Le vent qui souffle depuis quelques jours de New York a créé la panique à
Rabat. C'est un vent qui devient particulièrement fort à l'approche de
l'échéance d'avril. Le nom de ce mois est devenu synonyme de malédiction
pour les autorités du Maroc. Ses derniers jours sont connus pour être
le rendez-vous du débat sur le Sahara Occidental au Conseil de Sécurité.
Celui-ci avait demandé aux parties de négocier une "solution durable et
mutuellement acceptable qui garantisse le droit à l'autodétermination
du peuple du Sahara Occidental". Or, le Maroc refuse cette négociation
dans le but d'imposer sa pseudo-solution d'autonomie.
Soutenu par la France, Rabat a voulu passer du statut d'accusé pour
devenir l'accusateur en vue d'obtenir des concessions du Secrétaire
Général dans son rapport sur le Sahara Occidental dont le contenu sera
public le 8 avril.
Après avoir refusé d'accueillir le chef de l'ONU à Rabat lors de sa
dernière tournée en vue de relancer les négociations entre les deux
parties béligérantes, le Maroc s'attend à une réaction sévère de la part
de l'ONU. Rabat a même défié les résolutions du Conseil de Sécurité qui
ont appelé à "des négociations de bonne foi et sérieuses, sans
condition préalable, pour faire des progrès aussi vite que possible dans
le dossier du Sahara Occidental". Ce que Rabat refuse d'entendre,
soutenu qu'il est par un membre du Conseil de sécurité, la France
intéressée par le pillage des ressources naturelles sahraouies.
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