Par l'ASVDH (Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme), 26/10/2010
Dimanche 24 octobre 2010 à 19h GMT les Forces armées royales ont ouvert le feu sur une voiture 4x4 Nissan pick up de civils sahraouis qui tentaient de rejoindre les campements des exilés sahraouis, à 18 km de El Aaiun- Sahara occidental.
Selon les sources de l'ASVDH, El Garhi Najem (âgé de 14 ans) a trouvé la mort sur le champ. Ses camarades ont été transférés à l'hôpital de El-Aaiun, dont au moins deux dans un état grave.
Les autorités marocaines imposent un état de siège autour des deux hôpitaux civil et militaire, et empêchent tous les citoyens, y compris les familles des victimes, d'approcher les hôpitaux.
Les autorités marocaines ont également refusé de fournir des informations aux familles sur le sort de leurs fils, à l'exception d'un communiqué publié par le ministère de l'Intérieur porté par l'agence officiel "MAP". Il était question des coups de feux, de la mort d'un jeune homme, des blessures subies par les autres, sans que les identité des personnes ne soient données.
Les autorités marocaines ont tenté de dissimuler la mort de l’enfant, et entendent faire porter sur la famille du défunt la charge de l’enterrement de leur fils, en refusant de donner les véritables raisons de sa mort et en faisant des pressions sur la famille pour qu’il n’y ait pas l’ouverture d’une enquête officielle sur l'affaire.
L'ASVDH dénonce cet acte qu'il considère comme sans précédent depuis le cessez-le-feu au Sahara Occidental entre le Maroc et le Front Polisario en 1991, et exige l'ouverture d'une enquête juste et impartiale sur les circonstances de la mort, pour déterminer les responsabilités et traduire les contrevenants en justice.
L’ASVDH demande à la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental "MINURSO" d’assumer ses responsabilités et de surveiller le cessez-le-feu dans la région.
La mission de l’ONU ne doit pas continuer à déroger à ses responsabilités et doit en l’absence de mandat formel de surveillance des droits de l’homme, faire appliquer « qu’il importe de réaliser des progrès concernant la dimension humaine du conflit … *». Cette dimension humaine est maintenant en grande régression et gravement mise en danger par la violence des autorités marocaines sur les civils sahraouis.
L'ASVDH demande aux Nations Unies d’assumer leurs responsabilités et d’agir en cohérence avec le droit international humanitaire afin d'assurer la sécurité des personnes déplacées en dehors de la ville de El-Aaiun - Sahara Occidental, et de leur fournir les conditions pour une vie quotidienne décente afin d'éviter une grave catastrophe humanitaire.
Les conditions de santé et de sécurité tels que l'eau potable, des médicaments, de l'assainissement ne sont pas réunies.
Compte tenu de l'état de siège imposé par l'armée, la gendarmerie et les forces auxiliaires sur le camp de personnes déplacées, compte tenu de la construction du mur de sable empêchant l’accès à la zone, la police marocaine entrave toute initiative des Sahraouis restés dans la ville d’El-Aaiun pour pallier les conditions sanitaires négatives et soutenir les personnes déplacées.
PUBLIÉ PAR APSO
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