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mardi 15 décembre 2009

Droits humains : Le Maroc isolé


Par Naama Asfari, dans la prison civile de Tiznit (Maroc),10/12/2009
Pourquoi est-il urgent de mettre fin au conflit et à l’occupation du Sahara occidental ?
Le Maroc ressemble à une voiture qui roule à grande vitesse sur une autoroute, mais dans le sens inverse, pensant que toutes les autres voitures qui roulent dans le bon sens sont dans l’erreur. La royauté makhzénienne n’a pas encore compris que si elle veut marcher dans la bonne voie internationale, elle doit faire un pas irréversible pour en finir avec le conflit du Sahara occidental et pour liquider le colonialisme dans cette dernière colonie de l’Afrique, comme l’attestent la communauté mondiale et les Nations unies.
Or, depuis 2006, le royaume du Maroc, par le biais de ce qu’il appelle le « projet de l’autonomie », présumant qu’il cherche ainsi une solution à la question sahraouie et pour la paix dans la région, cherche à repousser la pression internationale. Il écarte le projet légal de l’ONU et de l’OUA, présenté en 1991, qui vise à instaurer le cessez-le-feu en vue de la préparation d’un référendum, et cherche à imposer son projet tactique mort-né, malgré la persistance du soulèvement populaire post-mai 2005 dans les territoires occupés. Face à la résistance civile sahraouie, victime de violations des droits de l’homme exercées contre les civils, le royaume du Maroc se trouve dans une situation difficile. Cette résistance a démontré la fausseté de ses déclarations et de son discours médiatique sur ce qu’il appelle l’ouverture démocratique censée tourner la page du passé. Le monde, le système international ainsi que la présence de la force d’interposition (Minurso) ont été eux aussi contrariés par la fausseté des déclarations et la désinformation véhiculée par le discours politique et médiatique du Maroc au sujet du respect des droits de l’homme en mettant sur pied des institutions censées s’occuper de ces questions. Sans parler des entraves que met ce pays contre l’application des plans, des résolutions onusiennes et contre les tentatives politiques du processus de négociations, fondées, en principe sur une question fondamentale, à savoir le droit à l’autodétermination. Les déclarations et le brouhaha médiatiques au Maroc au sujet du Sahara occidental apparaissent toujours au moment où le régime makhzénien et ses partis politiques tentaculaires sentent l’aggravation de la crise que vit ce pays et qui témoigne de l’échec de ce qu’ils appellent l’ordre nouveau au Maroc post-années de plomb. Le Maroc se trouve maintenant, grâce à la réussite de la résistance civile et diplomatique sahraouie, dans une situation d’isolement qui s’aggrave de jour en jour. Par ailleurs, l’échec du Maroc, à l’intérieur comme à l’extérieur, a conduit au désengagement progressif des grands, comme la France et le gouvernement socialiste espagnol qui le soutenaient. En effet, ni ceux qui défendent le Maroc, ni les politiques, ni l’opinion publique, ni les différents lobbys, en Europe et aux États-Unis n’ont pu le sortir de son isolement accru au niveau international. Or seule une politique réaliste, dans la logique du système international, peut le tirer d’affaire.
Quand Hassan II a compris que son régime était en danger, il a accepté le principe de référendum au Sahara occidental pour prouver au monde qu’il cherche vraiment une solution mais, en réalité, c’était pour la stabilité de son régime. Maintenant il faut que Mohamed VI prenne une décision débouchant sur des négociations afin de mettre fin à son occupation du Sahara occidental avant qu’il n’y ait plus de remèdes aux dégâts produits. Mais continuer à exercer la politique de l’entêtement, cultiver la non-coopération avec la communauté internationale et les Nations unies conduit fatalement à un isolement accru sur la scène internationale. Peut-être les rapports des différentes organisations internationales juridiques et humanitaires au sujet des violations des droits de l‘homme au Sahara occidental occupé ne sont-ils qu’un début dans ce scénario  ?
(Traduit de l’arabe classique par Ali Omar Yara.)

2 commentaires:

  1. les sahraoui qui demandent l'indépendance, y'en a combien? 300.000 au maximum?vous croyez que le peuple marocain cèdera à des caprices malhonnêtes de même pas 1% de la population? le sahara n'a jamais été une entité indépendante du maroc...elle était et restera toujours marocaine.

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  2. Si vous êtes si sûrs de vos chiffres, pourquoi refuser le référendum d'autodétermination qui permettrait d'avoir le compte exact des pour et des contre ?

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