Aminatou Haidar
Qui est- elle ?
Agée de 42 ans et mère de deux enfants, elle a reçu de nombreuses récompenses prestigieuses pour son inlassable action pour la défense des droits humains.
Elle vient de recevoir le prix du courage civil 2009, octroyé par la "John Train Fondation" américaine.
Elle a également reçu en 2008, le prix de la fondation Robert Kennedy , le prix Silver Rose de Solidar, une alliance internationale indépendante, (Autriche, 2007), le prix Juan Maria Bandres Humain Rights (Espagne, 2006).
Elle a également reçu le prix Andreï Sakharov pour les droits de l'homme, de la part du Parlement européen et le prix Ginetta Sagan Fund de Amnesty International (section Etats unis).Elle a été proposée pour le prix Nobel de la Paix.
Les faits
Présidente du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA), Aminatou Haidar a été interceptée par des responsables de la sécurité marocaine à son arrivée à l’aéroport de Laayoune le 13 novembre 2009, alors qu’elle rentrait d’un voyage d’un mois à l’étranger, notamment aux Etats-Unis.
Ces agents de la sécurité se sont offensés de ce qu’elle ait indiqué sur sa carte de débarquement «Sahara occidental» et non «Sahara marocain» comme lieu de résidence, et qu’elle n’ait pas fait mention de sa nationalité marocaine.
Elle a été interrogée en présence du procureur général du roi à Laayoune par un groupe d'une quinzaine d'agents de la police judiciaire et de responsables de la sécurité.
Des questions lui ont été posées sur ses convictions politiques et ses activités en faveur des droits humains, sur ce qu'elle avait fait au cours de son séjour à l'étranger, on lui a demandé qui avait payé son voyage et quels soins médicaux lui avaient été prodigués en Espagne..
Elle a été retenue à l’aéroport jusqu’au lendemain.
La police lui a alors demandé de reconnaître officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ce qu’elle a refusé de faire.
Aminatou Ali Ahmed Haidar, défenseure des droits des sahraouis.
Le 14 novembre 2009, elle était placée dans un avion à destination de Lanzarote, aux Canaries, où elle se trouve actuellement.
D’après les autorités marocaines, Aminatou Haidar a en fait «renoncé» à sa nationalité marocaine.
Depuis son arrivée à Lanzarote, Aminatou Haidar n’a pas quitté l’aéroport et demande à pouvoir rentrer à Laayoune. Elle a entamé une grève de la faim le 15 novembre 2009 à minuit pour protester contre son expulsion forcée.Elle souffre d’anémie, d’un ulcère et de troubles oculaires.
Les défenseurs des droits humains sahraouis et le roi du Maroc Mohamed VI
L'expulsion d'Aminatou Haidar est la dernière en date d'une série de mesures prises par les autorités marocaines contre des défenseurs sahraouis des droits humains et des partisans de l'autodétermination pour le Sahara occidental.
En octobre 2009, les autorités marocaines ont confisqué les documents de voyage de six militants sahraouis – Sidi Mohamed Daddach, Ahmed Sbai, Laarbi Massoud, Atig Brai, Ibrahim Ismaili et Sultana Khaya – les empêchant ainsi de se rendre en Mauritanie et en Espagne.
Sept prisonniers d'opinion sahraouis sont incarcérés à la prison civile de Salé depuis le 16 octobre 2009.
Ils ont été arrêtés le 8 octobre 2009 à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, à la descente de l'avion qui les ramenait d'Algérie.
Ahmed Alnasiri, Brahim Dahane, Yahdih Ettarouzi, Saleh Labihi, Dakja Lashgar, Rachid Sghir et Ali Salem Tamek sont membres de plusieurs organisations de défense des droits humains et groupes de la société civile, notamment l'Association marocaine des droits humains, AMDH), l'Association sahraouie des victimes des graves violations des droits de l'homme commises par l'État du Maroc, ASVDH) et le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme, CODESA).
Plusieurs d'entre eux se consacrent depuis très longtemps à la situation au Sahara occidental et à la collecte d'informations sur les violations des droits humains qui y sont perpétrées.
Le 6 novembre 2009, à l'occasion d'un discours commémorant l'anniversaire de la Marche verte à l'issue de laquelle le Maroc a pris possession de l'ancien territoire espagnol du Sahara occidental en 1975, le roi Mohamed VI a déclaré que remettre en question «l'intégrité territoriale»du Maroc – référence au rattachement du Sahara occidental – ne serait pas toléré.
«On ne peut jouir des droits de la citoyenneté et les renier à la fois en complotant avec les ennemis de la patrie», a averti le roi, laissant entendre ainsi que les Sahraouis qui réclament l'autodétermination pourraient être privés de leur citoyenneté marocaine pour avoir exprimé leur opinion.
Recommandations d'Amnesty International
Amnesty International demande instamment aux autorités marocaines de s'acquitter de ses obligations internationales au titre de l'article 12.4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).
Celui-ci précise que « Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d'entrer dans son propre pays ».
Le Maroc a ratifié le PIDCP.
Aminatou Haidar doit être autorisée à regagner Laayoune immédiatement sans condition et les autorités marocaines doivent lui restituer ses documents de voyage et papiers d'identité.
Les autorités marocaines doivent également restituer aux six militants sahraouis les documents de voyage et papiers d'identité qui leur ont été confisqués en octobre et respecter leur droit de circuler librement.
SIGNEZ NOTRE PETITION EN LIGNE adressée au Premier ministre marocain
http:///www.amnesty.fr/aif_petitions?petition=161
http:///www.amnesty.fr/aif_petitions?petition=161
bonjour
RépondreSupprimersi m.haidar n'est pas marocaine comme elle a declare allors elle n a aucun droit de demander des papiers marocaine ou d entrer au maroc c'est la loguique et si elle est polisario ou algerienne je ne sais pas moi elle doit rejoindre ses maitres