Monsieur le Ministre,
Monsieur Reynders,
Monsieur Reynders,
Je vous écrivais le 2 août 2013 pour “vous supplier” d’intervenir
auprès de vos homologues marocains pour que cessent les mauvais
traitements et les tortures à l’encontre d’Ali Aarrass, ce compatriote,
innocent – et vous ne pouvez l’ignorer, victime d’une terrible erreur
judiciaire “kafkaïenne” qui a fait basculer sa vie et celle de sa
famille dans l’horreur absolue, il y a 8 ans.
Votre cabinet n’a jamais même daigné m’envoyer un accusé de réception.
Trois ans et trois mois plus tard, la situation d’Ali a encore empiré.
… Avant qu’il ne soit trop tard
L’épouse d’Ali, Houria qui a pu lui rendre visite le 8 novembre dernier décrit les conditions de détention actuelles de son mari absolument abominables. Sa soeur, Farida exprime du reste les plus vives inquiétudes pour sa santé physique mais aussi “mentale”. Selon ses dires, lors de son dernier entretien avec lui (de quelques minutes, une fois par semaine), il “s’éteint mentalement”. L’isolement total est une torture insupportable.
Il est enfermé dans une cellule 23h/24 dans un long couloir où il y a plus de 30 cellules, toutes vides. Son lit est en béton. On lui a remis 2 couvertures militaires toutes fines. Celles qu’il avait avant, il a du me les remettre car interdites, ainsi que les draps et tous les objets qui lui servait pour cuisiner. Ainsi que les réserves qu’il avait encore en pâtes, café, infusions… Il a droit à 1 heure de promenade toujours tout seul. Il en profite pour faire un peu de sport, pour se maintenir tant bien que mal, en forme…. Nourriture abjecte fournie sans échange, pas le moindre mot. Privation de tout contact humain et cela même lors de son heure de préau !
Les tortures, morales ou physiques, sont une monstruosité, une insulte à l’Humanité.
Par votre silence et votre non-intervention, la Belgique se rend complice et serait responsable si par malheur Ali ne survivait pas.
Vous qui prétendez défendre les droits humains, svp, Monsieur Reynders, intervenez, vite
C’est urgent.
Recevez mes salutations,
Mireille Péromet
(Photos EVER)
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