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vendredi 30 novembre 2012

Younes Derraz a retrouvé son policier-voleur

Par Salah Elayoubi, 


L’activiste Younes Derraz jeté par terre par les policiers et le policier-voleur qui s’enfuit avec le butin. C’était lors de la manifestation du du 23 août 2012 (Photo DR) !
Qui n’a pas assisté à la première partie de la confrontation entre forces de l’ordre et militants du vingt février,  le dimanche 18 novembre, où il s’agissait de dénoncer l’enveloppe budgétaire du palais royal, aura raté un grand moment d’hilarité.

Afin de prévenir tout rassemblement devant le parlement, les policiers avaient fait de la prévention une priorité. Tous les rassemblements de plus de deux personnes ou ceux  des militants connus devaient être dispersés.
Sur la terrasse du BALIMA, le célèbre hôtel, le gérant, obéissant aux instructions de la maréchaussée, n’ a dressé qu’un minimum vital de tables et de chaises. La curiosité de nos compatriotes étant légendaire,  les autorités redoutaient de laisser derrière elles les témoins gênants de leurs exactions et de leur sauvagerie habituelle.
La scène s’ouvre sur cinq militants debout,  à l’ombre des splendides frondaisons des « Ficus Benjamina » de la terrasse du BALIMA. On reconnaît Younes Derraz et Hamza Mahfoud, entourés de trois autres militants inconnus. Un officier de police en grand uniforme s’approche, le talkie-walkie  crachotant. Il ordonne sèchement aux quatre militants de se disperser. On l’entend crier avec la délicatesse qui sied à notre police.
-         «  Sir Bhalek ! Yalla oua sir bhalek ! »
L’un des militants ne se le fait pas redire. Il bat en retraite. Impassible, Younes ne bouge pas. Hamza esquisse un mouvement de rotation puis se ravise. Le pandore qui devient carrément menaçant s’avance alors vers Younes. Pour toute réponse celui-ci, d’un calme olympien, a ces mots :
-         « Tu te souviens de moi ? »
   La conversation prend des allures surréalistes :


Younes Derraz affrontant le policier-voleur (Photo prise d’écran
« Non qui es-tu ? » demande le policier devenu  soudain prudent.

-         « Je suis celui à qui tu as pris le sac l’autre jour à la manifestation ! »
-         «  Non, non non ! tu dois faire erreur ! »
-         «  Si si ! insiste Younes,  j’ai même la photo ! Ne pourrais-tu me le rendre, à présent ?  »
Le policier qui bombait le torse jusque-là, histoire de distiller la peur, perd alors toute contenance. Il a la visière qui le démange. Il la gratte, soulève sa casquette pour s’aérer le front qui transpire. Plus question d’avancer, mais plutôt de battre en retraite, en se drapant d’un semblant de dignité. L’officier se retourne. Il aperçoit la caméra qui a tout saisi. Il est abattu !
-         «  Non non non tu te trompes ! »
Younes enfonce le clou, alors que le pandore pivote sur lui-même pour battre gentiment en retraite :
-         «  Tu vas me le rendre ? Dis ! »
-         «  Non non ! Tu fais erreur, ce n’est pas de moi qu’il s’agit ! »
-         « Si si ! Ta photo est parue dans les journaux »
Vidé de toute substance, l’homme en uniforme décide de tourner les talons, alors que Younès continue de le titiller et lui rappeler les faits qui ont valu à l’intéressé sa célébrité. Le bonhomme se retourne encore une fois et soulève la casquette qui lui enserre décidément bien trop fort la tête. Un dernier coup d’œil aux militants qui se sont regroupés, confortés par la confusion qu’ils ont semée dans l’esprit du voleur de sac.
Hamza  intervient à son tour, pour réclamer le retour de la musette. Espiègle et rieur, il lance :
-         «  Ta photo a paru dans les journaux ! elle a même paru dans les journaux français ! Une Chouha 3alamiya ! (Une honte internationale) »
On voit le policier redescendre, penaud, les quatre marches, qu’il avait gravies fièrement quelques minutes auparavant, investi de la mission de terroriser ses semblables. Il marmonne misérablement dans sa moustache.
Une centaine d’yeux ont suivi la scène. La caméra ne le montre pas, mais le policier bat piteusement en retraite, sous les quolibets des militants complètement hilares. Les  consommateurs et les quelques policiers en tenue d’intervention, médusés n’ont pas perdu une miette du spectacle. Notre homme disparaît en se grattant le derrière.
- «  Nous ne te battons pas de gaieté de cœur ! »


La suite est connue. Une chasse à l’homme impitoyable dans les rues avoisinantes avec des blessures à déplorer dans les rangs des militants. Au passage, quelques citoyens qui se trouvaient, par inadvertance,  sur la route de la charge policière, subiront également les foudres de la répression. Hamza s’en tirera avec de graves écorchures à la jambe ainsi que des contusions multiples qu’il doit, en partie à l’esprit revanchard du représentant du désordre, le policier-voleur !
Blessures au pied de l’activiste Hamza Mahfoud (Photo prise d’écran)
Salah Elayoubi
URL courte: http://www.demainonline.com/?p=23108http://www.demainonline.com/?p=23108
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Le Maroc de "la force imbécile"
Cet homme sur la photo est un tortionnaire attitré ! A chaque manifestation qui se déroule dans la capitale ou les environs, il est de la partie. 
Ici, on le voit gifler violemment Hamza Mahfoud et lui maintenir la tête baissée, alors que l'officier de police lui assène des coups de talkie-walkie sur l'épaule et le crâne ! 
Sur le cliché de gauche, il contemple son oeuvre, après avoir participé à la bastonnade de Younes Derraz.
Les deux photos ont été prises, lors de la parodie de l'allégeance face au parlement !
Pourtant rien dans ses fonctions n'oblige cet ignoble individu, ce suppôt de la torture à procéder ainsi, son rôle devant se limiter à donner des ordres à ses forces auxiliaires !
Le peuple se souviendra !!!!
Cet homme sur la photo est un tortionnaire attitré ! A chaque manifestation qui se déroule dans la capitale ou les environs, il est de la partie.
Ici, on le voit gifler violemment Hamza Mahfoud et lui maintenir la tête baissée, alors que l'officier de police lui assène des coups de talkie-walkie sur l'épaule et le crâne !
Sur le cliché de gauche, il contemple son oeuvre, après avoir participé à la bastonnade de Younes Derraz.
Les deux photos ont été prises, lors de la parodie de l'allégeance face au parlement !
Pourtant rien dans ses fonctions n'oblige cet ignoble individu, ce suppôt de la torture à procéder ainsi, son rôle devant se limiter à donner des ordres à ses forces auxiliaires !
Le peuple se souviendra !!!!

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