Ali Anouzla prêt à ouvrir "Lakome2.com"
h24info.ma /
Publié le 19/02/2014 | 18h30 |
A.C. avec AFP
Ali
Anouzla a confirmé les informations selon lesquelles il avait "écrit
début janvier au parquet de Rabat pour demander la réouverture" du site
d'information.©AFP
Le journaliste Ali Anouzla,
poursuivi depuis septembre 2013 pour "apologie au terrorisme" a confirmé
ce mercredi avoir demandé la réouverture de son site d'informations
"Lakome", et assuré être prêt à en ouvrir un nouveau en l'absence de
réponse.
Intervenant mercredi devant la presse, le directeur de la version arabophone de Lakome a confirmé les informations selon lesquelles il avait "écrit début janvier au parquet de Rabat pour demander la réouverture" du site d'information."Si je ne reçois pas de réponse dans les prochains jours, je vais lancer un nouveau site que nous appellerons Lakome2.com", a enchaîné Ali Anouzla.
"Apologie" et "incitation au terrorisme"
Le journaliste avait été arrêté le 17 septembre dernier à Rabat pour avoir publié sur la version arabophone de Lakome un lien vers une vidéo d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) appelant au jihad, dans le cadre d'un article consacré à ce document inédit.
Inculpé pour "aide matérielle", "apologie" et "incitation au terrorisme", Ali Anouzla a été remis en liberté provisoire un mois plus tard, à la suite d'une campagne de mobilisation au Maroc et à l'étranger.
Entre-temps, l'accès aux versions francophone et arabophone de Lakome a été bloqué dans le royaume, les autorités se basant sur une demande de suspension "provisoire" formulée par Ali Anouzla lui-même avant sa sortie de prison en octobre dernier.
Son procès une nouvelle fois repoussé
Les détracteurs de Ali Anouzla lui ont reproché d'avoir offert une tribune à Aqmi, dont la vidéo d'une quarantaine de minutes fustige la monarchie marocaine et appelle au jihad. Pourtant, Lakome avait prévenu d'emblée qu'il s'agissait d'une vidéo de "propagande".
La prise de position du journaliste intervient au lendemain de sa comparution devant un juge d'instruction de Salé, près de Rabat, qui a une nouvelle fois repoussé le procès en programmant une audition pour le 20 mai prochain.Pourquoi une telle lenteur? "Le juge a décidé qu'il avait besoin de plus de temps pour compléter son enquête sur le sujet. Nous espérons que cette nouvelle date soit la dernière et à son issue une date du procès soit fixée" nous a confié Me Semlali, l'avocat de Ali Anouzla.
Aux termes de la loi antiterroriste votée en 2003 après la vague d'attentats à Casablanca, Ali Anouzla risque jusqu'à 20 ans de prison.
Pour comprendre l'affaire, lisez notre article: L’affaire Ali Anouzla pour les nuls.
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