Par Bouthaina Azami le 07/10/2013
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Après l'agression des victimes, l'agression des familles
"Ces personnes nous ont agressés, mais nous avions à nos côtés le Comité national de soutien aux victimes de viol et d’agressions sexuelles, les associations des syndicats et les politiques", nous a déclaré Ilham Lahreche, qui fait partie du Comité. Pire, ces personnes s’en sont pris aux mères des victimes. "Jamila Sayouri a été sifflée et prise à partie sous mes yeux et ceux de plusieurs militants et photographes. Elle est restée digne et a tourné les talons à la vindicte d'une poignée d'allumés. Fatima Zahra Yaacoubi a été insultée par le grand-père et la tante d'un des présumés coupable en pleine audience et empêchée, par le groupe vociférant devant la cour d'appel, d'emprunter la sortie principale pour sortir", rapporte encore Ilham Lahreche. La mère de Jihane a elle-même déclaré qu'on avait essayé de le "traîner hors de tribunal". "Elle a du se rabattre sur une porte de service. Même devant l'attitude de ces mères qui traduisait celle de la force de la justice, ces furies s'en sont pris à elles, et à d'autres, avec un langage ordurier assumé...
Aujourd'hui, on a vu le harcèlement et l'agression poursuivre les mères. Le 28 octobre, nous nous devons plus que scander notre soutien : les protéger, car aujourd'hui ces "autres" ont essayé et sont revenus toute la journée à la charge pour les intimider mentalement et physiquement". Concernant la demande de libération provisoire qui a été déposée, elle a été rejetée par la cour, comme lors de la précédente audience. Les accusés resteront donc en détention.
Rappelons que les jeunes gens interpelés sont "de bonnes familles" ndlr
La prochaine audience du procès des agresseurs
de Hiba et Jihane aura lieu le 28 octobre. Mais le sit-in du lundi a été
perturbé par une contre-manifestation. Les accusés resteront néanmoins
en détention, la demande de libération provisoire ayant été une nouvelle
fois rejetée.
La prochaine audience du procès des agresseurs de Hiba et
Jihane aura lieu le 28 octobre, et une demande de libération provisoire a
été déposée auprès du tribunal. Le sit-in annoncé pour soutenir lundi,
devant la cour d’appel de Rabat, les victimes et leur famille, a réuni
beaucoup de monde. Mais, à ce mouvement de solidarité et de lutte contre
le viol, est venu s’opposer un petit groupe de manifestants réclamant
la libération des accusés en scandant un slogan qui en a choqué plus
d’un : "Eduquez vos filles, libérez nos enfants". Ce groupe en question
rassemblaient en particulier des membres de la famille des deux garçons
incriminés dans cette affaire.Après l'agression des victimes, l'agression des familles
"Ces personnes nous ont agressés, mais nous avions à nos côtés le Comité national de soutien aux victimes de viol et d’agressions sexuelles, les associations des syndicats et les politiques", nous a déclaré Ilham Lahreche, qui fait partie du Comité. Pire, ces personnes s’en sont pris aux mères des victimes. "Jamila Sayouri a été sifflée et prise à partie sous mes yeux et ceux de plusieurs militants et photographes. Elle est restée digne et a tourné les talons à la vindicte d'une poignée d'allumés. Fatima Zahra Yaacoubi a été insultée par le grand-père et la tante d'un des présumés coupable en pleine audience et empêchée, par le groupe vociférant devant la cour d'appel, d'emprunter la sortie principale pour sortir", rapporte encore Ilham Lahreche. La mère de Jihane a elle-même déclaré qu'on avait essayé de le "traîner hors de tribunal". "Elle a du se rabattre sur une porte de service. Même devant l'attitude de ces mères qui traduisait celle de la force de la justice, ces furies s'en sont pris à elles, et à d'autres, avec un langage ordurier assumé...
Aujourd'hui, on a vu le harcèlement et l'agression poursuivre les mères. Le 28 octobre, nous nous devons plus que scander notre soutien : les protéger, car aujourd'hui ces "autres" ont essayé et sont revenus toute la journée à la charge pour les intimider mentalement et physiquement". Concernant la demande de libération provisoire qui a été déposée, elle a été rejetée par la cour, comme lors de la précédente audience. Les accusés resteront donc en détention.
Rappelons que les jeunes gens interpelés sont "de bonnes familles" ndlr
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