
Mardi, un blogueur et un propriétaire d’un café Internet ont été condamnés respectivement à quatre mois et un an de prison ferme pour « diffusion de fausse information portant atteinte à l’image du royaume concernant les droits de l’homme ». Mercredi, Reporter sans frontières dénonçait une régression de la liberté d'expression sur le net ces derniers mois.
Les deux personnes ont été directement envoyées en prison. En un an et demi, c’est la cinquième fois qu’un blogueur est condamné à une peine de prison. À chaque fois, pour diffamation de la famille royale ou publication de fausses informations. Les délits sont passibles de trois mois à cinq ans de prison, selon le code de la presse marocain.
Concernant le dernier accusé, Bachir Hazzam, il a été arrêté après avoir publié sur son blog un communiqué diffusé par des étudiants. Les jeunes y dénonçaient la répression musclée selon eux, d’une manifestation d’étudiants à 200 km au sud d’Agadir. Le propriétaire du café internet, est, pour sa part, accusé d’avoir envoyé des informations et des photos sur ces mêmes manifestations.
Pour l’association Reporters sans frontières, ces condamnations révèlent, une fois de plus, que la liberté d’expression s’arrête dès que l'on critique les autorités. Il est vrai que la blogosphère marocaine est particulièrement dynamique et renvoie régulièrement les autorités à ce qu’elles sont capables de tolérer ou non.
Pourtant, il y a un an le Maroc a proposé un plan pour améliorer l’accès à internet dans le pays. En janvier dernier, le roi Mohamed VI avait appelé les ministres de l’Information des pays islamiques à a adopter un discours médiatique rénové et objectif.
Ces signes d’ouverture n’ont pas pour autant réglé le débat sur l’intérêt de punir par la prison des actes de diffamation.
Pour l’association Reporters sans frontières, ces condamnations révèlent, une fois de plus, que la liberté d’expression s’arrête dès que l'on critique les autorités. Il est vrai que la blogosphère marocaine est particulièrement dynamique et renvoie régulièrement les autorités à ce qu’elles sont capables de tolérer ou non.
Pourtant, il y a un an le Maroc a proposé un plan pour améliorer l’accès à internet dans le pays. En janvier dernier, le roi Mohamed VI avait appelé les ministres de l’Information des pays islamiques à a adopter un discours médiatique rénové et objectif.
Ces signes d’ouverture n’ont pas pour autant réglé le débat sur l’intérêt de punir par la prison des actes de diffamation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire