Repère : sans appel
Mohammed Larbi, 7/10/2013
Le lobby pro-marocain, que l’on disait bien présent aux Etats-Unis, a
fait au moins preuve de discrétion. Il n’a rien pu contre les voix de
plus en plus nombreuses qui s’élèvent au sein des principales
institutions américaines, où il devient franchement impossible de passer
sous silence les nombreuses atteintes aux droits de l’homme, aussi bien
au Sahara occidental occupé qu’au Maroc. Ces voix, qui n’ont pu être
étouffées, ont dit tout ce qu’elles pensaient de ces situations, mais
aussi de ce qui doit régir à l’avenir les relations entre les Etats-Unis
et le Maroc, marquées par un accord de libre-échange excluant les
territoires du Sahara occidental. Rappelant aussi que le Sénat des
Etats-Unis a voté, en 1998, une résolution soutenant le droit du peuple
sahraoui à l’autodétermination.
La Chambre des représentants (Chambre basse du Congrès américain) en a effectivement débattu et exprimé de fortes inquiétudes sur ces violations.
Cela s’est passé vendredi dernier à l’occasion d’un débat sur l’actualité américaine et les questions internationales, en séance plénière. La parlementaire, Mme Betty McCollum, a fustigé les autorités marocaines sur les actes de répression et d’abus qu’elles continuent à pratiquer en citant les différents rapports établis par plusieurs organisations internationales des droits de l’homme (Amnesty International, Human Rights Watch, RFKennedy Center...), ainsi que la presse américaine.
«La poursuite des violations des droits de l’homme, par les forces de sécurité et la police secrète du roi Mohammed VI, contre ceux qui appellent au droit à l’autodétermination des Sahraouis dans les territoires du Sahara occidental occupé et contre ceux qui revendiquent des réformes politiques au Maroc, est clairement rapportée par les organisations des droits de l’homme», a soutenu Mme McCollum. Abordant la question sahraouie, elle a affirmé devant les élus américains, en citant les derniers rapports des ONG internationales, que les Sahraouis continuaient à être traqués et emprisonnés pour leur participation à des manifestations réclamant leur droit à l’autodétermination, et dont certains ont été torturés ou soumis à d’autres mauvais traitements lors des interrogatoires par la police marocaine.
C’est dans de telles conditions que Aminatou Haïdar avait défié les autorités d’occupation, et il a fallu de fortes interventions étrangères pour sortir de son piège l’occupant marocain, la militante sahraouie refusant de céder sur quoi que ce soit. Cette élue démocrate de l’Etat du Minnesota cite aussi – une révélation pour certains – les rapports du département d’Etat dans ses différents rapports, jusqu’à l’introduction par l’Administration de Barack Obama, au mois d’avril dernier, d’une proposition visant à élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’homme.
Un projet de résolution avait même été élaboré, en ce sens, par l’ex-ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, mais il fut rejeté par la France.Il reste que le rapport devient sentencieux et même sans appel, lorsque la parlementaire US affirme que «le roi Mohammed VI et son appareil de sécurité font preuve de défaillance en matière des droits de l’homme à tel point que cela suscite l’attention de la communauté internationale».
Ou encore, que les autorités marocaines «font peu de cas de la question des droits de l’homme», avant de rappeler ce qui tient lieu de préalable en soulignant que «les relations bilatérales entre les Etats-Unis et le Maroc doivent être fondées sur la base de valeurs communes qui reposent sur le respect fondamental des droits de l’homme». Elle affirmera alors qu’«il est temps pour le Congrès d’évaluer la situation des droits de l’homme au Maroc et de dire au roi Mohammed VI que les Américains attendent davantage de lui» en matière de respect de ces droits, déclarera-t-elle alors.
Sans appel.
http://www.elwatan.com/international/repere-sans-appel-07-10-2013-230535_112.php
La Chambre des représentants (Chambre basse du Congrès américain) en a effectivement débattu et exprimé de fortes inquiétudes sur ces violations.
Cela s’est passé vendredi dernier à l’occasion d’un débat sur l’actualité américaine et les questions internationales, en séance plénière. La parlementaire, Mme Betty McCollum, a fustigé les autorités marocaines sur les actes de répression et d’abus qu’elles continuent à pratiquer en citant les différents rapports établis par plusieurs organisations internationales des droits de l’homme (Amnesty International, Human Rights Watch, RFKennedy Center...), ainsi que la presse américaine.
«La poursuite des violations des droits de l’homme, par les forces de sécurité et la police secrète du roi Mohammed VI, contre ceux qui appellent au droit à l’autodétermination des Sahraouis dans les territoires du Sahara occidental occupé et contre ceux qui revendiquent des réformes politiques au Maroc, est clairement rapportée par les organisations des droits de l’homme», a soutenu Mme McCollum. Abordant la question sahraouie, elle a affirmé devant les élus américains, en citant les derniers rapports des ONG internationales, que les Sahraouis continuaient à être traqués et emprisonnés pour leur participation à des manifestations réclamant leur droit à l’autodétermination, et dont certains ont été torturés ou soumis à d’autres mauvais traitements lors des interrogatoires par la police marocaine.
C’est dans de telles conditions que Aminatou Haïdar avait défié les autorités d’occupation, et il a fallu de fortes interventions étrangères pour sortir de son piège l’occupant marocain, la militante sahraouie refusant de céder sur quoi que ce soit. Cette élue démocrate de l’Etat du Minnesota cite aussi – une révélation pour certains – les rapports du département d’Etat dans ses différents rapports, jusqu’à l’introduction par l’Administration de Barack Obama, au mois d’avril dernier, d’une proposition visant à élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’homme.
Un projet de résolution avait même été élaboré, en ce sens, par l’ex-ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, mais il fut rejeté par la France.Il reste que le rapport devient sentencieux et même sans appel, lorsque la parlementaire US affirme que «le roi Mohammed VI et son appareil de sécurité font preuve de défaillance en matière des droits de l’homme à tel point que cela suscite l’attention de la communauté internationale».
Ou encore, que les autorités marocaines «font peu de cas de la question des droits de l’homme», avant de rappeler ce qui tient lieu de préalable en soulignant que «les relations bilatérales entre les Etats-Unis et le Maroc doivent être fondées sur la base de valeurs communes qui reposent sur le respect fondamental des droits de l’homme». Elle affirmera alors qu’«il est temps pour le Congrès d’évaluer la situation des droits de l’homme au Maroc et de dire au roi Mohammed VI que les Américains attendent davantage de lui» en matière de respect de ces droits, déclarera-t-elle alors.
Sans appel.
http://www.elwatan.com/international/repere-sans-appel-07-10-2013-230535_112.php
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