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lundi 4 avril 2016

Prisonniers sahraouis : Les syndicats britanniques interpellés et Amnistie International demande au Maroc leur libération


Le procès avait été reporté à trois reprises. Les accusés étaient en détention provisoire, sans inculpation pendant plus de deux ans, ce qui est illégal, en vertu du Code criminel marocain. 

D.R
Le Congrès des syndicats britanniques (TUC : Trades  Union Congress) a été interpellé par le Front Polisario, afin qu’il exhorte le gouvernement britannique d’intervenir auprès des autorités marocaines au sujet des détenus politiques sahraouis dans la prison de Salé (Maroc), a-t-on appris auprès de la représentation du Front à Londres. L’officier international au TUC, Bandula Kothalawala, a été sollicité par la représentation du Polisario à Londres, afin de soutenir et d’interpeller, à son tour, le gouvernement britannique sur le cas des 13 détenus politiques sahraouis au Maroc, ayant entamé une grève de la faim le 1er mars 2016. 

Le TUC est une confédération des syndicats des travailleurs. Elle est la plus grande et la plus importante organisation des travailleurs au Royaume -Uni, rassemblant quelque 7 millions d’adhérents. Le Polisario a attiré l’attention sur l’urgence des derniers développements  de la question du Sahara occidental depuis la visite du secrétaire général de l’ONU aux territoires sahraouis libérés, à Bir Lahlou, et aux camps des réfugiés sahraouis, ainsi que la situation «alarmante» des activistes civils sahraouis, connus sous le nom du groupe de Gdeim Izik, détenus par l’occupant marocain. 

Il est demandé au TUC de soutenir les détenus politiques sahraouis, de «condamner fermement les peines cruelles et sévères» prononcées contre les 24 activistes sahraouis civils et d’exhorter le gouvernement britannique à «intervenir immédiatement pour demander l’annulation des décisions arbitraires du tribunal militaire marocain, et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons du Maroc», a précisé la même source. Le représentant du Polisario à Londres, Mohamed Ali Mohamed Limam, a soutenu que «les autorités marocaines doivent recevoir un message clair et fort sur leurs transgressions constantes des droits fondamentaux des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental qui ne peuvent plus être tolérées et qui doivent cesser». Il a relevé avoir rappelé, dans un message adressé au TUC, les promesses faites par M. Ban Ki-moon aux Sahraouis, afin d’accélérer le processus politique sur le Sahara occidental, et qu’il était maintenant «essentiel» que ces promesses se concrétisent.
 M. Limam a relevé que la condamnation des détenus du groupe Gdeim Izik était «la plus cruelle des sentences prononcées par le tribunal militaire marocain». 
«Le procès en question avait été reporté à trois reprises, les accusés étaient en détention provisoire, sans inculpation pendant plus de deux ans, ce qui est illégal en vertu du Code criminel marocain», a-t- expliqué. Les prisonniers politiques sahraouis avaient observé quatre grèves de la faim afin d’alerter l’opinion publique et réclamer des améliorations dans leurs conditions de détention et leur libération inconditionnelle, rappelle M. Limam. Ils avaient également contesté la légitimité du tribunal militaire, et exprimé leur attachement au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, tout en condamnant les crimes perpétrés par le Maroc contre les citoyens sahraouis. En 2013, le tribunal militaire marocain avait prononcé 9 peines d’emprisonnement à vie et condamné 14 autres accusés entre 20-30 ans de prison chacun. Deux autres accusés ont été libérés après avoir purgé leur peine de deux ans en détention  provisoire. Ils avaient été arbitrairement accusés, notamment de «porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’État, la formation  d’un groupe  criminel et d’attaquer les agents publics dans l’exercice de leurs fonctions régulières». Les prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, incarcérés dans la prison de Salé au Maroc, ont commencé, le 1er mars, une grève de la faim ouverte, pour protester contre leur détention arbitraire qui dure depuis plus de 5 ans. 
 
Amnesty International appelle les autorités marocaines à libérer les détenus politiques sahraouis   
L’organisation Amnesty International a lancé hier un appel urgent aux autorités marocaines pour libérer les treize Sahraouis militants des droits de l’homme, détenus dans la prison de Salé au Maroc et qui observent une grève de la faim depuis le début mars, inscrivant cette  question sur la liste de ses actions urgentes. L’ONG a dénoncé, encore une fois, le jugement des 13 militants sahraouis des droits de l’homme en grève, après un  procès «inique» par un tribunal militaire en 2013, exhortant les autorités marocaines à les libérer après cinq ans de détention «arbitraire». Les 13 détenus sahraouis, Sidahmed Lemjayed, Ahmed Sbai, Mohamed Bachir Boutanguiza, Naâma Asfari, Hassan Dah, Cheikh Banga, Mohamed Bani, Sidi Abdallah Abhah, Mohamed Bourial, Mohamed Embarek Lefkir, Bachir Khadda, Abdallah Toubali et Brahim Ismaili, ont été condamnés à 20 ans de prison pour leur militantisme pacifique, lors des manifestations de Gdeim Izik, en novembre 2010.
L’ONG réaffirme que le procès avait été «entaché d’irrégularités», d’«injustice» et d’«aveux sous la torture», rappelant qu’aucune enquête  n’avait été faite par le tribunal militaire avant le procès.  

Amnesty International interpelle la communauté internationale à faire pression sur les autorités marocaines pour qu’elles libèrent les détenus sahraouis, ou qu’elles les rejugent dans le cadre d’un procès équitable, avec respect du principe de présomption de libération dans l’attente du procès, comme défini par le droit international relatif aux droits humains.



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