- par : Benoit Priem, 14/2/2014
Le
8 janvier 2014, la Commission de justice, de législation et des droits
de l’homme de la Chambre basse du Maroc a adopté une proposition visant
à abroger le paragraphe 2 de l’article 475 du Code pénal marocain, qui
permet à un violeur d’échapper aux poursuites s’il épouse sa victime
dans le cas où elle est âgée de moins de 18 ans.
Cette proposition vient un an après que la Chambre haute a voté
l’amendement de l’article 475 et presque deux après le suicide d’Amina
Filali, qui avait été forcée de se marier à l’homme qu’elle disait être
son violeur.
La mort d’Amina avait alors suscité un tollé général au
sein de la population marocaine et avait appelé à ce que la loi soit
modifiée.
Depuis le suicide d’Amina, d’autres cas similaires ont été signalés
et Amnesty International a appelé de manière répétée à des réformes en
matière de violences liées au genre.
L’adoption à l’unanimité, le 22 janvier 2014, par le parlement
marocain de l’abrogation de la disposition de l’article 475, qui
permettait au violeur d’épouser sa victime pour échapper aux poursuites,
est un pas important vers la protection des victimes de violences liées
au genre au Maroc.
Le retard dans l’adoption de cet amendement a coûté la vie à plusieurs jeunes filles.
Maintenant, il faut continuer à faire pression sur le parlement
marocain pour obtenir la modification des toutes les autres dispositions
discriminatoires du Code pénal.
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- CP du 22/01/2014
- CP du 12/12/2013
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