Mohammed Larbi, El Watan, 29/12/2015
Dans son récent rapport devant le Conseil de sécurité, au début de ce
mois, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara
occidental ne s’est pas contenté de faire part de la teneur de ses
entretiens avec les parties concernées, le Maroc et le Front Polisario
ainsi que les pays voisins. Il a bien évoqué ses discussions, surtout
pour relever le blocage du plan de paix depuis le mois de septembre
1991, ce qui n’est pas nouveau, le même constat revenant depuis que
l’ONU a décidé de remettre sur les rails le plan en question en 1997 ;
cependant, la suite ne manque pas de pertinence, mais aussi de gravité.
Christopher Ross a ainsi déclaré que la question sahraouie nécessite «une solution urgente» et que la persistance de ce conflit pourrait constituer «une bombe à retardement», qu’aucun acteur n’est en mesure d’en atténuer les effets à lui seul. La raison est connue, il s’agit du blocage marocain, a ainsi rappelé le diplomate américain qui a souligné que ce pays, considéré comme puissance occupante par les résolutions des Nations unies, «campe sur sa position en refusant d’engager de nouveaux pourparlers… et ne veut pas entendre parler de négociations sur le statut juridique du Sahara, pourtant exigées par l’ONU, et voulait se limiter à des discussions sur les détails de son initiative d’autonomie».
C’est la première fois qu’une telle urgence est ainsi soulignée, alors que la question sahraouie n’a jamais été traitée sous cet angle, estimait déjà en 2012 l’envoyé onusien. C’est, dira-t-on, la gestion des relations internationales qui relève elle aussi d’un rapport de force. Une grave erreur d’appréciation a donc été commise ; une autre, ajoute-t-on, dans ce dossier traité sous l’angle de la décolonisation, mais, en fin de compte, un processus contrarié.
Que pourra faire alors le secrétaire général de l’ONU dont la visite dans la région est annoncée pour les prochains jours ? Depuis un peu plus d’une année, il est question de briser le statu quo actuel qui a empêché l’extension du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) à la question des droits de l’homme. Ban Ki-moon a affiché au moins la volonté d’y aller, mais le Conseil de sécurité a préféré, au printemps dernier, le vote habituel prorogeant le mandat de la Minurso.
Une année de perdue, néanmoins riche en enseignements et aussi en engagements pour qu’il y ait «des évolutions et avancées significatives sur le terrain dans le sens de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental» ainsi que l’ont annoncé, début décembre, des sources diplomatiques. Un voyage comme celui-là dans la région du secrétaire général de l’ONU doit être pris pour ce qu’il est, c’est-à-dire l’aboutissement d’un processus. Normalement, dira-t-on, surtout après les inquiétudes exprimées par M. Ross. Une bien sérieuse mise en garde.
Christopher Ross a ainsi déclaré que la question sahraouie nécessite «une solution urgente» et que la persistance de ce conflit pourrait constituer «une bombe à retardement», qu’aucun acteur n’est en mesure d’en atténuer les effets à lui seul. La raison est connue, il s’agit du blocage marocain, a ainsi rappelé le diplomate américain qui a souligné que ce pays, considéré comme puissance occupante par les résolutions des Nations unies, «campe sur sa position en refusant d’engager de nouveaux pourparlers… et ne veut pas entendre parler de négociations sur le statut juridique du Sahara, pourtant exigées par l’ONU, et voulait se limiter à des discussions sur les détails de son initiative d’autonomie».
C’est la première fois qu’une telle urgence est ainsi soulignée, alors que la question sahraouie n’a jamais été traitée sous cet angle, estimait déjà en 2012 l’envoyé onusien. C’est, dira-t-on, la gestion des relations internationales qui relève elle aussi d’un rapport de force. Une grave erreur d’appréciation a donc été commise ; une autre, ajoute-t-on, dans ce dossier traité sous l’angle de la décolonisation, mais, en fin de compte, un processus contrarié.
Que pourra faire alors le secrétaire général de l’ONU dont la visite dans la région est annoncée pour les prochains jours ? Depuis un peu plus d’une année, il est question de briser le statu quo actuel qui a empêché l’extension du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) à la question des droits de l’homme. Ban Ki-moon a affiché au moins la volonté d’y aller, mais le Conseil de sécurité a préféré, au printemps dernier, le vote habituel prorogeant le mandat de la Minurso.
Une année de perdue, néanmoins riche en enseignements et aussi en engagements pour qu’il y ait «des évolutions et avancées significatives sur le terrain dans le sens de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental» ainsi que l’ont annoncé, début décembre, des sources diplomatiques. Un voyage comme celui-là dans la région du secrétaire général de l’ONU doit être pris pour ce qu’il est, c’est-à-dire l’aboutissement d’un processus. Normalement, dira-t-on, surtout après les inquiétudes exprimées par M. Ross. Une bien sérieuse mise en garde.
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