LUTTE CONTRE LA CORRUPTION - Transparency Maroc a renouvelé,
ce dimanche 13 février en début d'après-midi, ses instances dirigeantes.
Après avoir voté à l'unanimité les rapports moral et financier de 2015,
l'ONG a procédé au vote de la nouvelle direction.
Ainsi, le
militant des droits de l'Homme et spécialiste du micro-crédit Fouad
Abdelmoumni a été élu secrétaire général de l'ONG, succédant à l'ancien
secrétaire général Abdessamad Sadouk. La juriste Michèle Zirari et le
professeur de droit public Abdallah Harsi ont, eux, été élus secrétaires
généraux adjoints.
Asmaa Fakhoury a, en outre, été désignée
nouvelle trésorière de Transparency Maroc, et Karim Hajjaji trésorier
adjoint. Sion Assidon, Nezha El Mrhari et Rachid Filali Meknassi seront
les assesseurs du nouveau bureau.
Une nouvelle stratégie sera bientôt élaborée
"Nous
sommes, d'un coté, dans la continuité (du travail engagé par l'ancienne
direction ndlr), mais, d'un autre côté, Transparency International a
récemment adopté une nouvelle stratégie,
et la stratégie Transparency Maroc s'achève en 2016. Donc, il ne s'agit
pas tant de chamboulement que d'affinement stratégique, vu que nous
allons devoir plancher sur une nouvelle stratégie pour le moyen terme",
indique au HuffPost Maroc le nouveau secrétaire général de Transparency Fouad Abdelmoumni.
"La
corruption demeure un mal endémique et systémique au Maroc. Nous avons
pu passer un cap, qui est celui de la reconnaissance du mal, et de la
reconnaissance de la légitimité de l'action contre ce mal. Aujourd'hui,
pour la première fois, les autorités sont engagées par un document de
stratégie (la stratégie nationale de lutte contre la corruption ndlr)
qui contient des engagements, des objectifs et des dates. Mais, de notre
côté, nous continuons à n'être pas convaincus de l'engagement clair,
ferme et efficace des autorités. La loi sur l’Instance nationale de probité et de lutte contre la corruption (INPPLC) nous semble très en deçà de ce qui est requis. Le projet de loi sur le droit d'accès à l'information nous semble carrément liberticide,
et, qui plus est, contraire aux promesses de la Constitution de 2011",
estime M. Abdelmoumni, qui indique que Transparency Maroc continuera de
"questionner la volonté politique de lutter contre la corruption, et
continuera de suivre de manière critique" la problématique de la
corruption au Maroc.
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