Aufait,
La température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d'ici à 2100 et le niveau des mers pourrait s'élever de 82 centimètres. C'est le constat des experts du climat du Giec, plus certains que jamais de la responsabilité de l'Homme dans le réchauffement climatique.
Des militants manifestent le 27 septembre dernier, en marge de la réunion du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat à Stockholm. /AFP
Pour le Giec,
il est désormais “extrêmement probable” que l'influence humaine soit la
principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du XXe
siècle, ce qui équivaut à 95% de certitude dans la terminologie très
précise du rapport d'une trentaine de pages, synthèse de plus de 9.000
études scientifiques publiées. Dans son précédent rapport, en 2007,
cette certitude était de 90%.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans une déclaration télédiffusée, a salué le travail du Giec pour son “évaluation régulière et impartiale”. Le Giec avait été mis en cause en 2010, à la suite de quelques erreurs dans son précédent rapport mises en avant par les climato-sceptiques.
“S'il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d'engagement diplomatique, c'est bien celui-là”, a assuré M. Kerry en estimant que le rapport était “un nouvel appel à un sursaut”.
Le diagnostic du Giec doit guider les négociations internationales sur le climat en vue d'un accord international visé en 2015 à Paris pour permettre d'atteindre l'objectif retenu par 195 pays : contenir le réchauffement sous les 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle.
Le texte adopté vendredi dernier est une synthèse d'une trentaine de pages entérinée par 110 gouvernements, représentés dans la capitale suédoise.
L'élévation du niveau de la mer, l'une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques estiment désormais qu'il peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d'ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a six ans : la fonte dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l'Antarctique.
“Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s'il va y avoir des exceptions”, estime Thomas Stocker, coprésident du Giec.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans une déclaration télédiffusée, a salué le travail du Giec pour son “évaluation régulière et impartiale”. Le Giec avait été mis en cause en 2010, à la suite de quelques erreurs dans son précédent rapport mises en avant par les climato-sceptiques.
Appels au sursaut
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a appelé la communauté internationale à une action forte.“S'il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d'engagement diplomatique, c'est bien celui-là”, a assuré M. Kerry en estimant que le rapport était “un nouvel appel à un sursaut”.
Le diagnostic du Giec doit guider les négociations internationales sur le climat en vue d'un accord international visé en 2015 à Paris pour permettre d'atteindre l'objectif retenu par 195 pays : contenir le réchauffement sous les 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle.
Le texte adopté vendredi dernier est une synthèse d'une trentaine de pages entérinée par 110 gouvernements, représentés dans la capitale suédoise.
“La
vérité qui dérange est confirmée : le changement climatique est réel.
Il se produit à un rythme alarmant et les activités humaines,
principalement la combustion, le provoquent.”
Un collectif d'ONG dont Greenpeace, WWF, Oxfam et Les Amis de la Terre.
Pour Connie Hedegaard, la commissaire européenne chargée du climat, “si un médecin était sûr à 95% que vous aviez une maladie grave, vous commenceriez immédiatement à chercher un remède”.
Concernant
l'ampleur du réchauffement d'ici à la fin du siècle, le Giec a retenu
quatre scénarios possibles sans se prononcer sur leur probabilité.Pour Connie Hedegaard, la commissaire européenne chargée du climat, “si un médecin était sûr à 95% que vous aviez une maladie grave, vous commenceriez immédiatement à chercher un remède”.
Evénements météo extrêmes
Le
Giec estime probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le cas
le plus optimiste, et 4,8°C d'ici à la fin du siècle par rapport à la
température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude
dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de
serre qui seront émises dans l'atmosphère ces prochaines décennies. La
Terre s'est déjà réchauffée d'environ 0,8°C depuis l'époque
pré-industrielle.L'élévation du niveau de la mer, l'une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques estiment désormais qu'il peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d'ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a six ans : la fonte dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l'Antarctique.
Vagues de chaleur et inondations
Les
experts s'attendent également à ce que le réchauffement climatique
provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si
certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs.“Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s'il va y avoir des exceptions”, estime Thomas Stocker, coprésident du Giec.
Giec ?
Créé
il y a 25 ans sous l'égide de l'ONU et lauréat du prix Nobel de la Paix
2007, le Giec a pour mission d'établir l'état des lieux du
réchauffement, mais ne fournit pas de préconisations. Au printemps 2014,
deux autres volumes du rapport (impacts et moyens de les atténuer)
seront publiés.
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