"La lumière sera ou l'humanité se perdra !"
Vendredi premier août, alors qu’un déluge de feu s’abattait sur la
petite localité de Rafa, en bordure de la frontière égyptienne, Abdallah Bin Abdelaziz Al-Saoud,
s’est mis en tête de prononcer un bien étrange discours. Par
procuration et sans images, comme si l’intéressé n’aurait pu soutenir
l’objectif des caméras et par-delà, le regard de millions de nos
contemporains, qui connaissent, à présent, la réalité du régime
saoudien.
Le timing de l’allocution coïncidant, avec le bombardement le plus
violent auquel s’est livrée l’armée israélienne, depuis son offensive
sur gaza, fait irrémédiablement penser à un « Parrain » qui se
confectionne un alibi, pendant que ses sbires éliminent ses adversaires.
Ceux qui, l’espace d’un instant, s’attendaient au coup de gueule d’un
homme révolté par les massacres de milliers de civils innocents, en
auront été pour leurs frais. Le gérontocrate de Riad, fit comme jadis
Ponce Pilate. Il s’est lavé les mains du sort d’une partie de
l’humanité, livrée aux hordes criminelles des Jihadistes, puis du sort
des gazaouis abandonnés aux exactions de ces bourreaux qui leur volent
terres et maisons et les éreintent, depuis plus de soixante ans.
La fin du message royal, fut un morceau d’anthologie en matière
d’hypocrisie, le vieillard prenant à témoin son créateur et le reste de
l’humanité, afin de s’exonérer de toute responsabilité et faire
l’économie de toute immixtion ou prise de position future sur les
massacres en cours.
Fin de partie et silence assourdissant. Même le fracas des bombes
s’était estompé face à tant de mauvaise foi, de lâcheté et de cynisme.
L’énormité du stratagème n’aura trompé personne. Non seulement
l’Arabie saoudite a participé à la création, au financement et à
l’armement de la plupart des mouvements jihadistes ou takfiristes,
qu’elle pointe aujourd’hui du doigt, mais elle a également fomenté et
conduit une alliance diabolique avec plusieurs pays arabes, afin de
donner le Benedicite, à l’offensive israélienne. Sinon comment expliquer
la sauvagerie de celle-ci et le sentiment d’impunité, dont semblent se
prévaloir les troupes israéliennes.
Par la grâce de la trahison, voilà l’ennemi d’hier, allié
d’aujourd’hui et Barack Obama, ce grand imposteur devant l’éternel,
Nobel de la paix, de donner son absolution au pilonnage des hôpitaux,
des écoles, des stations de traitement d’eau, des centrales électriques
et à l’assassinat de milliers de femmes, d’enfants et de vieillards.
Comme si en plus de renvoyer les palestiniens au Moyen-âge, il fallait
encore les exterminer.
Dans ce Moyen-Orient où colonisateur français et anglais ont, un
temps, joué au Monopoly avec le sort des peuples en les occupant et en
les martyrisant, avant de les remettre aux mains de leurs suivants et
complices, une tragédie est vite arrivée et un génocide peut toujours en
cacher un autre. Et comme si ceux de Syrie et de Gaza ne suffisaient
pas, il nous faut encore consommer les massacres des chrétiens, des
yazidis, des kurdes et des chiites d’Irak. Et pas un dieu, pour
reconnaître les siens et pas un juste pour en sauver quelques uns.
Alors, les Al-Saoud, comme leurs misérables compères, les Al-Thani,
auront beau se fendre des plus beaux discours, tutoyer le divin ou en
appeler aux vivants, ils n’en sont pas moins coupables de la vague
d’obscurantiste et de crimes qui ont déferlé sur le monde
arabo-musulman, depuis plus de trente ans et qui menacent, à présent de
s’en prendre au continent africain, et à plus longue échéance, à
l’Europe.
Des confins de l’Himalaya à l’Atlantique, très peu de pays semblent avoir été épargnés et « ceux qui ont eu cette chance, ne perdent rien pour attendre ! »,
promettent les fous de dieu. De bien noirs desseins qui devraient nous
inciter à répondre par une autre promesse, tout aussi ferme et
déterminée : « Un jour ou l’autre ils devront payer pour tous ces crimes ! »
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