Algérie Presse Service –12/6/2016
ALGER- Le ministre des Affaires étrangères sahraoui a mis en garde
dimanche contre la persistance du statut quo dans les territoires
sahraouis occupés appelant le secrétariat général et le conseil de
sécurité des nations unies a assumer leur responsabilité pour permettre
au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario appellent le
secrétariat général des nations unies et le conseil de sécurité a
assumer leur responsabilité pour favoriser l’exercice du droit du peuple
sahraoui à l’autodétermination et le retour de la mission des nations
unies pour l’organisation du referendum au Sahara occidental (MINURSO), a
indiqué M. Ould Salek dans une conférence de presse au siège de
l’ambassade sahraouie à Alger mettant en garde contre les conséquences
pouvant découler de l’ajournement incessant de l’exercice du droit
inaliénable du peuple sahraoui à l’indépendance et à la liberté.
“De lourdes responsabilités” pèsent aujourd’hui sur le conseil de
sécurité”, a soutenu le responsable sahraoui précisant que la
crédibilité de cette instance fondamentale des nations unies était à
l’épreuve”.
Jusqu’à présent nous n’avons perçu “aucune intention sincère” auprès
du gouvernement d’occupation marocain pour l’application des résolutions
du conseil de sécurité ni pour lever les entraves imposées aux efforts
de décolonisation dans la dernière colonie d’Afrique” , a ajouté M. Ould
Salek.
Le conseil de sécurité avait apporté dans une résolution adoptée
avril dernier, son soutien au droit du peuple sahraoui à
l’autodétermination, à la mission de la Minurso et aux efforts du
secrétaire général des nations unies et de son envoyé personnel pour
trouver un solution juste et concertée qui garantisse le droit du peuple
sahraoui à l’autodétermination.
Le conseil de sécurité a donné instruction au SG onusien pour le
retour, dans un trois mois au maximum, des effectifs politiques et
administratifs de la Minurso afin que celle ci puisse accomplir les
missions pour lesquelles elle a été mise en place.
Pour le chef de la diplomatie sahraouie, la persistance de la
politique d’occupation militaire et d’annexion, par la force, des
territoires des autres s’inscrit dans une démarche irréfléchie et
dangereuse qui mènera inéluctablement à la confrontation.
Le gouvernement sahraoui et le front Polisario prendront le temps
nécessaire pour envisager les mesures à prendre à la fin de l’ultimatum
du conseil de sécurité, a-t-il fait savoir évoquant la visite d’une
délégation de l’ONU dans les territoires sahraouis occupés pour
envisager avec des représentants des autorités d’occupation marocaines
les modalités techniques du retour de la Minurso.
M. Ould Salek est revenu sur la complicité de certains Etats
occidentaux, à leur tête la France, qui exercent des pressions au sein
du conseil de sécurité pour entraver les efforts onusien pour
l’organisation d’un referendum libre, intègre et rapide tel que prévu en
1991.
Pour M. Ould Salek, la France qui soutient le Maroc dans son
entêtement, “ne veut pas la paix et la stabilité” dans le nord ouest de
l’Afrique et aspire à briser l’élan libérateur conduit auparavant dans
la région par l’Algérie.
La France assume un grande responsabilité dans l’exacerbation de la
situation dans la région et le peuple sahraoui qui a fait preuve d’une
patience à toute épreuve reste attaché à la lutte armée quoiqu’il lui en
coûtera, a-t-il averti.
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