Obama accule Mohammed VI
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«Les
Etats-Unis maintiennent leur ferme soutien au processus de négociation
mené par l'ONU... qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara
occidental», a indiqué mardi dans un communiqué rendu public l'ambassade
des USA à Alger.
Cette sortie médiatique ressuscite le vœu
encore non exaucé, un testament légué par Ted Kennedy, membre du Parti
démocrate, sénateur du Massachusetts au Congrès des États-Unis de 1962 à
sa mort, à l'actuel président des États-Unis. Ardent défenseur des
démunis et des opprimés, disparu le 25 août 2009, le peuple sahraoui
avait trouvé en sa personne l´homme politique emblématique et précieux
qui devait contribuer à mettre fin à la décolonisation du dernier
territoire d'Afrique occupé par le Maroc: le Sahara occidental.«Alors que vous entamez votre mandat, nous vous demandons instamment ainsi qu´à votre administration d´agir pour soutenir le peuple du Sahara occidental dans son droit à l´autodétermination à travers l´organisation d´un référendum libre, juste et transparent», avait demandé Edward M.Kennedy, au mois d´avril 2009, dans une lettre adressée au président des Etats-Unis et cosignée par de nombreux sénateurs dont Russel D. Patrick J. Leahy, James M.Inhofe et Feingold. C'était un des derniers rugissements du «vieux Lion». Un cri qui doit encore résonner dans l'esprit du président américain qui avait dit: «J´ai le coeur brisé!», lorsqu´il a appris la disparition de Ted Kennedy. Les Américains s'en sont-ils souvenus? Ils ne l'avoueront pas, mais le fait d'avoir remis au goût du jour la question sahraouie lui ressemble.
«Les Etats-Unis maintiennent leur ferme soutien au processus de négociation mené par l'ONU, qui vise à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», a indiqué mardi l'ambassade des USA à Alger dans un communiqué rendu public suite à la visite d'une délégation de responsables américains dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Conduite par l'ambassadrice Joan A. Polaschik, elle a pour objectif d' «évaluer la mise en œuvre de l'aide humanitaire des Etats-Unis aux réfugiés sahraouis et en apprendre davantage sur les défis auxquels ils sont confrontés», a précisé la même source. Elle a aussi pour but de «rencontrer des représentants de l'Organisation des Nations unies (ONU) et discuter avec les réfugiés sahraouis -en particulier les femmes et les jeunes- pour mieux comprendre la situation humanitaire dans les camps», a souligné la représentation diplomatique américaine.
Cette visite intervient à un mois du Forum Crans Montana qui doit se tenir à Dakhla, capitale occupée du Sahara occidental par le Maroc. Un rendez-vous boycotté par l'Organisation des Nations unies au moment où son secrétaire général s'apprête à effectuer une tournée dans la région pour tenter de relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Toute cette actualité précède d'un peu plus de deux mois le vote d'une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU (le 30 avril 2016 Ndlr) qui doit prolonger le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). En 2013 le Maroc avait échappé à la correctionnelle.
Le projet présenté par les États-Unis pour doter la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme n'avait pas été retenu de justesse. La résolution 2099 du Conseil de sécurité de l'ONU qui avait appelé à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», avait insisté cependant, au contraire de celles qui l'ont précédée sur «l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'homme» dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc. Tout plaide pour que la question soit remise sur le tapis...
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