Les arrestations de non-jeûneurs se sont multipliées ces derniers jours au
Maroc. A Marrakech, un homme et sa compagne qui s’embrassaient en plein jour
près d’un immeuble du quartier Gueliz ont été interpellés par une
patrouille de la police, indique une dépêche de l'agence EFE citant Omar Arbib, le président de
la section locale de l’AMDH. Selon l’article 222 du code pénal, le couple
encourt jusqu’à six mois de prison ferme et une amende de 12 à 120 mille dh.
L’ONG a également relevé le passage à tabac d’une fille, qui fumait pendant
le jeûne dans une salle de jeu de la ville ocre. La même source a fait état de
la détention à Zagora de deux personnes qui buvaient de l’eau. Elles sont
poursuivies en liberté provisoire, pour rupture du jeûne dans lieu public
« sans motif admis par la religion ».
Et depuis hier un salarié à Rabat se trouve en prison. Son supérieur
hiérarchique l’a surpris entrain de fumer une cigarette depuis la fenêtre de
son lieu de travail et a appelé la police pour l’arrêter.
Au début du Ramadan, le Collectif « Akaliat » (Minorité), connu
pour plaider la cause homosexuelle, a lancé une campagne pour revendiquer le
droit des Marocains de ne pas jeûner publiquement. Un appel auquel s’oppose Mohamed
El Fizazi. Le cheikh salafiste a demandé aux autorités une stricte application
de l’article 222 du code pénal.
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