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lundi 14 mars 2011

Casablanca: manif violemment réprimée


Par France 2,  13/03/2011
Les manifestants s'affrontent aux forces de l'ordre à Casablanca (Maroc), le 13 mars 2011.

 AFP - Chafik
 Violents incidents avec la police à l'issue d'une manifestation pacifique à Casablanca réclamant des réformes politiques
Après une dispersion par la force de la manifestation, des manifestants s'étaient réfugiés à l'intérieur du siège du Parti socialiste unifié (PSU, opposition de gauche).
Vers 14h, la police a tenté en vain de prendre d'assaut le bâtiment pour poursuivre les manifestants qui ont opposé une forte résistance au prix de dizaines de blessés.
Des témoins font état d'une rare violence policière
Des témoins, parmi lesquesl plusieurs journalistes dont un correspondant de l'AFP, ont vu que des dizaines de personnes avaient été blessées, certaines grièvement.
"J'ai vu une femme enceinte et des jeunes filles sauvagement tabassées par la police. C'était d'une rare violence", a dit Hassan Hamdani, de l'hebdomadaire indépendant Tel Quel, présent lors de l'assaut.
Deux Casablancais ont confirmé auprès de Reuters que les policiers avaient joué de la matraque pour disperser les manifestants. "Je vis dans le centre-ville, on se croirait en état de siège", a témoigné un habitant sous le sceau de l'anonymat.
Ahmed Meddiani, l'un des manifestants brièvement interpellés dimanche, a déclaré que la dispersion du rassemblement par les forces de l'ordre avait fait des blessés. "Des dizaines de protestataires se sont retrouvés avec des côtes cassées, des bras fracturés et des concussions à la tête", a-t-il dit.

Incompréhension des participants au rassemblement
"C'était un rassemblement pacifique. Nous ne savons pas pourquoi les policiers se sont attaqués à une protestation pacifique", a déploré Ghizlaine Benameur, une militante de l'opposition présente sur les lieux et jointe au téléphone par l'agence Reuters. "Il s'est agi de la plus violente intervention (policière) depuis les premiers rassemblement en février".
"On était en réunion au sein du bureau politique et on s'apprêtait à publier un communiqué très favorable au discours royal de mercredi quand les forces de l'ordre ont tenté de forcer le siège", a déclaré de son côté à l'AFP Mohamed Bouaziz, historien et l'un des dirigeants du PSU.
"C'est le préfet de Casablanca qui a donné l'ordre. Je considère cet acte comme une faute politique grave et un acte dirigé d'abord contre Sa Majesté (le roi Mohammed VI), qui a promis un renforcement des libertés individuelles", a ajouté M. Bouaziz.
Une centaine de personnes, pour la plupart des islamistes du mouvement Justice et bienfaisance, avaient été dispersées dimanche matin à Casablanca par les forces de l'ordre qui les avaient empêché de tenir un rassemblement pour des réformes politiques.
Des témoins avaient alors fait état de violences et de premiers blessés, de l'ordre d'une dizaine. Interdit mais toléré par les autorités, le mouvement Justice et bienfaisance est l'un des plus importants au Maroc.

Mohammed VI a promis d'importantes réformes démocratiques
Le roi Mohammed VI a annoncé mercredi d'importantes réformes démocratiques allant notamment vers un renforcement des pouvoirs du Premier ministre et l'"élargissement des libertés individuelles".
Il a fait ces annonces dans son premier discours à la nation depuis les manifestations du 20 février au Maroc pour réclamer plus de démocratie et moins de corruption, dans le contexte de la contestation qui secoue le monde arabe.
La presse marocaine avait salué vendredi les réformes, les qualifiant d'"historiques", tout en s'interrogeant sur l'avenir de certains proches du souverain.
L'opposition de gauche et le mouvement islamiste interdit Justice et Bienfaisance ont fait savoir que ces propositions ne répondaient pas à leurs attentes. Ils demandent que le roi règne sans gouverner, renvoie le gouvernement et dissolve le Parlement.
Le Maroc est une monarchie constitutionnelle où le roi, par ailleurs "Commandeur des croyants", dispose de larges pouvoirs, dont celui de dissoudre le Parlement, de décréter l'état d'urgence et de choisir le Premier ministre.

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