Les frigos Tarik", est un dépôt (à Bernoussi) de conservation au froid des fruits ramenés des fermes de la famille « Larbi Essakate », propriétaire de la société frigorifique. La société emploie un nombre de travailleurs et de travailleuses qui varie autour de 60 personnes dont 12 seulement de permanent-es.
Les conditions de travail ne diffèrent en rien des conditions de l’ère pré capitaliste. Même les droits les plus élémentaires qui sont pourtant mentionnés dans la moudowana de travail (code de travail) ne sont pas respectés par le patron.. La maximisation du profit par la surexploitation de cette force de travail reste le seul objectif de la société.
Devant cette situation quasi esclavagiste, les ouvrières et les ouvriers ont pensé (certainement avec raison) s’organiser et adhérer au syndicat de leur choix.
En respectant toutes les démarches administratives, les prolétaires ont adhéré en masse à l’UMT (principal syndicat du secteur privé au Maroc) et ont constitué démocratiquement leur bureau syndical (août 2010). La réaction du patron ne s’est pas faite attendre. Les 5 membres du bureau furent licenciés. Le patron étant allergique au syndicalisme (pourtant aussi bien la constitution que d’autres lois reconnaissent, du moins théoriquement, à la classe ouvrière ce droit élémentaire).
L’une des questions que se posent les victimes de l’arbitraire peut se formuler ainsi :
Que font les autorités auxquelles incombe le devoir de faire appliquer une loi, nonobstant ses tares ?
Par leur mutisme, par leur « laisser faire les patrons », ces autorités ont été constituées pour « protéger les patrons contre les méchant-es ouvrier-es » . Selon certains, les travailleurs et les travailleuses ont toujours tort.
Le mardi 5 octobre les ouvrières et les ouvriers de la société « Les frigos Tarik », et en présence des responsables de l’UMT, des représentant-es de certains autres usines, des militants de l’AMDH de Mohammedia, ont organisé une manifestation de protestation devant les locaux de la société pour protester contre l’arbitraire et exiger le règlement immédiat des problèmes qui sont à l’origine du conflit.
La solidarité nous interpelle !
Article relatif à la résistance ouvrière en général et aux ouvriers et ouvrières de "les frigos Tarik" --- En date de : Mer 6.10.10, CGT Maghreb
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