Des experts en droit international le soulignent à Alger
© D. R. |
Experts en droit international et universitaires ont plaidé, hier à Alger, pour l’élargissement des prérogatives de la Mission de Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), à la protection des droits de l’homme dans la dernière colonie d’Afrique.
Intervenant lors d’une journée d’étude sur «La paix et
l’autodétermination au Sahara occidental», le président de CNASPS, Saïd
Ayachi, a exprimé sa préoccupation sur les violations des droits de
l’homme au Sahara occidental.
«Les Sahraouis font face quotidiennement à une répression sauvage et des violations qui sont commises par les forces de sécurité marocaines», a déploré M. Ayachi devant les étudiants de la faculté des sciences politiques et de l’information (ITFC) de Ben Aknoun.
M. Ayachi exploite l’occasion du vote de la prochaine résolution sur le Sahara occidental pour appeler au renforcement du mandat de la Minurso et à la tenue du référendum d’autodétermination.
Souilah Boudjemaa, expert en droit international, a axé son intervention sur le fondement juridique de la question du Sahara occidental.
Rapportant succinctement les faits historiques et les références du droit international, il a affirmé que l’affaire du Sahara occidental relève, sans aucune équivoque, d’une question de décolonisation, et que par conséquent, il faut permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. «Sur le plan juridique, le processus de décolonisation du Sahara occidental ne souffre d’aucune équivoque», a-t-il insisté.
Pour ce juriste, il revient au Conseil de sécurité de prendre les mesures indispensables, relevant de sa compétence, conformes au droit international et à la Charte de l’ONU, en appliquant le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. «Au Conseil de sécurité, s’il considère que c’est un problème de paix et de sécurité, de réagir rapidement pour éviter l’explosion», a-t-il averti. Tout en dénonçant «les procès iniques» que subissent les militants des droits humains sahraouis, M. Souilah plaidera lui aussi pour la dotation de la mission onusienne d’une structure pour la protection des droits de l’homme.
Dans son intervention à ces débats modérés par le directeur du Centre algérien de recherche stratégique et sécuritaire, Mhand Berkouk, l’ambassadeur de la RASD à Alger, Brahim Ghali, a fait part d’«une évolution ces derniers mois de la situation» du conflit. Pour lui cette évolution se distingue par l’aggravation des violations des droits de l’homme dans la région. Brahim Ghali a noté «une avancée remarquable» dans le dernier rapport du SG de l’ONU.
«C’est un rapport détaillé qui pour la première fois fait état de la nécessité de doter la Minurso d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupé du Sahara occidental. Mais certaines parties, notamment la France, sont intervenues pour le modifier», a-t-il déploré, regrettant le silence «anormal» de certains membres du Conseil.
Brahim Ghali dit retenir trois points essentiels dans ce rapport : «C’est un rapport qui a inséré la nature juridique de la question sahraouie et qui précise que si dans une année les choses n’avancent pas, le SG de l’ONU proposera une voie à suivre.» Et puis, selon M.Ghali, c’est la première fois que l’ONU parle de ressources naturelles dans un territoire non autonome dans son rapport.
«Les Sahraouis font face quotidiennement à une répression sauvage et des violations qui sont commises par les forces de sécurité marocaines», a déploré M. Ayachi devant les étudiants de la faculté des sciences politiques et de l’information (ITFC) de Ben Aknoun.
M. Ayachi exploite l’occasion du vote de la prochaine résolution sur le Sahara occidental pour appeler au renforcement du mandat de la Minurso et à la tenue du référendum d’autodétermination.
Souilah Boudjemaa, expert en droit international, a axé son intervention sur le fondement juridique de la question du Sahara occidental.
Rapportant succinctement les faits historiques et les références du droit international, il a affirmé que l’affaire du Sahara occidental relève, sans aucune équivoque, d’une question de décolonisation, et que par conséquent, il faut permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. «Sur le plan juridique, le processus de décolonisation du Sahara occidental ne souffre d’aucune équivoque», a-t-il insisté.
Pour ce juriste, il revient au Conseil de sécurité de prendre les mesures indispensables, relevant de sa compétence, conformes au droit international et à la Charte de l’ONU, en appliquant le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. «Au Conseil de sécurité, s’il considère que c’est un problème de paix et de sécurité, de réagir rapidement pour éviter l’explosion», a-t-il averti. Tout en dénonçant «les procès iniques» que subissent les militants des droits humains sahraouis, M. Souilah plaidera lui aussi pour la dotation de la mission onusienne d’une structure pour la protection des droits de l’homme.
Dans son intervention à ces débats modérés par le directeur du Centre algérien de recherche stratégique et sécuritaire, Mhand Berkouk, l’ambassadeur de la RASD à Alger, Brahim Ghali, a fait part d’«une évolution ces derniers mois de la situation» du conflit. Pour lui cette évolution se distingue par l’aggravation des violations des droits de l’homme dans la région. Brahim Ghali a noté «une avancée remarquable» dans le dernier rapport du SG de l’ONU.
«C’est un rapport détaillé qui pour la première fois fait état de la nécessité de doter la Minurso d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupé du Sahara occidental. Mais certaines parties, notamment la France, sont intervenues pour le modifier», a-t-il déploré, regrettant le silence «anormal» de certains membres du Conseil.
Brahim Ghali dit retenir trois points essentiels dans ce rapport : «C’est un rapport qui a inséré la nature juridique de la question sahraouie et qui précise que si dans une année les choses n’avancent pas, le SG de l’ONU proposera une voie à suivre.» Et puis, selon M.Ghali, c’est la première fois que l’ONU parle de ressources naturelles dans un territoire non autonome dans son rapport.
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