RENCONTRE PUBLIQUE AVEC
AMIN EL KHIARI ET BRAHIM SABBAR,
DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS AU MAROC
AMIN EL KHIARI ET BRAHIM SABBAR,
DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS AU MAROC
Dans le cadre du Marathon des signatures, Amnesty International France a invité Amin El Khiari, pour
témoigner de la situation de son frère Chekib El Khiari, défenseur des droits humains actuellement emprisonné à Mèknes au Maroc et l’une des 12 personnes pour lesquelles Amnesty International France appellera le public français à se mobiliser à partir du 4 décembre 2010 et pendant toute l’année 2011.
Amin El Khiari est fondateur de l'Association Rif des droits de l'Homme, qui se consacre notamment au traitement réservé aux migrants d’Afrique subsaharienne et à la violence contre les femmes, et secrétaire général de l’Association Anoual pour le développement et la communication à Nador. Il est connu dans sa région comme défenseur des enfants victimes d’agressions sexuelles et comme journaliste local. Depuis que son frère a été arrêté en février 2009, Amin consacre tout son temps à défendre sa cause, en essayant
de porter l’affaire dans les médias, auprès d’ONG de droits de l’Homme et de
l’opinion publique marocaine et internationale.
très lourde amende pour outrage aux institutions publiques et pour avoir ouvert
un compte bancaire à l’étranger et transféré de l’argent sans avoir obtenu les autorisations
nécessaires. La condamnation se fonde sur les déclarations faites à la télévision nationale marocaine par Chekib El Khiari en janvier 2009, déclarations relatives à des affaires de trafic de drogue et de corruption, dénonçant l’implication de hauts responsables de l'appareil d’État.
Chekib El Khiari est considéré comme un prisonnier d’opinion, arrêté, poursuivi et condamné uniquement pour des raisons politiques – à cause de son travail contre la corruption et le trafic de drogue à Nador, et pour ses activités en faveur des droits humains.
Le défenseur sahraoui Brahim Sabbar est secrétaire général de l'Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme commises par l’État du Maroc, association non reconnue par l'Etat marocain.
Brahim Sabbar a été victime de disparition forcée de 1981 à 1991 et prisonnier d’opinion de 2006 à 2008.
Le Sahara Occidental est un territoire non autonome (au sens de l'ONU) annexé par le Maroc en 1975. Amnesty International demande aux Nations- Unies de clarifier le statut des habitants du Sahara occidental, qui se trouvent parfois en situation d'apatridie ou dans un vide juridique.
La situation des droits humains y est préoccupante. Les Sahraouis sont soumis à de sévères restrictions sur leur droit d'exprimer leur opinion, de créer des associations et de tenir des assemblées.
Début octobre 2010, des milliers de Sahraouis avaient quitté Laayoune (capitale du Sahara
occidental) et dressé un camp dans le désert, en signe de protestation contre leur marginalisation économique. Des journalistes et parlementaires étrangers avaient été empêchés d'y entrer. Le 8 novembre, les forces de sécurité marocaines ont investi le camp pour expulser les protestataires.
D’après les témoignages recueillis par AI, il y aurait eu de nombreux morts, blessés, et arrestations.
AI demande une enquête indépendante ainsi qu’une extension du mandat des la mission de l’ONU.
Contact AI France : personnesendanger@amnesty.fr/ 03 53 38 65 28
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