29 octobre 1972: enlèvement de Houcine EL MANOUZI, syndicaliste et militant politique, en plein centre de la capitale Tunisienne et transfert au Maroc dans le coffre d'une voiture diplomatique.
En ce jour de commémoration de ce triste anniversaire, un grand hommage aux parents de Houcine, Hajja Khadija Chaou et Hadj Ali EL MANOUZI, pour le combat qu'ils mènent depuis 38 ans pour le droit à la vie, et contre la plus ignoble forme de répression que l'humanité a connue.
Malgré leur âge très avancé, et un état de santé fragilisé par les endurances subies, les parents de Houcine ne manquent pas une occasion pour nous rappeler ce devoir de mémoire envers les générations futures, le sens du sacrifice en 1935 du père de Khadija Chaou lors de la bataille d'Ait Abdellah contre l'occupation française, la finalité de l'engagement dans le mouvement de la résistance pour l'indépendance du pays, les vrais complots contre la démocratie et la noblesse de la lutte pour la vérité et la justice.
On ne peut transgresser la vérité, ni escamoter la justice, telle a été leur devise depuis que le CCDH a été chargé par le Roi de régler le problème du dossier des disparus.
Honneur aux parents de Houcine d'être parmi les premiers à dénoncer les arguments fallacieux de la première instance d'arbitrage
Honneur aux parents de Houcine d'avoir démontré que l'Etat a eu recours à la falsification de documents officiels pour annoncer le décès de Houcine
Honneur aux parents de Houcine d'avoir refusé de troquer le droit à la vie de Houcine contre le versement d'une indemnisation financière
Le 14 janvier 2010, un nouveau rapport du CCDH classe Houcine parmi les 9 cas de disparus non résolus à ce jour, et conclut à une conviction de son décès. Le 19 juillet 2010, lors d'une réunion avec la famille Houcine El Manouzi, la Présidence du CCDH n'a apporté aucun élément d'informations sur les investigations menées depuis la publication du rapport de l'IER, et n’a pas fourni la moindre explication justifiant les conclusions de son dernier rapport.
Il est certain que le CCDH aurait pu avancer dans la voie de la vérité et de l’équité pour clore définitivement le dossier des cas de disparus en suspens. Mais le manque de courage, et les lignes rouges qu’il s’est fixé, l’ont entravé dans l’accomplissement de la mission royale qui lui a été confiée. Pour preuve, plusieurs pistes suggérées par la famille n’ont pas été, ni exploitées, ni explorées, notamment :
• une nouvelle audition du responsable des surveillants du centre PF3, encore en vie, pour demander plus de précisions sur le soit disant enlèvement de Houcine du PF3 au début du mois d’août 1975.
• la clarification du rôle de la Gendarmerie Royale, étant donné que c’est la Gendarmerie Royale qui avait de nouveau arrêté Houcine le 19 juillet 1975 après son évasion du PF3, et qui avait menée l’enquête sur la tentative d’évasion. C’est ce même corps de l’Etat qui avait soustrait les frères Bourequat du PF3 pour les garder à l’Etat Major de la Gendarmerie Royale à Rabat pendant 6 ans avant de les transférer à Tazmamart au mois de septembre 1981.
Liberté pour Houcine.
Vivant ou Mort, il doit être libéré
Appel à qui de droit: libérez vos consciences
Longue vie aux parents de Houcine
Email: famille.elmanouzi@gmail.com
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