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samedi 1 décembre 2012

Le 2 décembre :Journée Mondiale pour l'Abolition de l'Esclavage

Journée Mondiale de l’Abolition de l’Esclavage, rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris

Dimanche 2 décembre à 12h

Pour dénoncer la condition du Noir dans les pays d'afrique nord et du moyen orient, dénoncer le racisme et édifier une socièté plus humaine, la Fondation du Mémorial de la traite des noirs exige que les pays arabes assument la traite et l’esclavage que les noirs ont subi pendant presque 14 siècles.

Le coup d’envoi de cette campagne aura lieu le 2 décembre à 12h à Paris, Journée Mondiale de l’Abolition de l’Esclavage, avec une interpellation de toutes les ambassades accréditées en France et un Rassemblement devant l’Ambassade du Maroc, 5 rue le Tasse, Trocadéro.

http://www.senenews.com/2012/11/29/journee-mondiale-de-labolition-de-lesclavage-rassemblement-devant-lambassade-du-maroc-a-paris/#T
Journée Mondiale de l’Abolition de l’Esclavage, rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris

Dimanche 2 décembre à 12h
Pour dénoncer la condition du Noir

dans les pays d’Afrique du nord et du Moyen Orient, dénoncer le racisme et édifier une société plus humaine, la Fondation du Mémorial de la traite des noirs exige que les pays arabes assument la traite et l’esclavage que les noirs ont subi pendant presque 14 siècles.

Le coup d’envoi de cette campagne aura lieu le 2 décembre à 12h à Paris, Journée Mondiale de l’Abolition de l’Esclavage, avec une interpellation de toutes les ambassades accréditées en France et un Rassemblement devant l’Ambassade du Maroc, 5 rue le Tasse, Trocadéro.

http://www.senenews.com/2012/11/29/journee-mondiale-de-labolition-de-lesclavage-rassemblement-devant-lambassade-du-maroc-a-paris/#T

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Par Katia Touré, Publié dans AFRIQUE, 28/11/2012

Les étudiants africains, victimes du racisme ordinaire

 au Maroc

Originaires d'Afrique de l'Ouest, des étudiants témoignent de la violence et du racisme quotidien dont ils sont victimes au royaume chérifien.

Des étudiants africains manifestent à Rabat contre le racisme, le 19 juillet 2007. AFP/Abelhak Senna

Quand Fatim est arrivée au Maroc pour entamer ses études de droit à la faculté de Souissi à Rabat, elle s'attendait à une belle aventure. Mais, pour la Guinéenne de 20 ans, toujours installée dans la ville marocaine, sa vie d'étudiante s'est muée en un traumatisme qui la pousse, aujourd'hui, à quitter le pays.
La raison: le racisme. En quatre ans, Fatim ne s'est pas fait un seul ami local et a connu plusieurs agressions. «Vous êtes Africains, vous êtes des Noirs», lui a-t-on souvent lancé tandis qu'elle arpentait les rues du quartier Océane avec ses amis africains.
En octobre 2009, alors qu'elle se rend à la banque en milieu d'après-midi, elle se retrouve encerclée par six jeunes hommes qui la dépouillent, la battent, couteaux à la main. Dès lors, son père, inquiet, lui interdit de sortir seule. Une autre fois, elle quitte le supermarché aux environs de 21h30. Nouvelle agression. On la traite de «azia» (noire ou négresse en français) en lui mettant les pieds sur le visage et le ventre.
Finies les virées nocturnes et les soirées en boîte, Fatim reste calfeutrée chez elle. Elle ne met le nez dehors que pour aller en cours ou accompagnée de ses amis.  
«Les Marocains se considèrent comme des Blancs. Ils n'aiment pas la peau noire. Je ne m'attendais vraiment pas à ça», confie l'étudiante, toujours sous le choc. «À la fac, c'est très difficile. Certains profs donnent les cours en arabe et refusent de parler français. Quand on leur dit qu'on ne comprend pas la langue, ils nous disent méchamment de nous adresser à nos voisins ».
Son amie, Awa, elle aussi guinéenne, est arrivée au Maroc pour des études d'ingénieur à l'Institut Supérieur du Génie Appliqué (IGA) à Casablanca. Elle dit subir un racisme, qui, désormais, lui passe au dessus de la tête. Quotidiennement, elle se fait insulter, en pleine rue, par des enfants, des adolescents et même des personnes âgés: «singe», «négresse», «sale Africaine» ou encore «esclave»
«Je me suis fait agresser deux fois. La première fois, c'était à Casablanca, alors que j'attendais le bus 900 pour me rendre à Rabat. Un jeune homme est venu m'arracher mon sac en me traitant de négresse et de singe. Personne n'a levé le petit doigt», raconte l'étudiante de 21 ans.

Des autorités laxistes

La deuxième fois, dans le quartier de Mohammedia, un homme d'une trentaine d'années, armé d'un couteau lui a dérobé son téléphone portable alors qu'elle était accompagnée d'une amie:
«Nous attendions un taxi devant sa porte, un samedi soir. Il y avait beaucoup de monde. Du monde qui s'en foutait royalement. À la longue, on s'y fait. Il me reste deux ans d'études, alors je prends des précautions».
Mais pourquoi ces jeunes étudiants ne vont-ils pas porter plainte? «Quand les policiers nous insultent eux-mêmes, je ne vois pas trop ce qu'ils peuvent faire pour nous. C'est peine perdue», répond un autre étudiant, âgé de 28 ans, un Béninois installé depuis cinq ans au Maroc et qui préfère garder l'anonymat.  
«Quand les Africains arrivent au Maroc, ils s'investissent beaucoup plus dans les études. Certains professeurs ne veulent pas que les étudiants marocains soient dominés par des Noirs, alors ils ne nous notent pas plus de 11 sur 20 quelque soit la qualité de notre travail», dénonce-t-il.
Selon un rapport de l'Unesco datant d'octobre 2011, le nombre d'étudiants d'Afrique Subsaharienne présents au Maroc est passé de 4024, en 2005, à 6038, en 2009. En 2010, selon l'Institut Statistique de l'Unesco, ils étaient près de 5000 dont une grosse proportion de Guinéens (518) et de Sénégalais (504) – compte tenu des relations diplomatiques qu'entretient le Maroc avec ces deux pays.
Awa dit avoir choisi le royaume chérifien pour sa proximité avec son pays d'origine: «C'est plus facile de retourner voir les parents. Et au Maroc, il y a de très bonnes écoles». Sans compter que la plupart des Africains subsahariens n'ont pas besoin de visa pour se rendre au Maroc.
«Si le pays a évolué, les mentalités restent archaïques. Les Marocains considèrent toujours les Noirs comme des esclaves», reprend Awa.
Cette dernière raconte d'ailleurs avoir eu affaire à un bailleur qui refusait de louer ses appartements à des Noirs, tout comme Bintou, une Sénégalaise de 24 ans, qui a vu circuler une pétition pour lui faire quitter sa résidence sans motif apparent. «Nous ne sommes certainement pas au 21ème siècle ici», déclare Awa un brin déconcertée. 

 « Tous les Marocains ne sont pas racistes»
Pour son ami béninois, il faut temporiser les choses. «Tous les Marocains ne sont pas racistes. Il ne faut pas exagérer. Et moi je n'en veux pas aux journalistes de Maroc Hebdo qui parlent du "péril noir". Beaucoup d'immigrés africains foutent la merde ici, en attendant de pouvoir partir pour l'Europe», analyse-t-il.   
«Les Africains subsahariens présents au Maroc sont soit des clandestins, des "débrouillards" qui travaillent au noir dans les centres d'appel ou des étudiants», explique Iriébi, un étudiant Ivoirien en gestion, vice-président de la Confédération des élèves, étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc (CESAM), créée en 1981.
Cette association, basée à Rabat, comporte plusieurs subdivisions consacrées à chaque communauté étudiante d'Afrique occidentale. Pour ce qui est du racisme, Iriébi parle de «petit couacs»: 
«Cela fait six ans que je suis ici. Maintenant je ferme les yeux, quand on m'insulte dans la rue. Quand les choses s'aggravent, nous nous adressons à l'ambassade du pays de l'étudiant concerné. L'ambassade s'adresse ensuite au ministère des Affaires étrangères marocain. Et puis ça s'arrête là. Quand on va voir la police, elle fait un constat, organise deux ou trois convocations, puis l'affaire est étouffée».

Du choc à l'indifférence

En d'autres termes, il n'y a rien à faire. Pour Souleymane, qui a quitté le pays il y a tout juste un an pour retrouver son Sénégal natal, la négrophobie se fait plus sentir à Fès ou Agadir qu'à Casablanca.
«Oui, je me suis fait traiter de cafard, j'ai essuyé des regards méprisants dans la rue, on m'a jeté des sachets d'eau sur la tête, mais en tant que sénégalais, je me suis toujours senti mieux loti. Les Sénégalais sont des musulmans très pratiquants, et ça aide à se faire accepter», raconte le jeune homme de 23 ans. «Un jour, pour nous désigner, un professeur nous a appelé "les Africains". Je lui ai rétorqué que lui aussi était Africain. Il s'est excusé en disant qu'il aurait dû nous appeler les Subsahariens».
Iriébi, lui, préfère jouer l'indifférence. «Si ça les amuse que ma peau soit noire, je rigole désormais avec eux». Binta aussi aurait voulu rire le jour où, juste après la prière du matin, elle est sortie faire quelques pas, son chapelet à la main, et a croisé sur son chemin un vieillard visiblement mal en point. Ce dernier a refusé son aide et quelques minutes après, s'est soudainement mis à rire à gorge déployée en la traitant de «négresse».  


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Les Marocains sont-ils racistes?
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17:33 Publié dans AFRIQUE

Mohammed VI, écoute ces enfants...


  •  Mohammed VI, écoute  ces enfants...

     
     http://youtu.be/hITfkgC3qic

    La Misère est une "VIOLATION DES DROITS HUMAINS"

    Il est de bon ton de déclarer La Misère comme une atteinte grave à la dignité de l’Être Humain. Elle est une maltraitance aussi inhumaine que la torture...

    Indignons-nous pour pouvoir condamner les prédateurs et les responsables de cet ordre immonde!
    La Misère est une "VIOLATION DES DROITS HUMAINS"

Il est de bon ton de déclarer La Misère comme une atteinte grave à la dignité de l’Être Humain. Elle est une maltraitance aussi inhumaine que la torture... 

Indignons-nous pour pouvoir condamner les prédateurs et les responsables de cet ordre immonde!
    La Misère est une "VIOLATION DES DROITS HUMAINS"
    Notre système économique, notre système politique, l'idéologique dominante, la croyance qui prétend que Dieu a partagé les êtres humains en hommes et femmes et que ces dernières ne doivent qu'être au service des premier: le mec peut disposer de 4 nanas, le frère prend le double de sa sœur dans le cas d'un héritage; devant les juges, le témoignage d'une femme n'a pas de grande valeur..., la croyance qui prétend que c'est Dieu qui planifie d'en haut l’itinéraire de chacun de nous, qui divise les gens en riches et en pauvres, et que cette couche de "chamkara" est le produit de la volonté divine...C'est tout cela qui explique la misère humaine où pataugent, sans espoir aucun, ces jeunes  Marocains dont parle la vidéo ci-dessous. Ils sont des dizaines de milliers à Casa, des milliers à Mohammedia, des Millions au Maroc à vivre l'enfer terrestre. Personne n'osera faire parler les filles "chamkara". "L'horribilité" (pardon Molière) de la situation
    oblige!

    Ô âmes sensibles pleurez!
    ô! femmes et hommes libres luttez pour que ça change!
    Rien à faire! Il faut balayer la racaille qui est à l'origine cet état de chose!
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    La réponse de la ministre !
     Par Aziz Enhaili
    La ministre marocaine du développement social  explique la source du problème de l'itinérance des enfants...
    • Quelques réflexions sur facebook
       C'est une idiote cette dame. Elle parle de foot. Les gosses pleurent du sang et elle nous parle de foot ! 

    •  L'acrobatie ministérielle! Le niveau de l'imagination est précaire, ses fautes de conjugaison sont innombrables. Le Marocain ne mérite pas cette tragédie, c'est trop!

    •  Un jour, des Français affamés étaient rassemblés devant le palais de Versailles pour crier leur colère. Marie-Antoinette demanda alors le pourquoi de la chose. Quand ses servantes lui répondirent: ''ils ont faim. Ils n'ont pas mangé depuis quelques jours''. Et elle: ''S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche !"

vendredi 30 novembre 2012

La condamnation à la peine capitale au Maroc reste malheureusement encore possible

                    
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc

Par Ayad Ahram, ASDHOM, 30/11/2012

Le département de l’information de l’Assemblée générale de l’ONU a déclaré dans son communiqué de presse du 19 novembre 2012 que :

« La Troisième Commission, chargée des affaires humanitaires, sociales et culturelles, a adopté aujourd’hui un projet de résolution A/C.3/67/L.44/Rev.1 invitant l’Assemblée générale des Nations Unies à appeler les États Membres pratiquant des exécutions capitales à instituer un moratoire sur celles-ci et ce, en vue d’aboutir à leur abolition définitive. »  

Cette résolution a été adoptée par 110 voix pour, 39 voix contre et 36 abstentions.
Le communiqué finit par exposer les explications de vote données par les parties qui y ont pris part.
On y découvre celle du délégué du Maroc qui « a souhaité que ce projet de résolution entrât dans une nouvelle phase et qu’un compromis fût trouvé pour l’année prochaine. Il a affirmé que dans son pays aucune peine de mort n’avait été prononcée ni exécutée. Le Royaume a organisé plusieurs réunions à différents niveaux qui ont offert l’opportunité de défendre soit le maintien soit l’abolition de la peine de mort. Ce débat favorisera la construction d’une position conforme aux avis des citoyens marocains, a-t-il encore dit, avant de rappeler que dans les cas de requêtes d’extradition, son pays veillait à ce que les personnes concernées ne soient pas condamnées. Il a également fait état d’un congrès régional sur la peine de mort qui a eu lieu au Maroc. »

Si le Maroc n’a pas suivi l’Egypte, le Soudan et l’Inde, entre autres, qui ont voté contre cette résolution en invoquant «la diversité des contextes juridiques, culturels et religieux du monde » et qui ont déclaré que « toutes les règles ne peuvent s’appliquer en tous lieux et en toutes circonstances », il n’en demeure pas moins qu’il s’est abstenu en se basant sur cette déclaration qui relève du mensonge et de l’affichage.

Mensonge, car le Maroc continue à prononcer des condamnations à la peine capitale comme c’était le cas en octobre 2011 à l’encontre du suspect principal de l’attentat terroriste de l’Argana à Marrakech.

Affichage, car il se vante d’appliquer les normes universelles en termes de respect des droits de l’Homme, de favoriser l’organisation de colloques et séminaires sur le sujet et d’avoir permis à l’Instance Équité et Réconciliation (IER) d’exister pour tourner la page douloureuse des atteintes aux droits de l’Homme au Maroc.

Sauf que le délégué marocain à cette Troisième Commission de l’ONU a oublié que ce colloque régional sur la peine capitale a été organisé à Rabat du 18 au 20 octobre par l’association Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) en partenariat avec la Coalition Marocaine Contre la Peine de Mort (CMCPM) qui regroupe plusieurs organisations marocaines de défense des droits de l’Homme. Lequel colloque a interpellé les autorités marocaines pour qu’elles mettent enfin en œuvre les recommandations de l’IER qui commencent à dater et notamment celle concernant un moratoire sur la peine capitale.
Maître Badinter, l’homme de l’abolition de la peine capitale en France, était présent à ce colloque. Il pourra rappeler au délégué du Maroc qui se cache derrière « la construction d’une position conforme aux avis des citoyens marocains », que lorsqu’il a présenté sa loi à l’approbation de l’Assemblée Nationale française en 1981, l’opinion publique française était dans sa majorité pour la peine capitale.

L’ASDHOM, qui soutient la Coalition marocaine contre la peine de mort dans son plaidoyer, condamne le vote du Maroc relatif au moratoire sur la peine capitale. Elle considère que cette attitude fait preuve du manque de volonté politique de couper avec le passé. Ce vote répétitif depuis plusieurs années maintenant ne saura tromper personne.
L’ASDHOM demande à l’Etat marocain de mettre au moins ses décisions internationales en matière des droits de l’Homme en conformité avec sa propre et nouvelle Constitution qui consacre, du moins dans son texte, le droit à la vie.
L’ASDHOM soutient par ailleurs la marche nationale qui aura lieu ce dimanche 2 décembre à l’appel des organisations des droits de l’Homme au Maroc pour exiger un « pouvoir judiciaire indépendant capable de mettre fin à l’impunité » et réclamer, entre autres, l’abolition de la peine capitale.
     
Paris, le 29 novembre 2012
Bureau exécutif de l’ASDHOM  www.asdhom.org

ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre

L’ONU accepte la Palestine comme État observateur

Demainonline, 29/11/2012


Mahmoud Abbas devant l’Assemblée générale des Nations Unies
L’Assemblée générale des Nations Unies vient d’accepter, dans un vote qui défie les Etats Unis et son allié israélien, que la Palestine occupe un siège de pays observateur à l’ONU.
Avec 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions, cette élection est une grande victoire pour les Palestiniens. Et pas seulement symbolique, puisque dorénavant les Palestiniens pourront exiger de sièger dans nombre d’organisations onusiennes et surtout dénoncer l’occupation israélienne devant la Cour pénale internationale (CPI).
C’est la plus grande défaite diplomatique des Etats Unis et du morpion que Washington défend contre toute logique et toute humanité.
Les pays qui ont voté contre cette résolution, outre les Etats Unis et Israël, on trouve le Canada, le chiot des USA en Amérique du Nord, les fachos de la République tchèque, le Panama, qui est une colonie américaine en Amérique centrale, et des Etats que personne ne connait comme Les Palaos et Nauru, deux particules d’Océanie situés en Micronésie, c’est dire leur extrême importance diplomatique…, ainsi que les Îles Marshall, un autre micro-Etat dont les Américains avaient utilisé le territoire dans les années cinquante pour tester leurs bombes atomiques.

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=23118
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Des observateurs

 par Al Faraby


"Que fera-t-on une fois élu -Etat observateur non membre- ?"
"on observera"
"dis-moi..."
"oui ?"
"ça fait combien d’années qu’on observe ?"
"oui mais là... on le fera en qualité d’Etat"
"ça change quoi ?"
"tout... on aura un chef d’Etat, avec des Secrétaires d’Etat, des Sous secrétaires d’Etat, des Conseillers d’Etat, avec un budget d’Etat"
"et que feront-ils ?"
"ils continueront à observer"
"... !?"

Al Faraby
Jeudi, 29 octobre 2012

La date du 29 novembre a une haute portée symbolique, c’est l’anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire qui prévoyait l’établissement d’un État juif et d’un État arabe.
Pour vous inscrire à notre liste de diffusion "Assawra"
faites la demande à l’adresse : Assawra1-subscribe@yahoogroupes.fr

Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël

Younes Derraz a retrouvé son policier-voleur

Par Salah Elayoubi, 


L’activiste Younes Derraz jeté par terre par les policiers et le policier-voleur qui s’enfuit avec le butin. C’était lors de la manifestation du du 23 août 2012 (Photo DR) !
Qui n’a pas assisté à la première partie de la confrontation entre forces de l’ordre et militants du vingt février,  le dimanche 18 novembre, où il s’agissait de dénoncer l’enveloppe budgétaire du palais royal, aura raté un grand moment d’hilarité.

Afin de prévenir tout rassemblement devant le parlement, les policiers avaient fait de la prévention une priorité. Tous les rassemblements de plus de deux personnes ou ceux  des militants connus devaient être dispersés.
Sur la terrasse du BALIMA, le célèbre hôtel, le gérant, obéissant aux instructions de la maréchaussée, n’ a dressé qu’un minimum vital de tables et de chaises. La curiosité de nos compatriotes étant légendaire,  les autorités redoutaient de laisser derrière elles les témoins gênants de leurs exactions et de leur sauvagerie habituelle.
La scène s’ouvre sur cinq militants debout,  à l’ombre des splendides frondaisons des « Ficus Benjamina » de la terrasse du BALIMA. On reconnaît Younes Derraz et Hamza Mahfoud, entourés de trois autres militants inconnus. Un officier de police en grand uniforme s’approche, le talkie-walkie  crachotant. Il ordonne sèchement aux quatre militants de se disperser. On l’entend crier avec la délicatesse qui sied à notre police.
-         «  Sir Bhalek ! Yalla oua sir bhalek ! »
L’un des militants ne se le fait pas redire. Il bat en retraite. Impassible, Younes ne bouge pas. Hamza esquisse un mouvement de rotation puis se ravise. Le pandore qui devient carrément menaçant s’avance alors vers Younes. Pour toute réponse celui-ci, d’un calme olympien, a ces mots :
-         « Tu te souviens de moi ? »
   La conversation prend des allures surréalistes :


Younes Derraz affrontant le policier-voleur (Photo prise d’écran
« Non qui es-tu ? » demande le policier devenu  soudain prudent.

-         « Je suis celui à qui tu as pris le sac l’autre jour à la manifestation ! »
-         «  Non, non non ! tu dois faire erreur ! »
-         «  Si si ! insiste Younes,  j’ai même la photo ! Ne pourrais-tu me le rendre, à présent ?  »
Le policier qui bombait le torse jusque-là, histoire de distiller la peur, perd alors toute contenance. Il a la visière qui le démange. Il la gratte, soulève sa casquette pour s’aérer le front qui transpire. Plus question d’avancer, mais plutôt de battre en retraite, en se drapant d’un semblant de dignité. L’officier se retourne. Il aperçoit la caméra qui a tout saisi. Il est abattu !
-         «  Non non non tu te trompes ! »
Younes enfonce le clou, alors que le pandore pivote sur lui-même pour battre gentiment en retraite :
-         «  Tu vas me le rendre ? Dis ! »
-         «  Non non ! Tu fais erreur, ce n’est pas de moi qu’il s’agit ! »
-         « Si si ! Ta photo est parue dans les journaux »
Vidé de toute substance, l’homme en uniforme décide de tourner les talons, alors que Younès continue de le titiller et lui rappeler les faits qui ont valu à l’intéressé sa célébrité. Le bonhomme se retourne encore une fois et soulève la casquette qui lui enserre décidément bien trop fort la tête. Un dernier coup d’œil aux militants qui se sont regroupés, confortés par la confusion qu’ils ont semée dans l’esprit du voleur de sac.
Hamza  intervient à son tour, pour réclamer le retour de la musette. Espiègle et rieur, il lance :
-         «  Ta photo a paru dans les journaux ! elle a même paru dans les journaux français ! Une Chouha 3alamiya ! (Une honte internationale) »
On voit le policier redescendre, penaud, les quatre marches, qu’il avait gravies fièrement quelques minutes auparavant, investi de la mission de terroriser ses semblables. Il marmonne misérablement dans sa moustache.
Une centaine d’yeux ont suivi la scène. La caméra ne le montre pas, mais le policier bat piteusement en retraite, sous les quolibets des militants complètement hilares. Les  consommateurs et les quelques policiers en tenue d’intervention, médusés n’ont pas perdu une miette du spectacle. Notre homme disparaît en se grattant le derrière.
- «  Nous ne te battons pas de gaieté de cœur ! »


La suite est connue. Une chasse à l’homme impitoyable dans les rues avoisinantes avec des blessures à déplorer dans les rangs des militants. Au passage, quelques citoyens qui se trouvaient, par inadvertance,  sur la route de la charge policière, subiront également les foudres de la répression. Hamza s’en tirera avec de graves écorchures à la jambe ainsi que des contusions multiples qu’il doit, en partie à l’esprit revanchard du représentant du désordre, le policier-voleur !
Blessures au pied de l’activiste Hamza Mahfoud (Photo prise d’écran)
Salah Elayoubi
URL courte: http://www.demainonline.com/?p=23108http://www.demainonline.com/?p=23108
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Le Maroc de "la force imbécile"
Cet homme sur la photo est un tortionnaire attitré ! A chaque manifestation qui se déroule dans la capitale ou les environs, il est de la partie. 
Ici, on le voit gifler violemment Hamza Mahfoud et lui maintenir la tête baissée, alors que l'officier de police lui assène des coups de talkie-walkie sur l'épaule et le crâne ! 
Sur le cliché de gauche, il contemple son oeuvre, après avoir participé à la bastonnade de Younes Derraz.
Les deux photos ont été prises, lors de la parodie de l'allégeance face au parlement !
Pourtant rien dans ses fonctions n'oblige cet ignoble individu, ce suppôt de la torture à procéder ainsi, son rôle devant se limiter à donner des ordres à ses forces auxiliaires !
Le peuple se souviendra !!!!
Cet homme sur la photo est un tortionnaire attitré ! A chaque manifestation qui se déroule dans la capitale ou les environs, il est de la partie.
Ici, on le voit gifler violemment Hamza Mahfoud et lui maintenir la tête baissée, alors que l'officier de police lui assène des coups de talkie-walkie sur l'épaule et le crâne !
Sur le cliché de gauche, il contemple son oeuvre, après avoir participé à la bastonnade de Younes Derraz.
Les deux photos ont été prises, lors de la parodie de l'allégeance face au parlement !
Pourtant rien dans ses fonctions n'oblige cet ignoble individu, ce suppôt de la torture à procéder ainsi, son rôle devant se limiter à donner des ordres à ses forces auxiliaires !
Le peuple se souviendra !!!!

Immigration : les droits des sans-papiers bafoués

couverture
Par Naïri Nahapétian, Alternatives Economiques n° 319 - décembre 2012

Où va la France ?
De nombreux demandeurs d'asile ou personnes sans papiers voient leurs droits bafoués. C'est l'une des principales conclusions du rapport 2011 sur les centres de rétention, rédigé par les cinq ONG qui interviennent dans ces lieux.
L'ASSFAM, le forum des réfugiés, la Cimade et l'Ordre de Malte rappellent ainsi qu'un quart des étrangers expulsés l'année dernière n'ont pas vu leur cas examiné par un juge des libertés et des détentions alors qu'ils y ont en théorie droit. "Et la situation est bien pire dans les DOM-TOM", précise David Rohi de la Cimade. Certes, le nombre d'enfants dans ces centres a baissé… mais seulement en métropole. Des milliers de mineurs y sont en effet encore enfermés dans les DOM-TOM.

Les ONG militent donc pour des solutions alternatives à la rétention : assignation à résidence, invitation à quitter le territoire… Des engagements que François Hollande avait souscrit lors de sa campagne. Mais pour l'instant, le Sénat a adopté le 8 novembre dernier un projet de loi, aussitôt dénoncé par la Ligue des droits de l'homme, permettant au contraire de "retenir" des étrangers durant seize heures pour vérifier leur identité, au lieu des quatre heures prévues par la législation antérieure. C'est un des domaines où le changement reste urgent…

Les grévistes de Taamih en grève de la faim


Les grèves Taamih dans les prisons du makhzen
14 détenus politiques qui entrent dans une grève de la faim pendant 48 heures

Sordide : 30 familles d’Essaouira parquées dans l’ancien abattoir

Par Abdelali Khallad, 29/11/2012

Depuis 14 ans, 30 familles vivent une situation

 des plus dramatiques



Depuis 14 ans, elles vivent une situation des plus dramatiques : 30 familles d’Essaouira parquées dans l’ancien abattoir

30 familles vivent depuis plusieurs années maintenant une situation on ne peut plus dramatique et inhumaine dans l’ancien abattoir de la ville d’Essaouira. Un problème social qui perdure malgré la souffrance et les interminables doléances des victimes qui ont été délogées de leurs maisons menaçant ruine au quartier Mellah à l’ancienne médina.
C’est une image de misère et de désolation qui marque l’histoire des habitants du quartier Mellah avec le programme de relogement. 30 familles qui ont fui la mort qui les guettait sous des toits fissurés, vers « les trous » de l’ancien abattoir.
Des veuves, des femmes divorcées ou  abandonnées, des malades, des chômeurs  que de cas sociaux  dans ce coin qui ne figure guère dans l’agenda du conseil municipal  présidé par El Ferraa et cumulant les ratages.

Trois blocs sanitaires pour 30 familles dont une composée de 12 membres, des eaux usées traversent les chambres froides et délabrées  qui servent de séjour et de cuisine. Ici, il n’y a aucune intimité, les « coins » sont séparés par des morceaux de plastique qui n’arrivent pas à protéger les familles du froid et de la puanteur.
Certaines familles vivent ici depuis 14 ans sans eau potable ni électricité, en attendant la concrétisation des promesses tenues par le programme de relogement.
Une vieille femme abandonnée par sa famille, une autre par son époux s’échinant à élever ses enfants, un jeune homme qui prend en charge ses frères orphelins, des rêves avortés, une vie de misère assumée par des familles qui souffrent en marge d’une ville où cohabitent tous les paradoxes. 

Commentaire:
.Posté par Alain Grappe le 29/11/2012 10:16
Tout simplement une ville à l'abandon...Voir les quartiers Nord....Il faut passer de l'autre côté de la carte postale pour voir une population qui souffre. Oui Essaouira est une ville de paradoxe....Mais elle a un beau golf ....

Maroc: 10 contre-vérités sur Abdelilah Benkirane

Par Jalal Ibrahimi, slateafrique

Après un an au gouvernement, les islamistes marocains du Parti de la justice et du développement (PJD) ont été domestiqués par le Palais. Faut-il s’en étonner?


Le Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane lors d'un déplacement à Malte, le 6 octobre 2012. REUTERS/Darrin Zammit Lupi
Une déferlante d’articles de presse vient nous rappeler que le gouvernement marocain né de la nouvelle Constitution et dirigé par l’islamiste Abdelilah Benkirane souffle sa première bougie.
S’il ne s’agissait pas d’un marronier qu’affectionnent les journaux comme «les 100 jours de…», l’anniversaire de l’An 1 de Benkirane (qui compte aller jusqu’au bout de son mandat de cinq ans) serait passé inaperçu tant l’homme, jadis flamboyant et lutteur n’est plus que l’ombre de lui-même.
A-t-il suscité plus d’attentes populaires qu’il ne peut en satisfaire comme l’analyse Abdelmalek Alaoui? A-t-il été asphyxié par le rouleau compresseur d’une cohabitation asymétrique? Une brèche vers la séparation des pouvoirs entre le Palais et un gouvernement élu a-t-elle été ouverte? Est-il en un mot la victime expiatoire d’un système rénové dans lequel il milite pour une réelle refondation?
En réalité, tout l’édifice est vicié à la base. Et pour le prouver rien de tel que de tordre le cou à quelques idées reçues sur l’aventure gouvernementale des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD).

1 - Il a été porté au pouvoir par les révolutions arabes

On le sait, les révolutions arabes ont forcé le roi Mohammed VI à jouer la carte de l’apaisement pour calmer la rue marocaine tentée par le soulèvement du Mouvement du 20 février. Son discours «historique» du 9 mars, promettant monts et merveilles aux Marocains, a étouffé l’incendie et lancé par étapes une nouvelle Constitution mitonnée au cœur du Palais, suivie d’un référendum express et d’éléctions anticipées. Une accélération de l’histoire en somme qui a permis à des islamistes en embuscade d’arriver au pouvoir.
La situation est bien plus complexe en fait. Depuis 2007, le PJD creuse son sillon pour arriver aux affaires. Révolutions arabes ou pas, la chose était inéluctable tant les partis traditionnels, de gauche comme de droite – encore faut-il accepter cette vision de l’échiquier politique marocain - ont déçu l’opinion publique. Le Palais avait longtemps préparé son joker, le fameux Parti authenticité et modernité (PAM), une créature de Fouad Ali El Himma, un intime du Roi. Il a dû abandonner cette option conspuée par la rue.
La voie était donc libre pour le PJD qui, faut-il le rappeler était opposé à la contestation générale. Abdelilah Benkirane est un islamiste ultra-monarchiste. Rien à voir avec Rached Ghannouchi à Tunis ou Mohammed Morsi en Égypte qui sont tous deux arrivés au pouvoir en culbutant le tyran. Si le PJD a certes surfé sur la tornade de 2011, il est en réalité venu pour cautionner une continuité du régime, comme l’a fait en 1998 l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le grand parti de gauche après 40 ans d’opposition.

2 - Il a gagné haut la main des élections transparentes

On l’oublie trop souvent, le PJD n’a pas fait de raz-de-marée et a été contraint de constituer une coalition fragile nouée avec d’autres formations politiques qui ne partagent que très peu sa vision. Le taux de participation aux législatives a été faible et les élections ont été comme par le passé entachées d’innombrables irrégularités.
Des élections plus transparentes que les précédentes? Peut-être, mais «cependant conduites à l’ancienne, avec un mode de scrutin, un découpage électoral et un contrôle qui empêchent toute mauvaise surprise ultérieure», note l’éditorialiste d’Akhbar Al Yaoum.

3 - Il est populaire

La personnalité de Benkirane, sa gouaille, ses sorties tonitruantes dans les médias, son sens de la mise en scène ont amusé un temps les Marocains peu habitués à voir un Premier ministre aussi expansif. Personne ne sait s’il a vraiment séduit les foules, car il est impossible de mesurer la cote de popularité d’un homme politique au Maroc, tout sondage d’opinion dans ce sens étant interdit.
On peut juste se dire que son populisme a mis de l’ambiance dans un landerneau politique connu pour son marasme. Avec le temps et l’habitude, les grandes envolées et les petites phrases de Benkirane ont laissé la place à un constat d’échec qui est certainement très palpables puisque ses principales promesses électorales n’ont pas été tenues.

4- La Constitution lui donne de vrais pouvoirs

La Constitution adoptée à plus de 98% des voix exprimées par référendum à l’été 2011 devait consacrer dans le texte un rôle prééminent du chef du gouvernement. C’était sans compter les chausses-trappes qu’elle contient et qui paradoxalement donnent encore plus de pouvoir au Roi.

5- Il dirige le gouvernement

Avant la nomination du gouvernement Benkirane, le Palais l’a confiné à un rôle subalterne dans la gestion du pays. Une volée d’ambassadeurs ont été nommés par le Palais pour s’assurer les commandes de la diplomatie, un véritable «shadow cabinet» (cabinet fantôme) a été mis en place au cœur du pouvoir régalien dont les prérogatives dépassent dans les faits celle des ministres officiels, les portefeuilles des offices stratégiques qui mettent en application la politique de l’État ont été distribués à des personnalités proches du Cabinet royal.
Enfin, la technostructure, c’est-à-dire la caste des hauts fonctionnaires de l’administration (dont font partie certains ministres de la coalition) continue de recevoir directement ses directives des Conseillers du roi. Affaires étrangères – dont le dossier ultrasensible du Sahara ccidental -, économie et finances, agriculture, affaires islamiques, sécurité intérieure, armée, médias publics, gestion des grands projets – le TGV entre autres - constituent des dossiers qui échappent à la tutelle des islamistes.
Par ailleurs, le gouvernement hétéroclite agit en ordre dispersé: «La coalition gouvernementale n’est pas au top de sa forme. Avec son principal allié l’Istiqlal, le courant ne passe pas au point que leurs échanges se font par communiqués de presse interposés», constate le journal L’Economiste qui lui reproche «un bilan au passif inquiétant» et une incapacité «à marquer son territoire».

6- Il est l’homme de la rupture

La rupture promise par Benkirane devait prendre forme dans trois domaines essentiels: le social, la bonne gouvernance et les droits de l’Homme. Les grands chantiers destinés à favoriser la justice sociale sont au point mort, Benkirane n’ayant pas fait valoir de stratégie pour resoudre le problème explosif des diplômés-chômeurs. Aucune réforme institutionnelle – comme celle concernant la Chambre des Conseillers - n’a été mise en œuvre.
En simple rodage, le gouvernement n’a pas su donner une impulsion décisive à la soumission au Parlement des lois organiques censées mettre en application la nouvelle Constitution. Si le PJD a pu arracher le ministère de la Justice, traditionnellement chasse gardée du roi, ses actions ont été systématiquement contrecarrées. De nombreux militants du Mouvement du 20 février ont été jetés en prison suite à des procès politiques iniques, la pratique de la torture dans les prisons n’a pas été combattue, la presse subit toujours la répression etc...

7- Il met en place un programme conservateur

Même par rapport à son idéologie, le gouvernement islamiste est incapable de réaliser ses objectifs. Benkirane et certains de ses ministres ont vainement tenté de donner une couleur islamiste à leur programme, notamment en essayant de modifier la grille des programmes du bouquet de la télévision d’État. Le Roi les en a dissuadés.
Même constat sur la publicité sur l’alcool, ou sur la doctrine culturelle dite de «l’art propre», elles aussi remisées au placard.

8- Il «cohabite» avec le Roi

La presse s’entiche de ce concept de «cohabitation» pour expliquer qu’il existerait un subtil partage des pouvoirs entre le Roi et son Premier ministre. La réalité est beaucoup plus nuancée. Le gouvernement devenu très consensuel est relégué à l’intendance.
«Nous sommes là encore face à la particularité marocaine qui ne s’oppose pas au changement, mais qui l’apprivoise, le contient et compose avec lui… Tantôt c’est le Makhzen qui accepte quelques concessions, tantôt il incite la partie en face à en concéder, le résultat étant que le pays continue à tourner en rond en faisant du surplace et en repassant continuellement par le point de départ», constate Akhbar Al Yaoum.
Dernier signe d’une soumission totale de l’Éxecutif au Palais, cette indiscrétion relatée par la presse qui révèle que le Premier ministre a dû solliciter un arbitrage royal pour mettre fin à la cacophonie du gouvernement.

9 - Il combat la corruption

Les effets d’annonce dans ce domaine ont été les plus explicites. Dans les faits, le gouvernement a rendu publique la liste les bénéficiaires de rentes économiques: agréments de transport et licences d’exploitation de carrières de sables distribués depuis des dizaines d’années par l’État à une ribambelle d’obligés.
Ce petit «effet Wikileaks» en interne n’a pas été suivi de décisions concrètes. Pire, ces listes auraient été préalablement expurgées de certaines personnalités. Les dossiers noirs de la Cour des comptes ont été confiés à un homme du sérail, Driss Jettou, nommé à la barbe de Benkirane au moment où le Roi lui même faisait valser une poignée de douaniers corrompus et expédiait à la case prison quelques patrons de grandes entreprises publiques soupçonnés de gabegie.
Une manière de signifier que dans ce rayon, comme dans celui du social, tout le bénéfice doit revenir au monarque et à lui seul. Benkirane n’a t-il pas dit lui-même que ce dossier était ardu et qu’il fallait laisser au temps le soin de l’assainir?

10 - Il va assainir les finances de l’État

Le Maroc traverse une grave crise budgétaire. Pourtant, La loi de Finances 2013 donne la part belle aux dépenses de la Cour. Elle a été concoctée par un ministère des Finances largement vassalisé au Palais alors que le taux de croissance n’excède guère 2,8 %, que le déficit public dépasse les 6 %, et que le chômage des jeunes instruits excède les 30%. Même la rude décompensation des produits de première nécessité, devenue trop coûteuse pour le budget, a été soumise aux fourches caudines du Palais.

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L'avis de quelques Marocains

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