Communiqué de presse de Marie-Christine Vergiat -
députée européenne Front de Gauche - membre de la commission libertés
civiles justice et affaires intérieures - Strasbourg 5 février 2014.
Le 21 janvier, au large de l'île grecque de Farmakonisi, un bateau a fait naufrage. 12 personnes sont mortes, 9 enfants et 3 femmes.
La GUE-NGL a demandé que ce nouveau drame puisse faire l'objet d'un débat en plénière au Parlement européen. Les ONG, l'UNHCR, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, ont mis en cause, sur la base des témoignages des survivants, recueillis sur place, le comportement des gardes côtes grecs.
Le 21 janvier, au large de l'île grecque de Farmakonisi, un bateau a fait naufrage. 12 personnes sont mortes, 9 enfants et 3 femmes.
La GUE-NGL a demandé que ce nouveau drame puisse faire l'objet d'un débat en plénière au Parlement européen. Les ONG, l'UNHCR, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, ont mis en cause, sur la base des témoignages des survivants, recueillis sur place, le comportement des gardes côtes grecs.
Que disent ces témoignages ? Le bateau était en panne, la mer était
houleuse, les gardes côtes grecs ont amarré le bateau au leur et l'ont
trainé à vive allure pour les ramener vers les côtes turques. Les femmes
et les enfants se sont réfugiés dans la cabine. Le bateau s'est
renversé. Les femmes et les enfants sont restés pris au piège.
Ce nouveau drame, après celui de Lampedusa en octobre dernier qui a
fait près de 400 morts, nous alerte une fois encore sur les quelques 25
000 morts en Méditerranée depuis 20 ans.
Depuis août 2012, moment de la fermeture des frontières terrestres
entre la Grèce et la Turquie, au moins 150 réfugiés ont trouvés la mort
dans la mer Égée, essentiellement des Syriens et des Afghans.
La Grèce assure la Présidence de l'Union européenne, elle a donc une
responsabilité particulière pour que l'UE cesse son double discours et
mette en cohérence ses valeurs et ses actes.
Un texte sur le sauvetage en mer est en discussion au sein des
institutions européennes. Six États du Sud (la Grèce, l'Italie,
l'Espagne, Malte, Chypre et la France) bloquent actuellement les
principales avancées de ce texte qui doit assurer le principe de non
refoulement de tous les demandeurs d'asile.
45 000 réfugiés sont arrivés sur les côtes de l'Union européenne en
2013 selon les chiffres officiels, répartis entre les 28 États membres
cela ferait 1 600 personnes par État membre. Est-ce inaccessible quand
la Suède, à elle seule, a accordé l'asile à près de 15 000 réfugiés
syriens ?
La solidarité européenne est possible, ne manque qu'une réelle volonté politique pour empêcher de tels drames de se reproduire.
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