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jeudi 3 octobre 2013

Maroc – Des associations veulent 1 million de signatures pour l’officialisation de Tamazight


  •   Par Mehdi El Amine, 29/9/2013
Plus de deux années après la réforme de la constitution du Maroc pour y introduire la langue amazighe comme langue officielle au même titre que l’arabe, des associations marocaines de défense des droits des amazighs reviennent à la charge pour rappeler au gouvernement ses promesses non-tenues.


La mobilisation citoyenne s’amplifie au Maroc, où des associations amazighes, des artistes, des personnalités politiques et des citoyens lambda viennent de lancer une pétition nationale et aux Marocains établis à l’étranger pour rassembler 1 million de signatures en faveur de la mise en application du caractère officiel de la langue amazighe dans les institutions du pays. Cette initiative sonne comme une piqure de rappel au Roi du Maroc et à son gouvernement, sur leur promesse non-tenue de l’officialisation de la langue amazighe. Une promesse faite dans le sillage des révoltes dites du « printemps arabe » qui ont ébranlé les régimes autoritaires de Tunisie et d'Egypte, et dont le souverain voulait à tout se prémunir.

Recul des institutions
Dans un communiqué rendu public par les premiers signataires de la pétition, les militants berbéristes marocains dénoncent « les hésitations et le refus du gouvernement et du parlement marocains d’aller de l’avant » dans le sens de l’officialisation de la langue amazigh au Maroc, à travers son introduction dans les institutions du pays et son enseignement à une plus large échelle à travers le pays. En 2012, près de 1 million d’élèves du cycle primaire ont bénéficié de l’enseignement de tamazight dans les écoles, selon des chiffres officiels, un bilan que les militants berbéristes jugent insuffisant au regard du nombre important de Marocains pratiquant les différents dialectes berbères. Les associations marocaines évoquent également « un recul des institutions et des engagements non tenus depuis un an et demi » et accusent les autorités de « tourner autour du pot », dans la mise en application de la constitutionalisation de tamazight, rappelant les engagements internationaux en matière de respect des droits de l’homme paraphés par le Maroc.

Tifinagh ou latin ?
Le Maroc est le principal pays berbérophone en Afrique du Nord, où le dialecte amazigh, dans ses différentes variantes, est parlé par près de la moitié de la population. L’introduction de la langue amazighe dans la constitution est aussi une première et une grande avancée par rapport aux pays voisins, particulièrement l'Algérie où la question n’a pas atteint ce stade malgré une réforme constitutionnelle qui a limité l’amazighité au seul statut de « composante fondamentale » de l’identité du peuple algérien. Au Maroc, les retards dans l’introduction effective de la langue amazighe dans les institutions bute sur l’absence de consensus autour de l’alphabet à utiliser (tifinagh ou latin) et le refus d’une « langue standard » qui ne prenne pas en considération les différents dialectes de tamazight parlés au Maroc. 

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Maroc : Une pétition pour rendre effective l’officialisation de l’amazigh 

 

  
Le gouvernement Benkirane est tenu de préparer, durant son mandat, les lois organiques de plusieurs articles de la constitution de 2011. Les activistes amazighs s’impatientent de voir l’officialisation de leur langue maternelle devenir effective. Pour pousser à la réalisation de cet objectif, ils ambitionnent de collecter un million de signatures.
La loi organique de l’officialisation de la langue amazighe tarde à voir le jour. En vue d'inciter le gouvernement Benkirane à accélérer la cadence, des militants amazighs, de différents horizons, viennent de lancer un manifeste. 
 Celui-ci appelle à rendre l’officialisation effective, et ce, conformément d’une part à l’article 5 de la constitution du 1er juillet 2011 annonçant que  « l’amazighe constitue une langue officielle de l’État, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception » et d’autre part au discours du roi Mohammed VI d’octobre 2012 à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire.
Objectif : un million de signatures

Cette initiative des associations amazighes est la réponse au constat du recul des institutions et des engagements non tenus depuis un an et demi dans la mise en application de la constitutionnalisation de la langue amazighe. Pour soulever la chape de plomb qui retarde la concrétisation de cet objectif, les initiateurs de l’appel se sont fixés comme but final la collecter d'un million de signatures. Une fois ce seuil atteint, la pétition sera adressée aux instances nationales et internationales compétentes.
Pour le moment, les adhésions affluent des quatre coins du Maroc, de France, du Canada, de Belgique, du Royaume Uni, d’Espagne et des Etats-Unis. Côté célébrités, l’initiative a pu compter sur l’adhésion de la députée du RNI Fatima Chahou, plus connus sous le nom de Raïssa Fatima Tabaamrant. La chanteuse, poétesse et membre de l'IRCAM avait, au printemps 2012, posé, à la Chambre des représentants, une question en amazighe au ministre de l’Education Mohamed El Ouafa.

Les appels de ce genre sont légion
Bien avant la nouvelle loi fondamentale de 2011, le mouvement amazigh militait déjà pour une reconnaissance de sa langue maternelle au même titre que l’arabe. En 2006, la toute jeune Ligue amazighe des droits de l’Homme lançait, en ce sens, une pétition. A l’époque, les signataires n’ont pas dépassé les 200. Mais c’était le premier coup de pioche. Cinq ans plus tard et en plein débat sur la réforme de la constitution, des ONG avaient rédigé «  une charte des revendications amazighes ». La constitutionnalisation de cette langue a été érigée au rang de priorité « pour la réconciliation du Maroc avec son identité, sa culture, et sa langue amazighe », pouvait-on lire dans le texte.
A la différence des précédentes tentatives, celle qui vient d’être lancée s’appuie sur la loi fondamentale de 2011. L’officialisation de l’amazighe a dépassé le stade des débats qui déchainaient, autrefois, les passions entre partisans et opposants pour devenir être une réalité, du moins sur le papier pour l’instant.

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