Par une délégation de syndicats européens, 1/2/2011
Une mission de syndicats européens les plus représentatifs ont dénoncé la détention dans les prisons marocaines de plus d’une centaine de militants indépendantistes sahraouis arrêtés par les forces marocaines d’occupation en novembre dernier, au Sahara Occidental, selon un communiqué conjoint adressé lundi, à l’APS, à Rome. Ils sont huit syndicats issus de différents pays européens, dont l’Italie, qui ont séjourné à El-Ayoun occupée, du 23 au 25 janvier, à rendre public ce communiqué dans lequel ils ont dénoncé les atteintes aux droits de l’homme des populations sahraouies.
“Les objectifs de la mission étaient de faire part de la solidarité internationale aux travailleurs du Sahara occidental et au peuple sahraoui, et être directement au courant de la situation actuelle dans les territoires (sahraouis) occupés par le Maroc”, a expliqué le texte.
Durant leur séjour, les représentants syndicaux européens, ont tenu “des réunions avec la Confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS), qui n’est pas reconnue par le gouvernement marocain et avec les travailleurs de l’OCP Fosbucraa phosphates et d’autres unions locales des travailleurs, mais aussi avec les associations de Sahraouis des droits de l’homme”, a ajouté le communiqué.
Ils ont également rencontré le gouverneur de la capitale sahraouie occupée, El-Ayoun, et le vice-président du Conseil municipal, le président du Conseil régional (Parlement) et le Conseil provincial d’El-Ayoun, a-t-on ajouté.
Lors de la visite, la délégation a constaté “l’absence de l’Union des libertés politiques, sociales et syndicales et des travailleurs sahraouis qui ne peuvent pas créer des organisations, associations et syndicats selon les directives du gouvernement marocain”, a fait savoir le texte.
“Nous avons eu la preuve que plus de cent Sahraouis sont toujours en détention pour avoir participé aux manifestations de Gdeim Izik, (près d’El Ayoun”), a souligné le communiqué.
“Nous avons également constaté que l’exploitation des ressources naturelles des Sahraouies n’a pas apporté d’avantage aux populations locales (création d’emplois, etc ..)”, souligne le texte,
“Nous tenons également à dénoncer le contrôle par la police des membres de la mission. La police marocaine nous a suivis dans tous nos mouvements et procédé à l’enregistrement et la photographie de nos activités”, ont affirmé les syndicalistes européens.
“Les syndicats participant à cette mission internationale continuent d’exprimer leur solidarité au peuple sahraoui et renouvellent leur demande du respect de son droit à l’autodétermination, à travers un référendum conformément aux nombreuses résolutions des Nations unies, qui ne sont pas respectées par le royaume du Maroc”, souligne le communiqué.
“Nous demandons instamment à l’Union européenne de tenir compte de ces résolutions dans ses relations avec le Maroc, de suspendre le statut avancé dont bénéficie le Maroc auprès de l’UE. Nous exigeons que le gouvernement espagnol, (ancienne) puissance administrante du territoire, conformément au droit international, cesse la politique de neutralité active, dans la région, en soutenant les thèses marocaines” sur le conflit sahraoui, a ajouté le communiqué.
La délégation des syndicats européens était composée des syndicats d’Espagne
(CCOO Inter-Trade Union Confederation), Euskadi (ELA-STV), Galice (CIG), France (CGT), d’Italie (CGIL) et du Portugal (CGTP-IN.
La mission a été décidée au cours de la 36e Conférence internationale de solidarité avec le Sahara occidental en novembre 2010, tenue dans le Mans, (France).
APS
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