Un lycée sans un minimum de conditions d’apprentissage
Un nouveau lycée a ouvert ses portes en pleine campagne. C’est une
bonne chose. Mais le lycée Al Khawarizmi est loin de jouer son rôle de
proximité. Pourquoi ?
-
Pas d’électricité, alors que les lignes
sont à 5 mètres du portail (je dis bien cinq mètres). La région étant
électrifiée à l’exception du pauvre lycée.
Conséquences ?
* Pendant les mois de novembre, décembre et janvier, les élèves perdent une heure de cours par jour.
* Les enseignants ne peuvent pas utiliser les moyens pédagogiques modernes tels le rétroprojecteur, l’ordinateur…
* La matière de l’informatique n’est pas dispensée
- Pas d’eau courante. Il a fallu la grève du lundi 26 novembre 2012,
pour que la LYDEC installe le compteur et alimente (provisoirement) le
lycée. Si le lycée ne paie pas les factures, les robinets seront
refermés de nouveau. Imaginez un lycée sans eau courante !!!
- Pas de moyen de transport
- Pas de cantine pour les élèves. Des élèves habitent à 10 km du lycée.
Imaginez des élèves qui doivent sortir à midi et courir pour arriver chez
eux manger et être au lycée à 14h. Ne parlons pas de l’insécurité dont
les premières victimes ne peuvent être que les filles. Le soir les
élèves arrivent chez eux esquintés. Adieu les préparations, les
révisions…. !
L’emplacement de tel établissement nécessite une cantine et des moyens de transport.
- Pas de salle de lecture
- pas de bibliothèques
- Pas de salle pour des activités culturelles
- En plus de ces problèmes, se trouvant à 200 m d’une route «
goudronnée », le lycée n’est pas relié à celle-ci par un tronçon
praticable.
La construction d’un lycée à la campagne est une bonne
chose. Malheureusement, et pour le moment, cet établissement décourage
aussi bien les élèves, que les enseignants et les familles. Les paysans
qui ont les moyens inscrivent leurs enfants à Mohammedia ou à Aïn
Harrouda . Le lycée Al Khawarizmi de Chellalat reste un établissement de
propagande gouvernementale et de prise de photos publicitaires.
Devant cet état désolant, les élèves ont observé une grève le lundi 26
novembre 2012. Réponse des responsables : intimidations et promesses.
Premier acquis : les élèves peuvent se désaltérer et faire leurs besoins
dans des toilettes relativement propres. J’ai déjà signalé la précarité
de cet acquis. Une fois la facture n’est pas payée, la LYDEC reprendra
son « compteur ».
NB :
Les élèves du lycée Al Khawarizmi ont contacté l’AMDH (la section de
Mohammedia) à qui ils ont remis une feuille où ils ont noté leurs
revendications les plus urgents.
نحن تلميذات و تلاميذ ثانوية الخوارزمي بالشلالات نطالب ببعض الضروريات الواجب أن تكون بالمدرسة
أولا: الماء الصالح للشرب
ثانيا: الكهرباء
ثالثا: وسائل النقل، لأن جميع التلاميذ يتواجدون بمناطق بعيدة و نائية عن الثانوية,
كما نطلب بتوفير مكتبة، و قاعة للمطالعة، و قاعة لمزاولة بعض الأنشطة الثقافية كالمسرح...الخ
نتمنى أن تتحقق مطالبنا في أقرب وقت ممكن
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