par
Jonh Kerry, secrétaire d’État des États-Unis
L’administration Obama prend
officiellement position dans l’affaire Ali Anouzla. Elle demande la
libération du journaliste marocain, arrêté pour "apologie du
terrorisme".
De l’administration Obama au Washington Post, la cause pour la libération du journaliste Ali Anouzla
prend une nouvelle tournure. Alors que la France et l’Espagne gardent
le silence à ce sujet, ce sont les Etats-Unis, par la voix du secrétaire
d’Etat John Kerry, qui prennent la parole. Lors d’un point de presse
organisé ce mercredi à Washington, le porte-parole du département d’Etat
a exprimé les « préoccupations » des Etats-Unis suite à la « décision
du gouvernement marocain de poursuivre Ali Anouzla ». « Nous soutenons
la liberté d’expression, la liberté de la presse et les droits
universels », a ajouté John Kerry.
Les signaux envoyés par la diplomatie américaine sont sans ambiguïtés. « Sur ce dossier, nous invitons les autorités marocaines à agir avec transparence et justice, conformément à la loi marocaine et les engagements marocains », a-t-elle indiqué avant d’annoncer que « des négociations franches avec le gouvernement marocain » sont menées.
John Kerry et le Maroc, des relations compliquées
Les relations entre les autorités marocaines et le nouveau secrétaire d’Etat ne sont pas aussi fluides qu’elles ne l’étaient avec Hillary Clinton. John Kerry l’a d’ailleurs prouvé en avril dernier, lorsqu’il a demandé l’introduction formelle d’une enquête sur les droits de l’Homme dans le mandat de l’ONU au Sahara occidental (Minurso). Une demande qui a bien failli coûter l’annulation des manœuvres militaires conjointes entre le Maroc et les Etats-Unis, l’African Lion 2013, si Washington n’était pas revenu sur sa proposition. Un exercice annuel pour lequel les Etats-Unis, qui avaient engagé 1 400 soldats américains à Benguerir et à Agadir, ne pouvaient se permettre de rater, afin de sauvegarder d’une part ses relations avec le Maroc et d’autre part ses positions à un endroit stratégique du continent africain. C’était d’ailleurs la carte stratégique qu’a abattu le Maroc pour faire plier Washington.
John Kerry n’adressait plus la parole à son homologue marocain Saâdeddine El Otmani jusqu’à ce qu’il accepte de recevoir une délégation marocaine.
La presse américaine s’en mêle
Le célèbre tabloïd américain The Washington Post marque son soutien au journaliste de Lakome. Dans un édito consacré à cette affaire, le journal réclame la libération d’Ali Anouzla et dénonce des méthodes d’un autre temps. Rappelons qu’Ali Anouzla a été arrêté dans le cadre de la loi antiterroriste de 2003 pour avoir rédigé un article dans lequel figurait le lien d’une vidéo d’Al-Qaïda menaçant le Maroc et son roi, Mohammed VI. Mais en coulisse, il se murmure qu’il s’agit là d’un prétexte pour museler un journaliste qui dérange. C’est la rédaction de Lakome, dirigé par Anouzla, qui a dévoilé la libération du pédophile Daniel Galvan. Une importante mobilisation au Maroc et partout dans le monde avait vu le jour pour exiger la remise en prison du pédophile accusé d’avoir violé onze enfants marocains. L’affaire avait fait trembler le trône, directement visé par les contestataires. Du jamais vu au Maroc. Ajoutons à cela les nombreux dossiers fâcheux dévoilés par Lakome et qui visent directement les autorités.
Aujourd’hui, Ali Anouzla risque plusieurs années de prison pour avoir fait son métier. Cette nouvelle arrestation d’un journaliste marocain confirme la règle selon laquelle la liberté de la presse dans le royaume n’est que partielle, voire inexistante. Au Maroc, la mobilisation pour sa libération se poursuit.
Les signaux envoyés par la diplomatie américaine sont sans ambiguïtés. « Sur ce dossier, nous invitons les autorités marocaines à agir avec transparence et justice, conformément à la loi marocaine et les engagements marocains », a-t-elle indiqué avant d’annoncer que « des négociations franches avec le gouvernement marocain » sont menées.
John Kerry et le Maroc, des relations compliquées
Les relations entre les autorités marocaines et le nouveau secrétaire d’Etat ne sont pas aussi fluides qu’elles ne l’étaient avec Hillary Clinton. John Kerry l’a d’ailleurs prouvé en avril dernier, lorsqu’il a demandé l’introduction formelle d’une enquête sur les droits de l’Homme dans le mandat de l’ONU au Sahara occidental (Minurso). Une demande qui a bien failli coûter l’annulation des manœuvres militaires conjointes entre le Maroc et les Etats-Unis, l’African Lion 2013, si Washington n’était pas revenu sur sa proposition. Un exercice annuel pour lequel les Etats-Unis, qui avaient engagé 1 400 soldats américains à Benguerir et à Agadir, ne pouvaient se permettre de rater, afin de sauvegarder d’une part ses relations avec le Maroc et d’autre part ses positions à un endroit stratégique du continent africain. C’était d’ailleurs la carte stratégique qu’a abattu le Maroc pour faire plier Washington.
John Kerry n’adressait plus la parole à son homologue marocain Saâdeddine El Otmani jusqu’à ce qu’il accepte de recevoir une délégation marocaine.
La presse américaine s’en mêle
Le célèbre tabloïd américain The Washington Post marque son soutien au journaliste de Lakome. Dans un édito consacré à cette affaire, le journal réclame la libération d’Ali Anouzla et dénonce des méthodes d’un autre temps. Rappelons qu’Ali Anouzla a été arrêté dans le cadre de la loi antiterroriste de 2003 pour avoir rédigé un article dans lequel figurait le lien d’une vidéo d’Al-Qaïda menaçant le Maroc et son roi, Mohammed VI. Mais en coulisse, il se murmure qu’il s’agit là d’un prétexte pour museler un journaliste qui dérange. C’est la rédaction de Lakome, dirigé par Anouzla, qui a dévoilé la libération du pédophile Daniel Galvan. Une importante mobilisation au Maroc et partout dans le monde avait vu le jour pour exiger la remise en prison du pédophile accusé d’avoir violé onze enfants marocains. L’affaire avait fait trembler le trône, directement visé par les contestataires. Du jamais vu au Maroc. Ajoutons à cela les nombreux dossiers fâcheux dévoilés par Lakome et qui visent directement les autorités.
Aujourd’hui, Ali Anouzla risque plusieurs années de prison pour avoir fait son métier. Cette nouvelle arrestation d’un journaliste marocain confirme la règle selon laquelle la liberté de la presse dans le royaume n’est que partielle, voire inexistante. Au Maroc, la mobilisation pour sa libération se poursuit.
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