Coordination Droits du Peuple du Sahara Occidental
Associations et comités
de défense des droits des Sahraouis
Le 27 septembre 2010
Monsieur le Sénateur de la France
Notre coordination vous a adressé une demande d’audience avant votre visite dans notre ville du Sahara Occidental. Nous avons attendu jusqu’au dernier moment que vous nous contactiez afin que nous puissions échanger sur les questions qui avaient motivé votre déplacement, et touchant à notre pays.
Vous nous avez ignorés dans une attitude qui n’est pour nous pas digne de la confiance que nous portons en votre devoir d’impartialité, comme sénateur du pays des droits de l’homme.
Nous luttons dignement et pacifiquement depuis 1975 pour notre autodétermination, malgré les méthodes de violence inqualifiable et sans limites du gouvernement marocain. Nous sommes dignes de respect et de votre écoute.
Qui plus est, vous avez multiplié, à travers les paroles du président de votre groupe, des déclarations reprises par la presse vous faisant porte-parole du soutien français à une proposition de solution au conflit argumentée par le Maroc pour ne pas respecter son devoir international de mettre en place le referendum d’autodétermination auquel nous avons droit.
Le Sahara Occidental n’est pas une région du Maroc, et aucun pays au monde ne reconnaît la
souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
La position de la France ne peut aller à l’encontre du droit international dont nous revendiquons l’application, qui est un soutien à une solution garantissant l’autodétermination de notre peuple. C’est par ailleurs cette position que nous pouvons lire sur le site du ministère français des affaires étrangères.
Vous soulignez l’importance de l’accord agricole UE Maroc qui est en cours de ratification, et qui portera sur les produits de l’agriculture et de la pêche. Cet accord, comme l’accord de pêche ou le statut avancé, s’il ne notifie pas explicitement les frontières internationalement admises pour notre pays, soit la latitude 27°40, sera - de la même façon- illégal.Vous ne pouvez en effet pas compter sur un pays colonisateur qui démontre chaque jour sa volonté de nous détruire, et ne respecte pas ses engagements internationaux pour la paix, pour ne pas continuer le pillage de nos ressources, si les positions ne sont pas clairement affirmées comme dans l’accord de libre-échange USA/Maroc, qui lui, exclut tous les produits venant de notre pays.
Deux des entreprises qui pourront bénéficier de cet accord sont les entreprises françaises Azura et Idyl. Ils produisent des tomates, melons et autres végétaux à Dakhla, une ville qui n’est pas au Maroc contrairement à ce qu’indique l’étiquetage des produits. L’entreprise emploie majoritairement des colons marocains, présents sur notre territoire en violation de la quatrième convention de Genève. Nous ne tirons aucun bénéfice de ce commerce et nous n’en voulons pas. Cette culture ne respecte en rien l’écosystème du lieu, en pompant les nappes d’eau fossile. Cette ressource en eau n’est pas renouvelable et son épuisement met en péril notre sécurité en eau, et la viabilité du lieu pour notre future.
En espérant que vous recevrez avec respect ce courrier, nous espérons pouvoir vous rencontrer lors de votre prochain séjour au Sahara Occidental, pour lequel nous pourrons exprimer notre point de vue comme société civile sahraouie, et vous prions d’agréer, Monsieur le Sénateur, l’expression de nos sentiments respectueux.
La Coordination Droits du Peuple Sahara Occidental
- ASVDH, l'Association Sahraouie des Victimes de violations graves de Droits de l'Homme commises par l'état Marocain
- CODAPSO, Comité pour la défense du droit à l'autodétermination pour le peuple du Sahara Occidental
- CSPRON, Comité du défense le plan du paix et du protection des ressources naturel au Sahara occidental
- CSTS, Confédération Syndical des Travailleurs Sahraouis territoire occupé du Sahara Occidental,
- FAFESA, Forum pour l’Avenir de la Femme Sahraouie
- Comité des mères des quinze disparus
- Comité des familles des martyrs dans les bagnes secrets marocains
- Comité des familles des portés disparus Sahraouis
- Comité de la protection des droits de l homme à Smara.
- Ligue de la protection des Prisonniers Sahraouis
- Soleil de liberté, Smara, organisation pour la protection des défenseurs Sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental
Pour nous joindre
- ASVDH : El Ghalia Djimi, info.asvdh@gmail.com tel +121666051435 http://asvdh.net/
- CODAPSO : Sidi Mohamed Dadach, codapso@gmail.com tel : +212670633507
- CSPRON : Lmjayed Sid Ahmed Cspron_so@yahoo.fr tel +212662559246
- CSTS : Sidi Ahmed Eddia, badratma@yahoo.fr tel +212670598372
- FAFESA : Sultana Jaya, Sultana.jaya@gmail.com +212 677 704 271
- Comité de la protection des droits de l homme à Smara : Fakou Labeihi, tel + 212672777883 csddhsso1@yahoo.fr
- Comité des mères des quinze disparus : Melle Nhebouha, salmasalma263@gmail.com, tel + 212670997339
- Comité des familles des martyrs dans les bagnes secrets marocains, Mohamed Mayara, tel + 212666713831
- Comité des familles des portés disparus Sahraouis, El Hartani, amgala2010@gmail.com, tel +212661382259
- Ligue pour la protection des Prisonniers Sahraouis : Ahmed Sbaai, ahmedsbaai@gmail.com tel +212672215859
- Soleil de liberté, Smara : Daddi Hmada, freedomsun2010@gmail.com, +212672047805, http://freedomsun.voila.net
La Coordination Droits du Peuple Sahara Occidental : coord.dp.so@gmail.com
en ligne ici :
http://apsoinfo.blogspot.com/2010/10/lettre-sahraouie-aux-senateurs-francais
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Communiqué de presse :
799 organisations et une réfugiée à Bruxelles, dénoncent la pêche de l'UE
« Je demande à l'UE de bien vouloir prendre en compte les droits de mon peuple. Nous, les Sahraouis, sommes attristés sur la façon dont cet accord de pêche avec le Maroc affecte notre lutte», a déclaré Senia Abderahman, Sahraouie réfugiée aujourd'hui à la Commission européenne.
Senia Abderahman a remis une lettre demandant à l'UE de cesser toute pêche au Sahara Occidental occupé. La lettre est signée par environ 20.000 personnes et 799 organisations.
"L'UE doit choisir. Soit elle soutien le droit international et des droits de l'homme - ou elle continue à payer un occupant illégal avoir accès à la richesse naturelle de mon peuple. Elle ne peut pas faire les deux », a déclaré Abderahman.
Senia Abderahman a grandi dans les campements de réfugiés en Algérie, où un quart des enfants souffrent de malnutrition. Alors que l'UE pêchait les poissons des Sahraouis, en violation du droit international, Abderahman et sa famille ont survécu de l'aide d'urgence.
La lettre a été remis à des représentants de la commission cet après-midi
Parmi les signataires, un certain nombre de personnalités, tels que Francesco Bastagli, Kofi Annan, ancien Représentant spécial des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Frank Ruddy, ancien vice-président de la mission de l'ONU au Sahara Occidental, Rosa Díez González, chef de file du principal parti de l'opposition espagnole UPyD, et Mahfoud Ali Beiba, un ancien président du parlement sahraoui. Quelques 160 parlementaires, principalement en Europe, ont également signé l'appel.
Les 799 organisations protestent contre l'implication de l'UE dans la pêche dans les eaux Sahraouies. Parmi celles ci des organisations de respect de l'environnement tel que Greenpeace International, les organisations des promotion des droits humains tels que le Centre pour la Justice et Droits de l'Homme Robert F. Kennedy, des syndicats nationaux, les partis politiques, les Associations des Nations Unies de trois pays, et presque tous les groupes Sahraouis de la société civile dans le territoire occupé, dans les camps de réfugiés en Algérie, et parmi les exilés en Europe.
Le Maroc occupe une bonne partie du Sahara Occidental depuis novembre 1975, et utilise les ressources naturelles du territoire, y compris la riche réserve halieutique le long de la côte atlantique en violation du droit international. Tous les juristes internationaux qui ont étudié l'accord de pêche UE-Maroc ont conclu que l'accord de pêche de la commission européenne avec le Maroc est illégal. L'année dernière, même le propre service juridique du Parlement Européen a déclaré que l'accord actuel viole le droit international, car il n'y avait aucune preuve que les Sahraouis ont été consultés ou qu'ils bénéficient de l'accord.
Pour des commentaires ou questions :
Pour des questions sur la lettre, merci de joindre la coordonnatrice de Western Sahara Resource Watch, Mme Sara Eyckmans : 32 475 45 86 95
La réfugié sahraouie Senia Abderahman est joignable par la coordonnateur WSRW.
www.wsrw.org
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