Par RFI 29 /9/2013
Capture d'écran du site Lakome.com, dont le rédacteur en chef Ali Anouzla (photo au centre) est incarcéré.
Les amis du journaliste incarcéré Ali Anouzla ne désarment pas. De nombreux sites internet du royaume ont observé le 28 septembre une grève de 24 heures en signe de solidarité avec le professionnel des médias. Le directeur du site arabophone Lakome a été inculpé mardi dernier en vertu de la loi anti-terroriste, après une semaine de garde à vue. Il est poursuivi pour avoir publié un article sur une vidéo de propagande d'Aqmi appelant les jeunes Marocains à commettre des attentats.
Une page noire, un portrait du journaliste et un slogan : « Libérez Ali Anouzla ».
Cette image forte, c'est tout ce que l'on trouvait samedi sur les pages
d'accueil de nombreux sites d'information indépendants : Lakome, bien sûr, mais aussi Yabiladi, TelQuel, Onorient, Alifpost, Mamfakinch, plusieurs blogs populaires, et même le site d'un club de supporters d'une équipe de football de Casablanca.
Cette journée écran noir est une manière d'affirmer sa solidarité avec le journaliste. Mais c'est aussi une manière pour ses amis de se compter. Il faut dire qu'Ali Anouzla a, certes, bénéficié d'un soutien sans condition des organisations internationales de défense des droits de l'homme. Mais la classe politique marocaine, elle, a été très réservée.
La ligne de fracture, entre les partis ayant soutenu le mouvement de contestation dit du « 20 février » et ceux qui se sont tenus à distance, est réapparue. L'opposition de gauche, ainsi que quelques mouvements islamistes, ont protesté contre l'arrestation du journaliste, tandis que les membres de la coalition gouvernementale, ainsi que les conservateurs du parti de l'Istiqlal, ont approuvé les poursuites.
Les avocats d'Ali Anouzla ont pu lui rendre visite, la semaine dernière. Ils assurent qu'il va bien et que les initiatives de solidarité l'aident à garder le moral.
Cette journée écran noir est une manière d'affirmer sa solidarité avec le journaliste. Mais c'est aussi une manière pour ses amis de se compter. Il faut dire qu'Ali Anouzla a, certes, bénéficié d'un soutien sans condition des organisations internationales de défense des droits de l'homme. Mais la classe politique marocaine, elle, a été très réservée.
La ligne de fracture, entre les partis ayant soutenu le mouvement de contestation dit du « 20 février » et ceux qui se sont tenus à distance, est réapparue. L'opposition de gauche, ainsi que quelques mouvements islamistes, ont protesté contre l'arrestation du journaliste, tandis que les membres de la coalition gouvernementale, ainsi que les conservateurs du parti de l'Istiqlal, ont approuvé les poursuites.
Les avocats d'Ali Anouzla ont pu lui rendre visite, la semaine dernière. Ils assurent qu'il va bien et que les initiatives de solidarité l'aident à garder le moral.
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