Une fois de plus les autorités marocaines expulsent. Cette fois il
s’agit de Claude Mangin Asfari, épouse de Nâama Asfari, militant
sahraoui condamné par le Tribunal militaire de Rabat à 30 ans de prison.
Arrivée hier soir pour visiter son mari à la prison comme elle le fait
depuis 6 ans, elle n’a pas été admise à quitter l’aéroport de Casablanca
d’où elle a été expulsée ce matin.
Nouvelle représailles du régime marocain à l’égard de celui qui a
porté plainte pour torture auprès de la justice française et du Conseil
des Droits de l’Homme de l’ONU. A cette action sur le plan juridique,
il faut ajouter la sortie en France du film « Dis-leur que j’existe » de
Manue Mosset produit par E.Graine d’image qui traite de la situation
méconnue du Sahara occidental et de la mobilisation de Claude pour
sensibiliser sur le sort de son mari et de ses 20 compagnons dont 9 sont
condamnés à la prison à vie.
« Circulez, y a rien à voir »
Depuis avril 2014 le Maroc a expulsé 146 personnes du Sahara
occidental de 14 nationalités auxquelles il faut ajouter 13 personnes
expulsées du Maroc alors qu’elles étaient venues pour enquêter sur des
questions relatives au Droits de l’Homme. Des représentants d’ONG
internationales ont été expulsés et certaines interdite de travailler
au Maroc : Human Rights Watch (USA), NOVACT (Espagne) Avocats sans
frontière (Belgique), Frederich Newmann (Allemagne), Amnesty
International (Londres), Fondation Carter (USA) qui n’a pas été
autorisée à observer les dernières élections.
Demain dans Le Monde, l’article de Camille Lavoix, expulsée de Dakhla le 29 septembre 2016.
On attend la réaction des autorités françaises qui doivent cesser de
cautionner le blocus sur le territoire non autonome du Sahara occidental
et les atteintes graves aux droits humains individuels et collectifs du
pouvoir marocain sur les peuples sahraoui et marocain.
Bagnolet le 20 octobre
Association Française d’Amitié et de
Solidarité avec les peuples d’Afrique
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