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samedi 20 février 2010

Une mosquée s'effondre au Maroc : 41 morts et une polémique

Par LE NOUVELOBS 20/2/2010
Les autorités évoquent l'effet des pluies diluviennes, mais les habitants soulignent le mauvais état du monument. Une quarantaine de fidèles ont trouvé la mort.
Le nombre de victimes pourrait encore être revu à la hausse (AFP)
Des fidèles restaient prisonniers des décombres de la mosquée de Meknès, samedi après-midi 20 février au Maroc, où l'effondrement d'un minaret a fait au moins une quarantaine de morts.
Vieux de quatre siècles, le minaret s'est écroulé en pleine prière du vendredi. Des sources hospitalières parlent de 41 morts et de plus de 70 blessés.
"Il reste des gens sous les décombres après tout le temps écoulé depuis la catastrophe. Nous ne savons pas combien. Il y a de nombreux policiers et sauveteurs, mais ils paraissent très lents et inefficaces", a déclaré Khaled Rahmouni, qui habite à proximité de la mosquée.
Des fissures dans les murs
Le minaret de la mosquée Lalla Khenata dans le vieux quartier de Bal el Bardiyine, à Meknès, s'est effondré alors que 300 fidèles étaient réunis pour la prière.
Le responsable local de la défense civile, Alaoui Ismaïli, a expliqué que les secours étaient lents en raison de l'étroitesse des rues de la médina qui empêche l'acheminement d'équipement lourd.

"Nous progressons aussi avec beaucoup de précaution parce que les murs des maisons et des boutiques adjacentes à la mosquée sont fragiles, en particulier après les fortes pluies des derniers jours", a-t-il dit.
Certains habitants ont fait part de leur irritation parce qu'ils avaient signalé aux autorités la présence de fissures dans les murs de la mosquée.
"Des vies auraient pu être épargnées"
"Les gens sont furieux. Nous leur avions dit à de nombreuses reprises qu'il y avait dans les murs des fissures qui s'élargissaient et que le minaret commençait à pencher, mais ils n'ont pas tenu compte de ces avertissements", a déclaré par téléphone à Reuters un habitant qui a souhaité ne donner que son prénom, Mohamed.
Mohamed et d'autres habitants ont estimé que l'accident aurait pu être évité si on les avait écoutés.
"Nous croyons en Dieu et en ce que le destin nous apporte, mais cette fois, des vies auraient pu être épargnées si les autorités n'avaient pas montré qu'elles ne se soucient pas de ce que disent les gens", a déclaré un autre habitant, Zouhaier.
Il est relativement fréquent que de vieux bâtiments s'effondrent dans les quartiers anciens de villes marocaines, mais la chute d'un minaret est rare.
Des médias publics marocains ont mis en cause des pluies diluviennes, mais un responsable du service national de météorologie a rejeté cette théorie.
"Le temps n'était pas particulièrement mauvais à Meknès. Il serait juste de rechercher un autre facteur que le temps", a-t-il dit.
source : Nouvelobs.com avec Reuters

Déclaration de solidarité avec les grévistes de la faim à Taroudant au Maroc

Déclaration à envoyer d'urgence aux adresses ci-dessous
"Après l'abandon des promesses données à la section de Taroudant de l'association nationale de diplômés enchômagés au Maroc (ANDCM) par les responsables de la province de Taroudant, suite à la première grève de la faim du 19/10/09 au 10/11/09, les militants de la section entament une deuxième grève de la faim illimitée depuis 11 janvier 2010.
Après 41 jours de grève de la faim, avec pour les 4 militants la triste perspective d'une mort lente, le gouverneur de Taroudant est resté insensible à la préoccupante dégradation de leur état de santé. 
Une déclaration faite par le gouverneur de Taroudant à un journal annonçait que "les exigences de la section de l'ANDCM sont impossibles", ce qui nous pousse à poser la question : Quelles sont ces exigences impossibles ? Est-ce que vivre dans des conditions normales et dans la dignité est donc impossible pour ce groupe défavorisé?
Nous, militantes et militants de ………………………………….(organisme) , nous condamnons fermement ces déclarations et l' inhumanité avec laquelle agissent les responsables de Taroudant face à cette situation.
Nous annonçons à l’opinion publique au niveau national et international, ce qui suit :
- notre solidarité inconditionnelle avec les luttes de la section de l'ANDCM de Taroudant et particulièrement les camarades en grève de la faim.
- notre condamnation de la répression et des arrestations massives qui se sont élevées à plus de 22 personnes appartenant à différentes organisations, de même que la répression et les arrestations des masses populaires avant même le début de la marche organisée par le comité de soutien et de liaison pour la ville de Taroudant.
- notre condamnation de l’irresponsabilité des autorités de la province de Taroudant ,et surtout celle du gouverneur, face à une catastrophe humanitaire imminente.
- notre soutien actif avec les militants en grève de la faim dont les revendications sont justes et légitimes.
- notre appel à l'union de toutes les organisations, politiques, syndicales, associations de droits de l’homme, afin de prendre connaissance de cette situation critique , et de fournir appui et assistance à la lutte de l'ANDCM."
Il est souhaitable d'envoyer une copie de cette déclaration à :
M. Le Premier Ministre : Fax : 00 212 0537761777 Email : courrier@pm.gov.ma
M. Le Ministre de l’Intérieur : Fax 00 212 0537766861 ou bien 212 0537767404
M.le Wali (Préfet) d’Agadir : Fax 00 212 0528840249
Une copie à envoyer à l'ANDCM : andcmcomite@ymail.com

De l'IER au CCDH : absence de vérité et impunité garantie

El Ouassouli Abdelkrim, frère du disparu Omar El Ouassouli, France, 2/2/2010
Le 14 janvier 2010 le CCDH a publié sur son site des extraits de son rapport final de suivi des recommandations de l’IER. On apprend que le CCDH a une conception étrange de la vérité, de l’élucidation du sort des disparus. Il admet également que le concept de la justice transitionnelle tant loué et vendu n’est pas opérationnel dans le cas du Maroc. En effet, comment peut-il l’être dans un processus où il est maintenant certain qu’il n’a été conçu que pour une seule finalité du Marketing politique. L’absence de volonté politique et la consécration de l’impunité sont les obstacles majeurs sur le chemin d’ un règlement juste et équitable du dossier des violations graves des droits humains au Maroc. Depuis la reconnaissance officielle par les autorités marocaines de violations graves des droits humains perpétrés par l’état à l’encontre de citoyens marocains, le pouvoir a toujours œuvré pour réduire le règlement de ce dossier à la simple question d’indemnisation. En effet, l’absence de volonté politique au plus haut sommet de l’état et l’obstination à garantir l’impunité aux criminels sont les principaux obstacles à l’application du standard mondial en la matière pour esquisser un règlement juste et équitable. Malgré une certaine résistance des familles et des victimes, le pouvoir a su conserver la maitrise de la totalité de processus : l’institution du CCDH, de la commission d’arbitrage, la refonte du CCDH[i], la création de l’IER[ii] et en fin le retour au CCDH. Il faut rajouter à ces artifices institutionnels une stratégie communicationnelle pour semer la confusion et absorber certains acteurs du processus en important le concept de la justice transitionnelle qui d’une part a été élaboré au USA afin de garantir une certaine transition démocratique dans des pays d’Amérique latine où les Etats Unis ont constitué un soutien indéfectibles aux dictateurs et qui d’autre part n’a pour but que celui de redéfinir les principe même de la vérité, de la justice et d’assurer l’impunité aux criminels. D’ailleurs, même dans ces états la questions n’est pas totalement réglée. Or comme chacun sait, ce concept même avec ses insuffisances ne peut être appliqué au Maroc compte tenu des conditions politiques requises à son application et notamment celle de la transition démocratique. Les adeptes de ce concept pour l’importer ont pris une position politique qui consistait à décréter de le Maroc est entré dans une phase de transition démocratique. A moins de considérer que les citoyens marocains constitue une catégorie de sous humains pour les priver de l’exercice de leur souveraineté, l’élément essentiel constitutif de toute démocratie.
L’effet de cette stratégie était dévastateur et a conduit à un émiettement dans les rangs des victimes et des familles des disparus. En effet, si un accord presque unanime concernant les exigences de vérité et de justice, la précision du contenu de ces deux notions ont été variables selon les intérêts politiques sous tendus par le degré d’intégration dans le champ politique institutionnel. Ainsi, certains acteurs parmi les victimes ont délibérément semé la confusion par une tentative de conciliation entre les exigences des victimes et le cadre d’une pseudo justice transitionnelle fixé par le pouvoir. Le résultat est édifiant, le FMVJ a toujours été dans l’incapacité d’élaborer une stratégie politique répondant aux aspiration des victimes. Mais nous pouvons aussi formuler l’hypothèse que l’inertie du FORUM était une stratégie politique en soi et auquel cas il l’aurait mené avec succès. Ainsi les victimes et les familles des disparus ont été laissées à l’abandon et ils ont manqué de soutien face au manœuvres du CCDH.
Il est donc utile afin d’illustrer nos propos de rappeler certains faits qui peuvent donner au lecteur une idée globale sur le détournement par le pouvoir du processus de règlement du dossier des violations graves des droits humains pour le vider totalement de son contenu et ainsi le réduire à une simple opération de Marketing politique. Mais face à la dictature du positivisme que certains veulent nous imposer, nous voulons d’abord rappeler certaines évidences :
La justice : on ne peut parler de justice sans que ses éléments constitutifs ne soient établis à savoir la caractérisation du crime et/ou du délit par la réponse à certaines questions qui, quoi, quand où et comment. Cela suppose l’établissement des faits, la désignation de la victime et du et/ou des criminel. C’est donc le volet concernant la vérité. Ensuite et seulement ensuite peuvent intervenir les éléments constitutifs de la justice à savoir la reconnaissance, la réparation et la sanction. Or, il ne peut y avoir justice sans satisfaire complètement à ces pré-requis. Les mécanismes de réalisation et les transactions en matière de réparation et de sanction peuvent éventuellement faire l’objet d’un débat et c’est d’ailleurs l’objet de la justice dite transitionnelle.
La divulgation du sort des disparus : le CCDH a élaboré une étrange conception concernant ce point en le réduisant dans plusieurs cas à une simple déclaration de décès sans fournir de preuves matérielles, sans élucider les circonstances du décès, sans nommer les criminel et surtout sans identifier et /ou localiser le corps. C’est donc une simple déclaration (de foi) que les familles doivent croire et entériner. D’autres fois, le CCDH a utilisé l’acceptation de telle ou telle famille d’être indemnisée pour annoncer la divulgation du sort des leurs. Procédé abject et indigne. C’est avec stupéfaction que nous avons enregistré à ce jour aucune position et/ou déclaration officielle du FMVJ pour dénoncer ce procédé et pour rompre la solitude de certaines familles. 
Mais revenons à la nécessité de faire un rappel historique pour comprendre la dynamique
Grâce à une lutte acharnée des militants des droits de l’homme, des prisonniers politiques, de leurs familles, de l’ensemble des forces démocratique et du soutien international que le pouvoir marocain a été contraint d’ouvrir le dossier des violations graves dans notre pays. Le pouvoir marocain va commencer à entamer son adaptation à cette nouvelle donnée et un premier groupe de prisonniers politiques, militants de la nouvelle gauche, va bénéficier d’une grâce le 6 mai 1989. En 1991, des survivants du bagne de Tazmamart vont réapparaître. La même année Abraham Serfaty va être libéré et expulsé vers la France. En 1994, près de 400 prisonniers politiques sont libérés. Le pouvoir va tenter de clore le dossier des violations graves des droits humains par la création du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH) en 1990. Il faut rappeler que cet organe a été critiqué tant sur la forme que sur le fond de ses prérogatives.
Le CCDH publie une liste de 112 disparus en les répartissant en plusieurs catégories. Les associations des droits humains ont considéré que ce chiffre était très en deçà du nombre de cas recensés et qu’il était très inférieur au nombre de cas déclarés disparus par les familles et les organisations DDH. De leurs cotés, les familles des disparus ont été révoltées par la manière dont le dossier a été traité d’autant plus que le CCDH les a considérées avec un mépris total. Le 9 avril 1998, le CCDH va publier une nouvelle liste qui comporte toujours les 112 noms de disparus, mais quelque peu remaniée sur la forme. La Coordination des Familles des Disparus va initier différentes formes de luttes par l’organisation de plusieurs grèves de la faim à Casablanca pour réclamer la vérité sur le sort des leurs. Cette lutte soutenue par le mouvement des droits humains va obliger le pouvoir à reconsidérer son approche. Le 23 juillet 1999 intervient la transition au plus haut sommet de l’état. Le CCDH nouvelle version va être instituée avec l’annonce d’une « nouvelle approche ». 
Or il s’avère que cette nouvelle approche n’est basée que sur la simple question d’indemnisation comme solde de tout compte. Les victimes et les familles des disparus vont créer, le 27 et le 28 novembre 1999 un forum intitulé justice et vérité a été crée en toute légitimité en vue d’apporter des lumières sur les violations des droits des victimes de la répression et de l’arbitraire.
A l'initiative de l'AMDH, de l'OMDH et du Forum Vérité et Justice, un symposium national a été tenu à Rabat du 9 au 11 Novembre 2001 sur les violations graves des droits humains au Maroc. Ont pris part au symposium de nombreux acteurs des milieux de défense des droits humains et des milieux politiques, syndicaux, officiels et des institutions nationales, ainsi que des personnalités de la société civile. Cette étape de la lutte a été couronnée de succès par la constitution d’un comité de suivi et par l’émission d’un ensemble de recommandations à savoir :
-Les mesures urgentes · La divulgation de la vérité par la mise en place de la commission de la vérité,
-Le repentir public et officiel de l'État,
-L'indemnisation, la réparation du préjudice, la réhabilitation et la restitution des dépouilles à leurs familles,
- La sauvegarde de la mémoire collective de la société
-Les réformes institutionnelles, législatives, administratives, éducatives et de protection,
- La commission du suivi.
Le premier point qui figure dans ces recommandations est celui de La divulgation de la vérité par la mise en place de la commission de la vérité. L’architecture de cette commission indépendante restait à définir et les contours de ses prérogatives restaient à dessiner. Il va de soi que le pouvoir ne voit pas d’un bon œil le consensus qui est en train de se dessiner autour de cette question et il va entreprendre une nouvelle/ancienne approche. Ainsi, Le pouvoir va approcher certains responsables du Forum, dans un premier temps pour répandre la bonne parole et essayer de convaincre de la réalité de l’existence d’une volonté incontestable d’un règlement juste et équitable.
Ce processus a abouti à l’intégration de plusieurs membres du FMVJ dont son ancien président au sein du CCDH et ils vont devenir par la suite des opérateurs efficients dans l’exécution de la nouvelle approche du pouvoir.
En effet, la nouvelle approche du pouvoir s’articulait autour de quatre pôles :
Se servir de l’indemnisation comme facteur d’affaiblissement du FMVJ ,
Se servir de l’ensemble du corpus conceptuel conforme au standard international, tout en le vidant de sa substance, pour légitimer son approche,
Continuer à recruter des relais parmi les victimes afin de neutraliser le FMVJ et marginaliser ses forces de résistance
Ne rien céder sur le fond concernant les questions de la vérité et celle de l’impunité
Ainsi les conditions de la création de l’IER ont été réunies. Le CCDH va adresser une recommandation au chef de l’État pour la création d’une Instance dite ‘’Équité et Réconciliation’’ (IER) qui verra le jour le 6 novembre 2003. Les réactions vis-à-vis de cette nouvelle instance ont été multiples et variés. Notons simplement que bien qu’elle a consacré l’impunité comme la règle absolue et sous des arguments fallacieux, le FMVJ a adopté une position dite « collaboration critique ». Nous pensons que cette position a été guidé par des intérêts politiques des relais du pouvoir au sein du FORUM.
Par la suite, les événements ont démontré qu’il n’a eu ni la collaboration, ni la critique. Le FMVJ s’est complètement marginalisé du processus. Cette position a été prise soit disant au nom du positivisme mais nous pensons qu’en réalité, elle était un des effets directs de la stratégie du pouvoir. Il n’était nullement besoin d’une prophétie pour savoir l’absence totale de volonté politique chez le pouvoir concernant les deux volets les plus importants dans le processus d’un règlement juste et équitable que sont la question de la vérité et la question de l’impunité. En effet, le reste en découle.
L’IER a entretenue délibérément la confusion et l’amalgame pour mettre sur le même plan le bourreau et la victime. Elle a aussi œuvré pour mettre en opposition deux concepts que sont la justice et la discorde.
Par ailleurs, elle a martelé un autre argument qui est plus politique et qui tend à mettre en évidence que le Maroc est réellement sur la voie d’une transition démocratique et que la période exige de la modération dans les revendications légitimes des victimes pour ne pas créer de l’instabilité et donc gêner le processus de démocratisation. Cet argument a trouvé un écho chez une élite déjà Makhzanisée en recherche de la bénédiction du pouvoir dans l’espoir d’une intégration méritée. Elle s’est montrée l’allié indéfectible de l’IER et donc du pouvoir. Seulement ceci ne trompe personne et notamment lorsque au plus haut sommet de l’état on proclame que la continuité est de rigueur.
Sur un autre plan, plus opérationnel et notamment concernant la question des disparus, l’IER a choisi une approche d’investigation qui ne serait ni recevable, ni acceptable dans aucun système démocratique digne de ce nom. Elle a institué une certaine circularité qui commence par les autorités et qui finit par elles sans donner de possibilité aux familles d’exercer leurs droits qui relèvent du principe du contradictoire. La vérité est supposée jaillir de ce procédé où le criminel est maître du jeu. Le plus étonnant encore est l’attitude de l’IER vis à vis des familles des victimes et des organisations des droits humains marocaines .Elle a tout fait pour les tenir à l’écart.
Des témoins ont été écarté par l’IER, d’autres témoignages ont erronés volontairement pour ne dire falsifié. Le résultat est connu.
L’interdiction aux familles d’accès aux documents et aux informations collectés par l’IER.
Mais, nous enregistrons également la passivité du FMVJ face à ce processus qui va conduire à la négation de la vérité. Rien, aucune critique conceptuelle sur la méthode utilisé, ce qui constitue en soi une approbation et donc laisser le champ libre à l’IER dans un face à face avec les familles. On se demandait à quoi peut-il servir le FMVJ. D’ailleurs son président avait proposé la dissolution du FMVJ, je suppose que ce n’est pas pour les même raisons !!!. Or dans ce genre de dossier, la méthodologie la plus fonctionnelle et les détails sont les plus important. Les généralités ne constituent en général et en la matière qu’un écran de fumé.
Par la suite l’IER a remis son rapport sans révéler de vérités, elle a émis certaines recommandations et le CCDH a été chargé de les mettre en œuvre. Le CCDH de Monsieur HARZENI a utilisé les mêmes recettes pour aboutir globalement aux mêmes résultats : ni vérité, ni justice et ni divulgation de sorts des disparus. Il a seulement émis certaines affirmations de décès pour toute vérité en demandant aux familles de le croire sans apporter d’éléments matériels et sans élucider les circonstances du crime. Étrange vérité comme l’avait crié l’une des familles. L’autre étrange vérité est l’absence à ce jour de réaction du FMVJ alors que le CCDH a publié le 14 janvier 2010 sur son site les éléments de son rapport final concernant le suivi des recommandations de l’IER.
En somme, nos amis positivistes vont continuer à louer « la transition démocratique », continuer à venter le travail de l’IER et du CCDH. Solidarité oblige !! Ils vont continuer à fustiger, peut être en silence, toute voix qui n’acceptera cette supercherie, toute famille qui refuse que vérité et justice soient sacrifiées sur l’autel de l’impunité.
L’État et le pouvoir marocain détiennent la vérité et ils la maintiennent séquestrée. Aucun ne peut et n’a le droit de proclamer la clôture du dossier sans que la vérité ne soit connue et sans que la justice ne soit dite. L’absence manifeste de volonté politique pour clore le dossier d’une manière juste et équitable rend nécessaire la lutte pour la constitution d’une commission vérité indépendante dotée de pouvoir contraignantes et coercitifs vis-à-vis des services de l’État et vis-à-vis des personne présumées impliqué dans les exactions afin de pouvoir mener des investigations dignes de ce nom et pouvant conduite à l’établissement de la vérité, à faire la justice.


vendredi 19 février 2010

L'ATMF soutient la journée sans immigrés du 1er mars 2010


L'ATMF soutient la journée sans immigrés du 1er mars 2010et appelle à la lutte continue contre les lois racistes et discriminatoires 
 et appelle l'ensemble de ses associations membres à y participer activement.

Cette journée de mobilisation est l'occasion de rappeler que les immigrés sont une cible privilégiée des politiques en France. A quelques semaines des régionales, voici Besson qui sort de ses tiroirs une nouvelle réforme du CESEDA, code d'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, la cinquième en six ans. Comme les précédentes elle prévoit de réduire davantage les droits des immigrés, de criminaliser les sans papiers, d'asseoir l'immigration jetable.
L'association des travailleurs maghrébins de France, rappelle que l'immigration n'est pas que devoirs comme on nous le martèle souvent, elle est aussi droits, essentiellement ceux consacrés par les conventions et accords internationaux.
L'ATMF exige : 
-La fin de la xénophobie et de la criminalisation institutionnalisées contre les immigrés par :
L'abrogation des lois CESEDA et l'abandon de la réforme à venir
-La régularisation totale des sans papiers et la fermeture des centres de rétention
-La fin des pratiques discriminatoires banalisées par : 
l'arrêt des contrôles au faciès
de la provocation des jeunes dans nos quartiers où les gardes à vue deviennent ordinaires
-La fin de l'inégalité de traitement face aux crimes et pratiques racistes et islamophobes par:
des procès contre les auteurs des déclarations racistes ou islamophobes
l'égalité de traitement dans la poursuite des policiers impliqués dans la mort de citoyens d'origine immigrée.
-La fin des inégalités dans les droits par :
l'instauration pour les migrants âgés de droits liés à la personne et non à la résidence
l'égalité de traitement dans les pensions entre les anciens combattants français et étrangers
l'attribution du droit de vote aux étrangers non originaires de l'union européenne, à l'instar des immigrés communautaires.
-Enfin, l'ATMF rappelle son attachement au vivre ensemble, dans le respect de l'autre et rejette le «choc des civilisations », que certains brandissent et instrumentalisent pour des raisons électoralistes ou partisanes.
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L'association des travailleurs maghrébins de France nationale est une fédération qui regroupe plusieurs référents et des associations membres : ATMF Aix-en-Provence, ATMF Argenteuil, ATMF Bagneux, ATMF Gennevilliers, ATMF Nancy, ATMF Reims, ATMF Strasbourg, ATMF bassin houiller lorrain (BHL), ATMF Sens, ATMF Vauréal, Association des Mineurs et anciens mineurs Marocains du nord AMMN, CALIMA, Wachma.

Les coordonnées de nos associations sont disponibles sur notre site :http://www.atmf.org
Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre. 75018. Paris
Tel :01 42 55 91 82 / Fax : 01 42 52 60 61
national@atmf.org / www.atmf.org

Au Moyen Atlas, vivre solidairement avec les habitants d'Aït Jaber

Par Paula Boyer, La Croix, 18/2/2010
Aït Jaber. C’est un douar (hameau) minuscule au pied des cimes enneigées du Moyen-Atlas. Les amandiers en fleurs ont échappé à l’hiver. Des maison en pisé, basses et blanches, sont éparpillées au milieu des collines couvertes d’oliveraies et de champs de blé ou de fèves. Entre deux averses, des femmes emmitouflées achèvent la cueillette des olives. Chez les Hssissou, l’une des quatre vaches vient de vêler dans la nouvelle maison dont les parpaings grimpent maintenant jusqu’au premier étage. Ici, la vie est rude, les femmes restent au foyer, les salaires sont faibles, le travail rare. Pour s’en sortir, les Hssissou –la grande-mère, un fils et une fille célibataires, un fils divorcé, un fils marié, sa femme et leurs trois enfants- se serrent les coudes sous le même toit. Fatima, vaillante malgré ses 70 ans, régente la maisonnée mais ouvre volontiers sa table aux touristes qui séjournent de l’autre côté du chemin boueux, dans le gîte Tizitounte.
Ce gîte –six chambres- a été construit par l’agence Tizirando (1), un spécialiste marocain du « tourisme solidaire » qui, bien loin du Maroc de carte postale vanté par les spécialistes du « soleil bon marché », s’efforce de faire découvrir à ses clients le mode de vie et la culture des habitants du cru. Et, d’apporter à ces derniers des revenus en échange de repas, nuitées, de location de d’ânes et de mulets, d’accompagnement des randonneurs, etc.
C’est Saïda, la fille de Fatima, qui brique le gîte Tizitounte et cuisine pour les petits groupes emmenés par Tizirando. Parfois, comme aujourd’hui, le repas est carrément pris chez les Hssissou. Au menu, hors d’œuvre variés et tajine au poulet. On mange avec les doigts, à la marocaine. On rit beaucoup, on joue avec le petit Annas, trois ans. Et on se débrouille comme on peut pour échanger sur les réalités de la vie ! Quelques heures plus tard, après une promenade, les randonneurs se retrouveront dans la cour carrée des Hmala où Seltana, la maman, maintenant veuve, offre du thé et un délicieux pain à base de semoule. L’été quand il fait beau, les randonneurs font de longues escapades à pied ou en VTT dans les environs. Parfois, Tizirando les emmène en bus jusqu’au Moyen Atlas pour une journée de marche. Avec le temps frisquet et pluvieux de ce mois de février, il faut se contenter de balades dans les oliveraies voisines et d’une escapade jusqu’au lac Allal El Fassi où Rhazi El Gortat, le directeur de Tizirando rêve d’ouvrir, un jour, une guinguette pour accueillir ses clients.

Eté comme hiver cependant, tourisme solidaire ou pas, la visite de Fès, à vingtaine de kilomètres de là, reste incontournable. Avec l’exode rural, cette cité impériale ne cesse de grandir ! Mais, c’est bien sûr la médina (la vieille ville) et ses céramiques d’un bleu profond qui attirent d’abord : à flanc de colline, des milliers de maisons blanches moutonnent autour des ruelles étroites et tortueuses, serrées autour du minaret de la mosquée El-Qarawiyine et des toits verts du mausolée de Moulay Idriss II ! Fondée en 808 sur la rive droite du fleuve éponyme par un descendant du Prophète, Moulay Idriss, la médina de Fès est la plus vieille du pays et … la plus grande au monde.
Anouar, le fils d’un bazari qui, diplômé de l’université, s’est reconverti en guide touristique, nous fait les honneurs de sa ville, intarissable sur les curiosités–l’horloge hydraulique, la bibliothèque, les medersas-, sur les dynasties successives et aussi… sur ses déboires sentimentaux : sa mère refuse l’élue de son cœur car elle est pauvre et originaire de la campagne ! Si le détour par le quartier des tanneurs –les techniques y restent traditionnelles, les colorants naturels- est de règle, Anouar nous évite d’être assailli, comme tant d’autres, par les marchands des souks. Nous avions demandé une « visite culturelle » et Tizirando y a veillé !
« Nous refusons d’emmener les gens dans les bazars et d’empocher les commissions ! Le tourisme, c’est comme cela que je l’envisage, dans les respect des personnes ! Mais, les principes, ça se paye aussi», insiste Rhazi El Ghortat. Pour le directeur de Tizirando, le rapprochement des peuples, des cultures n’est pas un slogan. Et le partage équitable des revenus du tourisme n’est pas un vain mot. L’aventure de Tizirando a débuté en 1989. Cette agence a été créée par trois amis, dont deux anciens prisonniers politiques, opposants à feu Hassan II. « Nous avons commencé par organiser des randonnées, à pied, à dos de mulets et de dromadaires. A l’époque, c’était vraiment un projet alternatif », se souvient Rhazi El Gortat. Lorsque la randonnée, devenue à la mode, a été proposée par toutes les agences, Tizirando a développé le tourisme solidaire qu’au vrai, elle pratiquait déjà avec le logement chez l’habitant et le financement de projets de développement.
Dès le départ, Tizirando a été conçu comme une « entreprise citoyenne » : « Nous nous sommes toujours efforcés de payer correctement ceux que nous faisions travailler, quitte à perdre des clients parce que nous refusions, pour cette raison, de baisser nos tarifs », assure Rhazi El Gortat. Avec ses bénéfices, Tizirando a financé des projets de développement. Au départ, cela s’est fait en bricolant un peu. Très vite, Tizirando a éprouvé le besoin de clarifier les choses en créant une ONG de développement, la Sodev qu’elle finance tout comme d’autres partenaires, dont le CCFD-Terre solidaire. A son actif, des cours d’alphabétisation, des formations professionnelles, l’aide à la création de coopératives artisanales et aussi la « maison de la jeune fille rurale »: construite à côté du lycée et du collège de Ras Tabouda, cet établissement permet aux filles de manger leur casse-croûte au chaud, à midi, d’écouter des conférences, de prendre des cours d’informatique, de bénéficier d’un soutien scolaire ou tout simplement de se reposer entre deux cours. Jusque là, il n’y avait rien pour les accueillir, ce qui en décourageait beaucoup de poursuivre leurs études dans cette région où leur scolarisation reste limitée. Aujourd’hui, elles restent au lycée plus longtemps et si la plupart se marient tôt, elles sont plus nombreuses que jadis à pousser jusqu’à l’université !
«Ce sont les gains du gîte de Tizitounte qui payent les salaires des deux animatrices », précise Rhazi El Gortat qui ne manque pas une occasion de faire visiter à ses clients-touristes cette réalisation. Tizirando, serait-ce du tourisme pour militant ? Oui et… non ! « Je panache, précise Rhazi el Gortat, je propose, par exemple, un peu de tourisme solidaire avec de la randonnée. Il faut marier les visites et le plaisir, la fête et la découverte, les monuments et les gens ». Partir avec Tizirando, ce n’est pas se condamner au confort simple d’un logement chez l’habitant ou en gîte. Comme les autres agences, Tizirando travaille aussi avec des hôtels et propose des circuits. Mais bien rares sont ses clients qui n’accepteront pas de consacrer au moins une journée à visiter une famille, une coopérative de femmes, une association ou de passer une nuit dans un gîte ou carrément chez l’habitant. « Le tourisme classique, c’est beaucoup plus facile et on gagne plus », soupire Rhazi el Gortat. «Avec le tourisme solidaire, il faut veiller à l’encadrement. C’est très prenant ! Les gens veulent discuter jusqu’à minuit ! ».
(1) www.tizirando.com. A partir de 328 euros la semaine, vol aérien jusqu’au Maroc non compris.

Maroc : SURENCHÈRE !

Par FABRICE ROUSSELOT, /9/2/2010

Ils s’appellent Hassan, Salima et Mohamed. Mais les trois histoires que nous narrons aujourd’hui sont aussi celles de milliers d’expulsés de France. Des histoires malheureusement ordinaires de vies brisées et d’espoirs passés à la moulinette de la nouvelle politique d’immigration sarkozienne. A lire les témoignages que nous publions, on ne peut que s’indigner. Comment imaginer qu’un seul contrôle d’identité inopiné permette le renvoi vers leur pays d’origine de jeunes gens arrivés légalement dans notre pays, parfaitement intégrés depuis des années et qui étudient dans les lycées ou préparent des CAP ? Comment penser qu’une jeune fille se cache quelque part en France tandis que sa jumelle est renvoyée au Maroc ? Dans chaque cas, Hassan, Salima et Mohamed ont demandé la régularisation de leur situation. A chaque fois, on leur a opposé une fin de non-recevoir. A trop donner dans la politique du chiffre - et du surchiffre, vu qu’il se vante d’avoir dépassé les objectifs de Nicolas Sarkozy - Eric Besson semble avoir enclenché la spirale de l’expulsion à outrance. En pleine campagne des régionales, on comprend l’intérêt de la surenchère auprès d’un certain électorat, déjà mise sur orbite par le navrant débat sur l’identité nationale. Certes, il n’est pas possible d’ouvrir la porte à tous ceux qui veulent venir et rester sur le territoire français. Mais ne conviendrait-il pas - au minimum - d’accorder un peu plus d’attention à tous les Hassan, Salima et Mohamed de l’Hexagone, avant de recourir à d’injustifiables expulsions?
«Je ne comprends pas, ma vie est en France»
Au moment où se prépare une loi plus répressive sur l’accueil des étrangers, «Libération» a rencontré au Maroc trois jeunes dont l’expulsion a interrompu le cursus scolaire.
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Par LÉA-LISA WESTERHOFF
La grille rouillée grince. Comme si elle se plaignait qu’on lui demande encore de s’ouvrir. Les mauvaises herbes mangent le jardin. Hassan qui vient de pousser le portail, sourit d’un air gêné : «Entrez». Les pas résonnent dans les pièces vides. Une entrée nue, un couloir, un petit salon. Deux chaises et une table basse sont posées là. Sur l’étagère : un oignon, trois fourchettes, une casserole, un petit réchaud à gaz. Rien de plus. Au bout, la chambre à coucher avec un matelas, trois grosses couvertures et un téléviseur. «Tout ce qui est là, on me l’a gentiment prêté. J’ai de la chance, souffle sans conviction le jeune homme. Même la maison, c’est une dame qui me la prête, elle n’en a pas besoin pour le moment.»
Hassan, 22 ans, expulsé en mars 2009
«Je n’ai rien fait d’illégal»
Hassan Bouyahyaoui a 22 ans. Il y a presque un an, il a été expulsé vers le Maroc alors qu’il terminait un contrat d’apprentissage en mécanique. Il est l’un des 29 000 étrangers en situation irrégulière expulsés de France en 2009. C’est 2000 de plus que l’objectif fixé par Nicolas Sarkozy. Sauf qu’Hassan, comme des centaines d’autres, est arrivé légalement en France. Il débarque à Montpellier à 15 ans. Sa grand-mère, qui s’occupait de lui depuis la séparation de ses parents, venait de mourir. Sa mère, il ne l’a pas revue depuis des années, il ne se souvient plus. Son père, maçon installé en France depuis les années 60, l’héberge. Trois ans passent. A sa majorité, alors en CAP mécanique, Hassan fait une demande de titre de séjour. Refusée. A la place, on lui remet quatre autorisations provisoires de six mois. Hassan rate ses derniers examens. Nouvelle demande de rester sur le territoire. Nouveau refus. Cette fois, il reçoit une «obligation de quitter le territoire français» (OQTF). Le 9 mars, alors qu’il rend visite à son frère, près du commissariat de Montpellier, on lui demande ses papiers. Tout va très vite. En quelques heures, Hassan se retrouve sur un bateau au départ de Sète, direction Tanger, dans le nord du Maroc.
«Je n’arrive pas à m’y faire», confie Hassan onze mois plus tard, le regard dans le vide. Il serre son blouson de cuir pour se réchauffer, installé dans le jardin, sur une chaise en plastique. Il y fait moins froid que dans la maison. «C’est dur, poursuit-il. Je n’ai personne ici. Il y a juste mon grand-père, mais il est vieux et il n’a pas les moyens de s’occuper de moi. Et il n’arrête pas de me dire que je suis nul, que c’est ma faute si j’ai été expulsé». A son retour, Hassan a vécu chez son grand-père dans l’est du Maroc, mais plus souvent dans la rue. Lassé, il a mis le cap sur Rabat. Une militante associative lui trouve cette maison et un emploi dans un garage à Temara, petite ville au sud de la capitale. «Et le jour où je vais devoir rendre cette maison ?, se demande sans cesse Hassan. Je suis incapable de payer un loyer avec ce que je gagne. En France au moins, je pourrais gagner ma vie correctement, évoluer. Ici, il y a des gars qui bossent depuis trois ans dans ce garage et ils gagnent toujours 10 dirhams de l’heure.» Soit 85 centimes d’euros, le smic horaire. Hassan répète encore une fois: «Ils se sont trompés, je n’ai rien fait d’illégal.»
Salima, 18 ans, expulsée au début du mois
«Je n’ai personne au Maroc»
A une cinquantaine de kilomètres de là, Salima a le sentiment de se débattre dans un mauvais rêve. «Je ne comprends pas ce qui s’est passé, je n’ai personne au Maroc, ma vie est en France.» Salima Boulazhar, 18 ans, est arrivée au Maroc le 4 février. Depuis l’âge de 13 ans elle vivait avec sa sœur jumelle Salma chez leur tante, à Clermont-Ferrand. «Le plus horrible, c’était le centre de rétention. J’étais la plus jeune, raconte la jeune fille d’une petite voix, ses longs cheveux lâchés sur les épaules. Il faisait froid, il n’y avait même pas d’eau chaude pour se laver, des grillages partout, le soir on nous donnait de la salade à manger.» L’adolescente est installée dans le salon de la famille qui a bien voulu l’accueillir.
Salima n’avait nulle part où aller au Maroc.Les jumelles sont nées d’une liaison hors mariage, un tabou absolu dans ce royaume islamique. Leurs parents ont donc refusé de les élever. Comme pour Hassan, c’est la grand-mère qui s’en charge. A sa mort, une tante vivant en France propose de s’occuper d’elles. A l’école, elles rattrapent leur retard en français. Elles entament un contrat d’apprentissage en cuisine, ont de bonnes notes, se font des amis. Leur patron promet même de les embaucher, une fois le CAP terminé. Le 27 juillet, ce parcours d’intégration est interrompu. Leur demande de titre de séjour est refusée. L’adoption par la tante sous la loi marocaine (kefala) n’est pas reconnue en France. Officiellement, les jumelles ont deux parents en vie au Maroc. Elles doivent rentrer.

Les jeunes filles font appel. En vain. Pour bénéficier d’une carte de séjour «vie privée et familiale», il faut non seulement avoir foulé le sol français avant ses 13 ans, mais aussi vivre en France avec au moins l’un de ses deux parents. La tutelle d’un oncle ou d’une tante ne suffit pas. En plus, dès qu’un membre de la famille vit encore dans le pays d’origine, même si le jeune n’a plus de contact, la demande de régularisation est souvent déboutée.
Un matin de janvier, à 6 h 30, les policiers frappent à la porte. Salima ouvre, sa sœur jumelle n’est pas là. Salima est placée en centre de rétention. Treize jours dans ce qu’elle vit comme une prison. Salma se cache. Tout le monde se mobilise: son lycée, des associations comme le Réseau éducation sans frontières (RESF), des syndicats, des partis. Plusieurs manifestations ont lieu à Clermont-Ferrand. Malgré cela, Salima est expulsée. Le matin de son départ Patrick Stéfanini, préfet d’Auvergne et du Puy-de-Dôme, un proche de Brice Hortefeux, fait une promesse : si la jeune fille demande un visa long séjour au Maroc, elle pourra revenir.
«A quoi bon l’avoir expulsée alors ?», commente, désabusée, Lucille Daumas, membre de la branche marocaine de RESF, association créée en 2006 par des enseignants du Lycée français de Rabat. Selon elle, il y a eu une accélération ces dernières semaines : en quinze jours, trois jeunes ont été expulsés vers le Maroc.

Mohamed, 18 ans, expulsé le mois dernier
«J’étais bon élève»
Mohamed Abourar, 18 ans, a été expulsé le 23janvier. Comme Hassan et Salima, le jeune homme semble abattu. Deux semaines après son arrivée, il n’arrive pas à imaginer qu’il ne pourra peut-être plus retourner en France. «Tout cela s’est passé tellement vite… Ici je ne connais personne, je ne peux rien faire, je ne parle plus l’arabe, ça fait cinq ans que je ne suis pas revenu au Maroc.» Mohamed, qui était en première au lycée professionnel Valmy de Colombes (Hauts-de-Seine), a été expulsé de France à 3 heures du matin. Il n’avait rien. Pas de valise. Pas d’argent. Il n’a pas pris congé de son père, personne n’a prévenu ses proches qu’il serait expulsé cette nuit-là. A l’origine, le même scénario : contrôle d’identité. Pour lui, c’était gare Montparnasse, alors qu’il buvait une bière avec deux copains. Arrestation, garde à vue, centre de rétention. Une semaine plus tard, c’est l’expulsion. Il avait lui aussi fait une demande de carte de séjour. Même réponse : non, car sa mère vit au Maroc, dans la banlieue d’Agadir.
Mohamed était arrivé en France en mars 2004, à l’âge de 13 ans et quelque jours. En 2007, à la demande de son père, il avait été pris en charge par la Fondation d’Auteuil. Puis, à sa majorité, l’Aide sociale à l’enfance lui avait fait signer un contrat jeune majeur, valable trois ans. Il s’était alors inscrit, un CAP déjà en poche, en première bac pro à Colombes.
A Agadir, il a retrouvé sa mère, ses deux frères et trois sœurs, mais il se sent différent. Il éprouve aussi une certaine culpabilité. «Mon père a choisi de me faire venir en France parce que j’étais bon élève. J’étais censé prendre la relève», sous-entendu travailler et venir en aide à sa famille, comme son père le fait depuis trente-quatre ans. «Maintenant j’ai tout raté, mon père m’en veut», raconte le jeune homme, les mains croisées entre ses genoux, la tête basse. Il est désemparé. Son père refuse de lui parler.
Sophie, 24 ans, sa petite amie depuis deux ans, est venue le rejoindre quelques jours.«Il était assidu au lycée, il ne faisait rien de mal et ils le renvoient!, lance-t-elle, en colère. Les copains se sont cotisés pour me payer le billet, on veut tous qu’il revienne. «Ici, à Agadir, il n’y a rien à faire, assure Mohamed, on peut aller au marché, boire un café, mais c’est tout ; pour aller à la plage c’est cher, il n’y a pas de bus, on tourne en rond.» Son amie s’inquiète pour lui : «Je ne sais pas comment on va faire, je vais revenir le plus souvent possible mais ce n’est pas une solution; il y a ses cours, ses amis et puis nous deux.» Mohamed approuve. En silence.
Il a lui aussi bénéficié d’une importante mobilisation, de ses camarades et des enseignants de Valmy, des élus de Colombes, de RESF. Lors de la manifestation sur l’éducation du 30 janvier à Paris, un petit cortège portait des banderoles et faisait signer une pétition. Est-ce le bruit médiatique autour de l’affaire ? La semaine dernière, le ministère de l’Immigration a annoncé qu’il donnait «une suite favorable au dossier» et que Mohamed «pouvait faire sa demande de visa long séjour». Il l’a déposé hier matin au consulat d’Agadir. Ses soutiens, méfiants, attendent de voir le résultat.
Selon Thomas Brisset, prof d’histoire-géo à Rabat et membre de RESF, aucun expulsé n’a pu reprendre des études au Maroc. Ils n’ont plus le niveau en arabe et les formations entamées en France n’existent pas dans le royaume chérifien. «Qu’il faille une politique migratoire, c’est évident, mais pas celle-là. Tous ces jeunes sont entrés légalement en France. Quelques années plus tard, alors qu’ils tentent de construire leur vie et suivent une scolarité, on leur dit non, ce n’est plus possible. C’est illogique, absurde et révoltant !Des vies gâchées à un âge charnière».

Hassan, Salima et Mohamed ne désirent qu’une chose : revenir en France et reprendre leur vie là où ils l’ont laissée. A Temara, dans son salon éclairé par la seule ampoule qui marche encore, Hassan ne peut s’empêcher d’y croire. «J’espère que mon dossier va arriver jusqu’au préfet et qu’il va reconnaître que c’était une erreur, que ma place est en France.» Sinon ? «Franchement je ne sais pas», avoue Hassan avec son accent du sud.

La réponse de Besson : durcir la loi
Le ministre prépare un texte sur le séjour des étrangers encore plus répressif.
Par CATHERINE COROLLER
Si la future loi sur l’immigration d’Eric Besson, qui devrait être présentée avant la fin du premier semestre au Parlement, était déjà en vigueur, Mohamed Abourar aurait-il été expulsé? Pas sûr. Paradoxe : ce texte, qui durcit encore le code de l’entrée et du séjour des étrangers (Ceseda), comporte «une seule mesure un peu positive» pour Violaine Carrère, chargée d’études au Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti). Dans son article 14, l’avant-projet de loi prévoit en effet qu’un «étranger qui a été confié à l’Aide sociale à l’enfance entre l’âge de 16 ans et l’âge 18 ans et qui justifie suivre depuis au moins six mois une formation destinée à lui apporter une qualification professionnelle» pourra se voir délivrer une carte de séjour.
«Equilibre». A priori, Mohamed Abourar remplit ces conditions. Arrivé en France à 13 ans, il était inscrit en première année de bac pro hygiène et environnement, et bénéficiait d’un contrat «jeune majeur» auprès de l’Aide sociale à l’enfance, un dispositif réservé aux moins de 21 ans «confrontés à des difficultés sociales susceptibles de compromettre gravement leur équilibre» ou «qui éprouvent des difficultés d’insertion sociale, faute de ressources ou d’un soutien familial suffisant».
Pour Salima Boulhazar, Hassan Bouyahyaoui et tous les jeunes majeurs en situation irrégulière en France, en revanche, la future loi n’annonce rien de bon. Depuis des années, les associations de défense des étrangers, comme le Réseau éducation sans frontières, réclament «la régularisation des jeunes majeurs scolarisés», ce qui est le cas de Salima et Hassan. La première - et sa jumelle Salma - était en contrat d’apprentissage de cuisine à l’Institut des métiers de Clermont-Ferrand. Contrat d’apprentissage également, mais en mécanique, pour Hassan Bouyahyaoui.
Retour interdit. Selon l’article 18 de l’avant-projet de loi, un étranger en situation irrégulière sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français pourra faire l’objet d’une «interdiction de retour» de deux à cinq ans. En clair, il lui sera impossible d’obtenir un visa d’entrée en France, voire dans l’espace Schengen, pendant cette durée. Pire, l’article 73 prévoit que l’étranger qui braverait cette interdiction et «pénètre(rait) de nouveau sans autorisation en France, sera(it) puni d’une peine de trois ans d’emprisonnement».
Ces derniers articles correspondent à la transcription en droit français de la directive européenne dite «retour», adoptée en juin 2008. Car la France n’est pas la seule à se transformer en forteresse : le durcissement des conditions d’entrée et de séjour des étrangers concerne toute l’Union européenne.
 VIDEO:
صحيفة فرنسية : طرد فرنسا لثلاثة مغاربة غير مبرر
باريس - و م ع
وصفت صحيفة (ليبيراسيون) الفرنسية، أمس الخميس، ب"غير المبرر" طرد فرنسا لثلاثة شباب مغاربة دخلوا بشكل شرعي للبلاد واندمجوا فيها بشكل مثالي منذ سنوات.
ويتعلق الأمر بكل من حسن بويحياوي (الصورة) (22 سنة) (تم طرده في مارس 2009 من مونبوليي)، وسليمة بولازهار (18 سنة) التي طردت بداية فبراير الجاري من كليرمون فيرون، ومحمد أبورار (18 سنة) الذي طرد الشهر الماضي من كولومب.
وكانت السلطات الفرنسية قد رفضت منحهم، لدى بلوغهم سن الرشد، بطاقة إقامة تخول لهم البقاء داخل التراب الفرنسي.
واستنكر كاتب افتتاحية الصحيفة فابريس روسلو ذلك قائلا .. "كيف يمكن تصور أن تكون مجرد مراقبة مفاجئة للهوية كافية لإعادة شباب، دخلوا البلاد بصفة شرعية ويندمجون فيها بشكل مثالي منذ سنوات ويدرسون في ثانويات أو بصدد التحضير لعقود تكوين، إلى بلدانهم الأصلية".
واعتبر أن قصة هؤلاء الشباب الثلاثة تنطبق على"آلاف المطرودين من فرنسا، وهي للأسف قصص غدت مألوفة لحيوات محطمة وآمال سحقتها سياسة الهجرة الجديدة الفرنسية".
وقال الصحفي، موجها أصابع الاتهام إلى سياسة الأرقام التي تعتمدها فرنسا في مجال الهجرة، إنه قد بات من "الأكيد أنه لا يمكن فتح الأبواب لجميع الراغبين في القدوم والبقاء فوق التراب الفرنسي"، متسائلا إن لم يكن "من الملائم على الأقل إيلاء اهتمام أكبر لكل حسن وسليمة ومحمد في فرنسا، قبل اللجوء إلى طرد غير قابل للتبرير".
وأوردت الصحفية الفرنسية أنه تم، خلال 2009، طرد 29 ألف أجنبي في وضعية غير قانونية في فرنسا، متجاوزة بذلك بأزيد من ألفي شخص الهدف المحدد.
ويستفيد الشباب المغاربة في فرنسا من دعم العديد من الجمعيات، من بينها شبكة تربية بلا حدود، والنقابات والأحزاب السياسية.
وسجل الفرع المغربي لشبكة تربية بلا حدود، الذي أحدثه سنة 2006 أساتذة في الثانوية الفرنسية بالرباط، تسارع وتيرة عمليات الطرد التي تستهدف المغاربة في فرنسا.

ونقلت (ليبيراسيون) عن عضوة الشبكة في المغرب لوسيل دوما تعرض ثلاثة شباب مغاربة للطرد في غضون 15 يوما.
وأوضح طوماس بريسي عضو آخر بفرع الشبكة بالرباط أن أيا من الشباب المطرودين لم يتمكنوا من متابعة دراستهم في المغرب بسبب ضعف مستواهم في اللغة العربية وانخراطهم في مجالات تكوين داخل بلد الاستقبال غير متوفرة في البلد الأصل.
وأضافت الجريدة أنه إذا كانت الحاجة إلى سياسة الهجرة أمرا بديهيا فينبغي تفهم أن جميع هؤلاء الشباب الذين طالهم الطرد دخلوا فرنسا بشكل قانوني، وأنه من غير المعقول ومما يثير الغضب أيضا أن يواجهوا بالطرد بعد سنوات من انخراطهم في بناء مساراتهم الدراسية والمهنية. وأن يتم بالتالي تخريب حيوات في مرحلة حاسمة من تبلورها.
وكانت صحيفة (لوموند) قد أعلنت يوم الجمعة الماضية عن قرب تقديم الوزير الفرنسي للهجرة إيريك بوسون لمشروع قانون جديد حول الهجرة يزيد على نحو محسوس من تقليص حقوق الأجانب الذين لا يتوفرون على بطاقة الإقامة والمهددين بالطد.
ويشكل هذا المشروع، الذي سيعرض أمام مجلس الوزراء خلال شهر مارس المقبل، خامس تعديل لقانون دخول وإقامة الأجانب في غضون ست سنوات.

jeudi 18 février 2010

Taroudant : Le complot du wali et du procureur pour l'assassinat de nos camarades.

Nos camarades de Tarawdante sont entrain de mourir à l'hôpital de MOKHTAR SOUSSI... 
Par Amal Lahoucine, 18/2/2010
Ils son entrain de mourir en l' absence totale du wali de la province de Tarawdante, du directeur de l'hôpital, du délégué de la santé et du chef des urgences .
C'est un réel complot pour assassiner les grévistes de la faim... Ce silence terrible, ces absences sans limites et sans jugement nous mènent à dire que c'est une pièce bien jouée pour donner une triste fin.
La vie de nos camarades est à sa derniére phase :
-camarade Brahim Bounkorte est dans un tel état, qu'il a fallu lui donner du sérum pour lui sauver la vie, mais malgré cela son état reste critique.
-Camarade Salmi Lahbibe a été jeté par terre à l'hôpital dans le but de parvenir à leur fin, la résiliation de la gréve de la faim.
Nous n'avons pas beaucoup des données, puisque les autorités ne laissent personne s'approcher des 4 grévistes, ni la section de Tarawdante de l'ANDCM, ni le comité de soutien et de coordination. Même les familles ne sont pas autorisées à les approcher, ni les membres de l'association marocaine des droits de l'homme, empêchés de faire leur travail et de suivre l'état des grévistes.
Vite, leur vie est en réel danger!
Seront-ils demain avec nous? peut être oui, peut-être non...
Que doit- on faire? Il n'est plus temps de réfléchir, c'est le moment d'agir ou de se taire pour toujours

Maroc : Prisonniers politiques,diplômés enchômagés, ouvriers : même combat

     Solidarité avec:
- les prisonniers politiques                         - Les ouvriers
                            - Les chômeurs

Par Ali Fkir, 18/2/2010
L'instance nationale  de solidarité avec les prisonniers politiques (INSAD) l'association nationale des diplômé-es enchômagé-es (ANDCM), la jeunesse ouvrière (UMT) ont organisé avec grand succès 3 journées de solidarité avec les détenus politiques, avec les ouvriers et avec les enchômagé-es, 3 journées d'activités riches en thèmes, en interventions, en témoignes...sous le thème " mêmes objectifs, même avenir".
Des familles des prisonniers politiques de Marrakech, Fès...se sont déplacées pour participer activement aux activités.
Signalons que le procès de la militante Zahra Boudkour et ses camarades est reporté pour le 31 mars 2010. Ce nième report constitue une véritable galère pour les familles qui sont obligées de parcourir chaque fois des centaines de km pour tenter d'assister au procès des leurs.
La journée du mercredi 17 février a connu deux pratiques de nature despotique:
- l'accès à la salle d'audience a été interdit aux familles et au public.
- Le procureur du roi s'est comporté en véritable voyou envers la défense des prisonniers, notamment envers le Maître Rachidi du barreau de Marrakech.
La solidarité avec les prisonniers politiques, avec les ouvriers, avec les chômeurs et autres exclus et marginalisés ne peut être ni aléatoire ni soumise à des calculs politiciens.
Bravo les militantes!
Bravo les militants
Bravo l'INSAD, bravo la jeunesse ouvrière (UMT), bravo ANDCM !
LA SOLIDARITE NOUS INTERPELLE


نجاح الملتقي التاسع لحقوق المرأة
نطمت اللجنة المركزية لحقوق المرأة وتحت اشراف المكتب المركزي للجمعية المغربية لحقوق الانسان يومي 13 و14 فبراير 2010 الملتقى الوطني التاسع لحقوق المرأة تحت شعار: "المساوات في كل المجالات وبدون تحفظات" بمركز الاصطياف التابع لجمعية الاعمال الاجتماعية للصندوق الوطني للضمان الاجتماعي شارك فيه قرابة 200 مشاركة ومشارك من مختلف فروع الجمعية. وبعد افتتاح الملتقى بكلمة رئيسة الجمعية بإسم المكتب المركزي وكلمة اللجنة المركزية لحقوق المرأة ، تم الانتقال مباشرة للندوة المبرمجة والتي عرفت تقديم خمس مداخلات من طرف 4 متدخلات ومتدخل من هيآت حقوقية نقابية وثقافية تمحورت حول حقوق المرأة من جوانبها القانونية،الشغلية،الثقافية /اللغوية وما تعرفه من خروقات.
وكانت المفاجئة الجميلة خلال الامسية الفنية التي نظمت بعد العشاء، الالتفاتة الرائعة المتمثلة في تكريم المناضل الكبير والصلب عبد الحميد امين نائب رئيسة الجمعية، والرئيس السابق، حيث قدمت شهادات عن مساره النضالي الغني بالتضحيات ونكران الذات.
أما اليوم الثاني فعرف تنظيم ورشات حول حقوق المرأة، وأداء نساء الجمعية
وهذه بعض الصور من الملتقى

Pétition pour la défense de l'hôpital public

NE LAISSEZ PAS FAIRE
POUR DÉFENDRE VOTRE HÔPITAL PUBLIC ASSURANT
L’ACCÈS ÉGAL POUR TOUS À DES SOINS DE QUALITÉ,
SIGNEZ LA PÉTITION NATIONALE QUI SERA ADRESSÉE
AU PARLEMENT ET AU GOUVERNEMENT:

« Je défends l’Hôpital Public, lieu de formation des professions médicales et paramédicales, de l’innovation et des progrès thérapeutiques, qui offre à tous, sans discrimination, des soins de qualité.

Je m’oppose à son démantèlement qu’annoncent d’une part un nouveau mode de direction qui aura pour souci principal la rentabilité, d’autre part des suppressions d’emplois non justifiées qui altèreront la qualité des soins. L'Hôpital Public doit avoir un financement lui permettant de remplir ses missions.»


JE SIGNE LA PÉTITION


http://www.petition-mdhp.fr/

Journée Sahraouie à Aurillac, Cantal.

Par APSO, 17/2//2010 
Hier mardi 16 février 2010, Salah Eddine Amaidan, représentant de la jeunesse Sahraouie et Marie Frison, représentant l’association française APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental sont intervenus dans le cadre de la semaine interculturelle d’Aurillac dans le Cantal, en France.
Co-organisé par les club Unesco d’Auvergne, la journée était consacrée aux Sahraouis.
Un stand présentait des objets traditionnels Sahraouis, bijoux et tenues vestimentaires, des documents d’information sur le pillage des ressources naturelles et les atteintes aux droits de l’homme du Sahara Occidental, mais aussi des documents DVD et écrits sur les campements de réfugiés.
Un espace convivial autour du thé a permis de nombreux échanges tout au long de la journée. Les visiteurs étaient très intéressés et concernés.

La conférence finale a permis d’aborder la question Sahraouie dans ses aspects géopolitiques, au regard du droit international, à partir des projections des productions vidéo de Denis Véricel, et de Saeed Taji Farouky à propos de Salah Eddine Amaidan.

De nombreux contacts ont été pris dans le projet d’une prochaine collaboration sur cette question.

Séminaire sur la réforme du pouvoir judicaire au Maroc

 A l’initiative de la Commission Internationale des Juristes – CIJ (Genève), de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme – FIDH (Paris), et du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme – REMDH (Copenhague) ; un séminaire a été organisé à Rabat à l’hôtel Golden Tulip Farah, les 22 et 23 janvier 2010 pour débattre de « La Réforme du pouvoir judiciaire au Maroc ». 
La nécessité de réformer la justice au Maroc fait, en effet, l’objet d’un large consensus des composantes associatives au sein de la société civile marocaine, illustré notamment par les différentes prises de positions et propositions de l’association des Barreaux du Maroc depuis trois décennies et par le « mémorandum des dix ONGs » (dont quatre associations membres de la FIDH, et / ou du REMDH) relatif à la réforme de la justice (avril 2009). Cette nécessité a été rappelée avec insistance à l’occasion de plusieurs interventions royales et, récemment, le discours du 20 août 2009. Le ministère de la justice a organisé, de son côté et à cette fin, des concertations élargies et de nombreuse auditions. .
La réforme du pouvoir judiciaire, qui constitue une recommandation centrale de l’Instance Equité et Réconciliation – IER, est plus que jamais un enjeu essentiel pour le Royaume du Maroc, et pour les marocains. Elle est un axe important du Plan d’Action National de la coopération Maroc- Union Européenne dans la perspective du renforcement de la Politique Européenne de Voisinage – PEV et de l’accès du Maroc, depuis octobre 2008, à un « statut avancé » dans ses relations avec l’Union Européenne.
L’objectif de ces deux journées de travail, jalonnées par une quinzaine d’interventions de haute tenue, a donc été d’aborder les principales questions liées à la réforme du pouvoir judiciaire au Maroc et à leur portée, afin d’identifier – de façon concrète et rigoureuse- les mesures et les réformes indispensables à mettre en œuvre ainsi que les priorités qu’il convient de prévoir, mais aussi les difficultés qui en entravent la réalisation.
Répondant à l’ambition de contribuer au renforcement d’une démarche consultative et participative pour l’élaboration et la mise en œuvre de cette indispensable réforme du pouvoir judiciaire au Maroc, cette rencontre a associé des participants européens et arabes et des représentants des institutions gouvernementales marocaines (pouvoirs exécutif et judiciaire), des juristes, des avocats, des magistrats, des parlementaires (les présidents des deux commissions justice et droit de l’homme des deux chambres), des experts nationaux, des figures du secteur des médias – notamment de la presse et de la fédération marocaine des éditeurs de journaux-, des associations professionnelles et des représentants d’une dizaine de composantes de la société civile marocaine actives dans le domaine de la justice, de la consolidation de l’Etat de Droit, et de la protection des droits humains.
A l’issue de ce séminaire un « relevé de recommandations » a été présenté par le rapporteur général et validé par les participants. Il fera l’objet d’un mémorandum que les organisateurs soumettront au gouvernement marocain.
Ces recommandations et une synthèse des travaux ont fait l’objet d’une déclaration des organisateurs jointe au présent communiqué.
http://fr.euromedrights.org/index.php/news/emhrn_releases/61/3725.html